Étiquette : système respiratoire

L’Impact de la Pollution de l’Air Particulaire sur la Fonction Cognitive et le Vieillissement

Un corpus de preuves considérable indique que l’exposition à la pollution de l’air par des particules est corrélée à un risque accru de conditions neurodégénératives et de déclin cognitif avec l’âge. Les explications biologiques les plus plausibles se concentrent sur les effets néfastes de l’inflammation accrue résultant de l’interaction des particules avec les cellules du système respiratoire. Une inflammation prolongée, même à des niveaux relativement bas, perturbe la fonction des cellules et des tissus, contribuant à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Par ailleurs, des études récentes montrent que l’exposition aux particules fines (PM) est associée à une fonction cognitive altérée, bien que peu d’études aient spécifiquement examiné la relation entre l’exposition aux PM et la fonction cognitive selon les domaines. Une étude impliquant 2 668 participantes féminines a évalué la fonction cognitive globale à l’aide d’un score composite dérivé de quatre tests : le Test d’Apprentissage Verbal Auditif (AVLT), le Test de Fluidité Verbale (VFT), le Test de Substitution de Symboles Chiffrés (DSST) et le Test de Trail Making-B (TMT-B). Les résultats montrent qu’après ajustement pour des facteurs sociodémographiques de base, une augmentation de 10 mg/m3 de l’exposition sur trois ans aux PM10 était significativement associée à un score DSST moins bon de -0,05 et à un score TMT-B moins bon de 0,05. Lorsque des ajustements supplémentaires pour les polluants gazeux ont été pris en compte, des associations encore plus fortes ont été observées entre l’exposition aux PM2.5 ou PM10 et la performance dans les domaines cognitifs globaux et spécifiques. Des analyses stratifiées par âge ont également révélé que les participants plus âgés étaient systématiquement plus vulnérables à l’exposition aux PM. Notamment, une exposition de trois ans aux PM2.5 et PM10 était liée à des déclins des scores DSST chez les groupes d’âge moyen et plus âgés. Cela souligne l’importance de contrôler l’inflammation sans supprimer la réponse inflammatoire nécessaire aux infections et aux blessures, ce qui pourrait être bénéfique pour réduire les contributions au vieillissement et aux maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/particular-air-pollution-exposure-correlates-with-worse-cognitive-function/