Étiquette : thérapie régénérative

Restauration des cellules souches hématopoïétiques : Une approche novatrice pour la médecine régénérative

Les populations cellulaires hématopoïétiques dans la moelle osseuse se détériorent avec l’âge, ce qui affecte négativement la production de cellules immunitaires et de globules rouges. Étant donné l’importance de la dysfonction du système immunitaire dans le vieillissement, il est considéré essentiel de restaurer les populations hématopoïétiques à une compétence juvénile. Plusieurs axes de recherche se concentrent sur cet objectif, dont l’un est le remplacement, c’est-à-dire la livraison d’une population fonctionnelle de cellules souches hématopoïétiques dans la moelle osseuse, avec le soutien nécessaire pour que ces cellules survivent et s’engagent. Cela nécessite la capacité de générer de manière fiable et rentable des cellules souches hématopoïétiques à partir de cellules souches pluripotentes induites à partir d’un échantillon de tissu fourni par le receveur. La plupart des autres capacités nécessaires pour établir cette forme de thérapie existent, mais la fabrication de cellules souches hématopoïétiques reste un défi. Les chercheurs proposent ici une approche spécifique.

Les cellules souches hématopoïétiques (CSH) possèdent la capacité de reconstituer à long terme toutes les lignées sanguines et de générer tous les types de cellules sanguines. Ainsi, la génération in vitro de CSH reste un objectif central en médecine régénérative. Malgré de nombreux efforts et des avancées récentes dans le domaine, il n’existe toujours pas de protocole robuste, reproductible et efficace pour générer des CSH authentiques in vitro. Cela suggère que certains éléments régulateurs n’ont pas encore été découverts.

Les chercheurs présentent ici une approche novatrice et impartiale pour identifier les composants endogènes permettant de spécifier les CSH à partir de cellules souches pluripotentes. Ils ont effectué un criblage d’activateurs CRISPR à l’échelle du génome lors de la différenciation mésodermique à partir de cellules souches embryonnaires murines (CSEM). Après différenciation in vitro, les précurseurs KDR+ mésodermiques ont été transplantés dans des souris NSG immunodéficientes primaires et secondaires. Cette approche a permis d’identifier sept gènes (Spata2, Aass, Dctd, Eif4enif1, Guca1a, Eya2, Net1) qui, lorsqu’ils sont activés durant la spécification mésodermique, induisent la génération de cellules souches et progénitrices hématopoïétiques (CSPH). Ces cellules sont capables d’engagements en série et de production multilinéaire (érythroïde, myéloïde, lymphoïde T et B) in vivo. Le séquençage d’ARN à cellule unique a révélé que l’activation de ces sept gènes biaise les corps embryonnaires vers un développement intraembryonnaire, plutôt que vers un développement extraembryonnaire, augmentant le nombre de progéniteurs mésodermiques capables de générer des CSH. Nos résultats soulignent l’importance de la différenciation lors de la spécification de la première couche germinale pour générer des cellules souches sanguines définitives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-recipe-to-produce-hematopoietic-stem-cells-from-embryonic-stem-cells/

Immorta Bio : Vers un traitement du vieillissement accéléré induit par la chimiothérapie

Immorta Bio, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la longévité, a récemment annoncé des résultats préliminaires prometteurs démontrant le potentiel de sa technologie d’exosomes personnalisés pour contrer le vieillissement accéléré induit par la chimiothérapie. L’entreprise a déposé une demande de brevet pour cette approche innovante qui utilise des exosomes dérivés des patients afin de régénérer les tissus endommagés et d’atténuer les effets du vieillissement cellulaire causés par les traitements de chimiothérapie. Le PDG d’Immorta, le Dr Boris Reznik, a expliqué que l’accent mis sur le vieillissement associé à la chimiothérapie est motivé par le besoin d’identifier rapidement le potentiel thérapeutique de leurs produits. En se concentrant sur ce type de vieillissement, Immorta espère entrer rapidement dans les essais cliniques et obtenir des données sur l’efficacité anti-vieillissement de son produit. Des résultats positifs dans ce domaine pourraient ouvrir la voie à des traitements pour d’autres causes de vieillissement. La méthode d’Immorta consiste à utiliser les propres cellules du patient pour créer des exosomes régénératifs, appelés ‘cellules régénératives personnelles immortalisées’. Contrairement aux thérapies par exosomes qui dépendent de donneurs jeunes, cette approche extrait le sang du patient et convertit les cellules en ‘cellules régénératives immortalisées’ qui sont ensuite cultivées en laboratoire. Ces cellules sont différenciées en cellules souches mésenchymateuses avec un âge biologique défini, permettant de récolter des exosomes qui agissent comme des nanoparticules régénératives personnalisées. Le Dr Thomas Ichim, directeur scientifique d’Immorta, a souligné le potentiel des exosomes en thérapie, notant qu’ils transfèrent de nombreuses activités régénératives des cellules souches sans les limitations liées à l’administration cellulaire. En plus de son objectif de contrer le vieillissement induit par la chimiothérapie, Immorta a précédemment indiqué que sa technologie pourrait également aider à traiter le cancer en ciblant les cellules sénescentes entourant les tumeurs, un processus qui contribue à la croissance tumorale et à la résistance aux thérapies. La technologie d’exosomes récemment annoncée élargit cette approche en offrant un moyen de traiter les effets du vieillissement liés au traitement du cancer tout en présentant des perspectives prometteuses pour d’autres conditions liées à l’âge. Avec des essais cliniques prévus pour 2025, le pipeline d’Immorta montre deux programmes thérapeutiques principaux qui avancent vers la clinique : l’un cible l’insuffisance hépatique en utilisant des cellules réparatrices PMSC-II et des cellules progénitrices hépatiques PPCH-01, qui ont démontré une efficacité préclinique, et l’autre se concentre sur le cancer du poumon, où la plateforme SenoVax de la société a montré un potentiel dans des modèles précliniques en inactivant immunologiquement les cellules sénescentes favorisant les tumeurs. Source : https://longevity.technology/news/immorta-targets-chemo-associated-accelerated-aging-with-exosomes/