Cette étude porte sur le développement d’une plateforme senolytique améliorée, visant à éliminer les cellules sénescentes, qui jouent un rôle dans la progression des maladies liées à l’âge, comme le cancer. Les chercheurs proposent de rendre les petites molécules senolytiques existantes plus efficaces en les associant à un composé capable de se lier à la lipofuscine, une forme de déchet moléculaire issue des lysosomes et difficile à dégrader. L’accumulation de lipofuscine est caractéristique des cellules sénescentes et se retrouve également dans des cellules non divisantes, comme les neurones, ce qui soulève des questions sur l’exposition de ces cellules à de tels médicaments. Le but de cette recherche est d’améliorer la sélectivité des traitements senolytiques pour réduire les effets indésirables des interventions senolytiques actuelles. La plateforme développée consiste en un domaine de liaison à la lipofuscine, qui peut être conjugué avec un médicament senolytique via une liaison ester. Les chercheurs ont généré le composé GL392, qui transporte une partie senolytique de dasatinib. Ce composé, encapsulé dans un nanotransporteur micellaire (nommé mGL392), permet l’élimination sélective des cellules sénescentes, tant in vitro qu’in vivo (chez des souris), grâce à une libération ciblée de l’agent senolytique, tout en minimisant la toxicité systémique. Les résultats suggèrent que cette plateforme pourrait être utilisée pour améliorer le ciblage des sénothérapeutiques vers les cellules sénescentes, ouvrant ainsi la voie à des traitements plus sûrs et efficaces pour favoriser un vieillissement en santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/senolytics-targeting-lipofuscin-as-a-signature-of-cellular-senescence/
Amélioration de l’efficacité des molécules senolytiques grâce à l’interaction avec la lipofuscine
