Étiquette : SLA

Contrôle d’un iPad par la pensée : une avancée révolutionnaire de Synchron

La société de neurotechnologie Synchron a récemment réalisé une démonstration innovante, affirmant avoir permis le contrôle d’un iPad uniquement par la pensée. Cette avancée a été testée par un participant à un essai clinique vivant avec la sclérose latérale amyotrophique (SLA), qui a pu naviguer sur l’écran d’accueil de l’iPad, lancer des applications et composer des messages sans avoir recours à ses mains, sa voix ou à un suivi oculaire. Ce développement marque une étape importante dans l’évolution des interfaces neurales, qui, autrefois perçues comme des technologies d’assistance de niche, sont désormais intégrées à des dispositifs grand public. Le participant, Mark, a exprimé sa joie, déclarant que cette technologie lui permet de retrouver une certaine indépendance en lui permettant de rester connecté avec ses proches et d’accéder à l’information simplement par la pensée. La technologie de Synchron repose sur un implant cérébral, le Stentrode, qui est placé dans le cerveau par le biais des vaisseaux sanguins, évitant ainsi la nécessité d’une chirurgie cérébrale invasive. Il détecte les signaux neuronaux associés aux intentions motrices et les transmet sans fil à un décodeur externe. Cette démonstration s’appuie sur le nouveau protocole d’interface cerveau-ordinateur (BCI HID) d’Apple, qui reconnaît désormais les signaux cérébraux comme une méthode d’entrée native pour ses systèmes d’exploitation. En utilisant une combinaison de ce protocole et de la fonction Switch Control d’Apple, les signaux neuronaux sont traduits en commandes numériques capables de contrôler des dispositifs tels que les iPads, iPhones et Apple Vision Pro. Le système BCI HID supporte une communication en boucle fermée, permettant aux dispositifs de partager des données contextuelles avec le décodeur pour une meilleure précision et réactivité, rendant ainsi le contrôle intuitif par l’entrée cognitive. Dr Tom Oxley, PDG et fondateur de Synchron, a souligné que cette expérience représente une avancée technique et un aperçu de l’avenir de l’interaction humain-ordinateur, où l’entrée cognitive pourrait devenir un mode de contrôle courant. Synchron, qui a levé 75 millions de dollars lors d’un tour de financement en 2022, continue ses essais cliniques et prévoit des études à plus grande échelle tout en déployant progressivement des expériences activées par Apple pour ses participants aux essais cliniques. Source : https://longevity.technology/news/als-patient-becomes-first-person-to-control-ipad-with-thought-alone/

Lancement du Prix Longitude : Utiliser l’IA pour lutter contre la SLA

Le Prix Longitude sur la SLA (sclérose latérale amyotrophique) a été lancé avec un objectif ambitieux : récompenser les équipes utilisant l’intelligence artificielle (IA) pour identifier des cibles thérapeutiques pour cette maladie neurodégénérative, qui est la plus commune des maladies des neurones moteurs. Avec un financement de 7,5 millions de livres sterling, ce prix vise à encourager des approches innovantes dans un domaine où les progrès thérapeutiques sont urgents, surtout compte tenu de la rapidité de la progression de la SLA et du manque de traitements efficaces.

La SLA représente un défi majeur en matière de recherche médicale, car elle affecte les cellules nerveuses responsables du mouvement musculaire, entraînant une perte progressive des capacités motrices. Les patients ont généralement une espérance de vie de deux à cinq ans après le diagnostic, et bien que certains traitements existent, aucun ne parvient à stopper ou inverser la maladie.

Le Prix Longitude sur la SLA, soutenu par la Motor Neurone Disease Association et Challenge Works, va attribuer vingt prix de découverte de 100 000 livres en 2026, suivis d’une récompense finale d’un million de livres en 2031. L’initiative cherche à catalyser des efforts multidisciplinaires en réunissant un vaste ensemble de données sur la SLA, provenant de divers projets de recherche, afin de favoriser une analyse par IA qui pourrait révéler de nouvelles cibles médicamenteuses.

Le modèle de ce prix ne se limite pas à un financement significatif ; il représente également un changement fondamental dans l’approche de la recherche sur les maladies qui ont longtemps résisté aux traitements. En intégrant la neuroscience, l’apprentissage machine et la validation en laboratoire, le Prix Longitude encourage les équipes à démontrer non seulement leur compétence en IA, mais aussi leur capacité à traduire les découvertes en applications biologiques concrètes.

Cette initiative s’inscrit dans une tendance plus large vers une innovation dérisquée et collaborative dans le secteur biopharmaceutique. Le soutien public est également notable, avec une majorité de personnes prêtes à partager leurs données biologiques pour aider à la recherche sur la SLA. Les organisateurs espèrent que cette dynamique mettra en lumière l’urgente nécessité de traiter cette maladie dans le contexte plus vaste des défis liés au vieillissement de la population.

Si le Prix Longitude sur la SLA réussit, il pourrait servir de modèle pour d’autres initiatives visant à aborder des maladies neurodégénératives similaires, où des données abondantes existent mais où des percées thérapeutiques restent à réaliser. Le succès de cette approche pourrait transformer la recherche sur de nombreuses conditions liées à l’âge, en utilisant l’IA non seulement pour accélérer la découverte mais aussi pour remodeler complètement la façon dont cette recherche est menée. Source : https://longevity.technology/news/prize-aims-to-drive-ai-into-the-heart-of-als-drug-discovery/

Perspectives sur les mécanismes des maladies neurodégénératives

Cet article en libre accès propose un aperçu des deux points de vue sur l’apparition et la progression des conditions neurodégénératives. La biologie chimique du cerveau est extrêmement complexe et sa dysfonction est également multifactorielle. Bien qu’il soit évident que l’agrégation de certaines formes de protéines altérées joue un rôle crucial dans la neurodégénérescence, la compréhension de son importance et des mécanismes sous-jacents reste un domaine de recherche actif. Le consensus et le débat existent au sein de la communauté scientifique, et le paysage des connaissances évolue continuellement à mesure que de nouvelles preuves émergent. L’absence de thérapies curatives pour les maladies neurodégénératives témoigne de l’incapacité à déterminer les mécanismes critiques entraînant la dysfonction, tout en les distinguant des nombreuses conséquences qui en découlent et des autres changements associés au vieillissement dégénératif. Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), touchent des millions de personnes et posent des défis considérables en matière de soins de santé et de coûts de traitement. Le débat dans le domaine tourne autour de deux hypothèses : la propagation synaptique et la vulnérabilité sélective. Des chercheurs pionniers ont joué un rôle clé dans l’identification des protéines centrales (tau, alpha-synucléine, TDP-43) associées à ces maladies. L’hypothèse de la propagation synaptique suggère une propagation des protéines pathogènes d’une cellule à une autre à travers les synapses neuronales, influençant la progression de la maladie, avec des études soulignant le rôle de protéines comme l’alpha-synucléine et l’amyloïde-bêta dans ce processus. En revanche, l’hypothèse de la vulnérabilité sélective propose que certains neurones présentent une susceptibilité inhérente à la dégénérescence en raison de facteurs tels que le stress métabolique, entraînant l’agrégation de protéines. Récemment, les avancées en neuroimagerie, notamment l’imagerie hybride PET/MRI, offrent de nouvelles perspectives sur ces mécanismes. Bien que les deux hypothèses apportent des preuves substantielles, leurs contributions respectives aux processus neurodégénératifs doivent encore être complètement élucidées. Cette incertitude souligne la nécessité de poursuivre la recherche, en se concentrant sur ces hypothèses, afin de développer des traitements efficaces pour ces maladies dévastatrices. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/synaptic-spread-versus-selective-vulnerability-hypotheses-of-neurodegenerative-disease/