Étiquette : sénescence cellulaire

L’inflammaging : Comprendre l’inflammation chronique liée au vieillissement

L’inflammation à court terme est nécessaire pour répondre aux infections ou aux blessures, mais lorsque cette inflammation devient chronique, elle peut nuire aux tissus et à leur fonctionnement normal. Cette inflammation chronique, également connue sous le nom d’inflammaging, est un aspect du vieillissement et contribue à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Il semble difficile d’éviter cette inflammation chronique liée à l’âge, à moins de traiter les dommages cellulaires et tissulaires qui en sont la cause. En effet, bien que l’on puisse atténuer certains signaux inflammatoires, cela pourrait également réduire l’inflammation à court terme qui est essentielle pour la défense contre les infections et la régénération des blessures. Le lien entre le vieillissement et l’inflammation périphérique est complexe et multifactoriel, impliquant de nombreux mécanismes moléculaires qui entraînent un état d’inflammation chronique de faible intensité. Contrairement à l’inflammation aiguë, qui est une réponse temporaire, l’inflammaging est un état persistant qui résulte de l’accumulation de facteurs internes et externes au cours de la vie. Ce processus est marqué par une activation soutenue des voies immunitaires, une production accrue de cytokines pro-inflammatoires et une déséquilibre de l’homéostasie immunitaire, contribuant à un déclin fonctionnel progressif lié à l’âge. Le vieillissement impacte plusieurs organes périphériques tels que le foie, les tissus adipeux, les muscles squelettiques et le tractus gastro-intestinal, qui jouent tous un rôle essentiel dans la modulation de l’inflammation systémique. La dysfonction progressive de ces organes avec l’âge est principalement causée par des altérations moléculaires et cellulaires, y compris le stress oxydatif, l’instabilité génomique, les changements épigénétiques, le dysfonctionnement mitochondrial et la sénescence cellulaire. Tous ces facteurs créent un microenvironnement inflammatoire qui entraîne des dommages tissulaires, contribuant ainsi à l’apparition et à la progression de nombreuses maladies liées à l’âge, telles que les troubles cardiovasculaires, les conditions neurodégénératives et le cancer. Au niveau moléculaire, l’inflammaging implique un réseau complexe de médiateurs inflammatoires, y compris les cytokines, les protéines de phase aiguë et les motifs moléculaires associés aux dommages (DAMPs), activant diverses voies de signalisation intracellulaire. Une caractéristique fondamentale de l’inflammaging est le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Avec le vieillissement, les cellules sénescentes s’accumulent dans plusieurs tissus, favorisant un environnement pro-inflammatoire qui active le système immunitaire et entraîne un remodelage des tissus. Un autre facteur dans l’inflammaging est la dysbiose du microbiote intestinal, qui est de plus en plus reconnue comme un régulateur significatif de l’inflammation systémique chez les individus âgés. Les altérations liées à l’âge de la composition du microbiote intestinal peuvent entraîner une augmentation de la perméabilité intestinale, facilitant la translocation des endotoxines bactériennes, telles que le lipopolysaccharide (LPS), dans la circulation. Ce processus déclenche une activation soutenue des cellules immunitaires, renforçant encore l’inflammation systémique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/chronic-inflammation-is-central-to-aging/

Impact de l’IGF-1 sur le Vieillissement des Follicules Pileux : Vers des Interventions Thérapeutiques

Le vieillissement est un processus complexe caractérisé par l’accumulation de dommages et de dysfonctionnements spécifiques dans les tissus et les organes. Bien que certaines interventions puissent provoquer des effets similaires à un vieillissement prématuré, il est essentiel de distinguer ces effets des véritables mécanismes du vieillissement normal. Dans une étude récente, des chercheurs ont examiné l’impact de l’expression accrue de l’IGF-1 (facteur de croissance insulinomimétique 1) sur le vieillissement des follicules pileux. Ils ont découvert que cette augmentation de l’IGF-1 dans la peau favorisait la sénescence cellulaire, un état où les cellules perdent leur capacité à se diviser et à fonctionner correctement. En utilisant des souris transgéniques exprimant l’IGF-1 humain, les chercheurs ont observé un vieillissement prématuré des follicules pileux, se traduisant par un grisonnement et une perte de cheveux accélérés. Des analyses de séquençage d’ARN monocellulaire ont révélé une augmentation des marqueurs de sénescence et du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) dans les cellules souches des follicules pileux, accompagnée d’une diminution de la croissance des cheveux et d’une épuisement des cellules souches. Ces résultats suggèrent que des niveaux excessifs d’IGF-1 entraînent la sénescence des cellules souches des follicules pileux, perturbant ainsi l’homéostasie des follicules. Néanmoins, des interventions ciblant la signalisation de l’IGF-1, telles que l’inhibition de l’activation de p53 ou des traitements sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes, ont montré une réduction des marqueurs de sénescence et une restauration de la fonction des follicules pileux. Ces découvertes offrent des perspectives intéressantes pour des interventions thérapeutiques visant à rajeunir les cellules souches vieillissantes et à promouvoir la santé des follicules pileux. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/igf-1-expression-in-skin-can-drive-age-related-hair-loss/

Le Vieillissement Ovarien et la Sénescence Cellulaire : Vers des Thérapies Innovantes

L’ovaire, en tant qu’organe essentiel du système reproducteur féminin, est l’un des premiers à subir des dysfonctionnements liés au vieillissement. L’étude du vieillissement ovarien peut fournir des informations précieuses sur le vieillissement en général, ce qui intéresse particulièrement les chercheurs. La dysfonction ovarienne pourrait également représenter un point d’intervention plus accessible pour le développement de thérapies de rajeunissement visant à traiter les causes fondamentales du vieillissement, car les patientes concernées sont souvent en meilleure santé générale avec moins de comorbidités.

Bien que les causes du vieillissement soient largement documentées, il reste difficile de déterminer leur importance relative par rapport aux résultats liés à l’âge. Les interactions complexes entre les causes fondamentales du vieillissement et les conditions liées à l’âge demeurent mal comprises. La meilleure façon de déterminer l’importance d’une cause particulière est de développer et de tester des thérapies de rajeunissement qui ciblent spécifiquement cette cause. Par exemple, cela impliquerait de cibler les cellules sénescentes et d’évaluer leurs effets sur la fonction ovarienne.

Le vieillissement ovarien est caractérisé par une diminution progressive de la fonction ovarienne avec l’âge, comprenant une réduction du nombre de follicules, une qualité diminuée des ovocytes, des modifications du cycle menstruel, une baisse de fertilité et, en fin de compte, la ménopause. La baisse des niveaux d’oestrogène due au vieillissement ovarien peut entraîner divers symptômes cliniques, tels que des symptômes vasomoteurs, l’ostéoporose, des symptômes urogénitaux, des dysfonctionnements neuropsychiatriques et des maladies cardiovasculaires. Cela correspond à l’idée que le vieillissement ovarien peut agir comme un indicateur de l’état général de vieillissement du corps féminin. En général, la fonction ovarienne commence à décliner vers 35 ans, s’aggrave progressivement après 37 ans et cesse vers 50 ans. De plus, de plus en plus de femmes choisissent de retarder leur maternité, influencées par des facteurs sociaux, ce qui pose un défi majeur en médecine reproductive, car aucune modalité de traitement n’a prouvé son efficacité pour retarder le vieillissement ovarien.

La sénescence cellulaire, qui est un arrêt irréversible du cycle cellulaire causé par divers stress, joue un rôle clé dans ce processus de vieillissement. Elle se manifeste par l’accumulation de produits de glycation avancés, le stress oxydatif, la dysfonction mitochondriale, les dommages à l’ADN, le raccourcissement des télomères et l’inflammation chronique. Cette sénescence est présente tout au long de la vie des organismes multicellulaires, de leur développement à leur mort, et elle existe à la fois dans les organes normaux et sénescents. Dans des conditions physiologiques, elle favorise la différenciation et le développement des organes, mais avec le temps, elle contribue au vieillissement des organes en réduisant le nombre de cellules et leur qualité, en diminuant le niveau métabolique, en accumulant des déchets métaboliques et en produisant des espèces réactives de l’oxygène, ce qui endommage l’organe et affaiblit sa fonction physiologique.

Cette revue examine comment la sénescence cellulaire peut contribuer au vieillissement ovarien et à l’échec reproductif. Nous discutons également des facteurs qui causent la sénescence cellulaire ovarienne, y compris l’accumulation de produits de glycation avancés, le stress oxydatif, la dysfonction mitochondriale, les dommages à l’ADN, le raccourcissement des télomères et l’exposition à la chimiothérapie. De plus, nous explorons la sénescence dans six types cellulaires distincts, tels que les ovocytes, les cellules de granulosa, les cellules thécales ovariennes, les cellules immunitaires, l’épithélium de surface ovarien et les cellules endothéliales ovariennes, ainsi que leur contribution à l’accélération du vieillissement ovarien. Enfin, nous décrivons des stratégies thérapeutiques potentielles pour le traitement du vieillissement ovarien et proposons de nouvelles approches pour favoriser la longévité ovarienne. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-what-is-known-of-the-the-role-of-cellular-senescence-in-ovarian-aging/

Stratégies novatrices pour moduler la sénescence cellulaire et ses effets inflammatoires

Le texte aborde la question de la sénescence cellulaire et de son impact sur le vieillissement, en mettant l’accent sur les efforts visant à modifier le comportement des cellules sénescentes plutôt que de les détruire. Bien que ces cellules ne représentent qu’une petite fraction de la population cellulaire totale, leur accumulation dans les tissus âgés est préjudiciable en raison de leur sécrétion de facteurs pro-inflammatoires qui perturbent la structure et la fonction des tissus. En bloquant la production de ces sécrétions inflammatoires, il serait possible de réduire leurs effets nocifs. Le texte se concentre ensuite sur un modèle de Drosophile pour étudier les effets des dommages à l’ADN induits par irradiation sur l’intestin, en identifiant le gène meltrin comme un modulateur potentiel du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). La réduction de l’expression de meltrin a montré une diminution de la perméabilité intestinale, des dommages à l’ADN et de l’expression du marqueur de sénescence SA-β-gal. De plus, l’inhibition de l’ADAM19 chez la souris a permis de réduire la perméabilité intestinale et l’inflammation. Ces résultats ont également été observés dans des fibroblastes humains, où l’inhibition de l’ADAM19 a diminué l’expression de certains facteurs SASP. L’analyse protéomique des facteurs sécrétés par les cellules sénescentes a révélé une diminution significative des facteurs SASP associés au site de clivage d’ADAM19. Ces données suggèrent que l’inhibition d’ADAM19 pourrait constituer une nouvelle stratégie sénomorphique pour traiter les effets néfastes de la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/adam19-knockdown-reduces-harmful-senescent-cell-signaling-in-flies/

Étude sur la modulation de la sénescence cellulaire par le gène ADAM19

Cette étude, publiée dans la revue Aging, explore le lien entre les dommages à l’ADN et la sénescence cellulaire, en utilisant des modèles de drosophiles, de souris et de cellules humaines. Les chercheurs ont observé que les cellules accumulent des dommages à l’ADN au fil du temps, ce qui peut entraîner une sénescence, un état où les cellules cessent de se diviser et commencent à produire des facteurs pro-inflammatoires appelés SASP (phénotype sécrétoire associé à la sénescence). Dans l’étude, des drosophiles femelles adultes ont été exposées à des radiations pour induire des dommages à l’ADN et la sénescence. Les marqueurs de réparation de l’ADN ont montré une activité accrue, mais de nombreux cellules sont devenues sénescentes, comme indiqué par une augmentation du marqueur β-galactosidase. Les chercheurs ont également identifié le gène meltrin, dont l’expression a diminué après exposition aux radiations, et ont établi un lien entre la baisse de son expression et une réduction de la perméabilité intestinale. En utilisant un modèle de souris, ils ont bloqué le gène mammalien homologue ADAM19 avec le médicament batimastat, ce qui a empêché l’augmentation des marqueurs de perméabilité intestinale, d’inflammation et de sénescence. Des expériences supplémentaires avec des fibroblastes pulmonaires humains ont confirmé que l’inhibition de ADAM19 réduisait également les marqueurs de sénescence. Les auteurs suggèrent que les inhibiteurs de ADAM19 pourraient représenter une nouvelle classe de médicaments senomorphiques, modifiant le comportement des cellules sénescentes. L’étude met en avant la conservation des mécanismes régulateurs de la sénescence entre différentes espèces, ouvrant ainsi des avenues pour des découvertes thérapeutiques futures. Les résultats soulignent l’importance des modèles de drosophiles dans la recherche sur le vieillissement et la sénescence, et la nécessité de tester ces données dans d’autres modèles de sénescence et de vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/scientists-discover-a-new-mitigator-of-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=scientists-discover-a-new-mitigator-of-senescence

Nouvelles Perspectives sur la Dégénérescence des Disques Intervertébraux : Rôle de BRD4 et MAP2K7

Les problèmes de dos chez les personnes âgées sont largement reconnus comme étant causés par une détérioration de la colonne vertébrale, notamment la dégénérescence des disques intervertébraux (IDD). Cette affection rend les disques moins élastiques, diminuant leur capacité à supporter des charges et à maintenir la colonne vertébrale. Les chercheurs ont découvert que la sénescence cellulaire joue un rôle majeur dans la dégénérescence des disques, notamment à travers le phénomène du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui dégrade les cellules responsables de l’entretien des disques. Alors que certaines recherches précédentes ont mis en avant la voie STING comme étant impliquée dans l’IDD, cette étude se concentre sur BRD4, un régulateur de l’expression génique. Des travaux antérieurs avaient déjà lié BRD4 à la dégradation des cellules des disques chez des patients diabétiques, et inhiber BRD4 avait montré un effet protecteur sur l’IDD chez des rats. Dans cette étude, les chercheurs ont confirmé que BRD4 induit la sénescence dans les cellules des disques intervertébraux, de manière corrélée à la sévérité de l’IDD. En utilisant des rats Sprague-Dawley, ils ont observé que BRD4 était directement lié à l’augmentation des biomarqueurs de sénescence. Des analyses biochimiques ont révélé que le gène MAP2K7 est exprimé en tandem avec BRD4, et en manipulant l’expression de ces gènes, les chercheurs ont pu démontrer un axe de signalisation qui régule la sénescence et l’entretien de la matrice extracellulaire (MEC) dans les cellules des disques. L’inhibition de BRD4 a montré des résultats prometteurs en réduisant la sénescence et en améliorant la guérison des disques, suggérant que ces cibles pourraient être exploitées pour développer de nouvelles thérapies contre les douleurs dorsales liées à l’âge et la dégénérescence des disques. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-find-new-target-for-spinal-disc-degeneration/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-find-new-target-for-spinal-disc-degeneration

Le rôle de la citrulline dans le vieillissement et l’inflammation : une étude sur les souris

Cet article examine le rôle de l’acide aminé citrulline dans les changements liés à l’âge chez les souris, en parallèle avec des travaux antérieurs sur la taurine. Il est observé que les niveaux de citrulline dans le sang et les tissus diminuent avec l’âge, tout comme pour la taurine, et que la supplémentation orale à long terme en citrulline restaure des niveaux jeunes et améliore plusieurs mesures du métabolisme. Cela inclut une réduction de l’inflammation chronique liée à l’âge, médiée par des changements dans le comportement des macrophages, des cellules immunitaires innées. Bien que les essais cliniques sur la supplémentation en taurine chez les humains n’aient pas montré de résultats clairement positifs, la citrulline a été utilisée dans de nombreux essais cliniques avec des résultats bénéfiques modestes. L’inflammation étant un facteur contribuant à la progression de presque toutes les conditions liées à l’âge, il est raisonnable de penser que la citrulline pourrait réduire la contribution des macrophages à l’environnement inflammatoire des tissus âgés. L’étude démontre que la carence en citrulline est liée au vieillissement et identifie plusieurs effets anti-vieillissement, notamment la réduction de la sénescence cellulaire et la protection contre les dommages à l’ADN. La supplémentation en citrulline chez les souris âgées montre des avantages significatifs, allégeant les phénotypes associés à l’âge et augmentant la durée de vie en bonne santé. Les résultats soulignent le rôle critique de la carence en citrulline comme moteur du processus de vieillissement et mettent en lumière le potentiel thérapeutique de sa supplémentation pour contrer les maladies liées à l’âge. L’étude a également montré que la citrulline agit comme un antagoniste endogène à l’inflammation, et sa supplémentation peut restaurer les altérations métaboliques associées à l’âge. Ce mécanisme d’action pourrait impliquer la régulation de la voie de signalisation mTOR dans les macrophages, qui est un régulateur clé du métabolisme cellulaire et est lié à la prolifération, à la croissance et à la survie des cellules. En conclusion, la citrulline se révèle être un métabolite prometteur capable d’inhiber la signalisation mTOR, ce qui pourrait offrir de nouvelles avenues pour le traitement des maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/circulating-citrulline-declines-with-age-and-supplementation-is-anti-inflammatory-in-mice/

Rajeunissement des cellules sénescentes par ultrasons basse fréquence : une avancée prometteuse dans la biologie cellulaire

La manipulation de l’état cellulaire pour obtenir des résultats positifs à l’aide de champs électromagnétiques ou de stimuli physiques tels que la pression est un domaine encore peu étudié de la biologie cellulaire, présentant un potentiel pour la production de thérapies novatrices, mais avec peu de progrès concret à cet égard. Un des défis majeurs réside dans la multitude de manières d’appliquer ces champs ou stimuli, et il semble clair qu’une grande partie des choix effectués dans cet espace vaste ne produira pas les résultats escomptés. De plus, la réplication des expériences est compliquée car les chercheurs ne décrivent souvent pas de manière adéquate le protocole utilisé, des changements même minimes dans la configuration de l’expérience pouvant entraîner des différences significatives dans les résultats. Un article en libre accès présente des preuves de l’application de la pression pulsée sur les cellules via de l’ultrason basse fréquence capable de renverser la sénescence cellulaire. Bien que la sénescence soit normalement une transition irréversible, des manipulations récentes ont montré qu’il était possible d’atteindre cet objectif. L’ultrason basse fréquence affecterait la signalisation mTOR et stimulerait l’autophagie. Contrairement à des approches pharmacologiques comme l’utilisation de la rapamycine qui ne renversent pas la sénescence, mais diminuent le nombre de cellules sénescentes, l’approche par ultrasons a été testée en culture cellulaire, avec des résultats montrant que les cellules sénescentes avaient perdu leurs caractéristiques de sénescence. Des tests sur des souris ont montré un gain de longévité significatif dans celles traitées par ultrasons tout au long de leur vie, comparable à l’utilisation de médicaments sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes. La recherche a démontré que les cellules sénescentes, définies par de nombreux marqueurs, peuvent être rajeunies mécaniquement par des ultrasons basse fréquence sans nécessiter de manipulations biochimiques. Les ondes de pression ultrasoniques restaurent un comportement normal indépendamment de la manière dont la sénescence a été induite. Il n’y a pas d’apoptose observée, et les vidéos montrent une augmentation dramatique de la motilité cellulaire et mitochondriale après traitement par ultrasons. Les caractéristiques de cellules sénescentes, telles que l’augmentation de l’activité de β-galactosidase et l’expression de p16 et p21, ainsi que d’autres indicateurs, sont inversées par le traitement par ultrasons. Étonnamment, le traitement par ultrasons de cellules normales provoque la sécrétion de facteurs de croissance stimulant partiellement un comportement normal dans les cellules sénescentes. Cela soulève la question de la définition d’une cellule sénescente, puisque les cellules rendues sénescentes par des composés toxiques ou des réplications répétées montrent une croissance significative après traitement par ultrasons. De plus, il n’y a pas d’apoptose après traitement, et plus de quinze caractéristiques de sénescence sont réversées, suggérant que le traitement par ultrasons rajeunit réellement les cellules sénescentes. Cette approche ouvre de nouvelles possibilités dans le domaine de la recherche sur le vieillissement, notamment la possibilité de rajeunir des cellules âgées in vivo pour inhiber les troubles liés à l’âge, ce qui semble être confirmé par les résultats des études sur les souris. Dans une étude sur 46 souris traitées pendant plus de 300 jours, certaines ont atteint trois ans, avec un taux de survie de 50 % à 1000 jours et trois souris survivant jusqu’à trois ans, sans tumeurs ni cause de décès évidente. La sécurité du traitement par ultrasons a été démontrée, les souris ayant maintenu un poids normal sans dommages apparents liés au traitement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/evidence-for-low-frequency-ultrasound-to-reverse-cellular-senescence/

Impact du Surpoids et de l’Inflammation Chronique sur la Santé des Femmes après la Ménopause

Être en surpoids est corrélé à un risque accru de maladies liées à l’âge et de mortalité à un stade ultérieur de la vie. Plus le poids excédentaire est important, plus le risque est élevé. Une part importante de ce risque semble être médiée par l’activité métabolique des cellules graisseuses viscérales, qui favorisent l’inflammation chronique par divers mécanismes. Parmi ceux-ci, on trouve un fardeau accru de sénescence cellulaire, des cellules graisseuses viscérales imitant les signaux associés aux cellules infectées, ainsi qu’une quantité accrue de débris provenant de cellules graisseuses mourantes qui provoquent une réponse inflammatoire maladaptive de la part des cellules immunitaires. L’inflammation chronique est caractéristique du vieillissement et perturbe la structure et la fonction des tissus. La distribution des graisses corporelles chez les femmes change à mesure que la ménopause progresse et que les niveaux d’œstrogènes diminuent, entraînant un déplacement des tissus adipeux des hanches et des cuisses vers la région médiane sous forme de graisse viscérale nocive. Cela prédispose les femmes à une inflammation de bas grade et à des maladies cardiovasculaires, dont le risque augmente significativement après la ménopause. Une étude a examiné la connexion entre les comportements de santé et l’inflammation de bas grade, incluant des facteurs tels que le sommeil, l’alimentation et l’activité physique. Les résultats ont montré qu’une plus grande quantité de graisse viscérale était associée à une inflammation de bas grade, et que ceux qui présentaient des comportements alimentaires désordonnés, ainsi que ceux moins actifs physiquement, avaient plus de graisse viscérale, augmentant ainsi le risque d’inflammation de bas grade. Lorsqu’on examinait ensemble les comportements alimentaires et d’activité physique, une activité physique plus élevée était associée à une graisse viscérale plus faible, surtout chez les femmes ne présentant pas de comportements alimentaires désordonnés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/a-reminder-of-the-harms-done-by-excess-visceral-fat-tissue/

Découverte d’une Protéine de Surface Associée à la Sénescence : Une Avancée pour les Thérapies Sénolytiques

Les scientifiques ont récemment identifié une protéine de surface associée à la sénescence, ciblable par des anticorps. Cette découverte pourrait aider à distinguer entre les cellules sénescentes bénéfiques et nuisibles, et accélérer le développement de thérapies sénolytiques. Le travail a été réalisé par le Lifespan Research Institute, issu de la fusion de la SENS Research Foundation et de Lifespan.io. La sénescence cellulaire est largement reconnue comme un moteur important du vieillissement, mais ces cellules sont difficiles à étudier en raison de leur hétérogénéité. Bien qu’elles jouent un rôle bénéfique dans certains processus, leur accumulation avec l’âge entraîne des effets néfastes, comme la dégradation de la fonction tissulaire et l’augmentation de l’inflammation chronique. Les chercheurs se sont concentrés sur la protéine LAMP1, qui est abondante dans les membranes lysosomales et dont l’expression est fortement corrélée à d’autres gènes liés à la sénescence. Ils ont constaté que, dans des modèles murins traités avec de la bléomycine, un médicament induisant une fibrose pulmonaire, l’expression de LAMP1 augmentait significativement, ce qui pourrait aider à faire la distinction entre les cellules sénescentes bénéfiques (réparatrices) et nuisibles (pathologiques). En utilisant un conjugué anticorps-médicament ciblant LAMP1, ils ont observé une cytotoxicité marquée dans les cellules sénescentes, mais peu dans les cellules non sénescentes. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à des outils diagnostiques et à des interventions thérapeutiques ciblées pour gérer la sénescence cellulaire, souvent considérée comme un des principaux contributeurs aux maladies liées à l’âge. Source : https://www.lifespan.io/news/using-a-surface-biomarker-to-target-senescent-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=using-a-surface-biomarker-to-target-senescent-cells