Étiquette : thérapie génique

Avancées Récentes dans la Lutte Contre le Vieillissement

L’article présente un aperçu des dernières avancées dans la recherche sur le vieillissement, mettant en lumière diverses études et découvertes qui ont eu lieu récemment. Le 1er avril, connu pour être le jour des poissons d’avril, sert d’introduction humoristique, soulignant que tant que les humains ne trouveront pas de solutions pour arrêter la détérioration progressive de leur corps, la blague sera sur eux. Parmi les points saillants, on trouve une interview avec Joshua ‘Scotch’ McClure, qui discute du potentiel d’un peptide antimicrobien synthétique pour améliorer la santé et la longévité. De plus, une étude de l’Université d’Oxford révèle que les facteurs extrinsèques influencent davantage le vieillissement et la mortalité que les gènes. D’autres recherches mettent en avant des composés comme le Ginkgolide B, qui améliore la santé musculaire et la longévité chez les souris, et une thérapie génique ciblant le gène Klotho, qui prolonge la vie des souris mâles. Une étude indique également qu’un médicament antidiabétique, la glibenclamide, peut inverser certaines altérations épigénétiques liées au vieillissement. Les chercheurs explorent également des biomarqueurs de sénescence cellulaire et leur rôle dans des maladies comme Alzheimer et l’inflammation. D’autres découvertes, telles que l’impact de la chaleur sur le vieillissement épigénétique et l’identification de nouvelles cibles pour la dégénérescence des disques vertébraux, illustrent l’ampleur des efforts pour comprendre et potentiellement inverser le processus de vieillissement. Des initiatives dans le domaine de la longévité, comme le Sommet des Sciences de la Longévité, et des applications d’intelligence artificielle pour fournir des conseils sur la longévité, montrent l’importance croissante de ce domaine. En somme, le texte présente une synthèse des recherches actuelles sur le vieillissement, soulignant l’importance des facteurs environnementaux, des interventions pharmacologiques et des nouvelles technologies dans la quête d’une vie plus longue et en meilleure santé. Source : https://www.lifespan.io/news/rejuvenation-roundup-march-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rejuvenation-roundup-march-2025

Genflow Biosciences lance un essai de thérapie génique SIRT6 pour prolonger la santé des chiens âgés

Genflow Biosciences, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la longévité, a lancé un essai de thérapie génique visant à traiter le déclin lié à l’âge chez les chiens. Cet essai a pour objectif d’évaluer la sécurité et l’efficacité de la thérapie génique SIRT6 pour prolonger la période de santé des chiens âgés. En ciblant le gène SIRT6, associé à une longévité accrue chez les centenaires, Genflow espère générer des connaissances qui pourraient également bénéficier aux traitements pour les humains. La mise en route de l’essai a été accompagnée d’un investissement d’environ 560 000 dollars d’un investisseur institutionnel pour accélérer les programmes de recherche de l’entreprise. L’étude implique 28 chiens âgés de dix ans et plus, menée en collaboration avec Syngene, une organisation de recherche sous contrat. Pendant un an, les chiens recevant la thérapie par injections intraveineuses seront comparés à un groupe témoin non traité. Les chercheurs évalueront l’âge biologique à l’aide de l’horloge de méthylation GrimAge, suivront les changements de masse musculaire et de force, évalueront la fonction mitochondriale, examineront l’état du pelage et mesureront le bien-être général. La période de traitement de six mois sera suivie d’une phase d’observation de six mois pour évaluer les effets durables. Les résultats de l’essai sont attendus d’ici la fin de 2025. Le PDG de Genflow, Dr Eric Leire, a exprimé son souci de prolonger non seulement la durée de vie des chiens mais aussi d’améliorer leur qualité de vie. En ciblant le vieillissement biologique chez les chiens, des avancées pourraient également être réalisées dans la médecine vétérinaire et humaine. Genflow se concentre également sur le développement de thérapies géniques pour des maladies liées au vieillissement chez les humains, avec son composé principal, GF-1002, en phase pré-IND pour une maladie du foie chronique. GF-1002, qui délivre une variante centenaire du gène SIRT6, a montré des propriétés prometteuses dans des études précliniques. En outre, l’entreprise explore des thérapies pour la sarcopénie et collabore avec Revatis pour restaurer la fonction mitochondriale et lutter contre la détérioration musculaire, tout en enquêtant sur le syndrome de Werner, un trouble génétique rare servant de modèle pour le vieillissement prématuré. Source : https://longevity.technology/news/genflow-begins-sirt6-gene-therapy-trial-in-dogs/

Rétablissement des niveaux de neuropeptide Y dans l’hypothalamus : Vers un ralentissement du vieillissement prématuré chez les souris

Les chercheurs ont amélioré divers indicateurs de santé chez des souris vieillies prématurément en rétablissant la production de neuropeptide Y (NPY) dans l’hypothalamus. L’hypothalamus, une région clé du cerveau, est impliqué dans plusieurs processus liés au vieillissement, et une diminution de sa fonction a été suggérée comme un facteur déterminant dans le développement du vieillissement corporel. Les auteurs se sont concentrés sur le neuropeptide Y, qui joue un rôle dans l’extension de la durée de vie par son implication dans des processus tels que l’autophagie et la résistance au stress. Ils ont émis l’hypothèse que rétablir les niveaux de NPY pourrait ralentir le vieillissement. Pour leur étude, ils ont utilisé des souris Zmpste24 déficientes (Z24-KO) qui présentent un vieillissement accéléré et des défauts dans divers tissus. Les chercheurs ont observé une diminution des niveaux de NPY et de marqueurs neuronaux, ainsi qu’une augmentation des marqueurs de neuroinflammation chez ces souris. Pour rétablir les niveaux de NPY, ils ont injecté un virus modifié génétiquement qui augmente son expression. Ce traitement a entraîné une augmentation du NPY et une diminution des biomarqueurs de gliosis, indiquant une réduction de l’inflammation neurogène. Des changements positifs dans les processus liés au vieillissement ont également été observés, notamment une réduction de NF-κB et une augmentation de l’autophagie. Les souris traitées ont montré des améliorations en termes de poids corporel, de composition corporelle, de mobilité et de santé mentale, en plus d’une réduction des symptômes de lipodystrophie. Les résultats suggèrent que rétablir le NPY a un effet positif sur les symptômes liés au vieillissement de l’hypothalamus. Cependant, les chercheurs soulignent la nécessité d’études supplémentaires, notamment des études à long terme, pour évaluer les effets durables du traitement et déterminer si les souris vieillies prématurément deviennent plus similaires aux souris de type sauvage. Source : https://www.lifespan.io/news/a-hypothalamus-neuropeptide-reduces-aging-in-a-mouse-model/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-hypothalamus-neuropeptide-reduces-aging-in-a-mouse-model

L’Impact de la Klotho sur la Longévité et la Santé des Souris : Une Étude Révolutionnaire

Dans un article publié dans la revue *Molecular Therapy*, une équipe de chercheurs a exploré comment l’augmentation de l’expression d’une forme de Klotho, une protéine reconnue pour ses effets de rajeunissement, peut conduire à une augmentation de la longévité chez les souris mâles. Les chercheurs ont d’abord expliqué les différentes formes de Klotho, notamment la version complète (m-KL) qui interagit avec la protéine FGF23, et la forme secrétée (s-KL) qui présente plusieurs effets anti-âge sans les risques associés à m-KL. Pour administrer le traitement, ils ont utilisé un virus associé à l’adénovirus (AAV) afin d’up réguler l’expression de Klotho chez les souris. 96 souris de la souche Black 6 ont été utilisées dans l’expérimentation, divisées en groupes ayant reçu l’AAV à différents âges (6 mois et 12 mois) et un groupe témoin. Les résultats ont montré que le traitement avait des effets différents selon le sexe : si les femelles ont montré des problèmes de santé graves, les mâles ont bénéficié d’une augmentation significative de la longévité. À 24 mois, les femelles ont montré des améliorations sur un test d’équilibre, tandis que les mâles ont présenté des améliorations significatives en termes de force et de réduction de la fibrose. Les capacités de régénération musculaire ont également été testées, démontrant que les souris traitées avaient des fibres musculaires plus grandes. En ce qui concerne le tissu osseux, des améliorations significatives ont été observées chez les femelles traitées à 6 mois, tandis que chez les mâles, des effets variés étaient notés. Les chercheurs ont également examiné les cerveaux des souris traitées, notant une augmentation des neurones fonctionnels et des marqueurs de prolifération cellulaire. Cette étude est la première à démontrer l’augmentation de la longévité grâce à l’AAV pour s-KL chez des souris de type sauvage, ouvrant la voie à d’autres recherches pour comprendre les effets distincts du traitement sur les mâles et les femelles. Source : https://www.lifespan.io/news/a-klotho-gene-therapy-extends-life-in-male-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-klotho-gene-therapy-extends-life-in-male-mice

Impact du vieillissement et des maladies neurodégénératives sur la barrière hémato-encéphalique et l’immunité cérébrale

La barrière hémato-encéphalique (BHE) est une structure spécialisée qui entoure les vaisseaux sanguins dans le cerveau et qui contrôle strictement les molécules pouvant y pénétrer. Elle joue un rôle essentiel en séparant le métabolisme du cerveau de celui du reste du corps. Avec l’âge, cette barrière peut devenir dysfonctionnelle, permettant à des cellules et molécules indésirables de s’infiltrer dans le cerveau, ce qui contribue à l’inflammation chronique du tissu cérébral. Des chercheurs se sont penchés sur la structure d’une couche fine spécifique de la BHE, notant qu’elle devient déséquilibrée avec l’âge, et ont trouvé un moyen d’améliorer sa fonction par le biais de la thérapie génique. La BHE est composée d’une couche de glycocalyx endothélial riche en glucides, composée principalement de protéoglycans, glycoprotéines et glycolipides, qui forment la première interface entre le sang et la vascularisation cérébrale. Cependant, peu de choses sont connues sur sa composition et son rôle dans le soutien de la fonction de la BHE dans des états d’homéostasie et de maladie. Les recherches ont révélé que le glycocalyx endothélial cérébral est fortement déséquilibré chez les personnes âgées et en cas de maladies neurodégénératives. Des perturbations importantes ont été identifiées dans une classe de protéines glycosylées O peu explorées, connues sous le nom de glycoprotéines à domaine mucine. Ces anomalies dans les glycoprotéines mucine-domaines associées à l’âge et aux maladies entraînent une dysrégulation de la fonction de la BHE et, dans les cas graves, des hémorragies cérébrales chez les souris. Les chercheurs ont également montré qu’il était possible d’améliorer la fonction de la BHE et de réduire l’inflammation neurogène et les déficits cognitifs chez les souris âgées en restaurant les mucines de type O dans l’endothélium cérébral à l’aide de virus adéno-associés sur-exprimant deux enzymes biosynthétiques de mucines de type O, C1GALT1 et B3GNT3. Ces résultats fournissent une cartographie détaillée de la composition et de la structure de la couche glycocalyx endothéliale cérébrale vieillissante et révèlent les conséquences importantes de la dysrégulation du glycocalyx associée à l’âge et aux maladies sur l’intégrité de la BHE et la santé cérébrale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/restoration-of-the-glycocalyx-layer-of-the-aged-blood-brain-barrier-improves-function/

Défis et Innovations dans la Thérapie CAR-T pour les Tumeurs Solides

La thérapie par cellules T à récepteur antigénique chimérique (CAR-T) a transformé le traitement des cancers du sang, en utilisant des cellules T génétiquement modifiées pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Ce processus implique la collecte des cellules T d’un patient, l’introduction d’un gène CAR, la culture des cellules et leur réinjection. Bien que cette méthode ait montré des résultats prometteurs dans le traitement des cancers hématologiques, son efficacité face aux tumeurs solides reste limitée en raison de la complexité des mécanismes d’évasion immunitaire que les cellules tumorales emploient. Les tumeurs solides adoptent diverses stratégies pour échapper à l’immunité, ce qui rend difficile l’application des thérapies CAR-T. De nombreux efforts de recherche sont en cours pour adapter cette technologie aux tumeurs solides, notamment en développant des cellules immunitaires alternatives comme les cellules NK (Natural Killer) CAR, les cellules iNKT CAR et les macrophages CAR, qui pourraient surmonter certaines des limitations rencontrées avec les cellules T CAR. La conception modulaire des CAR permet d’incorporer des domaines co-stimulants, ce qui améliore l’activation des cellules et leur persistance dans l’organisme. Cependant, la dépendance à la présence de types spécifiques d’antigènes HLA limite l’application générale des thérapies CAR-T. Les avancées dans le développement de cellules de deuxième et troisième génération visent à améliorer l’efficacité contre les tumeurs solides en intégrant des signaux co-stimulants supplémentaires. Malgré ces défis, la compréhension des expériences réelles et l’optimisation des traitements demeurent essentielles. La diversité des cellules tumorales et leur capacité à se dédifferencier sont des facteurs qui compliquent davantage cette lutte. Lorsque la thérapie CAR-T échoue, l’exploration d’alternatives telles que les thérapies CAR-NK, CAR-iNKT et CAR-M devient de plus en plus pertinente. Chacune de ces approches offre des avantages uniques, notamment une toxicité réduite et une meilleure capacité à cibler les tumeurs, renforçant ainsi l’espoir d’une immunothérapie personnalisée efficace pour le traitement des cancers solides. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/reviewing-progress-in-the-adaptation-of-car-t-therapies-to-solid-cancers/

Tenaya lève 52,5 millions de dollars pour faire avancer des thérapies géniques contre les maladies cardiaques

Tenaya Therapeutics, une entreprise biopharmaceutique spécialisée dans les maladies cardiaques, a récemment annoncé le prix de son offre publique de 75 millions de nouvelles actions, qui devrait générer environ 52,5 millions de dollars de revenus bruts. Cependant, les actions de la société ont chuté suite à cette annonce, alors qu’elle prévoit d’allouer les bénéfices nets à l’avancement de ses candidats en thérapie génique en phase clinique, TN-201 et TN-401. La recherche de Tenaya se concentre sur les causes génétiques sous-jacentes de diverses affections cardiaques. Son pipeline comprend le TN-201, une thérapie génique pour l’hypertrophie cardiaque associée à MYBPC3 (HCM), et le TN-401, une thérapie génique pour la cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène associée à PKP2 (ARVC), ainsi que le TN-301, un inhibiteur de HDAC6 pour l’insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection préservée (HFpEF), en plus de plusieurs programmes précliniques. Le TN-201 est une thérapie génique basée sur un virus adéno-associé de type 9 (AAV9) visant à fournir un gène MYBPC3 fonctionnel aux cellules musculaires cardiaques par une seule infusion intraveineuse. Son objectif est de restaurer les niveaux de protéine MyBP-C, ce qui pourrait arrêter ou inverser la progression de la maladie. De même, le TN-401 est conçu pour traiter l’ARVC causée par des mutations du gène PKP2, qui entraînent des niveaux de protéines déficients nécessaires à la structure et à la communication des cellules cardiaques. En utilisant une capsule AAV9, le TN-401 introduit un gène PKP2 fonctionnel pour restaurer les niveaux de protéines, ce qui pourrait ralentir ou inverser la progression de la maladie. Des études précliniques ont montré des résultats prometteurs, avec des améliorations sur le rythme cardiaque, les marqueurs de la maladie et la survie. Tenaya a récemment présenté son plan stratégique pour 2025, avec un essai clinique de phase 1b/2 pour le TN-201 dont les résultats sont attendus au premier semestre 2025, y compris des résultats de sécurité et de biopsie du premier cohort. Les premières données intermédiaires publiées fin 2024 ont indiqué que le TN-201 était généralement bien toléré à la dose initiale, avec des preuves d’expression de l’ARN du transgène et des biomarqueurs cardiaques stables ou en amélioration. L’inscription pour le deuxième cohort est toujours en cours, avec une finalisation prévue au premier semestre 2025. Les données des deux cohortes devraient être disponibles dans la seconde moitié de l’année. Pour le TN-401, l’inscription dans le premier cohort d’un essai clinique de phase 1b devrait être complétée au premier semestre 2025, avec des données de sécurité initiales et de biopsie anticipées dans la seconde moitié de l’année. Tenaya vise à étendre l’essai à l’international, avec l’ouverture de son premier site non américain en 2025. Le PDG de Tenaya, Faraz Ali, a déclaré que 2024 avait été une année décisive pour l’entreprise, marquée par une exécution opérationnelle importante de son pipeline de candidats en thérapie génique visant à cibler et à traiter les causes sous-jacentes des maladies cardiaques. Le mois dernier, la société a reçu une subvention de 8 millions de dollars du California Institute for Regenerative Medicine (CIRM), qui contribuera aux coûts en cours de l’essai de phase 1b, soutenant le développement du TN-401 en tant que traitement potentiel pour l’ARVC associée à PKP2, une maladie progressive sévère touchant environ 70 000 personnes aux États-Unis. Source : https://longevity.technology/news/tenaya-raises-52-5m-to-advance-gene-therapies-for-heart-disease/

Le rôle protecteur de la variante associée à la longévité du gène BPIFB4 sur les cellules microvasculaires cardiaques et le vieillissement cardiaque

De nombreux médicaments trouvent leur origine dans des variantes génétiques humaines ou des mutations qui se sont révélées protectrices d’une manière ou d’une autre. En général, ces médicaments sont moins efficaces que la possession de la mutation, pour des raisons évidentes. Un médicament n’est utilisé que pendant quelques années, alors que la mutation offre une protection tout au long de la vie. De plus, un médicament ne couvre pas 100 % des cellules d’un tissu comme le fait la mutation et ne recrée généralement qu’une fraction des effets de la mutation dans chaque cellule. Par exemple, des mutations qui abaissent le taux de cholestérol LDL dans le sang peuvent entraîner une réduction de 50 % du risque de mortalité cardiovasculaire, tandis que les médicaments réduisant le cholestérol LDL n’apportent qu’une réduction de 10 à 20 %, selon les études considérées. Malgré cela, la découverte de mutations protectrices et de variantes génétiques reste une préoccupation majeure qui continue de mener à des programmes de développement de médicaments. Un article en libre accès d’aujourd’hui examine les mécanismes par lesquels une variante associée à la longévité du gène BPIFB4 est censée réduire le risque de mortalité. Cette variante agirait de deux manières : d’une part, en améliorant la fonction vasculaire chez les personnes âgées, et d’autre part, en réduisant l’inflammation. Les effets sur la fonction vasculaire sont complexes, impliquant une réduction du durcissement des vaisseaux, une augmentation de la formation de nouveaux vaisseaux et une activité antioxydante accrue pour réduire le stress oxydatif. Comme c’est souvent le cas, il n’est pas clair quel mécanisme est le plus important pour expliquer la réduction observée de la mortalité tardive. De plus, la variante associée à la longévité (LAV) de BPIFB4 a été découverte par le biais d’études d’association à l’échelle du génome dans trois cohortes indépendantes de centenaires en Italie, en Europe et aux États-Unis. Le haplotype LAV-BPIFB4 était inversement corrélé avec la fragilité chez les sujets âgés, renforçant ainsi sa pertinence dans l’influence de l’état de santé et de la longévité des personnes âgées. Des analyses supplémentaires ont montré que le génotype homozygote LAV était positivement associé à une phosphorylation élevée de l’oxyde nitrique endothélial (eNOS) dans les cellules mononucléées, ce qui se traduit par une production accrue d’oxyde nitrique et des fonctions bénéfiques dans le système cardiovasculaire. En accord avec les avantages pour le compartiment vasculaire, la supplémentation en protéine recombinante LAV-BPIFB4 a renforcé l’activité proangiogénique des cellules endothéliales jeunes et sénescentes. Importamment, ces avantages peuvent être transférés par le biais de la thérapie génique LAV-BPIFB4 chez des souris âgées, alors que la phosphorylation de l’eNOS et l’activité vasculaire sont restaurées à des niveaux observés chez les jeunes souris. Parallèlement au substrat en aval de l’eNOS, l’axe SDF-1/CXCR4 est un effecteur crucial de l’activité protectrice cardiovasculaire et immunomodulatrice du LAV-BPIFB4. À cet égard, le LAV-BPIFB4 active le signalement SDF-1/CXCR4 pour remodeler le système immunitaire et résoudre l’inflammation par divers mécanismes impliquant la polarisation des macrophages vers le phénotype pro-résolutif M2, une redistribution favorable des sous-ensembles de cellules monocytes circulantes et une réduction de l’activation des cellules T. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/reviewing-the-biochemistry-of-the-longevity-associated-bpifb4-gene-variant/

Amélioration des capacités cognitives chez les souris par la thérapie génique : Le rôle du Hevin

Dans une étude récemment publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont découvert que l’utilisation de la thérapie génique pour surexprimer un promoteur synaptique chez des souris ordinaires d’âge moyen améliore leurs capacités cognitives. Les astrocytes, des cellules auxiliaires du cerveau, jouent un rôle crucial dans le maintien de la structure des synapses en sécrétant des molécules modifiant les synapses, parmi lesquelles figurent les membres de la famille SPARC, notamment le Hevin et le SPARC lui-même. Bien que ces deux molécules soient étroitement liées, elles exercent des effets opposés : Hevin favorise la formation de nouvelles synapses, tandis que SPARC l’inhibe. Des études ont montré que l’augmentation de SPARC est liée à la maladie d’Alzheimer et que Hevin pourrait également être régulé à la baisse dans cette maladie. Les chercheurs ont donc cherché à identifier un facteur pouvant atténuer les effets de la maladie d’Alzheimer. Dans leurs expériences, ils ont d’abord examiné des souris APP/SEN, génétiquement modifiées pour produire des protéines associées à Alzheimer, ainsi qu’une base de données d’ARN provenant d’astrocytes de patients humains atteints de la maladie. Ils ont constaté que Hevin était significativement régulé à la baisse chez les astrocytes des patients Alzheimer par rapport à ceux de sujets non atteints. En injectant un virus adéno-associé (AAV) à des souris APP/SEN pour les faire surexprimer Hevin, les chercheurs ont réalisé des tests cognitifs après plusieurs mois et ont observé des résultats très prometteurs. Les souris ayant reçu l’AAV Hevin ont montré un intérêt bien plus marqué pour les nouveaux objets dans des tests de reconnaissance d’objets et ont appris plus rapidement dans des tests tels que le labyrinthe de Barnes. Ces résultats ont également été répétés dans des tests sur des souris sauvages, bien que l’effet sur la reconnaissance d’objets nouveaux ait été moins évident. Les effets du Hevin n’ont cependant pas influencé les dépôts d’amyloïde bêta, mais ont eu un impact significatif sur d’autres protéines liées à la cognition et au développement synaptique. Les résultats suggèrent que bien que Hevin puisse bénéficier à la fois aux souris atteintes d’Alzheimer et aux souris non atteintes, les mécanismes d’action sous-jacents sont différents. Bien que ces découvertes soient prometteuses, en particulier pour les personnes âgées souffrant de déclin cognitif non lié à la maladie d’Alzheimer, il reste à déterminer la faisabilité d’une application humaine de cette thérapie génique. Les chercheurs se questionnent sur la possibilité de rendre Hevin un cible thérapeutique ou un sujet pour des thérapies basées sur l’ARN dans le futur. Source : https://www.lifespan.io/news/a-potential-new-target-for-normal-brain-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-potential-new-target-for-normal-brain-aging

Healthspan Capital : À la pointe de la biotechnologie de la longévité

Dans les dernières années, le domaine de la biotechnologie de la longévité a pris un essor considérable, avec de nombreuses startups cherchant à développer des thérapies visant à prolonger la durée de vie humaine en bonne santé. Healthspan Capital, une société de capital-risque, est à l’avant-garde de ce mouvement, se consacrant à investir dans des startups en biotechnologie de longévité et en médecine régénérative. Fondée en 2021 par Sebastian Brunemeier, Nathan Cheng et Dr Michael Chinen, la société se distingue par son approche d’investissement diversifiée et son expertise approfondie dans le domaine. En trois ans, Healthspan Capital a réalisé 32 investissements, soutenant des entreprises qui développent des thérapeutiques ciblant le vieillissement et visant à prolonger la durée de vie en bonne santé. La société joue un rôle clé dans l’accélération de l’innovation en fournissant non seulement des fonds, mais aussi en mobilisant son réseau d’experts scientifiques et d’entrepreneurs pour façonner l’avenir de la biotech de longévité. Brunemeier souligne qu’il existe un écart entre l’excitation du marché de la longévité et la rapidité avec laquelle les nouvelles thérapies sont traduites en médicaments cliniques. Ce manque d’investissement opportun est perçu comme une opportunité pour les investisseurs, semblable à être en avance sur des tendances telles que Bitcoin ou l’Internet. Les entreprises de biotechnologie traditionnelles rencontrent une baisse de l’efficacité de la recherche et développement, ce qui ouvre la voie à de nouvelles approches, notamment la thérapie génique et cellulaire. Healthspan Capital mise sur l’utilisation de modèles animaux naturels pour tester l’efficacité des médicaments, ce qui pourrait améliorer les taux de réussite des essais cliniques. Bien que le marché ait connu des difficultés ces dernières années, l’intérêt pour la longévité ne faiblit pas, en raison de la crise démographique mondiale liée au vieillissement. Brunemeier et ses partenaires sont motivés par la volonté d’étendre la durée de vie en bonne santé, un objectif qui nécessite l’apport de capitaux et de talents dans le domaine. Healthspan Capital vient de publier un rapport sur les entreprises de biotech de longévité, soulignant les tendances et les opportunités dans ce secteur en pleine croissance. Source : https://longevity.technology/news/longevity-biotech-is-the-apotheosis-of-medicine/