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Une nouvelle approche pour traiter les protéines amyloïdes mal repliées dans la maladie d’Alzheimer

Les chercheurs explorent une approche innovante pour piéger les protéines amyloïdes-β mal repliées avant qu’elles ne s’agrègent et n’interfèrent avec la biochimie du cerveau. En empêchant l’agrégation de ces protéines, celles-ci peuvent se décomposer ou être éliminées sans causer de dommages. Ce développement est particulièrement pertinent car il existe un besoin pressant de traitements alternatifs moins coûteux et plus sûrs aux immunothérapies anti-amyloïdes actuelles. Les amyloïdes-β jouent un rôle crucial dans l’évolution vers la maladie d’Alzheimer, rendant d’autant plus important de traiter cette condition à un stade précoce et de manière préventive dans une large population. Les coûts et les effets secondaires des thérapies actuelles ne sont pas adaptés à cette utilisation. La plupart des maladies neurodégénératives sont marquées par l’accumulation de protéines mal repliées dans le cerveau, entraînant une perte progressive de neurones. Pour résoudre ce problème, les chercheurs se sont tournés vers une classe de peptides amphiphiles contenant des chaînes modifiées d’acides aminés, déjà utilisés dans des médicaments bien connus. Le tréhalose, un sucre naturel présent dans les plantes et les insectes, est reconnu pour sa capacité à stabiliser les macromolécules biologiques, y compris les protéines. Dans les expériences, lorsqu’ils sont ajoutés à l’eau, les peptides amphiphiles s’assemblent en nanofibres recouvertes de tréhalose. Étonnamment, le tréhalose a eu un effet déstabilisant sur les nanofibres, ce qui a en fait eu un effet bénéfique en rendant ces assemblages moléculaires très réactifs. Les nanofibres se sont alors liées aux protéines amyloïdes-β, piégeant ainsi ces protéines dans des structures fibreuses stables. Cela signifie que les protéines amyloïdes-β, qui auraient formé des fibres amyloïdes nuisibles, sont désormais piégées et ne peuvent plus pénétrer les neurones pour les détruire. Ce mécanisme novateur pourrait représenter une solution efficace pour freiner la progression des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer à un stade précoce, en opposition aux thérapies actuelles qui reposent sur la production d’anticorps contre les fibres amyloïdes bien formées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/therapeutic-peptide-amphiphiles-prevent-misfolded-amyloid-%ce%b2-from-aggregating/

Nanostructures Ingénierées pour Prévenir la Toxicité des Protéines Amyloïdes dans la Maladie d’Alzheimer

Des scientifiques ont créé des nanostructures conçues qui se lient aux monomères et oligomères de la protéine amyloïde bêta (Aβ), empêchant leur entrée dans les neurones et augmentant considérablement la survie cellulaire in vitro. Les protéines mal repliées sont considérées comme responsables de maladies telles que la maladie d’Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’agrégation de plaques amyloïdes entre les cellules cérébrales, mais l’élimination de ces plaques a un impact limité sur la maladie. Des recherches récentes indiquent que les fibrilles et oligomères solubles de l’Aβ, qui peuvent entrer dans les cellules, sont plus dommageables que les plaques et sont plus étroitement liés au déclin cognitif. Les scientifiques cherchent des outils chimiques meilleurs pour cibler ces protéines nuisibles, et une étude de l’Université Northwestern propose l’utilisation d’amphiphiles peptidiques (TPA) qui s’auto-assemblent en longues nanofibres. Les chercheurs ont combiné plusieurs éléments pour créer des fibres personnalisées destinées à se lier à l’Aβ, y compris des chaînes courtes d’acides aminés et un sucre naturel appelé tréhalose, connu pour sa capacité à stabiliser les protéines mal repliées. Malgré des attentes initiales, le tréhalose a en fait destabilisé les nanofibres, rendant ces assemblages plus réactifs et capables de piéger les peptides Aβ42, une sous-catégorie particulièrement nocive. En co-culture avec des neurones humains dérivés de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs), les chercheurs ont observé que, en présence de TPA, l’Aβ42 ne s’accumulait pas dans les lysosomes neuronaux, ce qui a amélioré la survie des neurones. Leur étude met en lumière le potentiel des nanomatériaux conçus pour traiter les causes sous-jacentes des maladies neurodégénératives. Cependant, des questions subsistent, telles que la possibilité de livrer les structures TPA au système nerveux central et si le nettoyage des conjugats TPA-Aβ42 serait nécessaire. Ces résultats ouvrent la voie à une révolution potentielle dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, en particulier à un stade précoce. Source : https://www.lifespan.io/news/nanostructures-trap-amyloid-beta-rescuing-neurons/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nanostructures-trap-amyloid-beta-rescuing-neurons