Étiquette : signaling moléculaire

Impact de l’exercice aérobique sur la fonction mitochondriale et la sarcopénie liée à l’âge

Les mitochondries, présentes en grand nombre dans chaque cellule, jouent un rôle crucial dans la production de l’ATP (adénosine triphosphate), la molécule d’énergie chimique qui alimente les processus cellulaires. La dysfonction mitochondriale est un phénomène typique du vieillissement et contribue de manière significative à la dégradation de la fonction tissulaire. Cette dysfonction est partiellement due à l’inefficacité croissante des mécanismes de contrôle de qualité qui éliminent les mitochondries endommagées. En temps normal, le processus de mitophagie identifie et marque ces mitochondries abîmées, qui sont ensuite dirigées vers un lysosome pour être dégradées. Les mitochondries restantes se répliquent pour maintenir leur nombre. Plusieurs interventions, y compris l’exercice, ont démontré leur capacité à ralentir modérément le vieillissement ou ses aspects, en améliorant la mitophagie et par conséquent la fonction mitochondriale. Cependant, il reste difficile de déterminer dans quelle mesure ces bénéfices globaux proviennent d’une mitophagie améliorée par rapport à d’autres mécanismes.

La sarcopénie est un syndrome lié à l’âge, caractérisé par une diminution progressive de la masse et de la fonction musculaires squelettiques. Son apparition compromet la santé et la longévité des adultes âgés en augmentant la vulnérabilité aux chutes, aux fractures et à diverses comorbidités, réduisant ainsi la qualité de vie et la capacité de vivre de manière autonome. Des preuves accumulées montrent que l’exercice aérobique modéré est une stratégie efficace pour promouvoir la santé globale chez les personnes âgées et qu’il a un effet bénéfique qui atténue la sarcopénie liée à l’âge. Cependant, les mécanismes moléculaires sous-jacents par lesquels l’exercice confère ces effets protecteurs restent incomplètement compris.

Dans cette étude, un modèle de souris vieillissantes a été établi pour examiner les effets d’un régime d’exercice aérobique sur une période de 16 semaines sur la physiologie musculaire squelettique. Les résultats ont montré que l’exercice aérobique atténuait les déclins liés à l’âge de la masse et de la fonction musculaires, améliorait les marqueurs associés à la synthèse des protéines, réduisait le stress oxydatif et modifiait l’expression des gènes et des protéines impliqués dans le contrôle de la qualité mitochondriale. De manière significative, une seule session d’exercice aérobique a acutely augmenté les niveaux circulants de β-hydroxybutyrate (β-HB) et a régulé à la hausse l’expression de BDH1, HCAR2 et PPARG dans le muscle squelettique, suggérant un rôle possible de la signalisation liée au β-HB dans les adaptations musculaires induites par l’exercice. Cependant, bien que ces résultats soutiennent les effets bénéfiques de l’exercice aérobique sur le vieillissement musculaire, des investigations supplémentaires sont nécessaires pour élucider les relations causales et caractériser les mécanismes de signalisation chroniques impliqués. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/arguing-for-exercise-to-slow-muscle-aging-via-improved-mitophagy/