Étiquette : sexe

Impact des microplastiques sur la cognition et la maladie d’Alzheimer chez les souris

Des chercheurs ont démontré que l’exposition à court terme aux microplastiques provoque des effets similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer chez des souris exprimant l’allèle humain APOE4, par rapport à celles exprimant l’APOE3. Ces effets étaient dépendants du sexe, reflétant les manifestations de la maladie chez les humains. Les microplastiques, ces petites particules libérées par les produits plastiques, sont omniprésents et pénètrent dans divers organes, y compris le cerveau, où ils déclenchent une inflammation. Une étude récente a révélé des niveaux alarmants d’accumulation de microplastiques dans les cerveaux humains. Cependant, les études rigoureuses sur les effets exacts des microplastiques sur le cerveau sont rares. Dans cette étude, des chercheurs de l’Université du Rhode Island ont examiné si l’exposition aux microplastiques pouvait favoriser la maladie d’Alzheimer chez des souris génétiquement modifiées, homozygotes pour l’allèle APOE ε3 ou APOE ε4, ce dernier étant fortement associé à un risque accru de la maladie. Les souris ont été réparties en groupes de contrôle et d’exposition, puis ont consommé de l’eau contenant des particules de polystyrène fluorescentes de tailles différentes pendant trois semaines. Les résultats des tests cognitifs ont montré que les souris mâles exposées aux microplastiques passaient plus de temps au centre de l’arène, ce que les auteurs interprètent comme une disruption cognitive de type apathie. En revanche, les femelles ont montré une mémoire de reconnaissance altérée. Ces résultats soulignent des différences de symptômes liées au sexe, semblables à celles observées chez les patients humains atteints d’Alzheimer. Bien que des particules de plastique aient atteint le cerveau des souris, les mécanismes exacts de l’impact sur la cognition restent à élucider. Les chercheurs soulignent que la dose élevée et la courte durée d’exposition limitent la généralisabilité de ces résultats, et que les microplastiques réels sont souvent chimiquement variés et porteurs de polluants adsorbés. Ils appellent à davantage de recherches sur les impacts des microplastiques sur la santé humaine et sur leur rôle potentiel dans le développement de la maladie d’Alzheimer, en particulier chez les individus porteurs de l’allèle APOE4. Source : https://www.lifespan.io/news/microplastics-cause-cognitive-deficits-in-apoe4-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=microplastics-cause-cognitive-deficits-in-apoe4-mice

Influence du sexe et du haplotype mitochondrial sur les changements du microbiome intestinal liés à l’âge

Cette étude explore les changements liés à l’âge dans le microbiome intestinal, en mettant l’accent sur les différences entre les sexes et l’influence du haplotype mitochondrial. Des recherches antérieures ont démontré que le microbiome intestinal subit des modifications avec l’âge, ce qui peut contribuer à la dégénérescence liée à l’âge. Ces changements sont souvent associés à une réduction de la production de métabolites bénéfiques et à une augmentation de l’inflammation. Cependant, il existe une grande variabilité individuelle dans ces changements. Les études ont été menées sur des rats, ce qui soulève la question de savoir si ces résultats s’appliquent également aux humains. L’évaluation a porté sur le microbiome fécal de rats de race génétiquement hétérogène OKC-HETB/W. Les résultats ont montré que les modifications du microbiome liées à l’âge diffèrent considérablement entre les rats mâles et femelles. En effet, cinq espèces microbiennes ont changé de manière significative avec l’âge chez les mâles, tandis que neuf espèces ont été affectées chez les femelles. De plus, seulement trois de ces espèces ont montré des changements dans les deux sexes. Le haplotype mitochondrial a également eu un impact sur les variations du microbiome liées à l’âge. La plupart des espèces microbiennes affectées par l’âge étaient spécifiques au sexe et au haplotype mitochondrial, suggérant que ces facteurs jouent un rôle essentiel dans l’évolution du microbiome intestinal avec l’âge. L’étude a également révélé que le sexe et le haplotype mitochondrial influent sur le contenu des acides gras à chaîne courte et des métabolites plasmatiques régulés par le microbiome, tels que les métabolites dérivés du tryptophane et les acides biliaires. Ce travail souligne l’importance du sexe de l’hôte dans l’évolution du microbiome intestinal au fil du temps, même dans un contexte génétiquement diversifié. C’est la première étude à démontrer que le haplotype mitochondrial d’un hôte impacte les changements liés à l’âge dans le microbiome. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/the-aging-of-the-gut-microbiome-is-different-by-sex-and-mitochondrial-haplotype/