Étiquette : Transcriptomique unicellulaire

Le Fisetin : Un Agent Sénolytique Prometteur Contre la Sénescence Cellulaire et ses Effets sur la Fonction Endothéliale

Les données provenant des études sur les souris montrent que le fisetin est un agent sénolytique capable de détruire sélectivement les cellules sénescentes qui s’accumulent dans les tissus avec l’âge. Les doses couramment utilisées pour les humains sont d’environ 20 mg/kg, mais les stratégies de dosage varient, allant d’un traitement unique sur quelques jours à des doses intermittentes sur plusieurs mois. Malgré les essais cliniques prévus et réalisés sur la supplémentation en fisetin, il n’existe pas encore de données publiées concernant sa capacité sénolytique chez l’homme. Actuellement, la combinaison de dasatinib et de quercétine ainsi que le traitement sénolytique développé par UNITY Biotechnology demeurent les seules options ayant des données humaines concernant l’élimination des cellules sénescentes. L’âge avancé est le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires (MCV), surtout en raison de la dysfonction endothéliale progressive qui l’accompagne. La sénescence cellulaire et le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) contribuent à la dysfonction endothéliale liée à l’âge en favorisant le stress oxydatif mitochondrial et l’inflammation, ce qui réduit la biodisponibilité de l’oxyde nitrique (NO). Toutefois, les modifications moléculaires des cellules endothéliales sénescentes et leur rôle dans la dysfonction endothéliale avec le vieillissement restent incomplètement compris. Cette étude vise à identifier les voies de signalisation liées à la sénescence des cellules endothéliales, les facteurs SASP dérivés des cellules endothéliales et leur impact sur la fonction endothéliale avec l’âge. La transcriptomique unicellulaire a été effectuée sur les aortes de souris jeunes (6 mois) et âgées (27 mois) avec et sans traitement sénolytique in vivo au fisetin (100 mg/kg/jour administré selon un schéma de dosage intermittent) pour caractériser la sénescence des cellules endothéliales et les changements d’expression génique. Les cellules endothéliales sénescentes ont montré une expression élevée des facteurs SASP, en particulier Cxcl12, qui a été inversée par la supplémentation en fisetin, avec des réponses également reflétées dans les concentrations circulantes de CXCL12. Le plasma provenant de souris âgées a altéré la fonction endothéliale en induisant la sénescence des cellules vasculaires, réduisant le NO, augmentant le stress oxydatif mitochondrial et favorisant la transition endothéliale-mésenchymateuse, des effets partiellement induits par CXCL12 et prévenus par le fisetin. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/yet-more-mouse-data-on-fisetin-as-a-senotherapeutic/

Évolution des cellules souches neurales et neurogenèse avec le vieillissement

Les chercheurs publiant dans Aging Cell ont utilisé la transcriptomique unicellulaire pour découvrir de nouvelles perspectives sur la façon dont les cellules souches neurales (CSN) évoluent avec le vieillissement. Le cerveau adulte génère de nouveaux neurones, notamment dans l’hippocampe, qui est essentiel à la formation de la mémoire. Cependant, la neurogenèse est limitée à des niches spécifiques et ne se produit pas dans tout le cerveau. Les CSN, qui peuvent se différencier en progéniteurs neuraux (PN) et en astrocytes, sont hétérogènes et proviennent de différentes lignées cellulaires, ce qui entraîne des différences fonctionnelles. Un défi majeur est que les CSN passent la majorité de leur temps dans un état quiescent, rendant leur identification difficile. Elles sont généralement notées par l’absence de marqueurs de prolifération, ce qui complique les analyses dans divers contextes. De plus, des marqueurs partagés entre les types cellulaires, comme Sox2 et GFAP, compliquent leur distinction. Des efforts antérieurs pour identifier les sous-types de CSN à l’aide de biomarqueurs ont échoué, car la diversité des sous-types rend l’utilisation de protéines rapporteurs fluorescentes difficile. En analysant plusieurs ensembles de données de séquençage d’ARN, les chercheurs ont pu identifier des similitudes entre différentes études, bien qu’il y ait des variations dans les méthodes et les modèles animaux utilisés. Ils ont découvert l’expression de deux gènes communs représentant les CSN et dix gènes représentant les PN. Leur analyse a également établi un lien entre les CSN et des gènes comme Ecrg4, dont la déficience favorise la prolifération et améliore la cognition. L’épuisement des CSN est directement lié à la perte progressive de la neurogenèse et de la mémoire avec l’âge, avec des changements épigénétiques et une inflammation accrue observés dès 4,5 mois chez certaines cellules de souris. Les CSN sénescentes, tout comme d’autres types cellulaires, montrent une augmentation de marqueurs de sénescence, tandis que le microenvironnement des CSN âgées est caractérisé par une perte de communication chimique. Bien que les chercheurs n’aient pas encore élucidé tous les sous-types de CSN, ils ont identifié des cibles potentielles pour promouvoir la prolifération des CSN et limiter les effets de la sénescence cellulaire. Ils appellent à une analyse plus approfondie des types cellulaires dans le cerveau vieillissant. Source : https://www.lifespan.io/news/new-insights-into-how-neural-stem-cells-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-insights-into-how-neural-stem-cells-age