Étiquette : senolytique

Impact du 25-hydroxycholesterol sur la sénescence cellulaire et la rigidité aortique chez les souris âgées

Cette étude examine l’impact de l’injection de 25-hydroxycholesterol (25HC) sur la sénescence cellulaire et la rigidité aortique chez des souris âgées. La rigidité aortique est un facteur clé contribuant aux maladies cardiovasculaires liées à l’âge, et elle est en partie causée par la sénescence cellulaire, un processus caractérisé par l’arrêt irréversible du cycle cellulaire. Les chercheurs ont administré 25HC à des souris transgéniques p16-3MR, qui permettent l’élimination génétique des cellules sénescentes, pour évaluer l’efficacité de 25HC en tant que sénolytique naturel. Les résultats montrent qu’un traitement de courte durée de cinq jours avec 25HC a réduit la rigidité aortique, de manière comparable à l’utilisation de ganciclovir (GCV), un agent d’élimination des cellules sénescentes. Les analyses ont révélé que l’exposition à 25HC entraînait une amélioration de la rigidité aortique et un remodelage favorable des composants structurels de la paroi vasculaire, tels qu’une diminution de l’abondance de collagène-1 et une augmentation de la teneur en α-élastine. De plus, 25HC a modulé les voies anti-apoptotiques des cellules sénescentes et réduit les marqueurs de la sénescence cellulaire. Les résultats de cette étude suggèrent que 25HC pourrait être une thérapie prometteuse pour cibler la sénescence cellulaire vasculaire et réduire la rigidité aortique liée à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/injected-25-hydroxycholesterol-is-senolytic-in-the-vasculature-of-mice/

Efficacité limitée d’une combinaison senolytique dans le traitement de la maladie d’Alzheimer

Les résultats d’un essai de phase 1 sur l’association senolytique bien connue de dasatinib et quercétine (D+Q) chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont été publiés dans la revue Neurotherapeutics. Les chercheurs soulignent la relation entre les cellules sénescentes et la maladie d’Alzheimer, notant que ces cellules dans le cerveau sont associées à l’agrégation de la protéine tau et que les astrocytes sénescents ont été liés à la maladie d’Alzheimer. Le dasatinib et la quercétine, qui sont connus pour réduire la sénescence cellulaire, ont montré des résultats prometteurs dans des modèles murins en réduisant les plaques de tau et d’amyloïde beta. Cependant, ces résultats doivent être validés par des essais chez l’homme, car les souris ne développent pas naturellement la maladie d’Alzheimer. Un essai de faisabilité antérieur a montré que le dasatinib était bien toléré et atteignait le cerveau des patients. Dans cette étude, les chercheurs ont testé l’efficacité du D+Q chez cinq participants âgés de 70 à 82 ans, au début de la maladie d’Alzheimer, qui ont reçu un traitement intermittent pendant trois mois. Les résultats ont montré une augmentation du fractalkine, un chimiokine inflammatoire, mais sans signification statistique. De plus, aucune modification significative des biomarqueurs de la pathologie d’Alzheimer n’a été observée, et l’étude a été jugée insuffisante en termes de taille d’échantillon pour tirer des conclusions solides. Bien que certains marqueurs de stress cellulaire aient montré des résultats prometteurs, l’absence de signaux discernables concernant les biomarqueurs d’amyloïde ou de tau laisse supposer que cette combinaison de senolytique pourrait ne pas être efficace pour traiter la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs concluent que la maladie d’Alzheimer n’est probablement pas principalement liée à la sénescence, et des approches différentes seraient nécessaires. Un essai plus vaste et de plus longue durée pourrait aider à confirmer ces résultats, mais à ce stade, cela semble peu probable. Source : https://www.lifespan.io/news/results-of-a-phase-1-trial-of-senolytics-for-alzheimers/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=results-of-a-phase-1-trial-of-senolytics-for-alzheimers

UNITY Biotechnology : Résultats de l’essai ASPIRE et réorientation stratégique

UNITY Biotechnology, une entreprise de biotechnologie axée sur la longévité, a récemment publié les données complètes de son essai clinique de phase 2b ASPIRE, qui s’étend sur 36 semaines, tout en annonçant un changement stratégique significatif dans sa direction. L’entreprise a révélé qu’elle se restructure pour conserver du capital et explorer des alternatives stratégiques pour ses programmes, ce qui inclut la réduction de ses dépenses opérationnelles et la recherche de partenaires externes ou de transactions pour faire avancer ses programmes. Dans le cadre de ce changement, il semble que UNITY va licencier l’ensemble de son personnel, tout en conservant certains accords de consultation pour gérer la clôture de l’étude ASPIRE et assurer une continuité durant la transition. Les dirigeants clés, y compris le PDG, le directeur financier et le directeur juridique, passeront à des rôles de conseil pour soutenir le processus d’examen stratégique. Les résultats complets de l’essai ont montré que la thérapie sénolytique principale de l’entreprise, UBX1325, a permis des améliorations visuelles comparables à celles du traitement standard actuel (aflibercept) chez les patients atteints d’œdème maculaire diabétique avancé (DME) ayant bénéficié de manière suboptimale des thérapies anti-VEGF précédentes. À la semaine 36, UBX1325 était statistiquement non inférieur à aflibercept en ce qui concerne l’amélioration de l’acuité visuelle corrigée la meilleure (BCVA), atteignant également ce résultat à la plupart des points de temps de l’étude. Cependant, l’essai n’a pas atteint son critère principal – la non-infériorité de la BCVA à la moyenne des semaines 20 et 24. Dans une récente interview, le PDG Anirvan Ghosh a indiqué que même à la semaine 24, ils avaient répondu à la non-infériorité, soulignant que l’échec d’un essai n’est souvent pas dû à un seul petit critère. Un aspect intéressant était la supériorité relative du médicament dans un sous-groupe de patients représentant 60 % de la population de l’étude, qui avait un phénotype de maladie modérément agressif. Ghosh a déclaré qu’ils croyaient que le développement ultérieur de UBX1325 bénéficierait de l’expertise d’une entreprise disposant d’une franchise ophtalmique existante, et ils explorent des partenariats pour continuer à avancer ce programme en tant que nouveau traitement potentiel. Malgré des données cliniques encourageantes, UNITY ne semble pas en mesure de continuer ses opérations habituelles et envisage une large gamme d’alternatives stratégiques, y compris des ventes d’actifs, des contrats de licence, des collaborations, des fusions ou même une dissolution complète de l’entreprise. Bien que ces nouvelles soient décevantes pour les observateurs de la longévité, les progrès réalisés par UNITY dans le développement sénothérapeutique restent significatifs pour le domaine. En plus de UBX1325, l’entreprise possède également un portefeuille plus large comprenant UBB2048 et UBX2050, ainsi qu’un accord de licence mondiale avec Jocasta Neuroscience pour le développement de thérapies basées sur alpha-Klotho dans les troubles neurologiques, tout en maintenant un portefeuille de propriété intellectuelle fondamental lié à la sénescence cellulaire et au vieillissement dans plusieurs domaines de maladie. Source : https://longevity.technology/news/unity-bio-lays-off-staff-and-seeks-strategic-alternatives/

Immorta Bio : Leveraging Autologous Cell Therapy for Anti-Aging Solutions

Immorta Bio développe des solutions de thérapie cellulaire autologue et d’immunothérapie pour combattre le vieillissement et améliorer la régénération cellulaire. Le vieillissement est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies, entraînant la détérioration des organes et une augmentation du risque d’initiation de maladies. Les technologies d’Immorta Bio visent à exploiter la puissance des cellules souches jeunes et des cellules immunitaires améliorées du corps pour faire face aux cancers et aux maladies liées à l’âge. Le Dr Thomas Ichim, président et directeur scientifique d’Immorta Bio, explique que la thérapie cellulaire existe depuis longtemps, mais qu’il reste des défis à relever, notamment le risque de maladie du greffon contre l’hôte lors des transplantations de cellules souches sanguines. Pour surmonter ces obstacles, Immorta se concentre sur l’utilisation de cellules autologues, c’est-à-dire provenant du patient lui-même, afin de minimiser les risques. Ichim souligne que les cellules autologues peuvent offrir des réponses thérapeutiques plus efficaces et que leur approche peut générer des données prometteuses. Ils utilisent la technologie des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) pour produire des cellules souches immortelles à partir du sang du patient, créant ainsi une réserve de cellules pouvant être utilisées pour régénérer différents tissus. Immorta vise également à traiter des indications telles que l’insuffisance hépatique avec ses cellules dérivées autologues. La plateforme SenoVax d’Immorta se concentre sur l’immunothérapie sénolytique, qui utilise les cellules dendritiques du patient pour créer des cellules immunitaires ciblées. Cette thérapie a montré des résultats positifs dans des modèles animaux de divers cancers et pourrait également être appliquée à la régénération d’organes. Ichim explique que la capacité du système immunitaire à éliminer les cellules sénescentes diminue avec l’âge, et que les tumeurs peuvent accélérer la sénescence. En immunisant contre les cellules sénescentes, Immorta Bio espère développer une thérapie anti-âge, sous réserve de l’approbation de la FDA. Ils ont également observé une synergie entre leur immunothérapie sénolytique et l’administration de cellules régénératrices dans le traitement de l’insuffisance hépatique. Ichim mentionne des recherches antérieures qui indiquent que le corps a une capacité innée de régénération, qui est inhibée par les cellules sénescentes. En éliminant ces cellules, Immorta vise à favoriser la régénération cellulaire. Cependant, le coût de la thérapie cellulaire reste un défi majeur, et Immorta explore des solutions pour réduire ces coûts tout en augmentant l’efficacité. À long terme, Immorta Bio prévoit de devenir un collaborateur et un licencié, se concentrant sur l’avancement de ses idées vers des applications cliniques tout en établissant des partenariats stratégiques. Leur objectif est de rendre leur technologie plus accessible et de créer des cellules régénératrices personnalisées pouvant être utilisées dans divers contextes. Source : https://longevity.technology/news/harnessing-the-power-of-personalized-cell-therapy/

Lien entre la sénescence cellulaire et le déclin cognitif chez les souris

Dans une étude publiée dans Aging Cell, des chercheurs ont établi un lien entre la sénescence cellulaire et le déclin cognitif chez des souris mâles non modifiées. Ils notent que le déclin cognitif chez les personnes âgées varie considérablement, certaines souffrant de graves déficits cognitifs tandis que d’autres sont à peine affectées. Pour mesurer ce déclin, ils ont développé un outil automatisé, PhenoTyper, qui évalue les capacités cognitives des souris noires B6, en utilisant un étalon de référence basé sur l’âge des souris. Des expériences antérieures ont montré que certaines souris restaient fonctionnelles tout au long de leur vie, tandis que d’autres souffraient d’un déclin cognitif sévère, sans lien avec la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs attribuent ce déclin à la gliose réactive, une réponse normale du cerveau à une blessure, mais qui peut devenir chronique avec l’âge, un phénomène connu sous le nom d’inflammaging. Ils ont réalisé des expériences pour mieux comprendre la relation entre la sénescence cérébrale et le déclin cognitif. Dans une première expérience, ils ont formé des souris à entrer dans un trou spécifique pour obtenir de la nourriture, puis ont testé leur capacité à inverser cet apprentissage. Les résultats ont montré une grande disparité entre les souris jeunes et âgées lors de la tâche d’inversion, les souris âgées ayant des performances bimodales. Les chercheurs ont ensuite examiné les différences entre les groupes de souris, découvrant des variations significatives dans la morphologie et la biologie biochimique. L’activité microgliale était considérablement accrue dans le groupe impaired, tandis que le groupe intact ne montrait pas de différences par rapport aux souris plus jeunes. Des biomarqueurs de la sénescence cellulaire ont également été mesurés, révélant des différences notables entre les groupes. En administrant une combinaison sénolytique de dasatinib et quercétine à des souris âgées, les chercheurs ont constaté une amélioration des performances cognitives, les biomarqueurs sénescents étant réduits à des niveaux similaires à ceux des souris jeunes. Ces résultats pourraient avoir des implications pour les humains, suggérant qu’un traitement sénolytique pourrait aider à maintenir les capacités cognitives chez certaines populations âgées. Source : https://www.lifespan.io/news/cellular-senescence-prevents-unlearning-in-some-male-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=cellular-senescence-prevents-unlearning-in-some-male-mice

Rubedo : Une Révolution dans le Traitement des Cellules Sénescentes

L’interview avec le fondateur de Rubedo, une entreprise de découverte de médicaments sénolytiques, met en lumière les avancées de la société dans le domaine des médicaments ciblant les cellules sénescentes. Rubedo, co-fondateur de Turn Bio, est à la pointe de la recherche sur les médicaments qui ciblent spécifiquement les cellules sénescentes, qui sont des cellules âgées devenues dysfonctionnelles. La société a récemment annoncé son programme phare et son ciblage du GPX4, un modulateur capable de cibler les vulnérabilités des cellules sénescentes tout en épargnant les cellules saines. Cette recherche se distingue par son approche du ferroptose, un type de mort cellulaire différent de l’apoptose, et qui s’avère prometteur dans le traitement de diverses conditions. Bien que le GPX4 ait été principalement étudié dans le contexte de l’oncologie, Rubedo élargit son étude aux maladies cardiovasculaires, à l’inflammation et à la fibrose, avec une attention particulière sur les maladies pulmonaires. Leurs recherches préliminaires suggèrent que la modulation du GPX4 peut également avoir des effets bénéfiques sur la longévité, en augmentant la durée de vie des souris de 7 à 10 % tout en réduisant la formation de tumeurs. La flexibilité de leur approche thérapeutique permet de traiter progressivement les cellules sénescentes sans nécessiter une élimination instantanée, ce qui pourrait révolutionner le traitement des maladies liées à l’âge et offrir de nouvelles perspectives pour la médecine régénérative. Les prochaines étapes pour Rubedo incluent le ciblage systémique des maladies inflammatoires et métaboliques, tout en continuant d’explorer d’autres indications cliniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/details-on-rubedos-lead-senolytic-program/

Les Innovations de la Longévité : Le Voyage du Dr. Marco Quarta avec Rubedo et Turn Biotechnologies

Le Dr. Marco Quarta dirige l’une des start-ups les plus fascinantes dans le domaine de la longévité, Rubedo, qui se concentre sur l’approche sénolytique pour faire face à la sénescence cellulaire. Cette entreprise a développé des méthodes ingénieuses pour gérer l’hétérogénéité des cellules sénescentes et est parmi les premières à avoir amené un candidat médicament sénolytique dans des essais cliniques. Marco a également cofondé Turn Biotechnologies, une société axée sur le reprogrammation cellulaire partielle, car il envisage l’avenir des interventions anti-âge comme une combinaison de divers médicaments et thérapies s’attaquant à différents aspects du vieillissement. Sa passion pour le domaine de la longévité a commencé à l’âge de cinq ans, inspirée par sa curiosité scientifique et son désir de comprendre pourquoi les organismes vivent différemment. Ses études, qui ont débuté dans un laboratoire sous la direction de la lauréate du Prix Nobel Rita Levi-Montalcini, l’ont conduit à explorer la biologie du vieillissement, la médecine régénérative et l’ingénierie biologique. À Stanford, il a travaillé avec des pionniers dans le domaine de la régénération tissulaire, ce qui a servi de fondement pour ses startups. Rubedo et Turn Bio proposent des stratégies complémentaires pour éliminer les cellules pathologiques et restaurer la biologie utile des cellules vieillissantes. Le Dr Quarta a fondé l’Institut Phaedon pour sensibiliser et améliorer la rigueur scientifique dans ce domaine. En 2024, Rubedo a levé 46 millions de dollars et a signé un partenariat avec Beiersdorf pour développer des soins anti-âge. Leur première cible, GPX4, est un modulateur qui vise des vulnérabilités spécifiques dans les cellules sénescentes. Le Dr Quarta évoque également l’importance de comprendre l’hétérogénéité des cellules sénescentes et de développer des thérapies personnalisées. Il souligne que la sénescence cellulaire est un moteur clé des maladies chroniques et du vieillissement, et que des approches combinées seront nécessaires pour un traitement efficace. La vision future de la médecine de la longévité implique la prévention et la personnalisation des traitements en fonction des biomarqueurs de sénescence, nécessitant une sensibilisation et une éducation à grande échelle pour les médecins et les patients. Source : https://www.lifespan.io/news/marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging

Renversement de la sénescence cellulaire : une nouvelle approche pour le rajeunissement et la santé

Les cellules sénescentes accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, la question reste de savoir si cela est judicieux. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lorsqu’elles entrent dans cet état. Certaines de ces cellules le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. La réactivation de leur capacité de réplication pourrait entraîner des complications. Cependant, des recherches récentes ont exploré la possibilité de renverser la sénescence. Une étude récente a démontré que les souris traitées pour inverser la sénescence vivent plus longtemps, montrent une amélioration de leurs fonctions et ne présentent pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que beaucoup de cellules sénescentes dans un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons et que leurs dommages à l’ADN seraient inoffensifs ou réparables. Le traitement par le gène de la télomérase pourrait augmenter le risque de cancer, mais les bénéfices en matière de fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. En outre, les cellules sénescentes (SnCs) sécrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler les SnCs est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les SnCs se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des SnCs (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies offrent des bénéfices thérapeutiques, mais présentent des limitations. Par exemple, la stratégie senolytique peut entraîner des dommages tissulaires importants et compromettre la fonction organique normale en raison de l’augmentation de la prévalence des SnCs avec l’âge. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des agents pathogènes et des cellules cancéreuses. Par conséquent, le développement de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les SnCs est crucial. Dans cette étude, il a été démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) renversent la sénescence en restaurant la capacité proliférative des SnCs in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des SnCs, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, comme ciblant spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des SnCs in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Rubedo et la Quête de la Longévité : Approches Innovantes et Défis de la Médecine Sénolytique

Le Dr. Marco Quarta dirige une start-up innovante dans le domaine de la longévité, Rubedo, qui se concentre sur l’approche sénolytique pour traiter la sénescence cellulaire. Rubedo a développé des méthodes ingénieuses pour faire face à l’hétérogénéité des cellules sénescentes et est l’une des premières entreprises à introduire son candidat médicament sénolytique dans des essais cliniques. Marco a également cofondé Turn Biotechnologies, qui se concentre sur le reprogrammation cellulaire partielle, considérant que l’avenir des interventions anti-âge réside dans des combinaisons de médicaments et thérapies. Passionné par la longévité depuis son enfance, Marco a été inspiré par la quête humaine de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Il a suivi des études en biologie du vieillissement et en neurosciences, travaillant au sein d’institutions prestigieuses comme Stanford. Au sein de Rubedo, il a mis en place une plateforme de découverte de médicaments appelée ALEMBIC, qui utilise des algorithmes pour développer des médicaments destinés à prolonger la vie, intégrant biologie, informatique et chimie. Marco souligne l’importance de cibler des populations spécifiques de cellules sénescentes pour améliorer les traitements de la sénescence. Il évoque également la création de l’Institut Phaedon, qui vise à sensibiliser et à faire avancer le domaine de la médecine de la longévité. En 2024, Rubedo prévoit des essais cliniques sur des maladies de la peau comme la dermatite atopique et le psoriasis, tout en ayant conclu un partenariat avec Beiersdorf pour développer des soins anti-âge. Marco met en avant le GPX4 comme cible pour leur nouveau composé RLS1496, qui module la sénescence cellulaire. Il aborde les défis et les échecs des essais cliniques sénolytiques, affirmant que la compréhension de la biologie est essentielle pour affiner les approches thérapeutiques. Enfin, il exprime sa vision d’une médecine de longévité personnalisée et préventive, soulignant l’importance de l’éducation et de la sensibilisation dans ce domaine. Source : https://www.lifespan.io/news/marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=marco-quarta-on-cellular-senescence-in-aging

Reverser la Sénescence Cellulaire : Un Pas Vers le Rajeunissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée à l’âge par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick concernant la réplication, ou en réponse à des dommages ou à un stress. Dans un processus normal, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré qu’il est possible de renverser cet état sénescent, la question se pose de savoir s’il est judicieux de le faire. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lors de leur entrée dans cet état, et il a été suggéré que permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait entraîner des complications, notamment une augmentation du risque de cancer. Cependant, des chercheurs ont exploré la possibilité de renverser la sénescence et des études récentes fournissent des preuves convaincantes que cela pourrait être bénéfique. Par exemple, des souris soumises à des traitements pour renverser la sénescence ont montré une durée de vie prolongée, une amélioration de leur fonction et aucun risque accru de cancer, ce qui est surprenant. Cela suggère que la plupart des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons et que de nombreux dommages à l’ADN pourraient être réparés à leur sortie de l’état sénescent. De plus, certaines thérapies, comme la thérapie génique par télomérase, pourraient offrir des avantages immunitaires qui compenseraient les risques accrus de cancer. L’objectif de cibler les cellules sénescentes a émergé comme une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies visant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes et la suppression de la signalisation pathologique associée à la sénescence. Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques, mais présentent également des limites. Par exemple, bien que la stratégie sénolytique puisse éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque leur nombre est faible, leur prévalence augmente avec l’âge, et les éliminer peut entraîner des dommages tissulaires considérables. La suppression du SASP peut également avoir des effets rajeunissants, mais elle peut entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines ont été utilisés pour inverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes. Le traitement a remodelé le paysage prolifératif de ces cellules chez des souris âgées, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration de la performance physique et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a mis en évidence miR-302b, enrichi dans les exosomes, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. Le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes sans problèmes de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats montrent que miR-302b a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/