Étiquette : thérapie génique

Amélioration de la fertilité chez les rates âgées grâce à la thérapie génique OSKM

Une étude récente a examiné l’impact de la thérapie génique utilisant les facteurs OSKM (Oct4, Sox2, Klf4, c-Myc) sur la fertilité des rates. Les résultats montrent que cette thérapie pourrait améliorer la fertilité des rates âgées, leur permettant d’avoir des cycles réguliers même à un âge avancé. Les chercheurs ont utilisé un vecteur viral pour introduire ces facteurs dans l’hypothalamus des rates, une région du cerveau cruciale pour la reproduction. L’étude a révélé que les rates traitées avec les facteurs Yamanaka avaient des cycles de chaleur réguliers jusqu’à 10 mois, contrairement aux rates de contrôle qui devenaient irrégulières à partir de 9 mois. De plus, lors d’une période de reproduction, le taux de grossesse des rates âgées traitées était de 25 %, bien que cela reste inférieur à celui des rates jeunes (83 %). Les résultats suggèrent que malgré des cycles réguliers, d’autres facteurs influencent la fertilité, ce qui indique que la thérapie génique OSKM pourrait représenter une avancée significative pour la prolongation de la fertilité. Cependant, les implications pour les humains nécessitent des études supplémentaires, car les effets et les risques de cette thérapie sur l’homme ne sont pas encore connus. En somme, l’étude offre des perspectives encourageantes sur l’utilisation des facteurs Yamanaka pour le rajeunissement reproductif, tout en soulignant que davantage de recherches sont nécessaires pour optimiser ces approches. Source : https://www.lifespan.io/news/how-the-yamanaka-factors-affect-female-reproduction-in-rats/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-the-yamanaka-factors-affect-female-reproduction-in-rats

Une nouvelle méthode pour la livraison d’un traitement durable dans le cartilage

Dans un article publié dans le Journal of Nanobiotechnology, des chercheurs ont présenté une nouvelle méthode pour administrer un traitement durable dans le cartilage. L’accent est mis sur le rôle de la protéine FGF18, qui est liée à la santé du cartilage et des articulations. Les problèmes génétiques affectant FGF18 sont associés à l’arthrose. Cette protéine est particulièrement importante dans les thérapies contre l’arthrite, notamment les hydrogels qui favorisent la croissance du cartilage. FGF18 influence positivement la voie FOXO3, essentielle pour l’autophagie, un processus cellulaire qui élimine les composants indésirables. Cependant, l’utilisation de protéines recombinantes comme traitement du cartilage pose des défis, car elles ne persistent pas longtemps dans les tissus. Les thérapies basées sur l’ARNm sont également sujettes à une dégradation rapide dans le corps humain. Pour surmonter ces obstacles, les chercheurs ont opté pour des nanoparticules lipidiques (LNPs) qui encapsulent l’ARNm, permettant une livraison ciblée dans les cellules.

Les chercheurs ont d’abord confirmé le lien entre FGF18 et l’arthrose en examinant une base de données d’expression génique. Ils ont constaté que les personnes âgées avaient un quart du niveau de FGF18 par rapport aux jeunes, et que les échantillons de tissus de patients ayant subi une arthroplastie du genou montraient une réduction de FGF18 d’environ 50%. Des études sur des souris ont également révélé des niveaux de cellules positives pour FGF18 réduits chez les souris âgées et celles ayant une arthrite induite.

L’exposition des chondrocytes à un environnement inflammatoire a également réduit l’expression de FGF18. La livraison d’ARNm à l’aide de LNPs s’est avérée efficace, sans toxicité pour les chondrocytes, même à des concentrations élevées. Les nanoparticules ont réussi à pénétrer profondément dans le cartilage des souris, jeunes et âgées, et sont restées dans l’articulation du genou pendant environ six jours, avec des effets durables. Les résultats montrent que le traitement par LNP-ARNm a conduit à une expression significative de la protéine FGF18 dans les cellules.

Dans les cultures cellulaires, le traitement a réduit la sénescence cellulaire et doublé la prolifération. L’autophagie a également été régulée à la hausse, avec une restauration des niveaux de FOXO3. Les chercheurs ont ensuite testé le traitement sur des souris dans divers groupes de contrôle, et ont constaté que le groupe traité avec LNP-ARNm avait des améliorations significatives en termes de douleur et de biomarqueurs physiques par rapport au groupe non traité. Bien que les souris traitées par FGF18 aient également montré des améliorations, les résultats du traitement par LNP-ARNm étaient souvent supérieurs.

La cartilagine des souris traitées avec LNPs était significativement plus épaisse, presque restaurée à des niveaux normaux. Cette approche semble prometteuse pour des essais cliniques futurs, même si cette étude n’a pas été réalisée sur des humains. Les chercheurs soulignent que des études supplémentaires sont nécessaires pour affiner cette méthode avant son utilisation clinique. Source : https://www.lifespan.io/news/new-nanoparticles-for-treating-arthritis/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-nanoparticles-for-treating-arthritis

Impact de la thérapie génique sur le vieillissement ovarien chez les rates

Des chercheurs ont montré que l’exposition à long terme aux facteurs de reprogrammation dans l’hypothalamus des rats ralentit le vieillissement ovarien. Cette découverte s’ajoute à une série d’études existantes démontrant que la reprogrammation cellulaire peut être réalisée en toute sécurité dans le système nerveux central. Bien que des efforts considérables aient été consacrés à ce projet par Altos Labs et d’autres organisations, le transfert des formes de reprogrammation vers la médecine humaine semble encore être un processus long et difficile. Dans cette étude, des thérapies géniques intrahypothalamiques ont été utilisées chez des rates femelles de milieu d’âge (MA) pour prolonger leur fertilité. La thérapie génique a été réalisée avec les gènes OSKM (Oct4, Sox2, Klf4, c-Myc), et un vecteur d’adénovirus contenant également le gène de la protéine fluorescente verte (GFP) a été utilisé. Au total, 12 rates traitées ont reçu une injection intrahypothalamique du vecteur OSKM, tandis que d’autres rates ont reçu un vecteur de contrôle. À 9,3 mois, les rates traitées ont été mises en reproduction avec de jeunes mâles, montrant un taux de grossesse de 25%, par rapport à 83% pour les jeunes rates intactes et 8,3% pour les rates MA de contrôle. Les poids des petits à sevrage étaient significativement plus élevés chez les rates OSKM par rapport aux contrôles. À l’âge d’estropause (10 mois), les rates traitées montraient encore des cycles œstraux réguliers, démontrant ainsi que la thérapie génique à long terme dans l’hypothalamus peut prolonger la fonctionnalité d’un système aussi complexe que l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien. Ce résultat est significatif car il souligne le potentiel des thérapies géniques pour influencer le vieillissement et la fertilité. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/cellular-reprogramming-in-the-hypothalamus-slows-ovarian-aging-in-rats/

Les responsabilités éthiques dans le domaine de la longévité : Entre innovation et justice sociale

Le Dr Arthur Caplan, éminent bioéthicien et directeur fondateur de la Division d’Éthique Médicale à l’École de Médecine de NYU, se positionne comme une voix influente dans le domaine de l’éthique médicale, en particulier en ce qui concerne les défis éthiques liés à la recherche sur la longévité. Lors du Global Healthspan Summit (GHS2025) à Riyadh, il participera à une discussion sur l’éthique dans le domaine de la gérontologie, mettant en lumière les enjeux d’accès équitable aux avancées scientifiques. En raison du vieillissement de la population mondiale, les interventions visant à cibler les mécanismes biologiques du vieillissement pourraient transformer la santé des populations, mais soulèvent des préoccupations concernant leur accessibilité et leur coût. Caplan souligne l’importance de cadres éthiques tels que l’égalitarisme et le suffisantarianisme pour s’assurer que les innovations en matière de longévité profitent à tous, et non seulement à une élite privilégiée. Le GHS2025, soutenu par la Hevolution Foundation, vise non seulement à accélérer la recherche en gérontologie, mais aussi à favoriser la responsabilité éthique dans sa mise en œuvre. Caplan insiste sur la nécessité d’une transparence accrue dans les essais cliniques, en particulier pour les thérapies géniques, qui nécessitent des précautions particulières en matière de sécurité. Il met également en avant les considérations éthiques entourant l’utilisation croissante de médicaments anti-âge et de traitements comme les médicaments pour la perte de poids, qui soulèvent des préoccupations sur leur coût, leur dépendance potentielle et leur impact environnemental. Il est essentiel que les discussions éthiques et les recherches avancent de manière parallèle pour garantir que les bénéfices des avancées médicales soient équitablement répartis et que les protocoles éthiques soient respectés lors de la recherche en gérontologie. Le sommet GHS2025, en intégrant des sessions sur l’éthique, envoie un message fort sur l’importance de l’éthique dans le domaine du vieillissement et l’engagement à une distribution juste des découvertes scientifiques. Source : https://longevity.technology/news/balancing-ethics-and-innovation-in-healthspan-research/

Renversement de la sénescence cellulaire : une nouvelle approche pour le rajeunissement et la santé

Les cellules sénescentes accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, la question reste de savoir si cela est judicieux. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lorsqu’elles entrent dans cet état. Certaines de ces cellules le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. La réactivation de leur capacité de réplication pourrait entraîner des complications. Cependant, des recherches récentes ont exploré la possibilité de renverser la sénescence. Une étude récente a démontré que les souris traitées pour inverser la sénescence vivent plus longtemps, montrent une amélioration de leurs fonctions et ne présentent pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que beaucoup de cellules sénescentes dans un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons et que leurs dommages à l’ADN seraient inoffensifs ou réparables. Le traitement par le gène de la télomérase pourrait augmenter le risque de cancer, mais les bénéfices en matière de fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. En outre, les cellules sénescentes (SnCs) sécrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler les SnCs est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les SnCs se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des SnCs (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies offrent des bénéfices thérapeutiques, mais présentent des limitations. Par exemple, la stratégie senolytique peut entraîner des dommages tissulaires importants et compromettre la fonction organique normale en raison de l’augmentation de la prévalence des SnCs avec l’âge. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des agents pathogènes et des cellules cancéreuses. Par conséquent, le développement de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les SnCs est crucial. Dans cette étude, il a été démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) renversent la sénescence en restaurant la capacité proliférative des SnCs in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des SnCs, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, comme ciblant spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des SnCs in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Reverser la Sénescence Cellulaire : Un Pas Vers le Rajeunissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée à l’âge par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick concernant la réplication, ou en réponse à des dommages ou à un stress. Dans un processus normal, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré qu’il est possible de renverser cet état sénescent, la question se pose de savoir s’il est judicieux de le faire. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lors de leur entrée dans cet état, et il a été suggéré que permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait entraîner des complications, notamment une augmentation du risque de cancer. Cependant, des chercheurs ont exploré la possibilité de renverser la sénescence et des études récentes fournissent des preuves convaincantes que cela pourrait être bénéfique. Par exemple, des souris soumises à des traitements pour renverser la sénescence ont montré une durée de vie prolongée, une amélioration de leur fonction et aucun risque accru de cancer, ce qui est surprenant. Cela suggère que la plupart des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons et que de nombreux dommages à l’ADN pourraient être réparés à leur sortie de l’état sénescent. De plus, certaines thérapies, comme la thérapie génique par télomérase, pourraient offrir des avantages immunitaires qui compenseraient les risques accrus de cancer. L’objectif de cibler les cellules sénescentes a émergé comme une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies visant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes et la suppression de la signalisation pathologique associée à la sénescence. Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques, mais présentent également des limites. Par exemple, bien que la stratégie sénolytique puisse éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque leur nombre est faible, leur prévalence augmente avec l’âge, et les éliminer peut entraîner des dommages tissulaires considérables. La suppression du SASP peut également avoir des effets rajeunissants, mais elle peut entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines ont été utilisés pour inverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes. Le traitement a remodelé le paysage prolifératif de ces cellules chez des souris âgées, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration de la performance physique et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a mis en évidence miR-302b, enrichi dans les exosomes, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. Le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes sans problèmes de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats montrent que miR-302b a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Inversion de la sénescence cellulaire : Une avancée prometteuse pour le vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente en atteignant la limite de Hayflick lors de la réplication ou en réponse à des dommages ou au stress. En temps normal, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui représente un changement irréversible. Plusieurs approches ont été démontrées pour inverser cet aspect de l’état sénescent, mais la question se pose de savoir s’il est judicieux de le faire. Certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, ce qui peut être problématique, surtout si celles-ci sont potentiellement cancéreuses. Il a été pensé que permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau serait risqué. Cependant, des chercheurs ont exploré la possibilité d’inverser la sénescence. Une étude récente a montré que des souris traitées vivaient plus longtemps, présentaient une meilleure fonction et ne souffraient d’aucune augmentation de l’incidence du cancer, ce qui est surprenant. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez un animal âgé ne l’étaient pas pour de bonnes raisons et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être réparables. De plus, des thérapies comme la thérapie génique par télomérase pourraient améliorer la fonction immunitaire tout en minimisant les risques de cancer. La recherche indique également que cibler les cellules sénescentes pourrait prolonger la durée de vie en améliorant la santé. Les stratégies thérapeutiques se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (senolytiques) et la suppression du signalement pathologique associé à la sénescence (senomorphiques). Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques, mais présentent des limites. Par exemple, l’élimination des cellules sénescentes peut endommager les tissus, tandis que la suppression du SASP peut altérer la surveillance immunitaire. Dans une étude, des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines ont inversé la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a montré un remodelage du paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, un microARN enrichi dans les exosomes qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. Le traitement par miR-302b a également inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que miR-302b a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Reverser la sénescence cellulaire : Une étude sur les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick en termes de réplication ou en réponse à des dommages ou à un stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui est un changement irréversible. Cependant, quelques approches ont montré qu’il est possible de renverser cet état sénescent. La question qui se pose est de savoir si cela vaut la peine. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN à leur entrée dans cet état. Certaines cellules sénescentes le sont pour de bonnes raisons, comme des dommages à l’ADN potentiellement cancérigènes. Permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait poser des problèmes. Malgré cela, certains chercheurs ont exploré le renversement de la sénescence, et une étude récente a montré des résultats prometteurs : les souris impliquées dans l’étude ont vécu plus longtemps, ont montré une amélioration de leur fonction et n’ont pas présenté d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela soulève l’hypothèse que la majorité des cellules sénescentes présentes chez un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN sont inoffensifs ou peuvent être réparés à la sortie de l’état sénescent. De plus, des thérapies comme la thérapie génique par télomérase pourraient augmenter le risque de cancer en permettant l’activité de cellules problématiques, mais les améliorations de la fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. Les cellules sénescentes secrètent également le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler ces cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (sénomorphiques). Bien que ces stratégies aient montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie senolytique peut éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque leur nombre est faible, mais leur prévalence dans les tissus augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages tissulaires importants. La suppression du SASP, bien qu’elle ait des effets rajeunissants, peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Dans cette étude, les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) ont montré la capacité de renverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que l’exosomal miR-302b a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Restauration de l’audition par thérapie génique : Vers une nouvelle ère de traitements

Dans une étude publiée dans JCI Insight, des chercheurs ont exploré l’utilisation de la thérapie génique pour restaurer une protéine cruciale et réparer la perte auditive chez les souris. Les neurones afférents de l’oreille interne convertissent les stimuli sonores en signaux électriques grâce à la transduction mécanoélectrique, un processus dépendant de la myosine MYO7A. Des problèmes avec le gène Myo7a peuvent entraîner divers types de surdité. En supprimant ce gène chez des animaux matures, les chercheurs ont constaté un retour à un état non fonctionnel similaire à celui des animaux non encore capables d’entendre. Cet état, qui se développe aussi avec l’âge, est caractérisé par des connexions directes entre les neurones efférents provenant du tronc cérébral et l’oreille interne, ce qui ne se produit pas chez les animaux capables d’entendre. Afin de déterminer si l’intervention sur ce gène pourrait restaurer l’audition, les chercheurs ont développé une souche de souris pouvant être activée pour réduire l’expression du gène Myo7a. Après quelques jours, les souris ont rapidement perdu leur audition, devenant presque complètement sourdes en deux semaines. Ce gène n’affectait pas les neurones afférents, mais plutôt l’innervation des cellules ciliées. La réduction de Myo7a dans les cellules ciliées internes, qui envoient des signaux au cerveau, suffisait à provoquer une surdité. L’injection d’un virus associé à un adénovirus (AAV) dans les oreilles internes de ces souris génétiquement modifiées a montré des effets bénéfiques, avec de nombreuses structures de câblage restaurées en versions fonctionnelles. Cependant, la restauration de l’audition n’était pas complète par rapport à un groupe témoin non affecté, bien que les animaux traités puissent entendre des bruits très forts. Il est important de noter que cette étude a été réalisée sur un modèle de souris génétiquement modifiées et qu’il reste à voir si cette thérapie génique peut être appliquée à des animaux âgés ou à des humains. Les résultats ont également souligné que MYO7A contrôle de nombreux aspects de la perte auditive, souvent attribués à d’autres facteurs. Cette recherche met en lumière le lien entre le bruit fort et la surdité, car le cerveau utilise le système efférent pour réduire temporairement la capacité auditive dans des situations bruyantes. Enfin, les résultats suggèrent que la cochlée adulte est capable d’être remodelée par des changements dans l’expression génique après la naissance, ouvrant la voie à des traitements potentiels pour des personnes atteintes de surdité congénitale ou ayant perdu l’audition à cause de l’exposition répétée au bruit. Source : https://www.lifespan.io/news/a-potential-gene-therapy-for-hearing-loss/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-potential-gene-therapy-for-hearing-loss