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Révolutionner les Soins de Santé par la Biologie du Vieillissement

L’approche actuelle du vieillissement dans la communauté médicale ressemble à une tentative désespérée de contrecarrer le flux inévitable de la vie. Les maladies majeures liées à l’âge demeurent pour la plupart irréversibles pour l’individu moyen, et leur progression ne peut être que modérément ralentie. Pour espérer inverser ces conditions, il est nécessaire de réparer les dommages cellulaires et tissulaires accumulés, ce qui pourrait être réalisé grâce aux thérapies de rajeunissement. Cependant, le développement de ces thérapies est très lent. Bien que l’élimination des cellules sénescentes semble prometteuse, il faudra encore des années avant d’obtenir des données humaines à grande échelle sur les approches sénolytiques. L’auteur de ce commentaire plaide pour un bouleversement majeur dans la manière dont la communauté clinique aborde le vieillissement et les maladies liées à l’âge. Le modèle héroïque de faire face à l’inévitable doit être abandonné au profit d’une approche plus utile. Il est essentiel que la communauté médicale oriente son attention vers des interventions plus précoces pour prévenir les maladies plutôt que d’attendre qu’elles atteignent un stade avancé. Ce changement de paradigme est déjà en cours dans le domaine des maladies cardiovasculaires, mais il représente un défi considérable pour le reste de la communauté médicale. La médecine moderne a fait des avancées remarquables dans le diagnostic et le traitement des maladies, prolongeant l’espérance de vie. Néanmoins, le modèle de soins centré sur la maladie présente des limites importantes, notamment lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins des populations vieillissantes. En vieillissant, les personnes développent souvent des maladies chroniques multiples qui compliquent le traitement et nuisent à la qualité de vie. Une attention particulière doit être portée aux racines biologiques communes de ces maladies liées à l’âge. Les recherches récentes sur le vieillissement ont révélé des opportunités passionnantes, car ces mécanismes peuvent précéder l’apparition des maladies de plusieurs décennies. En ciblant ces processus de vieillissement avant que les maladies ne se développent pleinement, il est possible d’adopter une approche audacieuse : non seulement traiter les maladies, mais aussi les prévenir. Ce changement de focus vers une extension proactive de la durée de vie en bonne santé pourrait retarder ou même prévenir plusieurs maladies, en s’attaquant aux déclins biologiques sous-jacents. Les interventions de pointe, telles que les sénolytiques et les rapalogs, illustrent le potentiel prometteur de cibler le vieillissement lui-même. Les sénolytiques, qui éliminent sélectivement les cellules sénescentes, et les rapalogs, qui ciblent la voie mTOR, montrent des résultats prometteurs pour prolonger la durée de vie en bonne santé et améliorer la fonction immunitaire. Bien que les essais cliniques soient en cours, la route vers une application clinique généralisée reste difficile. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/healthcare-must-change-as-we-become-more-capable-of-intervening-in-aging/

Analyse des Horloges de Vieillissement et Impact du Plasma Thérapeutique sur l’Âge Biologique

Depuis près de vingt ans, les chercheurs élaborent des horloges de vieillissement, et aujourd’hui, il en existe une multitude, notamment des horloges épigénétiques. Bien que la plupart des études se concentrent sur quelques options majeures, il est désormais conseillé d’évaluer toutes les horloges disponibles, en tenant compte de plus de 30 horloges et variantes, afin d’analyser la qualité d’une thérapie potentielle de rajeunissement. Le défi majeur réside dans le fait que l’on ne sait pas comment une horloge donnée va réagir à une intervention spécifique. Pour évaluer cela, il est essentiel de calibrer une horloge par rapport à une thérapie, un processus qui nécessite du temps et des études longitudinales. Bien que des études sur la longévité des interventions humaines ne soient pas envisageables à court terme, l’approche suivante consiste à évaluer autant d’horloges que possible en réponse à diverses interventions, afin de comprendre les variations des résultats. Les données montrent à quel point les horloges peuvent varier pour une même intervention, comme l’échange thérapeutique de plasma, qui pourrait réduire certaines dysfonctions liées au vieillissement. Des données similaires seraient intéressantes pour d’autres traitements comme les sénolytiques ou les inhibiteurs de mTOR.

Une étude spécifique a été conduite pour évaluer la sécurité et les effets sur l’âge biologique de différents régimes d’échange thérapeutique de plasma (TPE) chez des adultes en bonne santé de plus de 50 ans. Les participants ont reçu des TPE bi-hebdomadaires avec ou sans immunoglobuline intraveineuse (IVIG), des TPE mensuels ou un placebo, avec une randomisation pour assurer l’objectivité de l’étude. Les objectifs principaux étaient d’évaluer la sécurité à long terme du TPE et les changements dans les horloges biologiques, tandis que les objectifs secondaires incluaient l’identification des régimes optimaux. L’analyse a également examiné les caractéristiques cliniques de base et les changements longitudinaux dans l’épigénome, le protéome, le métabolome, le glycome, les cytokines immunitaires et la composition cellulaire immunitaire.

L’étude a révélé que le TPE à long terme était sûr, avec seulement deux événements indésirables nécessitant l’arrêt du traitement, dont un lié à l’IVIG. De plus, le TPE a significativement amélioré les marqueurs d’âge biologique, avec 15 horloges épigénétiques montrant des signes de rajeunissement par rapport au placebo. Le TPE bi-hebdomadaire associé à l’IVIG s’est révélé le plus efficace, induisant des réponses cellulaires et moléculaires coordonnées, inversant le déclin immunitaire lié à l’âge et modulant les protéines associées à l’inflammaging. Une analyse intégrative a identifié des biomarqueurs de base prédictifs de résultats positifs, suggérant que le TPE-IVIG est particulièrement bénéfique pour les individus avec un état de santé initial plus faible. Cette étude multi-omique est la première à examiner diverses modalités de TPE pour ralentir les horloges biologiques épigénétiques, démontrant le rajeunissement de l’âge biologique et les caractéristiques moléculaires associées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/therapeutic-plasma-exchange-reduces-epigenetic-age-acceleration-in-some-clocks/

Financement de la LSF pour des senolytiques sélectifs contre la neurodégénération à l’Université de Copenhague

Le projet de recherche financé par la Longevity Science Foundation (LSF) à l’Université de Copenhague vise à inverser le vieillissement cérébral en ciblant les astrocytes sénescents, des cellules cérébrales endommagées qui s’accumulent avec l’âge et sont liées au déclin cognitif et aux maladies neurodégénératives. Dirigé par le professeur associé Dr Morten Scheibye-Knudsen, ce projet de trois ans mettra en œuvre un dépistage assisté par intelligence artificielle et des tests de composés à haut débit afin d’identifier des molécules capables d’éliminer ces cellules dysfonctionnelles tout en préservant les neurones sains. L’approche se distingue par sa précision thérapeutique et son applicabilité dans le monde réel, en répondant à une nécessité croissante d’interventions orientées vers les patients dans le domaine de la science du vieillissement. En ciblant les cellules sénescentes résidentes du cerveau, ce projet pourrait révolutionner les méthodes de traitement du déclin cognitif et des maladies neurodégénératives liées à l’âge. Le département de Médecine Cellulaire et Moléculaire de l’Université de Copenhague se consacre à la découverte des fondements moléculaires et génétiques de la santé et de la maladie, en intégrant des approches de biologie moléculaire et de métabolomique pour développer des interventions thérapeutiques qui favorisent un vieillissement sain. Selon Dr Scheibye-Knudsen, le vieillissement de la population mondiale souligne l’urgence d’élaborer des stratégies novatrices pour lutter contre la neurodégénération. Le soutien de la LSF pour ce projet illustre l’importance de relier les découvertes en laboratoire à des applications médicales réelles, avec l’objectif de faire avancer la science du vieillissement dans le système de santé plus large. Joshua C Herring, président et directeur général de la LSF, a exprimé sa confiance dans le fait que cette recherche ciblée peut mener à des interventions significatives dans le vieillissement et la neurodégénération, visant à prolonger la vie tout en améliorant sa qualité. Source : https://longevity.technology/news/ai-and-senolytics-targeting-brain-aging-at-the-cellular-level/

Défis des entreprises biopharmaceutiques : le cas de UNITY Biotechnology et ses thérapies sénolytiques

Le marché des entreprises biopharmaceutiques, en particulier celles axées sur les thérapies sénolytiques, est actuellement très difficile, avec des difficultés de financement qui persistent depuis près de deux ans. Les petites entreprises du secteur ont vu leur situation se détériorer en raison d’une aversion au risque accrue de la part des investisseurs. UNITY Biotechnology, qui développe des thérapies sénolytiques visant à éliminer les cellules sénescentes des tissus vieillissants, fait partie des sociétés dont le financement a été épuisé. Bien qu’elle ait obtenu des résultats prometteurs dans certaines études cliniques récentes, cela n’a pas été suffisant pour convaincre les investisseurs de soutenir davantage ses efforts de développement. UNITY a innové en se concentrant sur l’administration locale de médicaments sénolytiques, mais les résultats indiquent que cette approche peut ne pas être viable dans de nombreux cas, car les cellules sénescentes causent des problèmes principalement par leurs sécrétions inflammatoires. Les données complètes de l’étude clinique ASPIRE, récemment publiées par UNITY, montrent que leur thérapie phare, UBX1325, a permis des améliorations visuelles comparables à celles du traitement standard actuel, l’aflibercept, chez des patients atteints de l’œdème maculaire diabétique. Cependant, l’étude n’a pas atteint son objectif principal de non-infériorité en acuité visuelle. Dans un contexte de restructuration, UNITY envisage de réduire ses dépenses opérationnelles et de rechercher des partenaires externes pour faire avancer ses programmes, ce qui pourrait inclure des licenciements au sein de son personnel. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/unity-biotechnology-falls-victim-to-the-present-poor-funding-environment/

Les résultats d’essai d’UNITY Biotechnology et l’avenir des sénolytiques

UNITY Biotechnology, une société de développement de médicaments sénothérapeutiques, a récemment publié des résultats d’essai pour son composé principal, l’UBX1325, dans le cadre d’une étude de phase 2b sur l’œdème maculaire diabétique (DME). Bien que l’essai ait atteint plusieurs de ses objectifs, le non-respect du critère principal a entraîné une chute de 30 % de l’action de l’entreprise. Le PDG Anirvan Ghosh a exprimé sa confiance quant à l’hypothèse fondamentale soutenant les sénolytiques, malgré cette contre-performance. Il souligne que l’étude a démontré des améliorations qualitatives de la vision, similaires aux résultats d’une étude précédente, et a mis en évidence un sous-groupe de patients atteints de DME modérément agressif, où l’UBX1325 a surpassé le traitement standard. Ghosh mentionne que le domaine des sénolytiques est complexe et que des attentes irréalistes du marché pourraient expliquer certaines réactions. Les résultats de l’étude ASPIRE serviront de guide pour les décisions futures concernant le développement de nouveaux essais cliniques, avec un accent possible sur les patients à DME modérément agressif. Ghosh conclut en affirmant que le domaine de la biotechnologie liée à la longévité avance lentement, mais que les mécanismes biologiques fondamentaux restent pertinents et que des progrès continus sont attendus dans la recherche de nouvelles classes de thérapeutiques. Source : https://longevity.technology/news/weve-shown-that-targeting-senescent-cells-can-lead-to-improved-outcomes/

Découverte d’un cocktail de micro-ARN pour réduire la sénescence cellulaire grâce aux vésicules extracellulaires

Des chercheurs ont récemment découvert un cocktail de brins de micro-ARN qui rendent certaines vésicules extracellulaires (EVs) efficaces pour réduire la sénescence cellulaire, et ont publié leurs résultats dans la revue Aging Cell. Dans ce travail, ils abordent la sénescence cellulaire, un processus par lequel les cellules ne se divisent plus et émettent des signaux chimiques nocifs, contribuant ainsi à divers problèmes de santé liés à l’âge. Au lieu de se concentrer sur les sénolytiques qui éliminent les cellules sénescentes, ou les sénomorphiques qui modifient leur comportement, les chercheurs ont exploré les EVs, considérés comme des molécules de signalisation entre cellules, pour trouver des composants spécifiques, tels que les micro-ARN, qui pourraient offrir des bénéfices contre la sénescence. Après avoir induit la sénescence dans des fibroblastes par étoposide, ils ont observé que les EVs dérivés de cellules souches réduisaient la proportion de cellules sénescentes. Bien que tous les types d’EVs aient montré une certaine efficacité, les vésicules AC83, dérivées de cellules souches embryonnaires, se sont révélées légèrement plus efficaces. Les chercheurs ont ensuite analysé les micro-ARN présents dans ces EVs, identifiant huit candidats prometteurs. En testant différentes combinaisons, ils ont trouvé qu’une combinaison de quatre micro-ARN (E5) offrait des effets positifs significatifs en réduisant la sénescence des fibroblastes et en modifiant divers marqueurs d’inflammation. Des expériences sur des souris âgées ont montré que l’injection de la combinaison E5 réduisait la sénescence et des marqueurs de dommages à l’ADN dans les tissus hépatiques. Cependant, plusieurs aspects de ces micro-ARN restent à explorer, notamment leurs effets sur d’autres types de cellules et leur potentiel pour allonger la durée de vie. Les résultats suggèrent que des cocktails de micro-ARN, administrés via des nanoparticules ou des EVs générés, pourraient être plus puissants que les petites molécules sénolytiques ou sénomorphiques, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider leur efficacité. Source : https://www.lifespan.io/news/how-extracellular-vesicles-from-stem-cells-fight-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-extracellular-vesicles-from-stem-cells-fight-senescence

Impact de l’OS-01 sur le vieillissement cutané et l’inflammation : Étude préliminaire

Une étude récente publiée dans le Journal of Cosmetic Dermatology a examiné l’impact d’un produit topique contenant l’OS-01, un peptide sénothérapeutique ciblant la sénescence, qui affecte la fonction de barrière de la peau et plusieurs biomarqueurs du vieillissement. Réalisée par une équipe de OneSkin en collaboration avec des partenaires académiques, cette étude préliminaire visait à déterminer si un traitement cutané pouvait donner des résultats significatifs tant au niveau de l’épiderme que dans tout le corps, notamment en ce qui concerne l’inflammation et les signes de vieillissement biologique. En vieillissant, les cellules sénescentes s’accumulent dans divers tissus, comme la peau. Ces cellules anciennes et endommagées libèrent des signaux inflammatoires persistants, nuisant à l’intégrité et à la fonction des tissus, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Les sénothérapeutiques montrent un potentiel en ciblant ces cellules vieillissantes et en améliorant la santé globale. En éliminant ou en modifiant ces cellules pour les rendre moins nuisibles, ces thérapies visent à améliorer la santé globale, à réduire l’inflammation et éventuellement à prolonger la durée de vie. L’élimination de ces cellules à l’aide de sénolytiques est devenue l’approche principale dans la recherche. Cependant, des chercheurs soulignent que tous les types de cellules sénescentes ne sont pas nécessairement nuisibles, et que leur élimination totale pourrait réduire certaines fonctions, comme la cicatrisation des plaies. Le Dr Judith Campisi, pionnière de la recherche sur les cellules sénescentes, a averti que les rôles de ces cellules dans les tissus ne sont pas entièrement compris. Cela a conduit à des efforts pour mieux comprendre les différents types de cellules sénescentes et leurs rôles. Alors que l’intérêt pour les sénolytiques continue de croître, certains chercheurs estiment que les sénomorphiques, qui préviennent, modifient ou inversent la sénescence, pourraient être une meilleure approche. L’OS-01, ou Pep 14, peut être considéré comme un sénomorphique car il réduit les marqueurs SASP sans détruire les cellules sénescentes. L’étude a également montré que l’utilisation de l’OS-01 est corrélée à une réduction des biomarqueurs inflammatoires systémiques et à une amélioration de la fonction cutanée, bien qu’il y ait des limitations dans la taille de l’échantillon et la méthode de contrôle. Les résultats suggèrent que l’amélioration de l’intégrité et de la fonction de la peau pourrait réduire l’inflammation systémique, ce qui est prometteur compte tenu que la peau est la première ligne de défense contre les agents pathogènes. Cependant, des études supplémentaires à plus grande échelle sont nécessaires pour valider ces résultats. Source : https://www.lifespan.io/news/os-01-peptide-tested-in-skin-aging-pilot-study/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=os-01-peptide-tested-in-skin-aging-pilot-study

Stratégies pour ralentir l’athérosclérose par l’élimination des cellules sénescentes

L’athérosclérose est une condition pathologique caractérisée par l’accumulation de plaques dans les parois des artères, ce qui peut entraîner des maladies cardiovasculaires. Une question cruciale est de savoir dans quelle mesure il est possible de ralentir ou de faire régresser cette maladie en éliminant les cellules sénescentes des plaques et des parois artérielles. Des études animales suggèrent qu’il est possible de ralentir la croissance des plaques en utilisant des molécules petites appelées sénolytiques pour éliminer des macrophages sénescents, qui se sont transformés en cellules mousse. Cependant, ces interventions ne semblent pas produire de régression des plaques, probablement parce qu’elles n’éliminent pas le cholestérol toxique qui compose ces plaques. En effet, tant que le cholestérol est présent, il continue d’attirer de nouvelles cellules et de les pousser vers la dysfonction et la sénescence. Le marqueur clé de la sénescence cellulaire, CDKN2A/p16INK4a, est considérablement régulé à la hausse pendant la sénescence cellulaire. Son expression élevée inhibe l’activation des kinases CDK4 et CDK6, réduisant ainsi la phosphorylation de la protéine Rb et bloquant la transition G1/S du cycle cellulaire mitotique. L’expression de CDKN2A augmente avec l’âge, en raison du stress oxydatif et de l’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène dans les cellules progénitrices endothéliales, jouant ainsi un rôle critique dans l’apparition et la progression de la sénescence cellulaire. L’élimination des cellules sénescentes positives pour CDKN2A/p16INK4a a montré son efficacité pour atténuer les changements liés à l’âge dans plusieurs organes, y compris le cœur et les reins. Ainsi, contrôler l’expression de CDKN2A est crucial pour supprimer la sénescence cellulaire. Cependant, aucune étude à ce jour n’a examiné si la prévention de l’activation de la voie CDKN2A et CDK4/CDK6 améliore la sénescence cellulaire vasculaire et l’athérogénèse in vivo et in vitro. Dans nos études, l’activité de la β-galactosidase et la production d’espèces réactives de l’oxygène étaient significativement élevées dans les lésions athéroscléreuses humaines et murines, indiquant une sénescence cellulaire endothéliale in vivo. Le knockdown de CDKN2A contrecarrerait la sénescence des cellules endothéliales induite par le LDL oxydé. Un inhibiteur de CDK4 et CDK6 comme le palbociclib, utilisé dans le traitement du cancer du sein, a été démontré comme accélérant la sénescence des cellules endothéliales in vitro et détériorant l’athérogénèse in vivo. Nos résultats suggèrent qu’en atténuant la sénescence des cellules endothéliales, la modulation de la voie CDKN2A et CDK4/CDK6 pourrait représenter une nouvelle stratégie prometteuse pour le traitement de l’athérosclérose. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/endothelial-cell-senescence-is-probably-important-in-atherosclerosis/

Efficacité des médicaments sénolytiques dans le traitement de la douleur lombaire et de la dégénérescence discale

Cette étude explore l’efficacité d’une combinaison de médicaments sénolytiques, RG-7112 et o-vanilline, pour traiter la douleur lombaire et la dégénérescence discale chez des souris présentant une douleur lombaire précoce. Les chercheurs ont constaté une réduction significative des douleurs dorsales, une diminution de la sénescence et de la dégénérescence discale, ainsi qu’une amélioration de la qualité osseuse vertébrale. La douleur lombaire est un problème mondial majeur, responsable d’une grande partie des incapacités, affectant la qualité de vie et engendrant des coûts économiques élevés. La dégénérescence discale intervertébrale (IVD) est souvent associée à l’accumulation de cellules sénescentes produisant des facteurs pro-inflammatoires, aggravant ainsi la situation. Les médicaments sénolytiques ont été utilisés pour cibler ces cellules sénescentes, dans le but de réduire la douleur et d’améliorer la santé des disques. Dans le modèle murin, les chercheurs ont utilisé des souris dépourvues du gène sparc, qui développent des douleurs lombaires et une accumulation de cellules sénescentes, similaire à celle observée chez les humains. Après huit semaines de traitement, les souris traitées ont montré une amélioration notable de la douleur et de la qualité de vie, avec des résultats significatifs lors de l’utilisation combinée des médicaments. Les traitements ont également permis de réduire les niveaux de cellules sénescentes et d’améliorer la santé osseuse et discale. De plus, les marqueurs de la douleur dans le système nerveux central ont été réduits, suggérant que les médicaments pourraient atténuer la douleur en modifiant la neuroplasticité liée à la douleur. Bien que les résultats soient prometteurs, des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité chez les humains et optimiser les dosages afin de minimiser les effets secondaires. L’o-vanilline, en particulier, présente un bon profil de sécurité, tandis que RG-7112 nécessite une attention particulière en raison de ses effets indésirables potentiels à des doses plus élevées. Source : https://www.lifespan.io/news/senolytics-decrease-low-back-pain-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=senolytics-decrease-low-back-pain-in-mice

Les cellules sénescentes : Cibles prometteuses pour les interventions anti-âge

Les cellules sénescentes sont des cellules qui cessent de se répliquer et commencent à sécréter un mélange puissant de facteurs de croissance et de signaux inflammatoires. Dans la jeunesse, ces cellules sont rapidement éliminées par le système immunitaire ou par des mécanismes de mort cellulaire programmée. Elles se forment continuellement à mesure que les cellules atteignent la limite de Hayflick, mais aussi en réponse à des dommages à l’ADN ou à des blessures. Leur présence temporaire est utile pour attirer l’attention du système immunitaire, coordonnant la régénération et l’élimination des cellules endommagées. Malheureusement, avec l’âge, le système immunitaire perd son efficacité à éliminer ces cellules, entraînant une accumulation de cellules sénescentes. Les signaux inflammatoires qu’elles émettent deviennent alors nuisibles et contribuent à la dégénérescence liée à l’âge. Des études sur des souris ont montré que l’élimination ciblée des cellules sénescentes peut conduire à un renouvellement significatif. Les médicaments sénothérapeutiques visent ces cellules, notamment les sénolytiques, qui exploitent des caractéristiques biochimiques spécifiques pour les détruire tout en minimisant les dommages aux cellules normales. D’autres stratégies incluent l’inhibition de l’entrée dans l’état sénescent, la suppression des signaux des cellules sénescentes et l’amélioration de la capacité du système immunitaire à les éliminer. Les auteurs d’un article récent suggèrent que toute thérapie qui favorise l’autophagie peut être considérée comme sénothérapeutique. Ils souhaitent voir des résultats de rajeunissement plus rapides et plus profonds grâce à des recherches améliorées sur les sénolytiques. Le développement de médicaments ciblant les cellules sénescentes est prometteur. Bien que certains médicaments aient déjà été identifiés comme candidats, leur sécurité doit encore être validée. Des traitements immunothérapeutiques offrent une approche plus ciblée, mais la représentativité des antigènes identifiés reste à prouver. Par ailleurs, bien que l’élimination des cellules sénescentes puisse avoir des effets bénéfiques, il est également important de reconnaître leur rôle dans des processus tels que la régénération tissulaire. Des études suggèrent que la reprogrammation épigénétique pourrait offrir une alternative pour inverser l’âge des cellules sénescentes. À ce jour, plusieurs sénothérapeutiques ont progressé dans les essais cliniques, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer leur efficacité à long terme dans le traitement des maladies liées à l’âge. Malgré les défis, l’avenir des sénothérapeutiques semble prometteur, avec un potentiel d’amélioration de la longévité humaine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/a-review-of-targeting-senescent-cells-to-treat-age-related-conditions/