Étiquette : stress oxydatif

Le Fisetin : Un Agent Sénolytique Prometteur Contre la Sénescence Cellulaire et ses Effets sur la Fonction Endothéliale

Les données provenant des études sur les souris montrent que le fisetin est un agent sénolytique capable de détruire sélectivement les cellules sénescentes qui s’accumulent dans les tissus avec l’âge. Les doses couramment utilisées pour les humains sont d’environ 20 mg/kg, mais les stratégies de dosage varient, allant d’un traitement unique sur quelques jours à des doses intermittentes sur plusieurs mois. Malgré les essais cliniques prévus et réalisés sur la supplémentation en fisetin, il n’existe pas encore de données publiées concernant sa capacité sénolytique chez l’homme. Actuellement, la combinaison de dasatinib et de quercétine ainsi que le traitement sénolytique développé par UNITY Biotechnology demeurent les seules options ayant des données humaines concernant l’élimination des cellules sénescentes. L’âge avancé est le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires (MCV), surtout en raison de la dysfonction endothéliale progressive qui l’accompagne. La sénescence cellulaire et le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) contribuent à la dysfonction endothéliale liée à l’âge en favorisant le stress oxydatif mitochondrial et l’inflammation, ce qui réduit la biodisponibilité de l’oxyde nitrique (NO). Toutefois, les modifications moléculaires des cellules endothéliales sénescentes et leur rôle dans la dysfonction endothéliale avec le vieillissement restent incomplètement compris. Cette étude vise à identifier les voies de signalisation liées à la sénescence des cellules endothéliales, les facteurs SASP dérivés des cellules endothéliales et leur impact sur la fonction endothéliale avec l’âge. La transcriptomique unicellulaire a été effectuée sur les aortes de souris jeunes (6 mois) et âgées (27 mois) avec et sans traitement sénolytique in vivo au fisetin (100 mg/kg/jour administré selon un schéma de dosage intermittent) pour caractériser la sénescence des cellules endothéliales et les changements d’expression génique. Les cellules endothéliales sénescentes ont montré une expression élevée des facteurs SASP, en particulier Cxcl12, qui a été inversée par la supplémentation en fisetin, avec des réponses également reflétées dans les concentrations circulantes de CXCL12. Le plasma provenant de souris âgées a altéré la fonction endothéliale en induisant la sénescence des cellules vasculaires, réduisant le NO, augmentant le stress oxydatif mitochondrial et favorisant la transition endothéliale-mésenchymateuse, des effets partiellement induits par CXCL12 et prévenus par le fisetin. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/yet-more-mouse-data-on-fisetin-as-a-senotherapeutic/

Le Vieillissement du Système Cardiovasculaire : Mécanismes et Interventions Thérapeutiques

Le vieillissement est un processus progressif et inévitable qui affecte de nombreux organes et tissus, notamment le système cardiovasculaire. La principale cause de mortalité humaine est liée à l’âge avancé du système cardiovasculaire, entraînant des problèmes tels que l’insuffisance cardiaque, les AVC et les infarctus du myocarde. Les manifestations du vieillissement cardiovasculaire sont bien documentées, et les processus sous-jacents qui contribuent aux effets observés sont également relativement bien compris. Cependant, le défi consiste à établir comment les mécanismes de vieillissement à faible niveau entraînent des changements et une perte de fonction dans le cœur et les vaisseaux sanguins. Cela pourrait être moins nécessaire si la communauté de recherche se concentrait plutôt sur des moyens de réparer les dommages moléculaires causés par le vieillissement. En effet, il n’est pas impératif de comprendre comment chaque type de dommage contribue à la maladie cardiovasculaire tant que des thérapies efficaces peuvent être développées et démontrent des bénéfices. Le vieillissement entraîne des dysfonctionnements diastoliques et systoliques, un durcissement progressif des parois vasculaires et une altération de l’endothélium. Ces changements sont souvent causés par un excès de substances profibrotiques et une réduction des métalloprotéinases matricielles. D’autres manifestations incluent des déformations structurelles du cœur, une augmentation de la graisse adipeuse, une atrophie musculaire, une altération de l’homéostasie ionique et une réduction de la fréquence cardiaque. De plus, le vieillissement est souvent associé à un stress oxydatif et à un état pro-inflammatoire de bas grade, caractérisé par une augmentation des cytokines et des cellules inflammatoires sans infection. Ces conditions, connues sous le nom d’inflammaging, constituent des facteurs de risque indépendants pour les maladies cardiovasculaires, entraînant une mortalité élevée et une réduction de la qualité de vie. Des efforts récents visent à atténuer et retarder ces altérations, avec pour objectif de maintenir la santé et la longévité. Ce document examine les mécanismes sous-jacents du vieillissement tout en explorant de nouvelles propositions thérapeutiques pour le stress oxydatif et l’inflammaging, soulignant également l’importance de combiner les biomarqueurs sériques avec des tests d’imagerie appropriés pour stratifier et diriger les traitements les plus adaptés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/reviewing-the-mechanisms-of-cardiovascular-aging/

Impact de l’exercice aérobique sur la fonction mitochondriale et la sarcopénie liée à l’âge

Les mitochondries, présentes en grand nombre dans chaque cellule, jouent un rôle crucial dans la production de l’ATP (adénosine triphosphate), la molécule d’énergie chimique qui alimente les processus cellulaires. La dysfonction mitochondriale est un phénomène typique du vieillissement et contribue de manière significative à la dégradation de la fonction tissulaire. Cette dysfonction est partiellement due à l’inefficacité croissante des mécanismes de contrôle de qualité qui éliminent les mitochondries endommagées. En temps normal, le processus de mitophagie identifie et marque ces mitochondries abîmées, qui sont ensuite dirigées vers un lysosome pour être dégradées. Les mitochondries restantes se répliquent pour maintenir leur nombre. Plusieurs interventions, y compris l’exercice, ont démontré leur capacité à ralentir modérément le vieillissement ou ses aspects, en améliorant la mitophagie et par conséquent la fonction mitochondriale. Cependant, il reste difficile de déterminer dans quelle mesure ces bénéfices globaux proviennent d’une mitophagie améliorée par rapport à d’autres mécanismes.

La sarcopénie est un syndrome lié à l’âge, caractérisé par une diminution progressive de la masse et de la fonction musculaires squelettiques. Son apparition compromet la santé et la longévité des adultes âgés en augmentant la vulnérabilité aux chutes, aux fractures et à diverses comorbidités, réduisant ainsi la qualité de vie et la capacité de vivre de manière autonome. Des preuves accumulées montrent que l’exercice aérobique modéré est une stratégie efficace pour promouvoir la santé globale chez les personnes âgées et qu’il a un effet bénéfique qui atténue la sarcopénie liée à l’âge. Cependant, les mécanismes moléculaires sous-jacents par lesquels l’exercice confère ces effets protecteurs restent incomplètement compris.

Dans cette étude, un modèle de souris vieillissantes a été établi pour examiner les effets d’un régime d’exercice aérobique sur une période de 16 semaines sur la physiologie musculaire squelettique. Les résultats ont montré que l’exercice aérobique atténuait les déclins liés à l’âge de la masse et de la fonction musculaires, améliorait les marqueurs associés à la synthèse des protéines, réduisait le stress oxydatif et modifiait l’expression des gènes et des protéines impliqués dans le contrôle de la qualité mitochondriale. De manière significative, une seule session d’exercice aérobique a acutely augmenté les niveaux circulants de β-hydroxybutyrate (β-HB) et a régulé à la hausse l’expression de BDH1, HCAR2 et PPARG dans le muscle squelettique, suggérant un rôle possible de la signalisation liée au β-HB dans les adaptations musculaires induites par l’exercice. Cependant, bien que ces résultats soutiennent les effets bénéfiques de l’exercice aérobique sur le vieillissement musculaire, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour élucider les relations causales et caractériser les mécanismes de signalisation chroniques impliqués. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/arguing-for-exercise-to-slow-muscle-aging-via-improved-mitophagy/

L’impact du FGF21 sur la progression de la sclérose latérale amyotrophique

Dans une étude récente publiée dans Aging, des chercheurs ont examiné l’impact de l’augmentation du FGF21, une myokine qui favorise la croissance musculaire, sur la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La SLA est une maladie liée à l’âge caractérisée par la dégénérescence des neurones moteurs, entraînant la mort par insuffisance respiratoire trois à cinq ans après l’apparition des symptômes. Les chercheurs ont établi que les premières phases de la maladie peuvent être détectées dans les muscles squelettiques et que la progression de la SLA se fait des muscles vers le cerveau. Cependant, identifier les facteurs clés derrière cette progression reste un défi. Le transcriptome des patients SLA est largement dysrégulé, rendant indécis quels signaux indiquent la maladie et lesquels représentent une tentative cellulaire de la contrer.

L’équipe de recherche a analysé le rôle du FGF21 dans le contexte de la SLA, utilisant des biopsies musculaires de patients. Ils ont constaté que l’expression de FGF21 était généralement élevée dans les muscles de la plupart des patients SLA, bien que certains aient montré des niveaux inférieurs dans la moelle épinière. Un modèle murin exprimant une version mutante du gène SOD1 a révélé des niveaux de FGF21 significativement plus élevés dans les tissus musculaires et la moelle épinière. Il est important de noter que la SLA n’affecte pas tous les fibres musculaires de manière égale, et les fibres atrophiées présentent des niveaux de FGF21 plus élevés que les fibres non atrophiées.

Une augmentation du FGF21 dans le plasma sanguin était associée à une progression plus lente de la maladie et à une survie accrue, avec des patients à faible FGF21 survivant en moyenne 18 mois contre 75 mois pour ceux avec des niveaux élevés. Le gène KLB, qui code pour un co-récepteur du FGF21, montrait des variations importantes chez les patients SLA, avec une expression quadruplée avant la mort, mais réduite après. En utilisant la technologie iPSC pour générer des neurones moteurs de patients SLA, les chercheurs ont observé que ces neurones avaient moins de FGF21 mais trois fois plus de KLB, possiblement lié au stress oxydatif.

Les cellules affectées par la SLA sont plus vulnérables au stress oxydatif, et l’administration de FGF21 a amélioré leur viabilité. Le FGF21 est myogénique et contribue à la génération de tissus fonctionnels tout en diminuant le stress musculaire. En résumé, l’augmentation du FGF21 dans la SLA semble être une réponse pour atténuer l’atrophie et le stress cellulaire, bien que des dysfonctionnements dans l’axe FGF21-KLB soient suggérés comme clés de la progression de la maladie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour analyser cet axe et explorer des cibles potentielles pour lutter contre cette maladie mortelle. Source : https://www.lifespan.io/news/how-fgf21-fights-back-against-a-muscle-wasting-disease/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-fgf21-fights-back-against-a-muscle-wasting-disease

Rôle des gènes Sestrins dans la longévité et la restriction calorique : perspectives et implications

La recherche sur la biologie cellulaire implique souvent la désactivation de gènes afin d’observer leur rôle dans divers processus. Cette méthode peut s’avérer complexe, car les cellules disposent de plusieurs mécanismes pour atteindre un même but, ce qui rend difficile l’analyse des conséquences de la suppression d’un gène. Néanmoins, lorsque l’on identifie un gène essentiel, cela contribue à la compréhension des mécanismes biochimiques sous-jacents. L’article en accès libre de ce jour illustre cette recherche appliquée à la restriction calorique, qui est un avancement progressif dans la compréhension des bénéfices d’une diminution de l’apport calorique. La restriction calorique active des processus de maintenance cellulaire favorisant la résilience, la santé et la longévité. Cette réponse au jeûne a évolué très tôt dans l’histoire de la vie, se manifestant de manière similaire dans des organismes variés allant de la levure aux humains. Dans toutes ces espèces, la restriction calorique entraîne des changements profonds dans la biochimie cellulaire, rendant difficile l’identification des mécanismes de contrôle. Au fil des ans, des chercheurs ont établi que l’autophagie est indispensable pour que la restriction calorique prolonge la vie, tout en identifiant des gènes régulateurs importants comme mTOR. Cependant, il reste beaucoup à découvrir. Il semble plausible que cette importante recherche et le développement de médicaments mimétiques de la restriction calorique ne soient qu’une note de bas de page dans l’extension future de la durée de vie humaine en bonne santé. La restriction calorique n’a pas le même effet sur la longévité chez les espèces à longue espérance de vie que chez celles à courte espérance. Les souris soumises à une restriction calorique peuvent vivre jusqu’à 40 % plus longtemps, tandis que les humains ne gagnent probablement que quelques années. Les raisons de cette différence demeurent une question ouverte, mais il se pourrait que les espèces à longue vie possèdent déjà la plupart des améliorations métaboliques induites par la restriction calorique. L’article met également en lumière le rôle des Sestrins, des protéines réactives au stress qui régulent l’homéostasie cellulaire. Les génomes des vertébrés possèdent trois gènes Sestrin, tandis que les invertébrés n’en ont qu’un. De nombreux stress tels que l’hypoxie, le stress oxydatif et la privation de nutriments induisent l’expression des Sestrins. Cette expression, orchestrée par divers facteurs de transcription, est cruciale pour la régulation de la viabilité cellulaire face aux stress. Des recherches antérieures ont établi que les Sestrins jouent un rôle majeur dans l’inhibition de mTORC1, un capteur environnemental qui intègre des signaux de nutriments et de stress pour réguler les décisions cellulaires. L’application d’inhibiteurs spécifiques de mTORC1, comme le rapamycine, a montré un effet positif sur la longévité de plusieurs organismes. Cette étude vise à élucider l’influence du gène sesn-1 sur la modulation de la durée de vie durant la restriction calorique chez le nématode modèle C. elegans. Les résultats révèlent que le sesn-1 est essentiel pour l’extension de la durée de vie sous restriction calorique, principalement via la répression de mTORC1 et l’activation de l’autophagie. De plus, le sesn-1 joue un rôle essentiel dans l’amélioration de la résilience au stress chez les nématodes, notamment en ce qui concerne la détection des nutriments. Cette recherche souligne les implications profondes des Sestrins dans le vieillissement et la résistance au stress, ouvrant des pistes thérapeutiques pour la prévention et le traitement des troubles associés à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/sestrin-1-is-required-for-calorie-restriction-to-extend-life-in-nematode-worms/

Restauration des cellules souches vieillissantes : Une nouvelle approche pour les thérapies régénératives

Des chercheurs ont découvert que cultiver des cellules vieillissantes dans un milieu jeune les amène à se comporter et à fonctionner plus comme des cellules jeunes, ce qui suggère une nouvelle méthode pour créer des thérapies basées sur les cellules souches. Les cellules souches mésenchymateuses (CSM), capables de se différencier en plusieurs types cellulaires fonctionnels, étaient initialement considérées comme immunisées contre le système immunitaire de l’hôte. Cependant, des expériences récentes ont montré que cette immunité était illusoire et que leurs contributions étaient plutôt dues à leurs effets bénéfiques de signalisation, car ces cellules ont une durée de vie limitée face à un système immunitaire hostile. Pour éviter les risques liés aux cellules allogéniques, il serait idéal d’utiliser des cellules provenant des patients eux-mêmes. Néanmoins, les cellules prélevées sur des patients âgés sont affectées par le vieillissement, et les restaurer à leur état juvénile représente un défi. Dans une étude, les chercheurs ont cultivé des CSM dérivées de tissus adipeux de personnes de plus de 65 ans dans un milieu ECM Plus, composé de cellules souches trouvées dans le liquide amniotique humain. Ce milieu contient divers collagènes, glycoprotéines et protéines de base faisant partie du niche des cellules souches. En utilisant des cellules de la gelée de Wharton comme témoins jeunes, ils ont observé que les CSM âgées cultivées sur ECM Plus présentaient moins de marqueurs de sénescence, un marqueur accru de la jeunesse, des télomères plus longs et moins de signes de stress oxydatif par rapport à celles cultivées sur plastique de culture. De plus, la prolifération était augmentée dans le groupe ECM Plus, qui a produit plus d’unités formant des colonies et a montré une capacité accrue à se différencier en divers types cellulaires, y compris des chondrocytes, des cellules souches neurales, des adipocytes et des ostéoblastes. Les cellules cultivées dans ECM Plus ont également généré davantage d’ostéoblastes capables de créer plus d’os tout en étant moins susceptibles de se transformer en adipocytes. Les chercheurs ont également étudié la réponse des cellules à un environnement inflammatoire, découvrant que celles cultivées sur ECM Plus produisaient davantage de facteurs anti-inflammatoires en présence de TNF-α. En ce qui concerne la fonction mitochondriale et l’expression génique, les CSM cultivées dans ECM Plus montraient des caractéristiques plus juvéniles, avec moins de fuite de protons et une respiration plus efficace. Les bénéfices étaient également observés dans l’expression génique, avec des différences significatives entre les groupes ECM Plus et TCP. Les résultats suggèrent qu’un milieu de culture approprié pourrait être la clé pour utiliser efficacement des traitements dérivés des patients plutôt que des cellules allogéniques potentiellement dangereuses. Cependant, ces études étant uniquement cellulaires, des travaux futurs in vivo seront nécessaires pour évaluer pleinement les capacités des cellules cultivées de cette manière. Source : https://www.lifespan.io/news/a-better-extracellular-matrix-makes-aged-cells-act-youthful/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-better-extracellular-matrix-makes-aged-cells-act-youthful

Dysfonction mitochondriale et régénération musculaire liée à l’âge

Chaque cellule contient des centaines de mitochondries, qui sont les descendants de bactéries symbiotiques anciennes. Ces mitochondries ont leur propre ADN, se répliquent pour maintenir leur nombre et sont responsables de la production de l’adénosine triphosphate (ATP), la molécule qui stocke l’énergie chimique nécessaire au fonctionnement des cellules. Comme toutes les structures cellulaires, les mitochondries subissent des dommages constants. Les mitochondries endommagées et dysfonctionnelles sont éliminées par le processus de mitophagie, qui est essentiel pour le maintien de la qualité cellulaire. Cependant, avec l’âge, ce contrôle de qualité s’affaiblit, et l’expression des gènes nécessaires au bon fonctionnement mitochondrial se dégrade. L’ADN mitochondrial subit des dommages qui dégradent davantage sa fonction, perturbant ainsi le fonctionnement des cellules et des tissus, contribuant aux manifestations du vieillissement dégénératif. Bien que ce texte se concentre sur le tissu musculaire, des histoires analogues peuvent être racontées pour tout tissu du corps vieillissant. À mesure que la population mondiale vieillit, le nombre d’individus souffrant de maladies dégénératives liées à l’âge augmente. Avec l’âge, le muscle squelettique subit une infiltration de stress oxydatif progressive, accompagnée de facteurs néfastes tels qu’une synthèse protéique altérée et des mutations de l’ADN mitochondrial, culminant en une dysfonction mitochondriale. Les cellules souches musculaires, essentielles pour la régénération du muscle squelettique, connaissent également un déclin fonctionnel, entraînant des dommages irréversibles à l’intégrité musculaire chez les personnes âgées. Un facteur critique contribuant à ces problèmes est la perte de métabolisme et de fonction mitochondriale dans les cellules souches musculaires. Le système de contrôle de la qualité mitochondriale joue un rôle clé en modulant les anomalies liées au vieillissement dans le métabolisme énergétique et le déséquilibre redox. Les mitochondries répondent aux demandes fonctionnelles par des processus tels que la fission, la fusion et la mitophagie. L’importance de la morphologie et de la dynamique mitochondriale dans les mécanismes de régénération musculaire a été constamment soulignée. Cette revue fournit un résumé complet des avancées récentes dans la compréhension des mécanismes de dysfonction mitochondriale liés au vieillissement et de leur rôle dans l’entrave à la régénération du muscle squelettique. De plus, elle présente de nouvelles perspectives sur les approches thérapeutiques pour traiter les myopathies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/mitochondrial-dysfunction-in-the-aging-of-muscle-tissue/

L’impact des exosomes dérivés de cellules souches sur le photo-vieillissement de la peau

Le vieillissement est un processus complexe caractérisé par l’accumulation de dommages cellulaires et tissulaires, ainsi que par les dysfonctionnements qui en résultent. Bien que les dommages liés au vieillissement se produisent indépendamment de l’environnement, les expositions environnementales peuvent également contribuer à ces dommages, donnant l’impression d’un vieillissement accéléré. L’exposition aux rayons ultraviolets (UV), qui provoque le photo-vieillissement de la peau, est un exemple d’impact environnemental sur le vieillissement. Les rayons UV engendrent des espèces réactives de l’oxygène (ROS) qui accélèrent la dégradation du collagène et de l’élastine, entraînant des symptômes de photo-vieillissement tels que les rides et la perte d’élasticité. Pour atténuer l’impact du vieillissement, une approche consiste à stimuler les processus de maintenance cellulaire, notamment par l’augmentation de l’autophagie, qui permet aux cellules d’éliminer les composants endommagés. La mitophagie, une forme d’autophagie ciblant les mitochondries défectueuses, joue un rôle crucial dans cette stratégie. Une étude a démontré que les exosomes dérivés de cellules souches adipeuses humaines (hADSC) peuvent réduire les dommages à l’ADN mitochondrial (mtDNA) et améliorer le photo-vieillissement de la peau en favorisant la mitophagie médiée par PINK1/Parkin. Les exosomes, qui sont des vésicules extracellulaires riches en acides nucléiques et en protéines, représentent une alternative prometteuse aux thérapies par cellules souches, car ils éliminent le risque de rejet immunitaire. Dans cette étude, les fibroblastes dermiques humains et des souris nude exposées à des UVB ont montré une augmentation des cellules sénescentes et des niveaux de ROS, mais ces effets étaient atténués par le traitement avec des exosomes hADSC. Les niveaux de PINK1 et de Parkin ont également été significativement augmentés après traitement. En conclusion, les exosomes hADSC peuvent atténuer le photo-vieillissement en favorisant la mitophagie, réduisant ainsi la délétion de l’ADN mitochondrial et le stress oxydatif. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/stem-cell-exosomes-improve-mitophagy-in-photoaged-skin/

Rôle du PDGF dans la Sénescence Cellulaire et la Dégénération des Disques Intervertébraux

La recherche sur les cellules sénescentes a mis en lumière leur rôle néfaste dans la signalisation inflammatoire, pouvant perturber la structure et la fonction des tissus sur le long terme. La présence persistante de ces cellules est associée à de nombreuses conditions inflammatoires, notamment la dégénération des disques intervertébraux (DIV). Dans des modèles cellulaires, il a été démontré que le facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF) recombiné peut réduire les marqueurs de la sénescence cellulaire. Cependant, il reste à déterminer si cela se fait par destruction des cellules sénescentes, reprogrammation de celles-ci ou prévention de leur formation. La douleur lombaire (LBP), première cause d’années vécues avec un handicap, est une condition répandue dont l’étiologie est multifactorielle, la dégénération des DIV étant un contributeur majeur. Les DIV sont constitués de trois compartiments : le noyau pulpeux gélatineux, l’annulus fibrosus fibreux et la plaque cartilagineuse. La sénescence cellulaire, provoquée par des stress intrinsèques et extrinsèques, est un mécanisme fondamental des maladies chroniques liées à l’âge. Les cellules sénescentes se caractérisent par un arrêt de croissance irréversible et acquièrent un phénotype sécréteur de sénescence (SASP), sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des protéases nuisibles aux tissus. Il a été établi que le nombre de cellules sénescentes augmente avec le vieillissement et la dégénération des DIV. Des études antérieures ont montré que le PDGF atténuait la dégénération des DIV en ayant des effets anti-apoptotiques, anti-inflammatoires et pro-anaboliques, mais son impact sur la sénescence des cellules des DIV était encore flou. Le PDGF, principal constituant du plasma riche en plaquettes (PRP), est largement utilisé dans des contextes cliniques pour la régénération et la réparation des tissus. Dans cette étude, des cellules humaines du NP et de l’AF provenant de DIV âgés et dégénérés ont été traitées avec du PDGF-AB/BB pendant cinq jours, et les changements de profil transcriptomique ont été examinés par séquençage d’ARNm. Le traitement par PDGF-AB/BB a entraîné une régulation à la baisse des clusters de gènes liés à la neurogenèse et à la réponse au stimulus mécanique dans les cellules de l’AF, tandis que les gènes régulés à la baisse dans les cellules du NP étaient principalement associés aux voies métaboliques. Dans les deux types de cellules, le traitement par PDGF-AB et BB a augmenté l’expression des gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la différenciation des cellules mésenchymateuses et la réponse à des niveaux réduits d’oxygène, tout en diminuant l’expression des gènes liés au SASP, notamment le stress oxydatif, les espèces réactives de l’oxygène (ROS) et la dysfonction mitochondriale. Le traitement par PDGF-AB/BB a atténué la progression de la sénescence en augmentant la population cellulaire en phase S, en réduisant l’activité de SA-β-Gal et en diminuant l’expression des régulateurs de la sénescence tels que P21, P16, IL6 et NF-κB. Nos résultats révèlent un nouveau rôle anti-sénescence du PDGF dans les DIV, le positionnant comme un candidat prometteur pour retarder la dégénération des DIV induite par le vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/a-form-of-pdgf-suppresses-cellular-senescence-in-intervertebral-disc-degeneration/

L’ANGPTL4 : Une Protéine Clé dans le Vieillissement et les Maladies Associées

La recherche scientifique sur les maladies liées à l’âge se concentre souvent sur l’étude de protéines spécifiques, dont la biologie et les interactions sont relativement bien comprises. Cela implique une attention fluctuante portée sur certaines protéines selon l’intérêt de la communauté scientifique. Les chercheurs modifient leurs priorités pour approfondir leur compréhension et explorer les moyens d’altérer les niveaux d’expression protéique ou d’interférer dans les interactions entre protéines. Ce processus génère une base de connaissances et des thérapies potentielles, bien que la plupart d’entre elles n’atteignent jamais le stade du développement clinique. L’ANGPTL4, une protéine glycoprotéique sécrétée, joue un rôle clé dans le métabolisme énergétique et la performance physique, tout en étant un médiateur essentiel des interactions entre le microbiote intestinal et le métabolisme lipidique. Son expression est régulée par des voies de signalisation liées au vieillissement, et son activation excessive peut accélérer le processus de vieillissement en induisant un stress oxydatif, une transition épithéliale-mésenchymateuse, une fibrose, une accumulation lipidique anormale et un arrêt cellulaire. Étant donné son rôle important dans la fibrose organique et le cancer, cibler l’ANGPTL4 pourrait être une approche thérapeutique prometteuse. Néanmoins, les fonctions complexes des fragments N-terminal et C-terminal de l’ANGPTL4, qui peuvent avoir des effets opposés selon le stade de la maladie, rendent difficile le développement d’une thérapie par anticorps. Cet article passe en revue les mécanismes biologiques de l’ANGPTL4, son impact dual sur la fibrose et la tumorigenèse, et souligne ses avancées récentes comme biomarqueur potentiel dans les maladies liées à l’âge et les conditions inflammatoires. L’ANGPTL4 est un cible prometteuse mais complexe, nécessitant des stratégies basées sur les mécanismes pour une traduction clinique sûre. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/altered-angptl4-expression-in-the-context-of-aging/