Une analyse récente au niveau des pays européens a révélé des changements dans les tendances de l’espérance de vie et l’impact des politiques nationales bien conçues sur la réduction de l’exposition aux facteurs de risque, améliorant ainsi l’espérance de vie. L’espérance de vie a connu une croissance dans les pays à revenu élevé depuis 1900, à l’exception des deux guerres mondiales et de la pandémie de grippe de 1918. Toutefois, la vitesse de cette croissance a varié. Par exemple, depuis 2011, l’augmentation de l’espérance de vie en Europe a ralenti, suivie d’un déclin dans la plupart des pays en raison de la pandémie de COVID-19. Les auteurs de l’étude ont utilisé les données de l’Étude sur le fardeau mondial des maladies, des blessures et des facteurs de risque (GBD) 2021 pour comparer les changements d’espérance de vie et l’exposition aux facteurs de risque dans les 16 pays fondateurs de l’Espace économique européen et quatre nations du Royaume-Uni. L’espérance de vie à la naissance est définie comme le nombre moyen d’années qu’un nouveau-né peut s’attendre à vivre s’il traverse la vie exposé aux taux de mortalité spécifiques au sexe et à l’âge en vigueur au moment de sa naissance dans un pays donné. En analysant les périodes de 1990 à 2011, de 2011 à 2019 et de 2019 à 2021, il a été constaté que tous les pays avaient montré une amélioration de l’espérance de vie de 1990 à 2011 et de 2011 à 2019, bien que le taux ait varié. La Norvège était l’exception, avec une augmentation plus marquée de l’espérance de vie pendant la période 2011-2019. Pendant la pandémie de COVID-19, tous les pays, à l’exception de quelques-uns, ont connu une diminution de l’espérance de vie, la Grèce et l’Angleterre enregistrant les baisses les plus significatives. Les améliorations de l’espérance de vie observées jusqu’en 2011 étaient liées aux maladies cardiovasculaires et aux néoplasmes. En revanche, la baisse d’espérance de vie entre 2019 et 2021 était principalement attribuée aux décès dus aux infections respiratoires et aux problèmes de santé liés à COVID-19. Les chercheurs ont également noté que les pays ayant connu un ralentissement des améliorations de l’espérance de vie avant la pandémie étaient ceux les plus touchés par COVID-19. L’analyse des facteurs de risque a montré que les principaux facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires étaient une pression artérielle systolique élevée, des risques alimentaires et un taux de LDL élevé. Les niveaux de ces facteurs de risque ont changé avec le temps, mais l’augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) et d’autres risques alimentaires restent élevés. Les auteurs soulignent l’importance des politiques gouvernementales sur l’espérance de vie, en notant que des politiques nationales visant à améliorer l’accès aux soins de santé pourraient contribuer à l’augmentation de l’espérance de vie. Par exemple, des pays comme la Belgique, la France et la Norvège ont mis en place des politiques axées sur le diagnostic et le traitement du cancer. Ils critiquent également les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, qui ont pu ralentir les améliorations de l’espérance de vie. La prévention des maladies par une alimentation adéquate et une activité physique est essentielle pour augmenter l’espérance de vie. Les auteurs recommandent que les décideurs politiques utilisent cette analyse pour inverser le ralentissement de l’amélioration de l’espérance de vie dans leurs pays, en prenant exemple sur les pays ayant mis en œuvre des politiques réussies. Source : https://www.lifespan.io/news/how-life-expectancy-has-changed-in-europe/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-life-expectancy-has-changed-in-europe
Analyse des Tendances de l’Espérance de Vie en Europe et Impact des Politiques de Santé
