Étiquette : virus de la grippe A

Impact des cellules sénescentes sur les séquelles pulmonaires des infections virales respiratoires

Les infections respiratoires, notamment celles causées par le virus de la grippe A, peuvent entraîner des dommages aigus et à long terme aux poumons, souvent dus à une augmentation des cellules sénescentes. Ces cellules, qui s’accumulent avec l’âge, perturbent la structure et la fonction des tissus par des signaux inflammatoires. Cette étude a examiné l’impact de l’infection par le virus H1N1p2009 sur la sénescence cellulaire dans des modèles murins. Les résultats ont montré que l’infection entraînait une sénescence cellulaire visible par une expression accrue de marqueurs tels que p16, p21 et β-galactosidase, ainsi qu’un marqueur de dommages à l’ADN. La sénescence a été observée dès le 4ème jour après l’infection dans l’épithélium bronchique, s’étendant au parenchyme pulmonaire au 7ème et 28ème jour, bien après l’élimination du virus. À 28 jours, des lésions sévères, y compris des lésions bronchiques et alvéolaires, ainsi que de l’emphysème et des lésions fibrosantes, étaient présentes et persistaient jusqu’à 90 jours après l’infection. La persistance des cellules sénescentes était corrélée à l’abrasion de l’épithélium des voies respiratoires. L’élimination des cellules exprimant p16 par traitement a permis de réduire l’emphysème et la fibrose, et a conduit à une récupération complète de l’épithélium bronchique. De plus, un traitement par un médicament sénolytique a également accéléré la réparation épithéliale, indépendamment de l’inflammation pulmonaire. Ainsi, les cellules sénescentes induites par le virus jouent un rôle clé dans les séquelles pulmonaires post-infection, et cibler ces cellules pourrait offrir une nouvelle option thérapeutique préventive. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/virus-induced-cellular-senescence-as-a-cause-of-lasting-consequences-following-respiratory-infection/

Les limites des thérapies sénolytiques dans la résistance aux infections virales chez les souris âgées

Les thérapies sénolytiques, qui visent à éliminer les cellules sénescentes, sont souvent perçues comme une solution miracle pour les conditions liées à l’âge. Cependant, des recherches récentes montrent que ces traitements ne favorisent pas la résistance des souris âgées à l’infection par le virus de la grippe lorsqu’ils sont administrés juste avant ou pendant l’exposition. La sénescence cellulaire, un processus normal du vieillissement, est associée à une réponse inflammatoire accrue et à des résultats défavorables lors des infections respiratoires. Bien que des études antérieures aient démontré que l’élimination des cellules sénescentes pouvait améliorer la survie et réduire les dommages pulmonaires chez des modèles animaux infectés par le coronavirus, peu d’informations existent sur le rôle des cellules sénescentes lors des infections par le virus de la grippe A chez les souris âgées. Dans cette étude, les chercheurs ont testé trois régimes différents de traitements sénolytiques sur des souris âgées infectées par le virus de la grippe A. Les résultats ont révélé que les traitements avec dasatinib et quercétine, fisetin, et ABT-263 n’amélioraient ni la survie ni la perte de poids des souris. De plus, les traitements avec dasatinib et quercétine ainsi que fisetin ont conduit à une suppression accrue de l’infiltration immunitaire par rapport à l’âge seul. Les données suggèrent que les traitements sénolytiques à court terme ne réduisent pas les marqueurs sénescents dans le modèle de souris âgées et qu’ils ne rétablissent pas universellement le phénotype immunitaire lié à l’âge face à toutes les infections virales respiratoires. Ces résultats mettent en lumière les limites des thérapies sénolytiques et soulignent la complexité de la sénescence cellulaire dans le contexte des infections virales, en particulier chez les populations âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senolytics-dont-help-aged-mice-resist-influenza-infection/