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Transplantation de mitochondries : Une nouvelle frontière dans la lutte contre le vieillissement

Les mitochondries sont des organites essentiels présents dans chaque cellule, jouant un rôle crucial dans la production d’adénosine triphosphate (ATP), la principale source d’énergie chimique pour les cellules. Malheureusement, avec l’âge, les mitochondries deviennent dysfonctionnelles, contribuant ainsi à l’évolution du vieillissement dégénératif. Pour lutter contre ce phénomène, diverses approches sont explorées, parmi lesquelles la transplantation de mitochondries, qui consiste à introduire des mitochondries jeunes et fonctionnelles dans les cellules vieillissantes. Des études sur des souris ont montré que cette méthode est réalisable, mais le principal défi pour appliquer cette thérapie chez l’homme réside dans la fabrication à grande échelle de mitochondries de qualité. Des entreprises comme Cellvie et Mitrix Bio se concentrent sur la mise en place d’infrastructures pour produire ces mitochondries. Mitrix Bio, fondée en 2020 par des scientifiques de la Silicon Valley, a développé une technologie de bioreacteur pour cultiver des mitochondries autologues en grande quantité. En août, un essai clinique débutera avec John G. Cramer, un professeur de physique de 90 ans, qui sera le premier participant à tester cette thérapie. Cramer, qui a étudié les traitements de longévité, considère la transplantation de mitochondries comme une approche potentiellement sûre et efficace pour prolonger la vie humaine, même au-delà de 122 ans. Cela pourrait également avoir des applications importantes pour traiter diverses maladies, notamment chez les enfants souffrant de maladies génétiques, les vétérans blessés, ou les victimes d’accidents vasculaires cérébraux. L’objectif ultime de cette recherche est de révolutionner le traitement du vieillissement et d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/mitrix-bio-set-to-test-mitochondrial-transplantation-in-volunteers/

John G. Cramer : Premier humain à recevoir des mitochondries cultivées pour la longévité

John G. Cramer, un professeur émérite de physique de 90 ans à l’Université de Washington, va devenir le premier humain à recevoir des mitochondries cultivées en bioreacteur dans le cadre d’une étude précoce sur la longévité dirigée par Mitrix Bio. Ce projet cherche à tester la transplantation mitochondriale pour le rajeunissement, attirant l’attention non seulement pour son ambition scientifique, mais aussi pour l’identité de son premier participant. Cramer, un expérimentateur aguerri avec une carrière de recherche en physique nucléaire, a exprimé sa conviction que cette thérapie pourrait potentiellement permettre d’atteindre une longévité significative. Il a déclaré que cette approche semblait à la fois sûre et prometteuse pour dépasser l’âge de 122 ans en bonne santé. Le projet, qui devrait commencer le 1er août, sera supervisé par une équipe de chercheurs de Stanford, UCLA, Northwell Health New York et Mitrix Bio, et vise à inclure cinq autres volontaires âgés de plus de 55 ans ou atteints de maladies chroniques. La technologie de Mitrix Bio consiste à générer des mitochondries autologues et rajeunies dans des bioreacteurs, ce qui pourrait offrir une solution évolutive pour restaurer l’énergie cellulaire, car les mitochondries, essentielles à la production d’énergie, déclinent en nombre et en fonction avec l’âge. Bien que la transplantation mitochondriale ne soit pas encore approuvée pour des essais humains à grande échelle, elle a montré des promesses dans des modèles animaux et des contextes cliniques spécifiques. Cramer a choisi cette voie pour son potentiel de sécurité et d’efficacité. L’initiative, bien que non formellement un essai clinique, vise à générer des données humaines fondamentales pour des technologies encore en phase de traduction. Cramer recherche des individus âgés de 55 ans et plus, capables de couvrir leurs propres frais, pour rejoindre ce projet exclusif. Ce type de modèle pourrait devenir récurrent dans le domaine des biotechnologies de longévité, fusionnant science autodirigée, soutien institutionnel et autonomie individuelle. Alors que la science continue de progresser, des individus comme Cramer avancent vers l’expérimentation, ce qui pourrait réduire le temps nécessaire pour transformer les promesses expérimentales en réalité thérapeutique. Source : https://longevity.technology/news/physicist-90-joins-experimental-trial-to-challenge-age-limits/

Protocole novateur pour la transplantation de cellules souches hématopoïétiques chez les souris âgées

Les scientifiques ont mis au point un protocole pour la transplantation de cellules souches hématopoïétiques (CSH) qui reconstruit un système sanguin sain et prévient les cancers du sang chez des souris âgées, tout en réduisant la toxicité. Les CSH travaillent tout au long de notre vie en produisant une grande variété de cellules sanguines. Avec l’âge, ce processus devient désordonné, contribuant au déclin du système immunitaire et à l’apparition de diverses conditions néfastes, y compris les cancers du sang. La transplantation de CSH est une stratégie envisageable, mais elle nécessite d’éliminer les propres cellules souches de l’hôte pour faire de la place dans la niche de la moelle osseuse pour les cellules du donneur. Cela se fait principalement par chimiothérapie et radiothérapie, qui sont connues pour leurs effets secondaires puissants, surtout chez les personnes âgées. Dans une nouvelle étude publiée dans Nature Communications, des chercheurs du Lund Stem Cell Center en Suède ont tenté de développer une méthode sûre et efficace pour transplanter des CSH jeunes et saines chez des récipients âgés. Ils ont constaté que la conditionnement standard était moins efficace chez les souris âgées, ce qui a conduit à des échecs de greffe. Pour surmonter cela, les chercheurs ont exploré l’utilisation d’un plus grand nombre de CSH donneuses, qu’ils ont étendues ex vivo, et ont découvert que cela améliorait les résultats de transplantation. En utilisant une combinaison de CD45-saporine, un agent de conditionnement non génotoxique, et un régime de mobilisation médicamenteux, ils ont réussi à créer un environnement propice à la greffe. Les résultats ont montré un rétablissement robuste du système sanguin et une production accrue de lymphocytes, essentiels pour la défense immunitaire, même dans un environnement âgé. Les chercheurs ont ensuite testé leur stratégie dans un modèle de souris transgénique prédisposée aux syndromes myélodysplasiques et à la leucémie aiguë. Dans le groupe traité, seulement 33 % des souris ont développé des cancers sanguins, contre 75 % dans le groupe non traité. Cette approche pourrait être utilisée comme outil prophylactique pour retarder ou prévenir les troubles hématologiques liés à l’âge. Bien que ces résultats soient actuellement limités aux modèles animaux, ils prouvent que les cellules souches vieillissantes ou dysfonctionnelles peuvent être remplacées en toute sécurité sans la toxicité des méthodes traditionnelles. Source : https://www.lifespan.io/news/non-toxic-stem-cell-transplantation-prevents-cancer-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=non-toxic-stem-cell-transplantation-prevents-cancer-in-mice

Ossium Health : Révolutionner la Médecine de Longévité par la Transplantation de Moelle Osseuse

Ossium Health, une entreprise de bio-ingénierie basée aux États-Unis, est à l’avant-garde d’un nouveau domaine dans la biobanque avec le développement de la première banque de moelle osseuse au monde, provenant de donneurs d’organes décédés. Fondée dans le but d’améliorer la vitalité humaine et d’étendre la durée de vie en bonne santé, Ossium a sécurisé 52 millions de dollars lors de son financement de Série C en 2023 pour faire avancer ses capacités de cryopréservation et de thérapie cellulaire. L’entreprise cherche à redéfinir la transplantation de moelle osseuse, en la considérant non pas comme une intervention de dernier recours mais comme une plateforme de médecine préventive pour la longévité. En remplaçant le système immunitaire d’un individu âgé par celui d’un donneur plus jeune, Ossium espère offrir une ‘réinitialisation immunitaire’ pour prévenir les maladies liées à l’âge. Kevin Caldwell, le PDG et co-fondateur d’Ossium, s’exprime sur l’importance de rendre ces thérapies régénératives accessibles et évolutives, tout en participant à des discussions interdisciplinaires sur la longévité lors du Vitalist Bay Summit à San Francisco. Le modèle d’Ossium vise également à surmonter les inégalités en matière de santé, en fournissant une diversité de donneurs pour les patients ayant besoin de greffes de cellules souches. Caldwell affirme que la transplantation de moelle osseuse pourrait traiter pratiquement toute maladie sanguine et immunitaire, et pourrait servir de thérapie préventive contre les maladies liées à l’âge causées par la sénescence immunitaire. Ossium cherche à établir des preuves cliniques solides pour soutenir ses méthodes, avec des études de cas prometteuses qui augmentent l’intérêt pour ses traitements. En fin de compte, Caldwell aspire à un avenir où le vieillissement ne rime plus avec déclin de la santé, mais où les individus auront la possibilité de redéfinir leur santé et leur longévité grâce à des interventions proactives. Source : https://longevity.technology/news/from-transplant-to-healthspan-ossium-is-banking-on-bone-marrow/

HepaRegeniX lève 21,5 millions d’euros pour développer un médicament de régénération hépatique

HepaRegeniX, une biotech allemande, a récemment levé 21,5 millions d’euros pour faire avancer le développement clinique de son candidat médicament phare, HRX-215, qui vise à améliorer la régénération du foie chez les patients atteints de maladies hépatiques aiguës et chroniques. Les fonds seront utilisés pour finaliser l’essai clinique de Phase 1b en cours et pour initier un essai de Phase 2a. La stratégie de l’entreprise repose sur l’inhibition de la kinase régulatrice MKK4, identifiée comme un élément clé de la régénération hépatique par une équipe de recherche dirigée par le professeur Lars Zender. Ce dernier a démontré le rôle de MKK4 dans la régénération hépatique en utilisant des molécules d’ARN de petite taille. En collaboration avec le groupe de Zender, HepaRegeniX a conçu HRX-215, une petite molécule administrée par voie orale, qui inhibe sélectivement MKK4 pour favoriser la régénération hépatique sans induire de prolifération cellulaire incontrôlée. HRX-215 active le potentiel régénérateur des hépatocytes dans les foies sains et endommagés. Selon HepaRegeniX, ce mécanisme présente un potentiel thérapeutique dans plusieurs scénarios cliniques, tels que la résection chirurgicale de tumeurs jugées inopérables en raison d’un volume hépatique insuffisant, le soutien à la régénération hépatique après une transplantation de donneur vivant, et le traitement des patients souffrant d’hépatite alcoolique sévère. Dans des modèles précliniques, y compris un cadre expérimental de résection hépatique à haut risque chez les porcs, HRX-215 a significativement amélioré la survie et la régénération des tissus hépatiques. Le composé a également montré sa capacité à inverser des processus pathologiques tels que la fibrose et la stéatose dans les foies malades, tout en maintenant un profil de sécurité favorable, sans risque observé de formation tumorale dans les modèles de knockdown. Une étude clinique de Phase 1 réalisée chez des volontaires sains a confirmé la sécurité et la pharmacocinétique de HRX-215. Elias Papatheodorou, PDG de HepaRegeniX, a exprimé son optimisme quant aux avancées cliniques de leur candidat principal et à l’importance de l’investissement reçu. La maladie du foie cause plus de deux millions de décès dans le monde chaque année, et la transplantation hépatique est souvent la seule option viable pour de nombreux patients en phase terminale. On espère qu’un médicament comme HRX-215 pourrait élargir les options de traitement et augmenter le nombre de donneurs vivants éligibles en améliorant la viabilité des greffons hépatiques de plus petite taille. La levée de fonds a été soutenue par Wellington Partners, qui rejoint un syndicat d’investisseurs existants tels que Vesalius Biocapital IV, Novo Holdings A/S, Boehringer Ingelheim Venture Fund, Coparion, High-Tech Gründerfonds et Ascenion GmbH. Dr Rainer Strohmenger, partenaire directeur de Wellington, a souligné l’approche différenciée de HepaRegeniX et son efficacité démontrée dans plusieurs modèles in vivo pour les maladies hépatiques avec un besoin médical non satisfait extraordinairement élevé, et a exprimé son impatience à soutenir la génération de données cliniques significatives chez des patients humains dans un proche avenir. Source : https://longevity.technology/news/heparegenix-lands-e21-5m-to-advance-liver-regeneration-drug/

Première transplantation réussie d’un foie de porc génétiquement modifié chez un patient

Des scientifiques chinois ont annoncé la première transplantation réussie d’un foie de porc génétiquement modifié chez un patient en état de mort cérébrale. Cette avancée marque un pas important vers l’utilisation régulière des organes de porc pour sauver des vies humaines. La pénurie d’organes pour la transplantation est une cause majeure de mortalité, et la transplantation pourrait jouer un rôle dans la lutte contre le vieillissement. Actuellement, un nouvel organe est transplanté uniquement lorsque l’organe original échoue, mais à l’avenir, il pourrait être souhaitable de ‘servir’ proactivement nos corps pour rester jeunes et en forme. Cependant, il est crucial de résoudre le problème de l’approvisionnement en organes. Bien que la culture d’organes en laboratoire soit une idée prometteuse, une approche plus pratique consiste à prélever des organes sur des animaux semblables aux humains, comme les porcs. Les tentatives antérieures ont été entravées par le rejet aigu des greffes, car même entre humains, il est difficile de trouver un bon donneur compatible. Grâce aux avancées récentes en ingénierie génétique, des scientifiques ont réussi à créer des porcs dépourvus de certains gènes problématiques liés au rejet aigu et à insérer des gènes humains pour faciliter la transplantation. Des cœurs et des reins de porc ont été transplantés avec un certain succès, mais la transplantation de foie de porc chez l’homme n’avait pas encore été réalisée avec succès jusqu’à présent. La recherche a utilisé un foie de porc miniature génétiquement modifié pour une transplantation hétero-topique auxiliaire, qui consiste à implanter l’organe en plus de l’organe natif du receveur. Les scientifiques ont éliminé des gènes clés responsables du rejet hyperaigu et inséré des transgènes humains. Cette approche sert principalement de ‘transplantation de pont’, une mesure temporaire pour les patients dont le foie a échoué en attendant un donneur humain. Les résultats montrent que le foie transplanté a commencé à produire de la bile et à fonctionner normalement après la chirurgie. Cependant, des signes inattendus d’activation des cellules B ont été notés, suggérant que les protocoles d’immunosuppression pourraient nécessiter des optimisations. L’expérience a également rapporté une transplantation réussie d’un rein de porc, et bien que les résultats soient mitigés, cela représente une avancée significative dans le domaine de la xénotransplantation. Source : https://www.lifespan.io/news/worlds-first-pig-to-human-liver-transplant/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=worlds-first-pig-to-human-liver-transplant

Traitement innovant de la dégénérescence maculaire humide : transplantation de cellules souches

La forme humide de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se caractérise par des dommages et des dysfonctionnements entraînant une croissance maladaptive de vaisseaux sanguins fuyants dans la rétine, ce qui détruit ses cellules, sa structure et sa fonction. Des chercheurs ont rapporté les résultats d’un essai clinique précoce d’une approche en deux volets pour traiter ce problème, combinant une intervention chirurgicale pour retirer les vaisseaux sanguins anormaux et la transplantation de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches afin de remplacer le tissu endommagé. Bien que l’efficacité de cette méthode doive encore être déterminée de manière rigoureuse, les résultats initiaux sont encourageants, du moins pour les patients chez qui la chirurgie a réussi à éliminer les vaisseaux sanguins indésirables. Dans les premiers stades de la DMLA humide, il est possible de traiter les patients avec des médicaments pour réduire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, mais ce traitement est inefficace lorsque la formation de vaisseaux sanguins est déjà avancée. Une nouvelle option de traitement pour ces patients pourrait consister en une intervention chirurgicale pour retirer les vaisseaux sanguins anormaux suivie de la transplantation de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches. Dans leur étude clinique, impliquant 10 patients atteints de DMLA humide, les chercheurs ont d’abord développé une méthode pour retirer en toute sécurité les vaisseaux sanguins nouvellement formés, suivie de la transplantation de cellules rétiniennes dérivées de cellules souches afin de remplacer les cellules rétiniennes endommagées ou perdues. La structure rétinienne s’est améliorée chez les patients où les patchs de vaisseaux sanguins ont été complètement retirés lors de la chirurgie, ce qui suggère que les cellules transplantées ont survécu et ont réparé la rétine endommagée. De plus, l’acuité visuelle est restée stable ou s’est améliorée chez ces patients pendant le suivi de 12 mois, avec des effets secondaires limités. En revanche, les patients chez qui les patchs de vaisseaux sanguins n’ont pu être que partiellement retirés ont souffert de saignements persistants et d’inflammation dans l’œil, et la régénération de la rétine a été incomplète, sans amélioration de la vision. Les chercheurs ont conclu que l’élimination complète et sécurisée des patchs de vaisseaux sanguins prévient l’inflammation et crée un environnement favorable à la survie et à l’intégration des transplantations. Des études de suivi avec de plus grands groupes de patients sont nécessaires pour confirmer l’efficacité clinique et le profil de sécurité favorable de ce type de traitement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/cell-therapy-plus-surgery-as-a-treatment-for-wet-macular-degeneration/

L’avenir de la transplantation d’organes : innovations et défis

La transplantation d’organes représente un domaine médical avancé et complexe, essentiel pour les patients atteints de maladies organiques terminales. Depuis la première transplantation rénale réussie en 1954, des progrès significatifs ont été réalisés dans les techniques chirurgicales, les médicaments immunosuppresseurs et les méthodes de préservation, conduisant à de meilleurs résultats pour les patients et à un réseau mondial croissant de programmes de transplantation. Cependant, un problème majeur persiste : la pénurie d’organes disponibles par rapport au nombre croissant de patients en attente. En 2023, plus de 103 000 personnes attendaient un organe, tandis que seulement 46 000 transplantations avaient été effectuées. Pour pallier cette pénurie, le don d’organes de vivants et de décédés est devenu une pratique courante. La transplantation de xénogreffes, qui implique l’utilisation d’organes animaux, se présente comme une solution potentielle, malgré des préoccupations éthiques et des risques d’infections. De plus, les avancées en médecine régénérative et en biotechnologie, y compris la création d’organes bio-ingénierés, ouvrent des perspectives prometteuses. Les technologies de cryopréservation sont également cruciales pour prolonger la viabilité des organes et permettre leur transport sur de longues distances. Par exemple, la société X-Therma se concentre sur l’amélioration de la cryopréservation, permettant ainsi d’augmenter le temps de stockage des organes et de réduire le risque de rejet. Ces avancées pourraient non seulement élargir le pool de donneurs, mais aussi améliorer les résultats des transplantations en facilitant le couplage donneur-receveur. En combinant la bio-ingénierie, la médecine régénérative et les techniques de préservation, l’avenir de la transplantation d’organes pourrait non seulement améliorer la qualité de vie des patients, mais également prolonger leur espérance de vie. La recherche continue dans ces domaines pourrait transformer la transplantation d’organes d’une simple stratégie de survie à un moyen d’améliorer la santé à long terme et d’accroître la longévité. Source : https://longevity.technology/news/organ-transplantation-in-the-midst-of-a-makeover/

Ingénierie Tissulaire pour la Remuscularisation du Cœur : Progrès et Défis

Le cœur est l’un des organes les moins régénératifs chez les mammifères, et les cicatrices qui suivent des blessures, comme celles subies lors d’une crise cardiaque, nuisent à sa fonction. La transplantation de cellules cardiomyocytes pour régénérer le tissu cardiaque cicatrisé est un domaine de recherche actif depuis près de vingt ans. Bien qu’il soit possible de produire des cardiomyocytes adaptés aux patients à partir de cellules souches pluripotentes induites, ces cellules montrent une survie minimale et un rendement médiocre lors de la transplantation. Cependant, le développement de tissus artificiels utilisant des échafaudages à l’échelle nanométrique, permettant la production de fines patchs de muscle cardiaque composés de cardiomyocytes, a amélioré la situation. Après transplantation, un plus grand nombre de cellules survivent, et des améliorations fonctionnelles ont été observées dans des modèles animaux de blessures cardiaques. Les préoccupations récentes ont tourné autour de la question de savoir si la fonction électrique du cœur reste perturbée par l’introduction de nouvelles cellules, provoquant des arythmies ou pire. Toutefois, il semble que même ce problème soit en voie de résolution grâce aux dernières avancées technologiques.

Les cardiomyocytes peuvent être implantés pour remusculariser un cœur défaillant. Les défis incluent une rétention suffisante des cardiomyocytes pour un impact thérapeutique durable sans effets secondaires intolérables, tels que des arythmies et la croissance tumorale. Une étude a été menée pour tester l’hypothèse selon laquelle des greffes de muscle cardiaque ingénié (EHM) dérivées de cellules souches pluripotentes induites et de cellules stromales remuscularisent structurellement et fonctionnellement le cœur chroniquement défaillant sans effets secondaires limitants chez les macaques rhésus.

Après confirmation de l’équivalence in vitro et in vivo d’un modèle de macaque rhésus EHM récemment développé avec une formulation humaine EHM compatible avec les bonnes pratiques de fabrication, une rétention à long terme (jusqu’à 6 mois) et une amélioration dépendante de la dose de la paroi cardiaque ciblée par des greffes EHM composées de 40 à 200 millions de cardiomyocytes/cellules stromales ont été démontrées chez des macaques avec et sans insuffisance cardiaque induite par un infarctus du myocarde. Dans le modèle d’insuffisance cardiaque, des preuves de l’amélioration de la contractilité de la paroi cardiaque ciblée et de la fraction d’éjection, qui sont des mesures de soutien cardiaque local et global, ont été obtenues. Des analyses histopathologiques et par imagerie par résonance magnétique basée sur le gadolinium ont confirmé la rétention cellulaire et la vascularisation fonctionnelle. Aucune arythmie ni croissance tumorale n’ont été observées.

Les données de faisabilité, de sécurité et d’efficacité obtenues ont fourni les bases essentielles pour l’approbation d’un premier essai clinique chez l’homme sur la réparation cardiaque par ingénierie tissulaire. Nos données cliniques ont confirmé la remuscularisation par implantation d’EHM chez un patient souffrant d’insuffisance cardiaque avancée. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/an-update-on-engineered-heart-muscle-tissue-applied-as-patches-to-an-injured-heart/

Nouvelle approche d’utilisation de l’ARNm pour prévenir la sénescence des cellules souches mésenchymateuses

Une équipe de chercheurs a proposé une nouvelle approche utilisant l’ARNm pour prévenir la sénescence et renforcer les cellules souches mésenchymateuses (CSM) contre le vieillissement avant leur transplantation chez les patients. Ce travail met en lumière les problèmes de translationalité associés aux CSM, notamment leur tendance à devenir sénescents durant le processus de réplication, principalement en raison du stress oxydatif. Les chercheurs soutiennent que ce stress oxydatif est le principal moteur de ce vieillissement rapide, déclenchant des voies de sénescence et entraînant une dysfonction mitochondriale. Bien que des traitements appelés sénolytiques aient montré une certaine efficacité pour réduire la sénescence prématurée des CSM avant leur implantation, ils ne protègent pas ces cellules contre l’environnement microenvironnemental du patient après transplantation. En se concentrant sur la protection des cellules avant la réplication, l’équipe a découvert que la transplantation de mitochondries saines dans des fibroblastes pouvait prévenir la fibrose. Dans cette recherche, ils ont encouragé la croissance mitochondriale en transfectant les CSM avec de l’ARNm pour le facteur de respiration nucléaire 1 (NRF1). Les résultats ont montré que cette approche augmentait la masse mitochondriale des CSM par rapport à un groupe témoin, avec environ 50 % de mitochondries supplémentaires après 24 heures d’exposition à cet ARNm. De plus, la transfection d’ARNm a entraîné une augmentation significative de la production de NRF1, qui a réduit les marqueurs de stress oxydatif et a amélioré l’utilisation de l’énergie cellulaire. Bien que l’ARNm commence à se dégrader après 48 heures et que l’augmentation des mitochondries diminue après 72 heures, cette période initiale est jugée critique pour la réplication et l’implantation. Les chercheurs soulignent également un lien étroit entre la sénescence cellulaire et la dysfonction mitochondriale, suggérant que le bénéfice direct des mitochondries pourrait être utile pour d’autres types de cellules dans le corps. Des études supplémentaires sur des modèles animaux sont nécessaires avant de considérer cette approche pour une utilisation clinique.