Étiquette : sénescence

Vers une Médecine Moderne pour Lutter Contre le Vieillissement et les Maladies Associées

Fight Aging! est un portail d’actualités et de commentaires qui se concentre sur l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en utilisant les mécanismes de vieillissement sous le contrôle de la médecine moderne. La newsletter hebdomadaire de Fight Aging! est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par la longévité. Reason, le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies, propose des services de conseil stratégique aux investisseurs et entrepreneurs intéressés par les complexités de l’industrie de la longévité. La newsletter offre une série d’articles de recherche et de commentaires. Parmi les sujets abordés, on trouve la dégradation des peroxisomes liée à l’âge, qui a été démontrée comme un facteur de prolongation de la vie chez les nématodes. Une autre étude met en évidence la corrélation entre l’activité physique et la réduction de l’accélération de l’âge épigénétique, montrant que l’exercice contribue à un vieillissement biologique plus sain, et réduisant le fardeau des maladies chroniques. D’autres recherches portent sur le vieillissement de la matrice extracellulaire cardiaque, l’importance de la protéine isomérase de disulfure dans l’accumulation de dommages à l’ADN, et le double tranchant de la sénescence induite par les thérapies dans le traitement du cancer. Une attention particulière est également accordée à la fonction des microglies dans le cadre du vieillissement et à la nécessité de comprendre comment les personnes âgées sont souvent exclues des essais cliniques, ce qui crée un fossé de preuves. Les articles discutent également de l’impact de la signalisation IGF-1 sur la longévité, des thérapies géniques pour réduire la pression oculaire dans le glaucome, et de l’exposome, qui englobe tous les facteurs environnementaux affectant la santé au cours de la vie. La recherche sur la régénération des membres chez les axolotls et la sénescence cellulaire sont également explorées, soulignant les approches thérapeutiques émergentes. Enfin, des études montrent l’importance de l’interaction entre les cellules T et la maladie de Parkinson, ainsi que l’efficacité du rapamycine en tant que mimétique de restriction calorique pour prolonger la durée de vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/fight-aging-newsletter-june-30th-2025/

Les chiens comme modèles du vieillissement : Une étude sur les marqueurs de sénescence et les thérapies par cellules souches

Une nouvelle étude publiée dans Communications Biology explore les marqueurs du vieillissement chez les chiens et investigue les thérapies par cellules souches, ce qui soulève des questions sur leur pertinence et leur rigueur en matière de recherche translational. Les chercheurs s’appuient sur des modèles canins pour examiner la complexité du vieillissement humain. En combinant la génomique, la protéomique et la métabolomique, l’étude a établi un atlas du vieillissement chez 19 chiens de quatre races, utilisant le séquençage d’ARN à cellule unique et la modélisation des cellules souches pour tracer les signatures systémiques et cellulaires du vieillissement. Les résultats révèlent neuf marqueurs de sénescence des cellules T CD8+ et deux métabolites – le Penitrem A et l’UDP-N-acétylglucosamine – comme des indicateurs robustes du vieillissement. Ces découvertes soulignent l’importance des chiens en tant que modèle pertinent pour le vieillissement humain, notamment en ce qui concerne le déclin du système immunitaire et la recherche de biomarqueurs cliniquement significatifs.

Les chercheurs ont identifié neuf types de cellules sanguines canines qui changent avec l’âge, notamment plusieurs populations de cellules T et myéloïdes, dont quatre présentent des modèles de vieillissement similaires aux données humaines. L’analyse métabolomique a révélé 51 métabolites associés à l’âge, avec une augmentation de l’UDP-N-acétylglucosamine et du Penitrem A. Les cellules souches mésenchymateuses ont été utilisées comme intervention sur douze chiens, certaines modifiées pour surexprimer NMNAT1, une enzyme clé pour la biosynthèse de NAD+. Bien que le traitement ait amélioré des marqueurs biochimiques liés à la fonction hépatique et rénale, des doutes subsistent sur l’ampleur des conclusions, certains experts appelant à la prudence quant à l’interprétation des résultats.

Malgré ces critiques, l’idée que les chiens pourraient servir de modèles translational dans la science du vieillissement est soutenue par certains chercheurs, qui soulignent leur potentiel pour informer sur les mécanismes de vieillissement humain et les interventions susceptibles d’améliorer la longévité. Les chiens, âgés de sept à dix fois plus vite que les humains, permettent d’évaluer les interventions sur des périodes beaucoup plus courtes. Toutefois, pour tirer le meilleur parti des données qu’ils fournissent, il est essentiel de faire preuve de rigueur analytique et de ne pas confondre les signaux précoces avec des résultats définitifs. Source : https://longevity.technology/news/dogs-data-and-the-drive-to-decode-aging/

Nouvelle méthode de transfection des cellules souches sénescentes par niosomes

Des chercheurs ont exploré une méthode novatrice de transfection des cellules souches mésenchymateuses (CSM) sénescentes et ont publié leurs résultats dans le journal Cell : Molecular Therapy Nucleic Acids. La modification génétique chez un individu vivant est plus complexe que dans des cellules en culture, nécessitant des approches différentes. Les vecteurs viraux, bien que couramment utilisés pour la thérapie génique, présentent des risques tels que le cancer et des réactions immunitaires inflammatoires. Les liposomes, composés de molécules de graisse, sont souvent étudiés comme alternatives, mais ils peuvent être toxiques et moins efficaces que les virus. Les niosomes, similaires aux liposomes mais fabriqués avec des polysorbates non toxiques, ont été examinés dans divers contextes, notamment la régénération osseuse et la thérapie rétinienne. Les chercheurs ont testé plusieurs formulations de niosomes pour déterminer leur efficacité à transfecter les CSM sénescentes, une approche qui n’avait jamais été tentée auparavant. Deux populations de CSM dérivées de cordons ombilicaux ont été utilisées, soumises à un traitement avec le Palbociclib pour induire la sénescence. Les niosomes ont été complexés avec de l’ADN rapporteur à différents ratios, utilisant soit du squalène, soit du cholestérol, avec ou sans sucrose. Les résultats ont montré que le sucrose augmentait la taille des particules, mais cette relation n’était pas linéaire. Sucrose a également amélioré la capacité des niosomes à protéger l’ADN, en particulier à des ratios bas. Les formulations à base de squalène ont montré une bonne capacité de transfection chez les cellules non sénescentes, mais étaient moins efficaces pour les cellules sénescentes. En revanche, les formulations à base de cholestérol, surtout en présence de sucrose, ont montré une meilleure efficacité. Les niosomes ont été considérés comme moins toxiques que le lipofectamine, qui a entraîné une mortalité élevée chez les CSM. Les cellules sénescentes et non sénescentes ont absorbé les nioplexes par différents mécanismes d’endocytose. Cette étude s’est concentrée sur la transfection plutôt que sur les applications thérapeutiques, et des recherches futures sont nécessaires pour développer des thérapies géniques appropriées et évaluer leur sécurité dans des organismes vivants. Source : https://www.lifespan.io/news/a-new-method-of-modifying-stem-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-new-method-of-modifying-stem-cells

L’Influence des Microbes Intestinaux sur la Sénescence Endothéliale et la Santé Cardiovasculaire

Dans une étude récente impliquant des données provenant d’humains, de souris et d’expériences en culture cellulaire, les chercheurs ont démontré que les microbes intestinaux et leurs métabolites peuvent influencer de manière significative la sénescence des cellules endothéliales. Les cellules endothéliales, qui tapissent les surfaces internes des vaisseaux sanguins, jouent un rôle essentiel dans la santé cardiovasculaire. Cependant, le vieillissement entraîne la sénescence de ces cellules, ce qui est accompagné de divers changements cellulaires, contribuant ainsi au développement de maladies cardiovasculaires liées à l’âge. Les chercheurs ont examiné les mécanismes sous-jacents à cette sénescence, en se concentrant sur l’impact potentiel des métabolites dérivés du microbiote et du stress oxydatif. Ils ont analysé les métabolites plasmatiques chez des souris âgées et jeunes, constatant que les souris âgées présentaient des concentrations plus élevées d’acide phénylacétique (PAA) et de son sous-produit, le phénylacétylglutamine (PAGln). Ces métabolites sont interconnectés dans la voie métabolique partagée entre l’hôte et le microbiome. Les produits et composants de cette voie étaient plus élevés chez les souris âgées, avec une corrélation entre la présence de gènes microbien impliqués et les niveaux de PAA. Cette voie est cruciale pour les maladies cardiovasculaires, car des recherches antérieures ont établi des liens entre ces métabolites et divers événements cardiovasculaires. En analysant des données de la cohorte TwinsUK, les chercheurs ont observé des augmentations liées à l’âge de PAA et PAGln chez des participants plus âgés, ainsi qu’une enrichissement de bactéries du genre Clostridium. Ils ont également établi un lien entre ces niveaux accrus et une dysfonction endothéliale significative, des biomarqueurs de sénescence cellulaire et le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) dans les cellules endothéliales aortiques des souris âgées. Pour tester l’effet de Clostridium sp. ASF356 et de son métabolite PAA sur la sénescence et la dysfonction endothéliale, les chercheurs ont colonisé des souris antibiotiques avec cette bactérie, entraînant une augmentation des niveaux de PAA et PAGln, ainsi que des signes de sénescence endothéliale. Un cocktail sénolytique a inversé certains marqueurs de sénescence, améliorant ainsi la fonction vasculaire. D’autres expériences ont montré que le PAA induisait des niveaux accrus de ROS, ce qui engendrait des modifications moléculaires entraînant une cascade de changements liés à la SASP. En outre, le traitement des cellules endothéliales avec l’acétate a eu des effets positifs, restituant la fonction endothéliale et exerçant un effet pro-angiogénique. Les résultats suggèrent que le microbiome et le PAA jouent des rôles clés dans le déclin vasculaire lié à l’âge, ouvrant la voie à des biomarqueurs potentiels et à des approches thérapeutiques pour réguler le vieillissement cardiovasculaire. Source : https://www.lifespan.io/news/how-gut-microbiota-impact-endothelial-cell-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-gut-microbiota-impact-endothelial-cell-senescence

Évolution des cellules souches neurales et neurogenèse avec le vieillissement

Les chercheurs publiant dans Aging Cell ont utilisé la transcriptomique unicellulaire pour découvrir de nouvelles perspectives sur la façon dont les cellules souches neurales (CSN) évoluent avec le vieillissement. Le cerveau adulte génère de nouveaux neurones, notamment dans l’hippocampe, qui est essentiel à la formation de la mémoire. Cependant, la neurogenèse est limitée à des niches spécifiques et ne se produit pas dans tout le cerveau. Les CSN, qui peuvent se différencier en progéniteurs neuraux (PN) et en astrocytes, sont hétérogènes et proviennent de différentes lignées cellulaires, ce qui entraîne des différences fonctionnelles. Un défi majeur est que les CSN passent la majorité de leur temps dans un état quiescent, rendant leur identification difficile. Elles sont généralement notées par l’absence de marqueurs de prolifération, ce qui complique les analyses dans divers contextes. De plus, des marqueurs partagés entre les types cellulaires, comme Sox2 et GFAP, compliquent leur distinction. Des efforts antérieurs pour identifier les sous-types de CSN à l’aide de biomarqueurs ont échoué, car la diversité des sous-types rend l’utilisation de protéines rapporteurs fluorescentes difficile. En analysant plusieurs ensembles de données de séquençage d’ARN, les chercheurs ont pu identifier des similitudes entre différentes études, bien qu’il y ait des variations dans les méthodes et les modèles animaux utilisés. Ils ont découvert l’expression de deux gènes communs représentant les CSN et dix gènes représentant les PN. Leur analyse a également établi un lien entre les CSN et des gènes comme Ecrg4, dont la déficience favorise la prolifération et améliore la cognition. L’épuisement des CSN est directement lié à la perte progressive de la neurogenèse et de la mémoire avec l’âge, avec des changements épigénétiques et une inflammation accrue observés dès 4,5 mois chez certaines cellules de souris. Les CSN sénescentes, tout comme d’autres types cellulaires, montrent une augmentation de marqueurs de sénescence, tandis que le microenvironnement des CSN âgées est caractérisé par une perte de communication chimique. Bien que les chercheurs n’aient pas encore élucidé tous les sous-types de CSN, ils ont identifié des cibles potentielles pour promouvoir la prolifération des CSN et limiter les effets de la sénescence cellulaire. Ils appellent à une analyse plus approfondie des types cellulaires dans le cerveau vieillissant. Source : https://www.lifespan.io/news/new-insights-into-how-neural-stem-cells-age/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-insights-into-how-neural-stem-cells-age

Avancées Récentes en Biotechnologie de la Régénération et Longévité

Le mois de mai a été marqué par des avancées significatives dans le domaine de la biotechnologie de la régénération, notamment des progrès en nanomédecine, l’utilisation de cellules T pour lutter contre la sénescence, et la découverte de facteurs de transcription aux multiples applications potentielles. Le laboratoire des Hallmarks of Aging a également discuté de deux nouvelles caractéristiques du vieillissement. Le Longevity Investor Network (LIN) a été créé pour unir des entreprises prometteuses de technologie de longévité avec des investisseurs, dans le but de développer des technologies pour combattre les maladies liées à l’âge et maintenir une jeunesse biologique. Michael Levin, professeur à l’Université de Tufts, a souligné l’importance des motifs bioélectriques dans le développement et le vieillissement. Dans un éditorial, Peter Fedichev a évoqué la nécessité de nouvelles approches pour une extension radicale de la vie, tandis qu’une équipe de chercheurs a publié une revue sur les traitements personnalisés contre le vieillissement. Parmi les recherches, un article a exploré le rôle du facteur de transcription EB (TFEB) dans la promotion de la protéostasie. D’autres études ont montré que le transfert de microbiote de jeunes souris à des souris âgées peut améliorer divers aspects liés au vieillissement. Des découvertes récentes ont également mis en lumière des approches innovantes pour traiter des problèmes de peau liés au vieillissement, ainsi que l’identification de cellules T gamma delta efficaces contre la sénescence cellulaire. Des composés naturels comme l’apigénine montrent des propriétés de réduction de la sénescence et de lutte contre le cancer. Des essais cliniques ont révélé que des combinaisons thérapeutiques, comme celle du dasatinib et de la quercétine, peuvent avoir des effets bénéfiques sur la maladie d’Alzheimer. D’autres découvertes incluent l’utilisation de nanostructures pour piéger la protéine amyloïde bêta, des résultats prometteurs concernant des restrictions alimentaires sur la longévité chez des souris, et l’impact de la vitamine D sur l’attrition des télomères. Le forum de longévité 2060, qui se tiendra dans le sud de la France, vise à faire de la longévité une opportunité d’investissement majeure. Les investissements dans le secteur de la longévité ont plus que doublé en 2024, atteignant 8,5 milliards de dollars. Plusieurs autres études en cours visent à comprendre les dynamiques du vieillissement sanguin, les implications des restrictions caloriques, et la découverte de composés anti-vieillissement. Le paysage de la recherche sur le vieillissement continue d’évoluer rapidement, avec des implications potentielles pour la santé et la longévité humaine. Source : https://www.lifespan.io/news/rejuvenation-roundup-may-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rejuvenation-roundup-may-2025

Identification de neurones associés à la douleur et au vieillissement par des chercheurs de Stanford

La recherche menée par des chercheurs de l’Université de Stanford a révélé que la douleur, souvent considérée comme un symptôme inévitable du vieillissement ou des blessures, pourrait être le résultat d’un comportement cellulaire anormal. Une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience a mis en évidence des neurones sensoriels dans les ganglions de la racine dorsale (DRG) qui acquièrent des caractéristiques sénescentes, telles que des modifications du signalement et une expression génétique liée à l’inflammation. Ces neurones, bien que post-mitotiques, montrent des marqueurs classiques de sénescence et un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui inclut la production chronique de facteurs inflammatoires. Au lieu d’être inactifs, les neurones sénescents dans les DRG deviennent hyperactifs, augmentant l’excitabilité et contribuant à des réponses douloureuses persistantes. L’étude a également révélé que ces neurones sénescents, qui sont des sources de cytokines pro-inflammatoires, amplifient les signaux de douleur, même après la guérison de la blessure initiale. Les chercheurs ont identifié une nouvelle population de cellules sensibles à la douleur dans le système nerveux périphérique qui pourrait être ciblée pour le développement de nouvelles thérapies contre la douleur. Dr Lauren Donovan, un des auteurs de l’étude, souligne l’importance clinique de ces découvertes, notamment pour les personnes âgées, qui souffrent souvent de douleurs chroniques non traitées. En utilisant un médicament sénolytique, le navitoclax, les chercheurs ont montré que le traitement des souris âgées après une lésion nerveuse entraînait une réduction mesurable des comportements liés à la douleur, sans effets indésirables sur d’autres fonctions sensorielles. L’analyse de tissus humains a également révélé une augmentation des marqueurs de sénescence avec l’âge, suggérant un mécanisme pathologique partagé entre les souris et les humains. Cette étude fait partie d’une collaboration continue avec Rubedo Life Sciences, qui a contribué à identifier les phénotypes neuronaux sénescents. Les implications sont vastes, car la douleur chronique touche des millions de personnes dans le monde et est souvent sous-traitée, en particulier chez les personnes âgées. Les chercheurs espèrent que cela permettra de mieux comprendre comment le vieillissement altère la perception de la douleur et pourquoi les personnes âgées sont plus vulnérables à la douleur persistante après une blessure. Cela pourrait conduire à des traitements plus efficaces pour la douleur à travers le cycle de vie. En conclusion, cette recherche ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques en mettant en lumière le rôle des neurones sénescents dans les conditions douloureuses liées à l’âge et offre des pistes pour des interventions ciblées qui pourraient améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de douleurs chroniques. Source : https://longevity.technology/news/senescent-neurons-linked-to-chronic-pain-in-aging/

L’impact du microbiome sur le vieillissement : mécanismes et implications pour la santé

La recherche sur le vieillissement met en lumière l’impact des dommages à l’ADN et de l’érosion des télomères comme des caractéristiques essentielles du processus de vieillissement. Les mécanismes par lesquels les changements dans les populations microbiennes du corps, en particulier le microbiome intestinal, influencent ces résultats sont discutés. L’inflammation, qui est exacerbée avec l’âge, joue un rôle central dans ces interactions. En effet, les espèces microbiennes bénéfiques diminuent avec l’âge, tandis que des espèces pro-inflammatoires prennent le relais, provoquant des réactions inflammatoires chroniques et non résolues qui perturbent la structure et la fonction des tissus. Ce phénomène est lié à un état d’inflammation de bas grade, caractéristique des individus âgés, et contribue au vieillissement dégénératif. Le vieillissement n’est pas un événement isolé, mais plutôt une interaction complexe de nombreux facteurs internes et externes. Le microbiome humain est devenu un élément essentiel influençant la physiologie de l’hôte et les résultats en matière de santé. La dysbiose, ou le déséquilibre du microbiome, est liée à des conditions de santé liées à l’âge, telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives et les syndromes métaboliques. Les mécanismes de réparation de l’ADN et les points de contrôle du cycle cellulaire protègent la stabilité du matériel génétique à travers les générations cellulaires. Cependant, des facteurs internes et externes menacent continuellement cette stabilité, provoquant des dommages à l’ADN. Un facteur clé du vieillissement cellulaire est le raccourcissement progressif des télomères, qui protègent les extrémités des chromosomes contre des erreurs de réplication. Avec chaque division cellulaire, les télomères s’abrègent, agissant ainsi comme un minuteur moléculaire qui limite la prolifération cellulaire et conduit à la sénescence réplicative. Comprendre comment le microbiome humain, la stabilité génomique et le raccourcissement des télomères sont interconnectés est essentiel pour découvrir les mécanismes du vieillissement et développer des stratégies pour un vieillissement en bonne santé. Cette revue examine comment la dynamique du microbiome influence le vieillissement en déclenchant l’inflammation, le stress oxydatif, la dysrégulation immunitaire et la dysfonction métabolique, qui affectent deux caractéristiques principales du vieillissement : l’instabilité génomique et l’attrition des télomères. Comprendre ces interactions est crucial pour développer des interventions ciblées visant à restaurer l’équilibre du microbiome et à promouvoir un vieillissement sain, offrant ainsi des traitements potentiels pour prolonger la durée de vie en bonne santé et atténuer les maladies liées à l’âge. La convergence des recherches sur le microbiome et le vieillissement promet des perspectives transformantes et de nouvelles voies d’amélioration du bien-être de la population mondiale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/the-aging-of-the-gut-microbiome-from-a-dna-damage-and-telomere-erosion-perspective/

Avancées et Défis dans la Lutte Contre le Vieillissement et les Maladies Associées

Fight Aging! est une plateforme dédiée à la publication de nouvelles et de commentaires sur les avancées médicales visant à éradiquer les maladies liées à l’âge. Son fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs intéressés par l’industrie de la longévité. Dans le cadre de cette mission, plusieurs articles traitent des mécanismes de l’âge et de leurs implications pour la santé. Parmi les sujets abordés, on trouve le vieillissement testiculaire, la régulation de l’autophagie par SQSTM1, et la compétition XPRIZE sur la longévité, qui encourage le développement de thérapies visant à améliorer la santé des personnes âgées. Les chercheurs explorent également le rôle des cellules T γδ dans l’élimination des cellules sénescentes, la relation complexe entre les éléments transposables et le vieillissement, ainsi que les effets de la perte auditive sur le déclin cognitif. D’autres articles abordent les implications de la protéine p53 sur la longévité, l’inflammation dans les maladies vasculaires cérébrales, et le potentiel des composés mimétiques de restriction en méthionine. L’utilisation de l’apprentissage automatique dans la polypharmacologie pour ralentir le vieillissement est également discutée, ainsi que les hypothèses sur la propagation synaptique et la vulnérabilité sélective dans les maladies neurodégénératives. Enfin, des approches innovantes pour prévenir l’agrégation de l’amyloïde-β et étudier les effets des acides produits par le microbiote intestinal sur l’endothélium vasculaire sont mises en lumière. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/fight-aging-newsletter-may-26th-2025/

Acquisition de Dorian Therapeutics par Altos Labs : Une avancée majeure dans le secteur de la biotechnologie de la longévité

Le secteur de la biotechnologie de la longévité connaît un tournant majeur avec l’acquisition de la startup Dorian Therapeutics par Altos Labs, un leader dans le domaine de la régénération cellulaire. Cette acquisition, dont les modalités financières n’ont pas été divulguées, a été annoncée par la co-fondatrice et PDG de Dorian, Maddalena Adorno, qui a exprimé son optimisme quant aux avancées dans le domaine du vieillissement et de la régénération cellulaire. Dorian, une spin-off de l’Université de Stanford, se concentre sur la sénescence cellulaire, un processus par lequel les cellules vieillissantes ou endommagées cessent de se diviser et s’accumulent dans les tissus, contribuant ainsi aux maladies liées à l’âge et à la diminution de la capacité régénérative. La startup développe des ‘sénoblockers’, des molécules conçues pour neutraliser les effets néfastes des cellules sénescentes tout en réactivant les mécanismes de réparation naturels du corps. Bien que les deux entreprises adoptent des approches scientifiques différentes, des synergies sont clairement présentes. Altos Labs, fondée en 2022 avec un financement de 3 milliards de dollars, vise à améliorer la programmation de la régénération cellulaire pour restaurer la fonction des cellules, des tissus et des organes. Les sénoblockers de Dorian ciblent les régulateurs épigénétiques pour réduire la charge des cellules sénescentes et améliorer la fonction des cellules souches, réactivant ainsi l’expression des gènes juvéniles et les voies de régénération des tissus. La technologie de Dorian modifie l’accessibilité de la chromatine pour orchestrer les programmes cellulaires perturbés par le vieillissement et les maladies, avec des applications potentielles larges dans les conditions liées à l’âge. Les candidats principaux de Dorian ont montré une efficacité préclinique prometteuse dans des modèles de fibrose pulmonaire et d’arthrose. Malgré ses vastes ressources, Altos n’a pas encore lancé d’essais cliniques humains, ce qui reflète probablement les complexités du reprogrammation épigénétique partielle. Cependant, le co-fondateur et scientifique en chef Rick Klausner a laissé entendre l’année dernière qu’il y avait eu des percées précliniques significatives, alimentant les spéculations selon lesquelles les études chez l’homme pourraient bientôt commencer. Comme prévu dans le récent Rapport Annuel sur les Investissements en Longévité 2024, 2025 pourrait être l’année où la reprogrammation cesse d’être théorique pour devenir pratique. Avec l’essai clinique à venir de Life Biosciences, cette acquisition souligne un élan croissant vers la traduction de la science de la régénération cellulaire en réalité thérapeutique. Source : https://longevity.technology/news/altos-labs-snaps-up-dorian-therapeutics/