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Amélioration des capacités cognitives chez les souris par la thérapie génique : Le rôle du Hevin

Dans une étude récemment publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont découvert que l’utilisation de la thérapie génique pour surexprimer un promoteur synaptique chez des souris ordinaires d’âge moyen améliore leurs capacités cognitives. Les astrocytes, des cellules auxiliaires du cerveau, jouent un rôle crucial dans le maintien de la structure des synapses en sécrétant des molécules modifiant les synapses, parmi lesquelles figurent les membres de la famille SPARC, notamment le Hevin et le SPARC lui-même. Bien que ces deux molécules soient étroitement liées, elles exercent des effets opposés : Hevin favorise la formation de nouvelles synapses, tandis que SPARC l’inhibe. Des études ont montré que l’augmentation de SPARC est liée à la maladie d’Alzheimer et que Hevin pourrait également être régulé à la baisse dans cette maladie. Les chercheurs ont donc cherché à identifier un facteur pouvant atténuer les effets de la maladie d’Alzheimer. Dans leurs expériences, ils ont d’abord examiné des souris APP/SEN, génétiquement modifiées pour produire des protéines associées à Alzheimer, ainsi qu’une base de données d’ARN provenant d’astrocytes de patients humains atteints de la maladie. Ils ont constaté que Hevin était significativement régulé à la baisse chez les astrocytes des patients Alzheimer par rapport à ceux de sujets non atteints. En injectant un virus adéno-associé (AAV) à des souris APP/SEN pour les faire surexprimer Hevin, les chercheurs ont réalisé des tests cognitifs après plusieurs mois et ont observé des résultats très prometteurs. Les souris ayant reçu l’AAV Hevin ont montré un intérêt bien plus marqué pour les nouveaux objets dans des tests de reconnaissance d’objets et ont appris plus rapidement dans des tests tels que le labyrinthe de Barnes. Ces résultats ont également été répétés dans des tests sur des souris sauvages, bien que l’effet sur la reconnaissance d’objets nouveaux ait été moins évident. Les effets du Hevin n’ont cependant pas influencé les dépôts d’amyloïde bêta, mais ont eu un impact significatif sur d’autres protéines liées à la cognition et au développement synaptique. Les résultats suggèrent que bien que Hevin puisse bénéficier à la fois aux souris atteintes d’Alzheimer et aux souris non atteintes, les mécanismes d’action sous-jacents sont différents. Bien que ces découvertes soient prometteuses, en particulier pour les personnes âgées souffrant de déclin cognitif non lié à la maladie d’Alzheimer, il reste à déterminer la faisabilité d’une application humaine de cette thérapie génique. Les chercheurs se questionnent sur la possibilité de rendre Hevin un cible thérapeutique ou un sujet pour des thérapies basées sur l’ARN dans le futur. Source : https://www.lifespan.io/news/a-potential-new-target-for-normal-brain-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-potential-new-target-for-normal-brain-aging

L’impact des cellules souches hématopoïétiques vieillissantes sur la production sanguine

Une équipe de scientifiques a découvert que certaines cellules souches hématopoïétiques (CSH) perdent leur capacité à se différencier en cellules somatiques utiles et que l’élimination de ces CSH défectueuses est bénéfique. La production de cellules sanguines, tant blanches que rouges, diminue avec l’âge, les CSH étant sujettes à des mutations génétiques et à un vieillissement épigénétique. Les expériences montrent que les CSH jeunes sont plus performantes que les anciennes, repopulant davantage la moelle osseuse et produisant une plus grande variété de cellules sanguines. En analysant l’expression génique, les chercheurs ont constaté que les CSH âgées présentaient des caractéristiques distinctes, avec un groupe de cellules quiescentes (groupe q3) qui conservaient des capacités similaires à celles des jeunes CSH. Ils ont identifié le marqueur de surface CD150, qui augmente avec l’âge, pour différencier les populations de cellules âgées. Les cellules à faible CD150 étaient capables de créer des cellules sanguines fonctionnelles, tandis que celles à fort CD150 ne pouvaient pas. Les souris ayant reçu des cellules à faible CD150 ont montré de meilleures performances en matière de production de cellules sanguines et ont vécu plus longtemps. Bien que les chercheurs n’aient pas testé directement l’élimination des cellules à fort CD150 chez des souris âgées non irradiées, leurs résultats suggèrent que cette approche pourrait être prometteuse pour de futurs traitements. Source : https://www.lifespan.io/news/some-stem-cells-remain-youthful-with-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=some-stem-cells-remain-youthful-with-age

Inhibition de l’inflammation cérébrale liée à l’âge par des exosomes contenant un super-inhibiteur

Cette étude, publiée dans le journal Nature Experimental & Molecular Medicine, aborde l’inflammation chronique liée à l’âge (inflammaging) et son impact sur le vieillissement, en mettant l’accent sur la neuroinflammation. Les chercheurs se concentrent sur l’activation des microglies cérébrales, qui envoient des signaux pro-inflammatoires, en particulier le facteur NF-κB. Bien que de nombreuses recherches aient identifié NF-κB comme un problème majeur dans les maladies liées à l’âge, aucun inhibiteur de NF-κB n’a encore été testé cliniquement. Dans cette étude, les chercheurs ont développé un inhibiteur de longue durée, appelé srIκB, qui limite la dégradation de protéine IκB par les cellules. Ce super-inhibiteur est administré via des exosomes, appelés Exo-srIκB, qui ne stimulent pas le système immunitaire. Les résultats préliminaires chez des souris montrent que l’administration d’Exo-srIκB réduit les niveaux des facteurs inflammatoires dans le cerveau des souris âgées, améliorant ainsi leur état d’inflammation. Les résultats indiquent également un changement dans la communication intercellulaire et un effet sur les oligodendrocytes, cellules soutenant la myélinisation du cerveau. Bien que prometteurs, ces résultats doivent être confirmés dans des études humaines à plus grande échelle. Source : https://www.lifespan.io/news/inhibiting-a-fundamental-factor-in-brain-inflammation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=inhibiting-a-fundamental-factor-in-brain-inflammation

L’impact des bactéries intestinales sur la santé musculaire et la sarcopénie chez les personnes âgées

Dans une étude publiée dans la revue Aging Cell, des chercheurs ont exploré l’impact des bactéries intestinales sur la force musculaire chez les souris. La relation entre la santé intestinale et la santé musculaire est bien établie, avec des preuves que les bactéries bénéfiques peuvent améliorer la santé musculaire en produisant des acides gras à chaîne courte (SCFAs). Des travaux antérieurs ont démontré que l’introduction de bactéries bénéfiques dans des souris dépourvues de flore intestinale leur permettait d’améliorer leur santé musculaire. Cette étude a également révélé que les personnes âgées atteintes de sarcopénie, une perte musculaire liée à l’âge, présentent une composition bactérienne intestinale différente de celles qui ne sont pas touchées. En analysant 51 participants âgés de 74,5 ans en moyenne, il a été constaté que ceux avec sarcopénie avaient des niveaux inférieurs d’acides acétique et butyrique, ainsi qu’une quantité réduite de certaines espèces bactériennes bénéfiques. Dans des expériences avec des souris, différentes populations bactériennes ont été administrées, montrant que celles ayant reçu des bactéries de personnes atteintes de sarcopénie avaient une force musculaire réduite. Les chercheurs ont ensuite évalué des probiotiques spécifiques, notamment Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii, qui ont montré des résultats prometteurs en améliorant la taille des muscles et la force musculaire, bien que les effets n’aient pas inversé la sarcopénie. L’étude a aussi révélé des améliorations de la santé intestinale et des métabolismes, mais il est souligné que ces résultats doivent être validés cliniquement chez l’homme. En conclusion, cette recherche ouvre la voie à des thérapies potentielles basées sur la modulation des bactéries intestinales pour lutter contre la sarcopénie. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria

L’Impact des Bactéries Intestinales sur la Force Musculaire et la Sarcopénie

Dans un article publié dans Aging Cell, des chercheurs ont exploré comment différentes combinaisons de bactéries intestinales influencent la force musculaire chez les souris. Ils ont élargi un lien déjà connu entre la santé intestinale et la santé musculaire, en soulignant que des bactéries bénéfiques contribuent à la santé musculaire grâce à la production d’acides gras à chaîne courte (SCFA). Des études antérieures ont montré que l’introduction de bactéries bénéfiques dans des souris sans flore intestinale existante améliore la santé musculaire. Les recherches se poursuivent dans ce domaine, avec des travaux récents portant sur un probiotique dérivé du lait maternel, visant à utiliser les populations bactériennes intestinales pour atténuer la fragilité chez les personnes âgées. Dans une étude impliquant 51 participants âgés en moyenne de 74,5 ans, il a été observé que ceux souffrant de sarcopénie avaient des niveaux plus faibles d’acides acétique et butyrique, des métabolites associés à la santé musculaire. Les analyses ont révélé que les personnes avec sarcopénie avaient une composition bactérienne différente, avec moins d’espèces bénéfiques telles que Clostridiales et Lachnospira. Des expériences sur des souris ont montré que celles recevant des bactéries provenant de personnes avec sarcopénie présentaient une force musculaire et une santé intestinale inférieures. En parallèle, des chercheurs ont examiné l’effet de probiotiques spécifiques sur la santé musculaire et intestinale des souris. Les résultats ont montré des améliorations dans la taille de certains muscles et dans la force de préhension, bien que ces traitements n’aient pas inversé la sarcopénie, mais plutôt retardé sa progression. De plus, l’analyse a révélé des effets positifs sur le métabolisme mitochondrial et la santé intestinale. Bien que l’étude ait été menée avec des bactéries humaines, des essais cliniques sont nécessaires pour confirmer l’efficacité de ces probiotiques dans la lutte contre la sarcopénie. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria

L’impact des bactéries intestinales sur la force musculaire et la sarcopénie : une étude de cas

Dans une étude publiée dans Aging Cell, des chercheurs explorent l’impact des combinaisons de bactéries intestinales sur la force musculaire des souris. Le lien entre la santé intestinale et la santé globale est bien établi, soutenu par des biomarqueurs indiquant qu’un intestin sain favorise le bien-être général. Des recherches antérieures ont montré que l’introduction de bactéries bénéfiques chez des souris dépourvues de flore intestinale améliore la santé musculaire. Les acides gras à chaîne courte (SCFAs), produits par ces bactéries, jouent un rôle clé dans cette amélioration. Une nouvelle étude a recruté 51 participants âgés en moyenne de 74,5 ans pour examiner la flore intestinale des personnes atteintes de sarcopénie, une condition caractérisée par la perte de masse musculaire. Les résultats ont montré que les personnes atteintes de sarcopénie avaient des niveaux plus faibles d’acide acétique et d’acide butyrique, ainsi qu’une flore bactérienne différente, avec moins d’espèces bénéfiques. Des expériences sur des souris ont été menées, révélant que celles ayant reçu des bactéries provenant de personnes sans sarcopénie avaient de meilleures performances physiques et une meilleure santé intestinale. Les chercheurs ont également exploré l’utilisation de probiotiques, notamment Lacticaseibacillus rhamnosus et Faecalibacterium prausnitzii, qui ont montré des résultats prometteurs en améliorant la taille musculaire et la force de préhension, bien que ces traitements n’aient pas inversé la sarcopénie mais retardé sa progression. Les études ont également révélé que ces probiotiques avaient un impact positif sur le métabolisme et la santé intestinale. Cependant, bien que ces résultats soient prometteurs, des études cliniques supplémentaires sont nécessaires pour valider l’efficacité de ces probiotiques dans le traitement de la sarcopénie chez les humains. Source : https://www.lifespan.io/news/maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=maintaining-muscle-by-restoring-gut-bacteria

L’acide lithocholique : un mimétique de la restriction calorique pour améliorer la longévité

Cette étude récente révèle que l’acide lithocholique, un métabolite présent dans le sérum de souris soumises à une restriction calorique, peut imiter les effets bénéfiques de cette restriction. La restriction calorique, qui améliore la durée de vie et la santé des organismes modèles, y compris les humains, active des voies métaboliques essentielles, notamment la kinase activée par l’AMP (AMPK), un régulateur clé des processus liés au vieillissement. Les chercheurs ont administré à des souris pendant quatre mois une restriction calorique, puis ont traité des lignées cellulaires avec du sérum de ces souris. Cela a activé AMPK dans les cellules, suggérant que le sérum imite les effets de la restriction calorique. Toutefois, l’utilisation de sérum entier n’est pas pratique, car un ou quelques molécules spécifiques en sont probablement responsables. Grâce à la spectrométrie de masse, les chercheurs ont identifié plus de mille métabolites, dont près de sept cents modifiés par la restriction calorique. Ils ont mis en évidence six métabolites actifs, mais seuls l’acide lithocholique (LCA) a montré une activation significative d’AMPK à des concentrations physiologiques. Lors des tests ultérieurs, l’administration de LCA à des souris âgées a entraîné des améliorations notables de la performance physique et des marqueurs moléculaires liés à la santé. Bien que l’effet de LCA sur la durée de vie soit modeste chez les souris, il a montré des prolongements significatifs de la durée de vie chez d’autres organismes modèles comme C. elegans et D. melanogaster. De plus, l’étude souligne le rôle des microbes intestinaux dans le métabolisme du LCA, qui augmentent pendant la restriction calorique, et suggère que le LCA pourrait être un mimétique de la restriction calorique, reproduisant ses effets bénéfiques sur la santé et le vieillissement. Ces résultats ouvrent des perspectives sur l’utilisation de LCA dans la promotion de la longévité et l’amélioration de la santé sans nécessiter de restriction calorique. Source : https://www.lifespan.io/news/receiving-the-benefits-of-caloric-restriction-without-practicing-it/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=receiving-the-benefits-of-caloric-restriction-without-practicing-it

Évaluation de la Fonction Mitochondriale : Déclin et Adaptations Liés à l’Âge

La mesure en biologie est souvent complexe et sujette à débat, en particulier en ce qui concerne la fonction mitochondriale qui est connue pour décliner avec l’âge. Les mitochondries, considérées comme les centrales énergétiques des cellules, produisent l’ATP, une molécule essentielle pour le fonctionnement cellulaire. Historiquement, mesurer la fonction mitochondriale nécessitait l’utilisation de mitochondries vivantes, ce qui posait des défis en termes de coûts, de révisions, de biais et d’erreurs dans la collecte de ces mitochondries à partir d’animaux ou de personnes. Cependant, une méthode robuste pour l’évaluation des échantillons congelés a été récemment développée, permettant aux chercheurs de vérifier le consensus actuel sur le déclin mitochondrial lié à l’âge. Un dispositif appelé respiromètre est utilisé pour mesurer l’activité mitochondriale en détectant la consommation d’oxygène par les organelles. Auparavant, cette méthode ne pouvait être appliquée qu’à des mitochondries fraîchement isolées, rendant difficile l’étude de ces dernières en grand nombre. Grâce à un nouveau protocole d’analyse respiratoire, des chercheurs ont maintenant mesuré une indication de la respiration mitochondriale dans plus de 1 000 échantillons provenant d’une grande cohorte de souris jeunes et âgées, de deux sexes. Ces échantillons incluaient des tissus connus pour leur activité mitochondriale élevée, tels que certaines régions du cerveau, plusieurs muscles squelettiques, le cœur et les reins, ainsi que des tissus métaboliques comme le foie et le pancréas. En raison du processus de congélation et de décongélation, les mitochondries des échantillons n’étaient pas intactes et ne pouvaient donc pas être isolées. Les chercheurs ont mesuré la respiration mitochondriale à trois sites différents de la chaîne de transport d’électrons dans des extraits cellulaires enrichis en membranes mitochondriales. Les protéines de cette chaîne restent relativement stables même lorsque l’intégrité de la membrane mitochondriale est perdue, permettant ainsi de prendre des mesures indiquant la capacité maximale des mitochondries à produire de l’ATP. L’analyse des différences entre les animaux jeunes et âgés a révélé un déclin net de l’activité mitochondriale dans la plupart des tissus avec l’âge, notamment dans le cerveau et les tissus métaboliques. Ces résultats confirment notre compréhension actuelle des besoins énergétiques des différents tissus et de leur déclin au fil du temps. Fait intéressant, chez les animaux plus âgés, la respiration a augmenté dans certains tissus à forte demande énergétique, comme le cœur et les muscles squelettiques, ce qui est potentiellement en contradiction avec l’observation que ces organes fonctionnent moins bien avec l’âge. L’analyse des différences entre les échantillons mâles et femelles a également révélé que l’âge a un effet beaucoup plus important sur l’activité mitochondriale dans tous les tissus que le sexe. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/assessing-mitochondrial-decline-with-age-using-frozen-tissue-samples/

L’impact de l’acide lithocholique sur le vieillissement et la santé : Une étude prometteuse

Les chercheurs soutiennent que l’acide lithocholique, un acide biliaire produit lorsque le microbiome intestinal traite la bile, pourrait jouer un rôle dans la capacité de la restriction calorique à ralentir le vieillissement et à prolonger la vie des espèces à courte durée de vie. Des études antérieures ont montré que l’administration d’acide lithocholique à des levures ralentit le vieillissement cellulaire, tandis que les centenaires présentent un microbiome intestinal qui produit plus d’acide lithocholique. Bien que les mécanismes impliqués soient réels, il est difficile de déterminer dans quelle mesure les bienfaits de la restriction calorique ou d’un microbiome intestinal modifié proviennent de voies impliquant l’acide lithocholique. Les thérapies ciblant cette substance pourraient être intéressantes, mais il est difficile de dire sans essais. En général, la bile est moins fascinante que la longévité, mais cela pourrait bientôt changer. La bile, composée principalement d’eau, de bilirubine, de cholestérol et d’acides biliaires, est synthétisée dans le foie, stockée dans la vésicule biliaire et libérée dans l’intestin grêle pour émulsifier les graisses alimentaires et améliorer l’absorption des vitamines liposolubles. Les bactéries résidentes de l’intestin convertissent les acides biliaires primaires en acides biliaires secondaires, dont certains sont réabsorbés dans la circulation sanguine. Des études antérieures ont identifié les acides biliaires comme des composés bénéfiques pour la santé. Les acides dafachroniques, qui sont structurellement liés à l’acide lithocholique, prolongent la durée de vie des vers nématodes, et l’acide lithocholique prolonge la durée de vie des levures et des mouches des fruits. Chez les mammifères, l’acide lithocholique ne prolonge pas la durée de vie, mais il modifie la physiologie de manière bénéfique, notamment en abaissant les niveaux de triglycérides hépatiques, de glucose sanguin et d’inflammation systémique, en activant le récepteur des acides biliaires TGR5. L’acide lithocholique est également impliqué dans les effets de prolongation de la durée de vie de la transplantation de microbiote intestinal de jeunes souris vers des souris âgées, bien que les mécanismes de ces bénéfices restent flous. Dans une étude récente, des chercheurs ont administré de l’acide lithocholique à des souris âgées pendant un mois, et ces souris ont montré des bénéfices pour la santé similaires à ceux induits par la restriction calorique, tels qu’une amélioration de la régénération musculaire, de la force de préhension et de la sensibilité à l’insuline. Ces effets dépendaient de l’AMPK. Fait intéressant, l’acide lithocholique a augmenté les niveaux de l’hormone GLP-1 sans provoquer de perte musculaire, contrairement aux médicaments populaires pour la perte de poids qui se lient au récepteur GLP-1. Chez les nématodes et les mouches, l’acide lithocholique active l’AMPK, augmente la résistance au stress et prolonge la durée de vie, mais ces bénéfices étaient annulés lorsque le gène codant l’AMPK était supprimé dans les animaux. Après avoir écarté le TGR5 comme médiateur des effets de l’acide lithocholique, les chercheurs se sont concentrés sur l’enzyme SIRT1 et ont démontré que l’acide lithocholique stimule SIRT1 pour réguler à la hausse l’AMPK. L’implication du microbiote intestinal dans la production d’acide lithocholique et les bénéfices de la restriction calorique pourraient expliquer pourquoi les transplantations fécales d’animaux jeunes améliorent la santé et augmentent la durée de vie des animaux âgés, et pourquoi certaines souris ne répondent pas à la restriction calorique.