Étiquette : sénescence cellulaire

Acquisition de Dorian Therapeutics par Altos Labs : Une avancée dans le rajeunissement cellulaire

Altos Labs, une entreprise spécialisée dans la reprogrammation cellulaire pour le rajeunissement, a récemment acquis Dorian Therapeutics, une startup dans le domaine des sénothérapeutiques. Cette acquisition intervient dans un contexte difficile pour le financement des biotechnologies. Il est possible que cet achat soit motivé par la volonté d’un investisseur d’optimiser son portefeuille, en évitant une perte sur Dorian, tout en renforçant une autre entreprise de son portefeuille. Les pressions des investisseurs peuvent également obliger Altos Labs à rechercher des résultats rapides plutôt que de se concentrer sur le développement à long terme des thérapies de reprogrammation. Cela soulève des questions sur l’impact potentiel de cette pression sur l’industrie biopharmaceutique, souvent perçue comme une source de problèmes. Dorian Therapeutics, issue de l’Université de Stanford, se concentre sur la sénescence cellulaire, un phénomène où les cellules vieillissantes ou endommagées cessent de se diviser, contribuant à des maladies liées à l’âge. La société développe des ‘senoblockers’, des petites molécules destinées à neutraliser les effets néfastes des cellules sénescentes tout en réactivant les mécanismes de réparation naturels du corps. Bien que les deux entreprises adoptent des approches scientifiques différentes, des synergies existent, car les deux visent à améliorer la régénération cellulaire et à lutter contre le vieillissement. Altos Labs, avec un financement impressionnant de 3 milliards de dollars, vise à restaurer la fonction des cellules, tissus et organes. Les sénoblockers de Dorian ciblent des régulateurs épigénétiques pour réduire la charge de cellules sénescentes et améliorer la fonction des cellules souches, réactivant ainsi des voies de régénération tissulaire. Les principales candidates de Dorian ont montré une efficacité préclinique prometteuse dans des modèles de fibrose pulmonaire et d’ostéoarthrite, ce qui pourrait avoir des applications larges dans les conditions liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/altos-labs-broadens-scope-to-senotherapeutics-via-acquisition/

Rôle de la lactylation des histones dans le vieillissement cellulaire et musculaire

Ce texte aborde les mécanismes épigénétiques, en particulier la modification des histones, et leur rôle dans le vieillissement cellulaire et la sénescence. Il souligne l’importance de la lactylation des histones, une forme spécifique de modification qui influence l’expression des gènes et le comportement des cellules. Les chercheurs expliquent que les altérations épigénétiques sont des facteurs clés dans la sénescence cellulaire, en régulant de manière complexe les programmes d’expression génique. La lactylation des histones est particulièrement cruciale pour contrer la sénescence et améliorer le fonctionnement des muscles squelettiques chez les souris âgées. L’étude montre que les niveaux de lactyl-CoA diminuent significativement pendant la sénescence cellulaire, mais peuvent être restaurés dans des conditions hypoxiques grâce à une activité glycolytique accrue. L’enrichissement de la lactylation des histones au niveau des promoteurs est essentiel pour maintenir l’expression des gènes liés au cycle cellulaire et aux voies de réparation de l’ADN. De plus, la modulation des enzymes impliquées dans la lactylation des histones peut entraîner une accélération de la sénescence cellulaire. Les chercheurs constatent également que la suppression de la glycolyse et la diminution de la lactylation des histones sont observées pendant le vieillissement des muscles squelettiques. L’exercice physique, en revanche, augmente la lactylation des histones, ce qui favorise l’expression de gènes clés dans les voies de réparation de l’ADN et de protéostase. En résumé, cette étude met en lumière les rôles significatifs de la lactylation des histones dans la modulation de la sénescence cellulaire et du vieillissement musculaire, ouvrant des perspectives prometteuses pour des interventions anti-vieillissement à travers la manipulation métabolique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/loss-of-histone-lactylation-in-muscle-aging/

Les déterminants de la longévité humaine : Analyse des individus vivant longtemps

Au cours des 20 dernières années, une grande quantité de données a été générée concernant la génétique, l’épigénétique, la transcriptomique, la protéomique et divers aspects du métabolisme des individus vivant longtemps. Malgré cela, très peu de variantes génétiques associées à la longévité ont été identifiées, et la plupart des études produisent des associations qui échouent souvent à se reproduire. Les rares associations génétiques qui semblent solides sont de petite taille d’effet. En revanche, le métabolisme et la fonction immunitaire des individus âgés sont plus intéressants. Ces individus vivent longtemps en raison d’un métabolisme et d’un système immunitaire moins dégradés et plus fonctionnels. Cependant, il n’est pas clair si les données abondantes sur ces fonctions moins altérées fourniront des réponses utiles à la question de pourquoi certaines personnes atteignent cet objectif alors que d’autres ne le font pas. Bien que le mode de vie soit important, il existe une variation considérable des résultats entre les individus ayant des modes de vie similaires. Cette variation pourrait être due à des milliers de contributions individuelles, ce qui compliquerait la recherche de bases biochimiques pour créer des thérapies ralentissant le vieillissement.

Les individus vivant longtemps (IVL), définis comme des personnes survivant au-delà de 90 ans, présentent des caractéristiques distinctives telles qu’une morbidité réduite, un retard dans l’apparition de maladies chroniques et des fonctions physiologiques préservées. Les variants nucléaires génomiques clés incluent APOE ε2, protecteur contre les maladies cardiovasculaires et la maladie d’Alzheimer, FOXO3A, lié à la résistance au stress oxydatif et à la réparation de l’ADN, et SIRT6, impliqué dans le maintien du génome. Les haplogroupes mitochondriaux, tels que J et D, sont associés à une réduction du stress oxydatif, tandis que les gènes d’entretien des télomères assurent la stabilité chromosomique. Les études d’association génomique (GWAS) mettent en avant APOE et FOXO3A comme les gènes les plus régulièrement associés à la longévité, soulignant leur rôle essentiel.

Les mécanismes épigénétiques font le lien entre la génétique et l’environnement. Les modèles de méthylation de l’ADN chez les IVL montrent une perte de méthylation liée à l’âge retardée, en particulier dans les régions d’hétérochromatine, ce qui pourrait stabiliser l’intégrité du génome. Les ARN non codants, comme miR-363* et les lncARN, régulent la sénescence cellulaire et l’expression génique, contribuant ainsi à un vieillissement sain. Ces signatures épigénétiques sont corrélées à un âge biologique plus jeune et à un risque de maladie réduit chez les IVL et leur descendance.

Les profils métaboliques chez les IVL sont caractérisés par un métabolisme lipidique favorable, une résistance à l’insuline réduite et une capacité antioxydante améliorée. Des facteurs endocriniens, tels que des niveaux bas d’hormones thyroïdiennes et la préservation des hormones sexuelles, jouent également des rôles protecteurs. Les altérations du système immunitaire chez les IVL incluent une inflammation chronique réduite et une préservation de la fonction des cellules immunitaires. Les centenaires présentent des niveaux d’IL-6 plus bas, des niveaux élevés de TGF-β et d’IL-10 (cytokines anti-inflammatoires), ainsi qu’une prolifération de cellules T maintenue. L’équilibre entre les cellules Th17 pro-inflammatoires et les cellules T régulatrices se déplace vers des états anti-inflammatoires, contribuant à la résistance aux maladies. Les facteurs environnementaux et de mode de vie sont également cruciaux. Le microbiote intestinal des IVL présente une diversité accrue et une richesse en taxa favorables à la santé, qui améliorent la fonction de barrière intestinale et produisent des métabolites anti-vieillissement.

La quête pour déchiffrer les déterminants de la longévité humaine s’est intensifiée avec l’augmentation de l’espérance de vie mondiale. Les IVL, qui dépassent l’espérance de vie moyenne tout en retardant les maladies liées à l’âge, servent de modèle unique pour étudier le vieillissement sain et la longévité. La longévité est un phénotype complexe influencé par des facteurs génétiques et non génétiques. Cet article de revue explore les facteurs génétiques, épigénétiques, métaboliques, immunitaires et environnementaux qui sous-tendent le phénomène de la longévité humaine, avec un accent particulier sur les IVL, tels que les centenaires. En intégrant les résultats des études sur la longévité humaine, cet article met en évidence une grande diversité de facteurs influençant la longévité, allant des polymorphismes génétiques et des modifications épigénétiques aux impacts de l’alimentation et de l’activité physique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-high-level-tour-of-the-metabolism-of-long-lived-individuals/

Impact de la Vitamine D sur l’Attrition des Télomères : Résultats de l’Essai VITAL

Cette étude subordonnée, qui fait partie de l’essai VITAL à grande échelle, a révélé que la supplémentation en vitamine D ralentit presque complètement l’attrition des télomères dans les leucocytes. Les télomères, qui sont des séquences répétitives situées aux extrémités des chromosomes, jouent un rôle crucial dans le vieillissement cellulaire. Chaque division cellulaire entraîne un raccourcissement des télomères, ce qui peut déclencher la sénescence cellulaire. Des études antérieures ont montré que l’attrition des télomères dans les leucocytes, comme les lymphocytes T, peut prédire des maladies chroniques et la mortalité. L’essai VITAL, qui s’est déroulé sur cinq ans et a inclus près de 26 000 participants âgés d’au moins 50 ans, a déjà montré des résultats significatifs concernant la mortalité par cancer et l’incidence de maladies auto-immunes chez les personnes ayant pris de la vitamine D. Dans cette sous-étude, plus de mille participants ont eu leur longueur de télomère mesurée plusieurs fois. Les résultats ont montré que la perte moyenne de longueur de télomère dans le groupe placebo était de 160 paires de bases sur quatre ans, tandis que la supplémentation en vitamine D a réduit cette perte à environ 20 paires de bases. Bien que ces résultats soient significatifs, ils sont à peine statistiquement significatifs en raison des limites des méthodes de mesure de la longueur des télomères. L’association est restée robuste même après avoir pris en compte divers facteurs démographiques et comportementaux. Les résultats suggèrent que la supplémentation ciblée en vitamine D pourrait être une stratégie prometteuse pour contrer le processus de vieillissement biologique, bien que d’autres recherches soient nécessaires. En effet, un petit changement dans la longueur des télomères pourrait avoir des implications cliniques significatives, car c’est le télomère le plus court dans une cellule qui déclenche la réponse aux dommages de l’ADN, poussant la cellule vers la sénescence. En conclusion, cette étude met en lumière l’importance de la vitamine D dans la préservation de la longueur des télomères et ses implications potentielles pour la santé et le vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/vitamin-d-rescues-telomere-attrition-in-leukocytes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vitamin-d-rescues-telomere-attrition-in-leukocytes

Impact du Microbiome Intestinal sur le Vieillissement Cardiovasculaire

La composition des populations microbiennes constituant le microbiome intestinal évolue avec l’âge. Les espèces inflammatoires et celles produisant des métabolites nocifs augmentent en nombre, au détriment des espèces générant des métabolites bénéfiques. Cela explique pourquoi les approches visant à rajeunir le microbiome intestinal, en le rétablissant dans un équilibre plus jeune, entraînent des gains significatifs en santé et en espérance de vie dans les études animales menées jusqu’à présent. Les chercheurs se concentrent ici sur un aspect particulier du vieillissement du microbiome intestinal, identifiant un métabolite microbien spécifique qui nuit à l’endothélium vasculaire en provoquant une sénescence cellulaire. L’endothélium, qui est la couche interne des vaisseaux sanguins, subit des dommages et une dysfonction qui sont des causes contributives précoces de divers dysfonctionnements vasculaires, allant du développement de lésions athéroscléreuses à la fuite de la barrière hémato-encéphalique.

La sénescence des cellules endothéliales est un moteur clé du vieillissement cardiovasculaire, mais peu de choses sont connues sur les mécanismes par lesquels elle est induite in vivo. Cette étude révèle que le métabolite bactérien intestinal, l’acide phénylacétique (PAA), et son sous-produit, le phénylacétylglutamine (PAGln), sont élevés chez les humains et les souris âgées. Des analyses métagénomiques montrent une augmentation liée à l’âge des voies microbiennes productrices de PAA, positivement associées à la bactérie Clostridium sp. ASF356 (Clos).

Les chercheurs démontrent que la colonisation de jeunes souris par Clos augmente les niveaux de PAA dans le sang et induit une sénescence endothéliale ainsi qu’une incapacité angiogénique. Mécaniquement, il a été découvert que le PAA déclenche la sénescence par la production de H2O2 mitochondrial, exacerbant le phénotype sécréteur associé à la sénescence. En revanche, il a été observé que les niveaux de l’acétate fécal réduisent avec l’âge, compromettant sa fonction en tant que sénomorphique dépendant de Sirt1, régulant la sécrétion pro-inflammatoire et l’homéostasie redox. Ces résultats définissent le PAA comme un médiateur de la communication entre le microbiome intestinal et les vaisseaux sanguins dans le vieillissement, et identifient l’acétate de sodium comme une potentielle sénothérapie basée sur le microbiome pour promouvoir un vieillissement en santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/phenylacetic-acid-produced-by-gut-microbes-harms-the-vascular-endothelium/

Rôle du SQSTM1 (P62) dans le vieillissement cutané et la sénescence cellulaire

Le SQSTM1, également connu sous le nom de P62, est une protéine qui joue un rôle essentiel dans le processus d’autophagie, un mécanisme de réponse au stress crucial pour le recyclage des matériaux cellulaires. Cette protéine se lie à des structures marquées par une molécule d’ubiquitine, facilitant ainsi leur transport vers le lysosome, où elles sont dégradées. Un niveau insuffisant de SQSTM1 peut altérer l’autophagie, tandis qu’un excès de cette protéine peut en améliorer l’efficacité. Les recherches suggèrent que l’autophagie, par son influence sur le vieillissement cellulaire, est liée à des interventions qui ralentissent le processus de vieillissement, comme la restriction calorique. Cependant, ces effets sont généralement plus marqués chez les espèces à courte durée de vie que chez les espèces à longue durée de vie, y compris l’homme.

Dans un article récent, les chercheurs examinent la biochimie entourant le SQSTM1 et l’autophagie, en se concentrant notamment sur la sénescence cellulaire et le vieillissement de la peau. Les cellules sénescentes, qui s’accumulent dans les tissus vieillissants, génèrent des signaux inflammatoires nuisibles à la structure et à la fonction tissulaires. Une autophagie plus efficace pourrait aider à retarder l’entrée dans cet état sénescent, réduisant ainsi la charge de cellules sénescentes dans les tissus vieillissants, à condition que le système immunitaire soit suffisamment compétent pour éliminer ces cellules. Cependant, des essais cliniques restituant des preuves concluantes sur ce point restent à réaliser, même pour des médicaments bien établis comme le rapamycine.

Le SQSTM1 (p62) est également lié à la régulation de l’homéostasie protéique intracellulaire et joue un rôle crucial dans le contrôle du cycle cellulaire, la sénescence et le cancer. La déficience en p62 est associée à un raccourcissement de la durée de vie, à un stress oxydatif accru, ainsi qu’à des déficiences synaptiques et des troubles de la mémoire. En interagissant avec la protéine GATA4, p62 favorise la dégradation autophagique sélective, inhibant ainsi la sénescence cellulaire.

Dans le derme, les fibroblastes régulent l’expression du collagène et maintiennent l’intégrité de la peau. Cependant, les fibroblastes sénescents contribuent à l’amincissement du derme, à l’augmentation des rides et au relâchement de la peau. Les kératinocytes jouent également un rôle clé dans la formation de l’environnement microenvironnemental cutané sénescent, y compris le maintien de la jonction dermo-épidermique et la sécrétion de facteurs associés au phénotype sécrétoire de sénescence (SASP). Les kératinocytes sénescents montrent une enrichissement des composants SASP, y compris des cytokines pro-inflammatoires et des protéases, ce qui entraîne une diminution du potentiel régénératif cellulaire et tissulaire, contribuant ainsi à la progression du vieillissement cutané. Toutefois, les mécanismes précis par lesquels p62 régule les kératinocytes dans le vieillissement de la peau restent à élucider.

L’étude en question a pour but d’explorer la fonction de p62 et les mécanismes potentiels dans le vieillissement de la peau et la sénescence cellulaire. Les chercheurs ont identifié p62 comme un régulateur négatif dans le vieillissement cutané et les kératinocytes sénescents. L’expression de p62 étant réduite dans les cellules sénescentes et la peau vieillissante tant chez l’homme que chez la souris, la déplétion de p62 dans l’épiderme est positivement associée à un vieillissement accéléré et à l’initiation du SASP. Sur le plan mécanistique, p62 inhibe l’accumulation de USP7 lors de l’induction de la sénescence en orchestrant sa dégradation par des interactions de liaison spécifiques. Cette étude représente la première démonstration que p62 joue un rôle critique et régule des mécanismes spécifiques dans le vieillissement de la peau et la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/sqstm1-in-cellular-senescence-and-skin-aging/

Efficacité limitée d’une combinaison senolytique dans le traitement de la maladie d’Alzheimer

Les résultats d’un essai de phase 1 sur l’association senolytique bien connue de dasatinib et quercétine (D+Q) chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont été publiés dans la revue Neurotherapeutics. Les chercheurs soulignent la relation entre les cellules sénescentes et la maladie d’Alzheimer, notant que ces cellules dans le cerveau sont associées à l’agrégation de la protéine tau et que les astrocytes sénescents ont été liés à la maladie d’Alzheimer. Le dasatinib et la quercétine, qui sont connus pour réduire la sénescence cellulaire, ont montré des résultats prometteurs dans des modèles murins en réduisant les plaques de tau et d’amyloïde beta. Cependant, ces résultats doivent être validés par des essais chez l’homme, car les souris ne développent pas naturellement la maladie d’Alzheimer. Un essai de faisabilité antérieur a montré que le dasatinib était bien toléré et atteignait le cerveau des patients. Dans cette étude, les chercheurs ont testé l’efficacité du D+Q chez cinq participants âgés de 70 à 82 ans, au début de la maladie d’Alzheimer, qui ont reçu un traitement intermittent pendant trois mois. Les résultats ont montré une augmentation du fractalkine, un chimiokine inflammatoire, mais sans signification statistique. De plus, aucune modification significative des biomarqueurs de la pathologie d’Alzheimer n’a été observée, et l’étude a été jugée insuffisante en termes de taille d’échantillon pour tirer des conclusions solides. Bien que certains marqueurs de stress cellulaire aient montré des résultats prometteurs, l’absence de signaux discernables concernant les biomarqueurs d’amyloïde ou de tau laisse supposer que cette combinaison de senolytique pourrait ne pas être efficace pour traiter la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs concluent que la maladie d’Alzheimer n’est probablement pas principalement liée à la sénescence, et des approches différentes seraient nécessaires. Un essai plus vaste et de plus longue durée pourrait aider à confirmer ces résultats, mais à ce stade, cela semble peu probable. Source : https://www.lifespan.io/news/results-of-a-phase-1-trial-of-senolytics-for-alzheimers/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=results-of-a-phase-1-trial-of-senolytics-for-alzheimers

Le rôle de la protéine p53 dans le vieillissement et la suppression tumorale

La protéine suppresseur de tumeur p53, codée par le gène TP53, joue un rôle crucial dans l’équilibre entre le maintien des tissus et le risque de cancer, ce qui contribue à la durée de vie des espèces. Une activité excessive de p53 réduit le risque de cancer mais raccourcit la durée de vie en supprimant également le maintien des tissus. À l’inverse, une activité trop faible de p53 augmente la durée de vie, mais accroît le risque de cancer, ce qui peut finalement mettre fin prématurément à cette vie prolongée. L’évolution atteint un certain équilibre pour chaque niche écologique, mais il pourrait y avoir des leçons à tirer d’autres espèces pour informer les approches possibles de contrôle du cancer chez l’homme.

Plusieurs mécanismes moléculaires ont été proposés pour réguler le vieillissement et influencer la durée de vie, dont beaucoup sont liés aux activités suppresseurs de tumeur de p53. Dans des conditions de stress faibles ou élevées, p53 se lie à plusieurs gènes cibles et induit des processus suppresseurs de tumeur tels que la réparation de l’ADN, l’apoptose et la sénescence cellulaire. D’une manière contextuelle, son mécanisme de réparation de l’ADN améliore la longévité, tandis que l’apoptose aberrante et la sénescence cellulaire accélèrent le vieillissement.

Des études de corrélation génotype-phénotype ont tenté de cartographier les différences observées dans la durée de vie à travers les espèces avec des différences dans la séquence et la structure des orthologues de p53, se concentrant principalement sur le domaine de liaison à l’ADN (DBD). Pour les orthologues de p53 étroitement liés, ceux des espèces à durée de vie plus longue possèdent des mutations uniques dans leur DBD qui sont hypothétisées pour améliorer leur interactome régulateur de longévité. Les résidus 180-192, qui composent la région L2 du DBD dans le p53 humain, montrent une forte corrélation avec la longévité.

Les changements d’acides aminés dans les régions non liantes à l’ADN, comme le domaine de transactivation (TAD), le domaine riche en proline (PRD), le domaine régulateur (REG) et le domaine de tétramérisation (TET), sont largement inexplorés. Pour aborder cette question, une méthode de travail appelée Relative Evolutionary Scoring (RES) a été développée pour examiner de manière exhaustive les changements dans la structure du p53 complet à travers des organismes de divers ordres taxonomiques et les durées de vie observées. En utilisant l’outil de prédiction de mutations Sorting Intolerant From Tolerant (SIFT) et les résultats d’essais fonctionnels basés sur la levure, nous avons caractérisé l’effet des résidus associés à la longévité prédits par RES sur la fonction de p53 et les voies suppresseurs de tumeur.

Nos résultats révèlent que, bien que la plupart des résidus associés à la longévité se trouvent dans le domaine de liaison à l’ADN, des résidus critiques existent également dans d’autres domaines de p53. Les expériences fonctionnelles de mutation et les prédictions d’interaction protéique suggèrent que ces résidus pourraient jouer un rôle vital dans la stabilité de p53 et ses interactions avec d’autres protéines impliquées dans l’induction de la sénescence. Ce travail élargit notre compréhension des mécanismes sous-jacents à la suppression tumorale dysrégulée de p53 et son lien avec le vieillissement accéléré. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-deeper-look-at-tp53-in-the-determination-of-species-life-span/

Ciblage des cellules sénescentes par les cellules T gamma delta pour améliorer les résultats de la fibrose pulmonaire idiopathique

Des scientifiques de l’Institut de recherche sur la longévité ont découvert qu’un sous-ensemble de cellules T cible efficacement les cellules sénescentes et améliore les résultats dans un modèle murin de fibrose pulmonaire idiopathique. La sénescence cellulaire, qui se produit lorsque des cellules soumises à un stress cessent de se diviser et commencent à émettre des signaux pro-inflammatoires, joue un rôle double. Bien qu’elle soit bénéfique dans certaines situations telles que le développement embryonnaire et la cicatrisation des plaies, l’accumulation de cellules sénescentes avec l’âge contribue à divers phénotypes pathologiques, ce qui lui a valu une place sur la liste des caractéristiques du vieillissement. Même dans un organisme âgé, les cellules sénescentes sont rares et hétérogènes, rendant leur ciblage difficile. Le système immunitaire, bien que capable de cibler ces cellules, subit un déclin lié à l’âge, ce qui le rend moins efficace. Une étude récente a décrit l’utilisation d’un sous-ensemble distinct de cellules T gamma delta (γδ) pour cibler les cellules sénescentes. Les cellules γδ T, bien qu’appartenant au système immunitaire adaptatif, possèdent des propriétés innées leur permettant de reconnaître rapidement les cellules stressées. Les chercheurs ont isolé des cellules mononucléaires du sang périphérique et ont sélectionné les cellules γδ T Vγ9Vδ2, les plus abondantes dans le sang humain. Ils ont constaté que ces cellules tuaient efficacement les fibroblastes et les cellules endothéliales sénescentes tout en épargnant les cellules non sénescentes. Les mécanismes de ce ciblage impliquent des récepteurs spécifiques qui se lient aux molécules de stress présentes sur les cellules sénescentes. Dans un modèle murin de fibrose pulmonaire idiopathique, les souris traitées avec des cellules γδ T ont montré une réduction de l’inflammation et une meilleure survie par rapport aux témoins. Cette recherche ouvre des perspectives pour l’utilisation des cellules γδ T comme outils thérapeutiques contre les maladies liées à l’âge, en ciblant les cellules sénescentes. Source : https://www.lifespan.io/news/gamma-delta-t-cells-show-promise-against-cellular-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=gamma-delta-t-cells-show-promise-against-cellular-senescence

Le rôle du p62 dans la prévention de la sénescence des cellules cutanées

Les chercheurs ayant publié dans Aging Cell ont découvert une voie biochimique qui conduit les cellules cutanées à devenir sénescentes, ainsi qu’une cible potentielle pour des thérapies futures. Les fibroblastes dermiques, des cellules essentielles dans la recherche sur le vieillissement, jouent un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité et du collagène de la peau. Lorsque ces cellules deviennent sénescentes, la peau se dégrade, devenant plus fine et relâchée. La recherche sur les facteurs fondamentaux impliqués dans la sénescence a montré des résultats prometteurs. Par exemple, la protéine p53, associée à la suppression des tumeurs, est un acteur clé dans la sénescence. Inhiber cette protéine a été trouvé utile pour réduire la sénescence, mais cela comporte des risques, car ces facteurs ont des fonctions critiques. Un autre facteur clé, USP7, est responsable de la maintenance des protéines. L’augmentation de la voie USP7/p300 accroît p53 et active un autre facteur de sénescence, p21. Les chercheurs ont alors identifié le sequestosome 1, ou p62, comme un facteur fondamental plus facilement ciblable. Le p62 est crucial dans tout le corps humain, et sa déplétion est liée à des problèmes neurologiques et à des stades précoces de la maladie d’Alzheimer. En utilisant un modèle murin qui ne produit pas de p62 dans les kératinocytes, les chercheurs ont constaté que la peau de ces souris vieillissait rapidement, devenant ridée et fine, avec des biomarqueurs inflammatoires augmentés. De plus, les fibroblastes et kératinocytes dépourvus de p62 devenaient sénescents rapidement sous l’effet des rayons UV. À l’inverse, les cellules qui surexprimaient p62 étaient beaucoup plus résistantes à la sénescence. Ces résultats suggèrent que l’augmentation de p62 pourrait ralentir la sénescence des cellules cutanées, maintenant ainsi une peau plus saine plus longtemps. Cependant, ces recherches sont encore à un stade précoce, et l’effet d’une augmentation systémique de p62 reste à déterminer. En résumé, les découvertes récentes mettent en lumière le potentiel du p62 comme cible pour des interventions thérapeutiques visant à retarder le vieillissement cutané. Source : https://www.lifespan.io/news/a-new-approach-to-treating-aging-skin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-new-approach-to-treating-aging-skin