Étiquette : sénescence cellulaire

Le rôle de la protéine p53 dans le vieillissement et la suppression tumorale

La protéine suppresseur de tumeur p53, codée par le gène TP53, joue un rôle crucial dans l’équilibre entre le maintien des tissus et le risque de cancer, ce qui contribue à la durée de vie des espèces. Une activité excessive de p53 réduit le risque de cancer mais raccourcit la durée de vie en supprimant également le maintien des tissus. À l’inverse, une activité trop faible de p53 augmente la durée de vie, mais accroît le risque de cancer, ce qui peut finalement mettre fin prématurément à cette vie prolongée. L’évolution atteint un certain équilibre pour chaque niche écologique, mais il pourrait y avoir des leçons à tirer d’autres espèces pour informer les approches possibles de contrôle du cancer chez l’homme.

Plusieurs mécanismes moléculaires ont été proposés pour réguler le vieillissement et influencer la durée de vie, dont beaucoup sont liés aux activités suppresseurs de tumeur de p53. Dans des conditions de stress faibles ou élevées, p53 se lie à plusieurs gènes cibles et induit des processus suppresseurs de tumeur tels que la réparation de l’ADN, l’apoptose et la sénescence cellulaire. D’une manière contextuelle, son mécanisme de réparation de l’ADN améliore la longévité, tandis que l’apoptose aberrante et la sénescence cellulaire accélèrent le vieillissement.

Des études de corrélation génotype-phénotype ont tenté de cartographier les différences observées dans la durée de vie à travers les espèces avec des différences dans la séquence et la structure des orthologues de p53, se concentrant principalement sur le domaine de liaison à l’ADN (DBD). Pour les orthologues de p53 étroitement liés, ceux des espèces à durée de vie plus longue possèdent des mutations uniques dans leur DBD qui sont hypothétisées pour améliorer leur interactome régulateur de longévité. Les résidus 180-192, qui composent la région L2 du DBD dans le p53 humain, montrent une forte corrélation avec la longévité.

Les changements d’acides aminés dans les régions non liantes à l’ADN, comme le domaine de transactivation (TAD), le domaine riche en proline (PRD), le domaine régulateur (REG) et le domaine de tétramérisation (TET), sont largement inexplorés. Pour aborder cette question, une méthode de travail appelée Relative Evolutionary Scoring (RES) a été développée pour examiner de manière exhaustive les changements dans la structure du p53 complet à travers des organismes de divers ordres taxonomiques et les durées de vie observées. En utilisant l’outil de prédiction de mutations Sorting Intolerant From Tolerant (SIFT) et les résultats d’essais fonctionnels basés sur la levure, nous avons caractérisé l’effet des résidus associés à la longévité prédits par RES sur la fonction de p53 et les voies suppresseurs de tumeur.

Nos résultats révèlent que, bien que la plupart des résidus associés à la longévité se trouvent dans le domaine de liaison à l’ADN, des résidus critiques existent également dans d’autres domaines de p53. Les expériences fonctionnelles de mutation et les prédictions d’interaction protéique suggèrent que ces résidus pourraient jouer un rôle vital dans la stabilité de p53 et ses interactions avec d’autres protéines impliquées dans l’induction de la sénescence. Ce travail élargit notre compréhension des mécanismes sous-jacents à la suppression tumorale dysrégulée de p53 et son lien avec le vieillissement accéléré. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-deeper-look-at-tp53-in-the-determination-of-species-life-span/

Ciblage des cellules sénescentes par les cellules T gamma delta pour améliorer les résultats de la fibrose pulmonaire idiopathique

Des scientifiques de l’Institut de recherche sur la longévité ont découvert qu’un sous-ensemble de cellules T cible efficacement les cellules sénescentes et améliore les résultats dans un modèle murin de fibrose pulmonaire idiopathique. La sénescence cellulaire, qui se produit lorsque des cellules soumises à un stress cessent de se diviser et commencent à émettre des signaux pro-inflammatoires, joue un rôle double. Bien qu’elle soit bénéfique dans certaines situations telles que le développement embryonnaire et la cicatrisation des plaies, l’accumulation de cellules sénescentes avec l’âge contribue à divers phénotypes pathologiques, ce qui lui a valu une place sur la liste des caractéristiques du vieillissement. Même dans un organisme âgé, les cellules sénescentes sont rares et hétérogènes, rendant leur ciblage difficile. Le système immunitaire, bien que capable de cibler ces cellules, subit un déclin lié à l’âge, ce qui le rend moins efficace. Une étude récente a décrit l’utilisation d’un sous-ensemble distinct de cellules T gamma delta (γδ) pour cibler les cellules sénescentes. Les cellules γδ T, bien qu’appartenant au système immunitaire adaptatif, possèdent des propriétés innées leur permettant de reconnaître rapidement les cellules stressées. Les chercheurs ont isolé des cellules mononucléaires du sang périphérique et ont sélectionné les cellules γδ T Vγ9Vδ2, les plus abondantes dans le sang humain. Ils ont constaté que ces cellules tuaient efficacement les fibroblastes et les cellules endothéliales sénescentes tout en épargnant les cellules non sénescentes. Les mécanismes de ce ciblage impliquent des récepteurs spécifiques qui se lient aux molécules de stress présentes sur les cellules sénescentes. Dans un modèle murin de fibrose pulmonaire idiopathique, les souris traitées avec des cellules γδ T ont montré une réduction de l’inflammation et une meilleure survie par rapport aux témoins. Cette recherche ouvre des perspectives pour l’utilisation des cellules γδ T comme outils thérapeutiques contre les maladies liées à l’âge, en ciblant les cellules sénescentes. Source : https://www.lifespan.io/news/gamma-delta-t-cells-show-promise-against-cellular-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=gamma-delta-t-cells-show-promise-against-cellular-senescence

Le rôle du p62 dans la prévention de la sénescence des cellules cutanées

Les chercheurs ayant publié dans Aging Cell ont découvert une voie biochimique qui conduit les cellules cutanées à devenir sénescentes, ainsi qu’une cible potentielle pour des thérapies futures. Les fibroblastes dermiques, des cellules essentielles dans la recherche sur le vieillissement, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité et du collagène de la peau. Lorsque ces cellules deviennent sénescentes, la peau se dégrade, devenant plus fine et relâchée. La recherche sur les facteurs fondamentaux impliqués dans la sénescence a montré des résultats prometteurs. Par exemple, la protéine p53, associée à la suppression des tumeurs, est un acteur clé dans la sénescence. Inhiber cette protéine a été trouvé utile pour réduire la sénescence, mais cela comporte des risques, car ces facteurs ont des fonctions critiques. Un autre facteur clé, USP7, est responsable de la maintenance des protéines. L’augmentation de la voie USP7/p300 accroît p53 et active un autre facteur de sénescence, p21. Les chercheurs ont alors identifié le sequestosome 1, ou p62, comme un facteur fondamental plus facilement ciblable. Le p62 est crucial dans tout le corps humain, et sa déplétion est liée à des problèmes neurologiques et à des stades précoces de la maladie d’Alzheimer. En utilisant un modèle murin qui ne produit pas de p62 dans les kératinocytes, les chercheurs ont constaté que la peau de ces souris vieillissait rapidement, devenant ridée et fine, avec des biomarqueurs inflammatoires augmentés. De plus, les fibroblastes et kératinocytes dépourvus de p62 devenaient sénescents rapidement sous l’effet des rayons UV. À l’inverse, les cellules qui surexprimaient p62 étaient beaucoup plus résistantes à la sénescence. Ces résultats suggèrent que l’augmentation de p62 pourrait ralentir la sénescence des cellules cutanées, maintenant ainsi une peau plus saine plus longtemps. Cependant, ces recherches sont encore à un stade précoce, et l’effet d’une augmentation systémique de p62 reste à déterminer. En résumé, les découvertes récentes mettent en lumière le potentiel du p62 comme cible pour des interventions thérapeutiques visant à retarder le vieillissement cutané. Source : https://www.lifespan.io/news/a-new-approach-to-treating-aging-skin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-new-approach-to-treating-aging-skin

Le rôle du facteur de transcription EB dans la sénescence cellulaire et la survie des cellules stressées

Dans cet article publié dans Aging Cell, les chercheurs explorent le rôle du facteur de transcription EB (TFEB) dans la sénescence cellulaire, en mettant en lumière son interaction avec le mécanisme de l’autophagie et le fonctionnement des lysosomes. Ils soulignent que le TFEB, lorsqu’il est inactivé par la voie de signalisation mTOR, a un impact significatif sur la survie des cellules stressées. Lorsque mTOR est actif, TFEB est phosphorylé et devient inactif dans le cytosol, mais en cas de stress nutritionnel ou lorsque les lysosomes sont sollicités, TFEB est activé, modifiant ainsi le fonctionnement lysosomal. Les chercheurs ont observé que lors d’une phase de stress, induite chimiquement chez des fibroblastes dermiques humains, TFEB était localisé dans le noyau, ce qui indique son activation, tandis que mTOR était inactif. Une fois les cellules devenues sénescentes, TFEB était inactivé dans le cytosol. L’étude met également en avant le paradoxe de la signalisation de mTOR durant la sénescence : bien qu’il active des composants du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), il est inactif en raison du stress, ce qui permet à TFEB de jouer un rôle protecteur. En expérimentant avec des cellules sur-exprimant TFEB, les chercheurs ont constaté que ces cellules avaient un taux de survie plus élevé face à la sénescence, bien qu’elles progressent tout de même vers cet état. Cela suggère que TFEB n’est pas directement responsable de la sénescence, mais qu’il est un mécanisme de survie cellulaire, permettant aux cellules de persister malgré le stress. Les implications de cette recherche pourraient mener à l’utilisation d’inhibiteurs de TFEB comme des agents pré-sénolytiques, pour cibler les cellules stressées et éviter qu’elles ne sécrètent des substances inflammatoires nuisibles. Source : https://www.lifespan.io/news/tfeb-lets-cells-live-long-enough-to-become-senescent/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=tfeb-lets-cells-live-long-enough-to-become-senescent

L’impact des cellules sénescentes sur le vieillissement et le trouble cognitif léger

Les données issues des études animales démontrent clairement que les cellules sénescentes jouent un rôle actif dans la production de dysfonctionnements liés à l’âge, conduisant à des maladies et à la mortalité. Avec l’âge, le nombre de cellules sénescentes augmente et celles-ci génèrent des signaux, connus sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui perturbent la structure et la fonction des tissus. La destruction sélective des cellules sénescentes, grâce à des thérapies sénolytiques, permet de supprimer cette influence, entraînant une inversion profonde et rapide de nombreux aspects mesurables du vieillissement chez les souris. Certaines de ces thérapies sont déjà utilisées par un nombre croissant de patients ayant accès à des médecins spécialisés dans l’anti-vieillissement, et des essais cliniques sur l’homme ont produit des résultats préliminaires prometteurs. Cependant, nous n’avons pas encore une compréhension suffisante des dosages chez l’homme ni suffisamment de données humaines rigoureuses pour convaincre le monde que cela est aussi impressionnant qu’il le paraît en laboratoire. L’élimination des cellules sénescentes devrait aider à ralentir la progression vers des conditions neurodégénératives, comme le léger trouble cognitif observé chez les personnes âgées. Des recherches récentes ont montré la capacité de corréler des marqueurs circulants de la charge de cellules sénescentes avec le risque de troubles cognitifs légers. Au-delà du fait que de nouvelles méthodes d’évaluation du risque de neurodégénération améliorent la capacité à prévenir de telles conditions grâce à une intervention précoce, cela ajoute aux preuves suggérant que les thérapies sénolytiques actuellement disponibles, qui présentent un bon profil de sécurité, devraient être largement utilisées comme médecine préventive chez la population âgée. La sénescence cellulaire est reconnue comme un marqueur du vieillissement, impliquée dans la progression de plusieurs troubles associés à l’âge. Le secretome des cellules sénescentes, connu sous le nom de SASP, comprend un certain nombre de cytokines inflammatoires ainsi que des facteurs de croissance et des protéases qui peuvent entraîner une perturbation paracrine de la structure et de la fonction normales des tissus et propager la sénescence dans les cellules voisines. De plus, de nombreuses molécules du SASP ont été identifiées comme des biomarqueurs potentiels du vieillissement et des traits associés. Dans le cas des maladies neurodégénératives, une augmentation de la sénescence a été observée dans plusieurs types cellulaires du cerveau. Le léger trouble cognitif (MCI) est défini comme une condition caractérisée par un trouble cognitif avec un minimum d’impact sur les activités quotidiennes, observé chez environ 10 à 20 % des personnes de plus de 65 ans, dont environ 10 % peuvent progresser vers la démence chaque année. Il existe peu de biomarqueurs plasmatiques potentiels, en particulier des biomarqueurs protéiques associés à la sénescence. Ainsi, il est nécessaire d’identifier de nouveaux biomarqueurs plasmatiques robustes qui peuvent être appliqués cliniquement pour le diagnostic du MCI. Une nouvelle étude a exploré la connexion entre la sénescence cellulaire et le MCI en analysant les niveaux plasmatiques de certains marqueurs SASP pour prédire le risque de MCI chez les personnes âgées. L’étude repose sur les données d’une grande étude de cohorte conçue pour évaluer les effets de l’activité physique et de l’éducation à la santé sur la mobilité des personnes âgées sédentaires. Les auteurs ont évalué un panel de 27 SASP précédemment identifiés comme des marqueurs associés à un handicap de mobilité. Parmi ceux-ci, des niveaux plasmatiques plus élevés de myéloperoxydase (MPO) et de métalloprotéinase membranaire-7 (MMP7), ainsi que des niveaux réduits de MMP1, ont été associés à un risque accru de MCI chez les personnes âgées. Il est important de noter que MPO et MMP7 étaient longitudinalement associés à un MCI futur, soulignant leur potentiel prédictif. Ces marqueurs avaient déjà été rapportés comme étant associés à différents troubles neurologiques. Cependant, l’étude actuelle pointe vers une connexion mécanistique potentielle entre la sénescence cellulaire et le SASP en tant que facteurs dans le développement du MCI. Si certains cas de MCI sont induits par la sénescence cellulaire, une possibilité qui mérite d’être explorée davantage, alors les interventions sénothérapeutiques pourraient offrir une nouvelle opportunité thérapeutique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/circulating-proteins-secreted-by-senescent-cells-correlate-with-risk-of-mild-cognitive-impairment/

Géromédecine : Cibler la biologie du vieillissement pour améliorer la santé

Le vieillissement démographique mondial entraîne une augmentation des maladies chroniques, mettant à l’épreuve les individus et les systèmes de santé. Traditionnellement, la médecine a adopté un modèle d’intervention clinique qui consiste à traiter les maladies après leur apparition, souvent de manière isolée. Cependant, un nouvel article publié dans la revue Cell par des experts en gérontologie propose de repenser cette approche. Ce concept, appelé ‘géromédecine’, repose sur l’hypothèse de la géroscience, qui suggère que de nombreuses conditions chroniques liées à l’âge partagent des causes communes basées sur les processus biologiques fondamentaux qui régissent le vieillissement. Plutôt que de traiter chaque maladie individuellement, la géromédecine vise à cibler la biologie du vieillissement elle-même, avec l’objectif de retarder ou de prévenir l’apparition de plusieurs maladies liées à l’âge simultanément. Les auteurs soutiennent que le vieillissement devrait être considéré comme un facteur de risque modifiable, similaire à l’hypertension ou au tabagisme. Ils identifient plusieurs mécanismes biologiques fondamentaux, tels que la sénescence cellulaire et la dysfonction mitochondriale, non pas comme des conséquences passives du vieillissement, mais comme des points d’intervention potentiels. L’article appelle également à une évolution des cadres réglementaires, soulignant que les essais cliniques actuels, conçus autour d’objectifs uniques liés à des maladies, ne sont pas adaptés pour évaluer les interventions ciblant la biologie complexe du vieillissement. Les auteurs plaident en faveur de l’utilisation de critères composites et de biomarqueurs fonctionnels pour mieux refléter les objectifs d’extension de la durée de vie en bonne santé, une priorité de la géromédecine. En fin de compte, la géromédecine ne vise pas seulement à prolonger la vie, mais à améliorer la qualité de vie des personnes âgées, ce qui pourrait également offrir des solutions plus efficaces pour les systèmes de santé déjà surchargés. Si cette approche gagne en popularité, elle pourrait transformer les attentes sur la vie après 65 ans, en mettant l’accent sur le maintien de la santé plutôt que sur la réaction face aux maladies. Source : https://longevity.technology/news/geromedicine-treating-the-biology-of-aging-itself/

UNITY Biotechnology : Résultats de l’essai ASPIRE et réorientation stratégique

UNITY Biotechnology, une entreprise de biotechnologie axée sur la longévité, a récemment publié les données complètes de son essai clinique de phase 2b ASPIRE, qui s’étend sur 36 semaines, tout en annonçant un changement stratégique significatif dans sa direction. L’entreprise a révélé qu’elle se restructure pour conserver du capital et explorer des alternatives stratégiques pour ses programmes, ce qui inclut la réduction de ses dépenses opérationnelles et la recherche de partenaires externes ou de transactions pour faire avancer ses programmes. Dans le cadre de ce changement, il semble que UNITY va licencier l’ensemble de son personnel, tout en conservant certains accords de consultation pour gérer la clôture de l’étude ASPIRE et assurer une continuité durant la transition. Les dirigeants clés, y compris le PDG, le directeur financier et le directeur juridique, passeront à des rôles de conseil pour soutenir le processus d’examen stratégique. Les résultats complets de l’essai ont montré que la thérapie sénolytique principale de l’entreprise, UBX1325, a permis des améliorations visuelles comparables à celles du traitement standard actuel (aflibercept) chez les patients atteints d’œdème maculaire diabétique avancé (DME) ayant bénéficié de manière suboptimale des thérapies anti-VEGF précédentes. À la semaine 36, UBX1325 était statistiquement non inférieur à aflibercept en ce qui concerne l’amélioration de l’acuité visuelle corrigée la meilleure (BCVA), atteignant également ce résultat à la plupart des points de temps de l’étude. Cependant, l’essai n’a pas atteint son critère principal – la non-infériorité de la BCVA à la moyenne des semaines 20 et 24. Dans une récente interview, le PDG Anirvan Ghosh a indiqué que même à la semaine 24, ils avaient répondu à la non-infériorité, soulignant que l’échec d’un essai n’est souvent pas dû à un seul petit critère. Un aspect intéressant était la supériorité relative du médicament dans un sous-groupe de patients représentant 60 % de la population de l’étude, qui avait un phénotype de maladie modérément agressif. Ghosh a déclaré qu’ils croyaient que le développement ultérieur de UBX1325 bénéficierait de l’expertise d’une entreprise disposant d’une franchise ophtalmique existante, et ils explorent des partenariats pour continuer à avancer ce programme en tant que nouveau traitement potentiel. Malgré des données cliniques encourageantes, UNITY ne semble pas en mesure de continuer ses opérations habituelles et envisage une large gamme d’alternatives stratégiques, y compris des ventes d’actifs, des contrats de licence, des collaborations, des fusions ou même une dissolution complète de l’entreprise. Bien que ces nouvelles soient décevantes pour les observateurs de la longévité, les progrès réalisés par UNITY dans le développement sénothérapeutique restent significatifs pour le domaine. En plus de UBX1325, l’entreprise possède également un portefeuille plus large comprenant UBB2048 et UBX2050, ainsi qu’un accord de licence mondiale avec Jocasta Neuroscience pour le développement de thérapies basées sur alpha-Klotho dans les troubles neurologiques, tout en maintenant un portefeuille de propriété intellectuelle fondamental lié à la sénescence cellulaire et au vieillissement dans plusieurs domaines de maladie. Source : https://longevity.technology/news/unity-bio-lays-off-staff-and-seeks-strategic-alternatives/

L’impact des cellules sénescentes sur l’inflammation cérébrale chez les personnes âgées après une chirurgie

La chirurgie et les blessures peuvent entraîner des complications, notamment l’inflammation cérébrale chez les personnes âgées. Cette inflammation est souvent le résultat d’une réponse inflammatoire dans le corps et peut provoquer des problèmes tels que le délire postopératoire ou un déclin cognitif durable. Des recherches récentes montrent que le signalement inflammatoire produit par les cellules sénescentes joue un rôle clé dans ces effets secondaires indésirables. Ces cellules sénescentes peuvent déclencher la sénescence d’autres cellules, ce qui peut se propager dans tout le corps en cas d’inflammation suffisante. Ainsi, l’administration rapide de traitements sénolytiques, qui éliminent sélectivement les cellules sénescentes, pourrait prévenir ces complications. L’âge est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies, y compris les troubles neurodégénératifs. Bien que la sénescence cellulaire soit liée aux maladies neurodégénératives liées à l’âge, son rôle dans les troubles cérébraux associés au stress périphérique est encore en cours d’exploration. Cette étude a examiné l’impact des cellules sénescentes sur la neuroinflammation induite par le stress périphérique, en utilisant la chirurgie orthopédique comme modèle. Les résultats montrent une accumulation accrue de cellules sénescentes et de neuroinflammation dans l’hippocampe de souris âgées après une intervention chirurgicale. Un traitement intermittent avec des médicaments sénolytiques, comme le dasatinib et la quercétine, a permis de réduire significativement la charge de cellules sénescentes induite par la chirurgie. Cette réduction de la sénescence cellulaire était corrélée à une diminution de la neuroinflammation induite par la chirurgie, comme le montre une activité gliale réduite. De plus, des niveaux réduits de facteurs associés à un phénotype sécrétoire de sénescence pro-inflammatoire ont été observés dans la circulation des souris traitées après une chirurgie de fracture. En somme, ces résultats soulignent le rôle essentiel de la sénescence cellulaire dans la neuroinflammation induite par la chirurgie et mettent en lumière le potentiel thérapeutique de l’élimination des cellules sénescentes pour gérer les conditions neuroinflammatoires induites par le stress périphérique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/clearance-of-senescent-cells-reduces-neuroinflammation-following-surgery-in-aged-mice/

Découverte d’un cocktail de micro-ARN pour réduire la sénescence cellulaire grâce aux vésicules extracellulaires

Des chercheurs ont récemment découvert un cocktail de brins de micro-ARN qui rendent certaines vésicules extracellulaires (EVs) efficaces pour réduire la sénescence cellulaire, et ont publié leurs résultats dans la revue Aging Cell. Dans ce travail, ils abordent la sénescence cellulaire, un processus par lequel les cellules ne se divisent plus et émettent des signaux chimiques nocifs, contribuant ainsi à divers problèmes de santé liés à l’âge. Au lieu de se concentrer sur les sénolytiques qui éliminent les cellules sénescentes, ou les sénomorphiques qui modifient leur comportement, les chercheurs ont exploré les EVs, considérés comme des molécules de signalisation entre cellules, pour trouver des composants spécifiques, tels que les micro-ARN, qui pourraient offrir des bénéfices contre la sénescence. Après avoir induit la sénescence dans des fibroblastes par étoposide, ils ont observé que les EVs dérivés de cellules souches réduisaient la proportion de cellules sénescentes. Bien que tous les types d’EVs aient montré une certaine efficacité, les vésicules AC83, dérivées de cellules souches embryonnaires, se sont révélées légèrement plus efficaces. Les chercheurs ont ensuite analysé les micro-ARN présents dans ces EVs, identifiant huit candidats prometteurs. En testant différentes combinaisons, ils ont trouvé qu’une combinaison de quatre micro-ARN (E5) offrait des effets positifs significatifs en réduisant la sénescence des fibroblastes et en modifiant divers marqueurs d’inflammation. Des expériences sur des souris âgées ont montré que l’injection de la combinaison E5 réduisait la sénescence et des marqueurs de dommages à l’ADN dans les tissus hépatiques. Cependant, plusieurs aspects de ces micro-ARN restent à explorer, notamment leurs effets sur d’autres types de cellules et leur potentiel pour allonger la durée de vie. Les résultats suggèrent que des cocktails de micro-ARN, administrés via des nanoparticules ou des EVs générés, pourraient être plus puissants que les petites molécules sénolytiques ou sénomorphiques, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour valider leur efficacité. Source : https://www.lifespan.io/news/how-extracellular-vesicles-from-stem-cells-fight-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-extracellular-vesicles-from-stem-cells-fight-senescence

Stratégies pour ralentir l’athérosclérose par l’élimination des cellules sénescentes

L’athérosclérose est une condition pathologique caractérisée par l’accumulation de plaques dans les parois des artères, ce qui peut entraîner des maladies cardiovasculaires. Une question cruciale est de savoir dans quelle mesure il est possible de ralentir ou de faire régresser cette maladie en éliminant les cellules sénescentes des plaques et des parois artérielles. Des études animales suggèrent qu’il est possible de ralentir la croissance des plaques en utilisant des molécules petites appelées sénolytiques pour éliminer des macrophages sénescents, qui se sont transformés en cellules mousse. Cependant, ces interventions ne semblent pas produire de régression des plaques, probablement parce qu’elles n’éliminent pas le cholestérol toxique qui compose ces plaques. En effet, tant que le cholestérol est présent, il continue d’attirer de nouvelles cellules et de les pousser vers la dysfonction et la sénescence. Le marqueur clé de la sénescence cellulaire, CDKN2A/p16INK4a, est considérablement régulé à la hausse pendant la sénescence cellulaire. Son expression élevée inhibe l’activation des kinases CDK4 et CDK6, réduisant ainsi la phosphorylation de la protéine Rb et bloquant la transition G1/S du cycle cellulaire mitotique. L’expression de CDKN2A augmente avec l’âge, en raison du stress oxydatif et de l’accumulation d’espèces réactives de l’oxygène dans les cellules progénitrices endothéliales, jouant ainsi un rôle critique dans l’apparition et la progression de la sénescence cellulaire. L’élimination des cellules sénescentes positives pour CDKN2A/p16INK4a a montré son efficacité pour atténuer les changements liés à l’âge dans plusieurs organes, y compris le cœur et les reins. Ainsi, contrôler l’expression de CDKN2A est crucial pour supprimer la sénescence cellulaire. Cependant, aucune étude à ce jour n’a examiné si la prévention de l’activation de la voie CDKN2A et CDK4/CDK6 améliore la sénescence cellulaire vasculaire et l’athérogénèse in vivo et in vitro. Dans nos études, l’activité de la β-galactosidase et la production d’espèces réactives de l’oxygène étaient significativement élevées dans les lésions athéroscléreuses humaines et murines, indiquant une sénescence cellulaire endothéliale in vivo. Le knockdown de CDKN2A contrecarrerait la sénescence des cellules endothéliales induite par le LDL oxydé. Un inhibiteur de CDK4 et CDK6 comme le palbociclib, utilisé dans le traitement du cancer du sein, a été démontré comme accélérant la sénescence des cellules endothéliales in vitro et détériorant l’athérogénèse in vivo. Nos résultats suggèrent qu’en atténuant la sénescence des cellules endothéliales, la modulation de la voie CDKN2A et CDK4/CDK6 pourrait représenter une nouvelle stratégie prometteuse pour le traitement de l’athérosclérose. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/endothelial-cell-senescence-is-probably-important-in-atherosclerosis/