Étiquette : SASP

Stratégies novatrices pour moduler la sénescence cellulaire et ses effets inflammatoires

Le texte aborde la question de la sénescence cellulaire et de son impact sur le vieillissement, en mettant l’accent sur les efforts visant à modifier le comportement des cellules sénescentes plutôt que de les détruire. Bien que ces cellules ne représentent qu’une petite fraction de la population cellulaire totale, leur accumulation dans les tissus âgés est préjudiciable en raison de leur sécrétion de facteurs pro-inflammatoires qui perturbent la structure et la fonction des tissus. En bloquant la production de ces sécrétions inflammatoires, il serait possible de réduire leurs effets nocifs. Le texte se concentre ensuite sur un modèle de Drosophile pour étudier les effets des dommages à l’ADN induits par irradiation sur l’intestin, en identifiant le gène meltrin comme un modulateur potentiel du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). La réduction de l’expression de meltrin a montré une diminution de la perméabilité intestinale, des dommages à l’ADN et de l’expression du marqueur de sénescence SA-β-gal. De plus, l’inhibition de l’ADAM19 chez la souris a permis de réduire la perméabilité intestinale et l’inflammation. Ces résultats ont également été observés dans des fibroblastes humains, où l’inhibition de l’ADAM19 a diminué l’expression de certains facteurs SASP. L’analyse protéomique des facteurs sécrétés par les cellules sénescentes a révélé une diminution significative des facteurs SASP associés au site de clivage d’ADAM19. Ces données suggèrent que l’inhibition d’ADAM19 pourrait constituer une nouvelle stratégie sénomorphique pour traiter les effets néfastes de la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/adam19-knockdown-reduces-harmful-senescent-cell-signaling-in-flies/

Étude sur la modulation de la sénescence cellulaire par le gène ADAM19

Cette étude, publiée dans la revue Aging, explore le lien entre les dommages à l’ADN et la sénescence cellulaire, en utilisant des modèles de drosophiles, de souris et de cellules humaines. Les chercheurs ont observé que les cellules accumulent des dommages à l’ADN au fil du temps, ce qui peut entraîner une sénescence, un état où les cellules cessent de se diviser et commencent à produire des facteurs pro-inflammatoires appelés SASP (phénotype sécrétoire associé à la sénescence). Dans l’étude, des drosophiles femelles adultes ont été exposées à des radiations pour induire des dommages à l’ADN et la sénescence. Les marqueurs de réparation de l’ADN ont montré une activité accrue, mais de nombreux cellules sont devenues sénescentes, comme indiqué par une augmentation du marqueur β-galactosidase. Les chercheurs ont également identifié le gène meltrin, dont l’expression a diminué après exposition aux radiations, et ont établi un lien entre la baisse de son expression et une réduction de la perméabilité intestinale. En utilisant un modèle de souris, ils ont bloqué le gène mammalien homologue ADAM19 avec le médicament batimastat, ce qui a empêché l’augmentation des marqueurs de perméabilité intestinale, d’inflammation et de sénescence. Des expériences supplémentaires avec des fibroblastes pulmonaires humains ont confirmé que l’inhibition de ADAM19 réduisait également les marqueurs de sénescence. Les auteurs suggèrent que les inhibiteurs de ADAM19 pourraient représenter une nouvelle classe de médicaments senomorphiques, modifiant le comportement des cellules sénescentes. L’étude met en avant la conservation des mécanismes régulateurs de la sénescence entre différentes espèces, ouvrant ainsi des avenues pour des découvertes thérapeutiques futures. Les résultats soulignent l’importance des modèles de drosophiles dans la recherche sur le vieillissement et la sénescence, et la nécessité de tester ces données dans d’autres modèles de sénescence et de vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/scientists-discover-a-new-mitigator-of-senescence/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=scientists-discover-a-new-mitigator-of-senescence

Nouvelles Perspectives sur la Dégénérescence des Disques Intervertébraux : Rôle de BRD4 et MAP2K7

Les problèmes de dos chez les personnes âgées sont largement reconnus comme étant causés par une détérioration de la colonne vertébrale, notamment la dégénérescence des disques intervertébraux (IDD). Cette affection rend les disques moins élastiques, diminuant leur capacité à supporter des charges et à maintenir la colonne vertébrale. Les chercheurs ont découvert que la sénescence cellulaire joue un rôle majeur dans la dégénérescence des disques, notamment à travers le phénomène du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui dégrade les cellules responsables de l’entretien des disques. Alors que certaines recherches précédentes ont mis en avant la voie STING comme étant impliquée dans l’IDD, cette étude se concentre sur BRD4, un régulateur de l’expression génique. Des travaux antérieurs avaient déjà lié BRD4 à la dégradation des cellules des disques chez des patients diabétiques, et inhiber BRD4 avait montré un effet protecteur sur l’IDD chez des rats. Dans cette étude, les chercheurs ont confirmé que BRD4 induit la sénescence dans les cellules des disques intervertébraux, de manière corrélée à la sévérité de l’IDD. En utilisant des rats Sprague-Dawley, ils ont observé que BRD4 était directement lié à l’augmentation des biomarqueurs de sénescence. Des analyses biochimiques ont révélé que le gène MAP2K7 est exprimé en tandem avec BRD4, et en manipulant l’expression de ces gènes, les chercheurs ont pu démontrer un axe de signalisation qui régule la sénescence et l’entretien de la matrice extracellulaire (MEC) dans les cellules des disques. L’inhibition de BRD4 a montré des résultats prometteurs en réduisant la sénescence et en améliorant la guérison des disques, suggérant que ces cibles pourraient être exploitées pour développer de nouvelles thérapies contre les douleurs dorsales liées à l’âge et la dégénérescence des disques. Source : https://www.lifespan.io/news/researchers-find-new-target-for-spinal-disc-degeneration/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-find-new-target-for-spinal-disc-degeneration

Le rôle protecteur du p53 dans la sénescence cellulaire et la prévention du cancer

Les chercheurs publiant dans *Nature Communications* ont découvert que le p53, un biomarqueur et inducteur de la sénescence, supprime à la fois l’inflammation et les dommages à l’ADN dans les cellules sénescentes. La sénescence cellulaire est l’un des principaux mécanismes par lesquels le corps combat le cancer. Le p53, connu comme un suppresseur de tumeur, réduit la sécrétion de facteurs associés à la sénescence (SASP) qui peuvent endommager les tissus environnants. Les chercheurs ont identifié une voie biochimique reliant les mitochondries au noyau comme partiellement responsable de l’activation du SASP. Dans leurs expériences, ils ont observé que la surexpression de 53BP1, un suppresseur de dommages à l’ADN, entraînait une réduction du SASP. En revanche, la mutation de 53BP1 augmentait la libération de chromatine dans le noyau, aggravant les effets du SASP. De plus, le p53 joue un rôle clé dans la réparation de l’ADN, et les niveaux de γH2AX, un marqueur de dommages à l’ADN, étaient réduits lorsque le p53 était activé. Les chercheurs ont ensuite réalisé des expériences in vivo sur des souris, découvrant que le traitement avec HDM201, un inhibiteur de MDM2, augmentait les niveaux de p53 et de p21, particulièrement chez les souris femelles. Bien que ce traitement n’ait pas éliminé les cellules sénescentes, il a inversé de nombreux changements d’expression génique liés à l’âge, suggérant que le p53 pourrait être un candidat pour des traitements visant à promouvoir un vieillissement plus sain. Cette recherche met en lumière l’importance de p53 et p21 non seulement comme cibles potentielles à supprimer, mais aussi comme éléments bénéfiques pour contrôler les effets négatifs des cellules sénescentes. Source : https://www.lifespan.io/news/a-core-senescence-biomarker-fights-inflammation/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-core-senescence-biomarker-fights-inflammation

L’Ultrason Pulsé à Basse Intensité : Une Nouvelle Approche pour Éliminer les Cellules Sénecentes

Une nouvelle étude suggère que l’ultrason pulsé à basse intensité (LIPUS) peut être bénéfique pour éliminer les cellules sénescentes en recrutant et en activant les cellules immunitaires. L’accumulation de cellules sénescentes dans un organisme vieillissant est une caractéristique préoccupante et des approches variées sont développées pour neutraliser ces cellules. Les cellules sénescentes produisent le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), une combinaison de molécules qui, bien que nuisibles, peuvent également avoir des effets positifs en attirant les cellules immunitaires pour éliminer les cellules sénescentes. Les auteurs de l’étude se sont alors tournés vers l’ultrason comme outil thérapeutique non invasif, étant donné les effets positifs observés du LIPUS sur les tissus, notamment la cicatrisation des plaies et la régulation des cytokines pro-inflammatoires. L’hypothèse était que le LIPUS pouvait moduler la sécrétion du SASP et aider à attirer les cellules immunitaires. Les chercheurs ont cultivé des fibroblastes humains et les ont rendus sénescents, puis ont observé l’impact du LIPUS sur les cellules sénescentes. Après 20 minutes de stimulation par LIPUS, un marqueur des cellules sénescentes, SA-β-gal, a augmenté dans les cellules sénescentes, indiquant une activation sélective. De plus, le LIPUS a augmenté l’expression des marqueurs d’attraction des cellules immunitaires, entraînant une migration accrue de monocytes et de macrophages vers ces cellules stimulées, permettant ainsi leur élimination par phagocytose. L’étude a également exploré le mécanisme moléculaire sous-jacent, confirmant que le LIPUS augmentait la génération de formes réactives d’oxygène (ROS) dans les cellules sénescentes, ce qui était nécessaire pour l’activation de la voie p38-NF-κB, menant à l’attraction des cellules immunitaires. Les chercheurs ont ensuite utilisé un modèle in vivo de vieillissement cutané chez la souris pour tester l’efficacité du LIPUS. Après un vieillissement cutané induit par les UVA, le LIPUS a été appliqué, entraînant une augmentation des marqueurs SASP d’attraction des cellules immunitaires et une réduction des cellules sénescentes. Ils ont conclu que le LIPUS pourrait être un outil efficace pour éliminer les cellules sénescentes par infiltration de macrophages. Enfin, ils ont suggéré que le LIPUS pourrait être utilisé en clinique pour éliminer les cellules sénescentes, mais il est nécessaire d’optimiser les paramètres du LIPUS et de tester ses effets secondaires avant son utilisation clinique. Source : https://www.lifespan.io/news/ultrasound-as-a-tool-to-eliminate-senescent-cells/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=ultrasound-as-a-tool-to-eliminate-senescent-cells

Inversion de la sénescence cellulaire : Vers une prolongation de la vie en bonne santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se diviser, ce qui représente un changement irréversible. Bien que quelques méthodes aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question de savoir si cela est bénéfique reste ouverte. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et il a été suggéré que certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages potentiellement cancéreux. Permettre à ces cellules de se multiplier à nouveau pourrait donc poser des problèmes. Cependant, des recherches récentes ont exploré l’inversion de la sénescence. Une étude a révélé que chez des souris, l’inversion de la sénescence pourrait être bénéfique : ces souris vivaient plus longtemps, avaient une amélioration de leur fonction et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables. Une approche pourrait consister à théoriser que l’augmentation du risque de cancer due à l’activation de cellules problématiques est compensée par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes sécrètent le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise une seconde sénescence et perturbe les fonctions normales des tissus. Cibler les cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux catégories principales : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression du signalement pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des avantages thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie sénolytique peut être efficace pour éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, mais leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages considérables aux tissus et compromettre la fonction normale des organes. Bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoigne la durée de vie prolongée, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Renversement de la sénescence cellulaire : une nouvelle approche pour le rajeunissement et la santé

Les cellules sénescentes accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par le biais de leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient montré la possibilité de renverser cet aspect de l’état sénescent, la question reste de savoir si cela est judicieux. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN lorsqu’elles entrent dans cet état. Certaines de ces cellules le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. La réactivation de leur capacité de réplication pourrait entraîner des complications. Cependant, des recherches récentes ont exploré la possibilité de renverser la sénescence. Une étude récente a démontré que les souris traitées pour inverser la sénescence vivent plus longtemps, montrent une amélioration de leurs fonctions et ne présentent pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que beaucoup de cellules sénescentes dans un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons et que leurs dommages à l’ADN seraient inoffensifs ou réparables. Le traitement par le gène de la télomérase pourrait augmenter le risque de cancer, mais les bénéfices en matière de fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. En outre, les cellules sénescentes (SnCs) sécrètent un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler les SnCs est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les SnCs se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des SnCs (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (senomorphiques). Ces stratégies offrent des bénéfices thérapeutiques, mais présentent des limitations. Par exemple, la stratégie senolytique peut entraîner des dommages tissulaires importants et compromettre la fonction organique normale en raison de l’augmentation de la prévalence des SnCs avec l’âge. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire des agents pathogènes et des cellules cancéreuses. Par conséquent, le développement de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les SnCs est crucial. Dans cette étude, il a été démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) renversent la sénescence en restaurant la capacité proliférative des SnCs in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des SnCs, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, comme ciblant spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des SnCs in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Inversion de la sénescence cellulaire : vers un rajeunissement et une meilleure santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick lors de la réplication, ou en réponse à des dommages ou à un stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui constitue un changement irréversible. Bien que certaines approches aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question demeure de savoir si cela est souhaitable. En effet, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN dès leur entrée dans cet état, et certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, par exemple, en raison de dommages à l’ADN potentiellement cancéreux. Il a été considéré que permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait causer des problèmes. Cependant, des chercheurs ont exploré l’inversion de la sénescence, et une étude récente a montré que l’inversion de cet état pourrait être bénéfique : les souris impliquées dans l’étude vivaient plus longtemps, présentaient une fonction améliorée et n’avaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas dans cet état pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être réparés à la sortie de cet état. Une hypothèse est que, comme pour les thérapies géniques utilisant la télomérase, le risque accru de cancer dû à l’activation des cellules problématiques est compensé par des améliorations de la fonction immunitaire et de la surveillance de ces cellules. Les cellules sénescentes, en secretant le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), favorisent la sénescence secondaire et perturbent les fonctions tissulaires normales. Par conséquent, cibler les cellules sénescentes est devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies visant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, notamment en étendant la durée de vie, en atténuant l’inflammation et en améliorant la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, bien que la stratégie sénolytique puisse éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque celles-ci sont rares, leur prévalence dans les tissus augmente avec l’âge, et leur élimination peut entraîner des dommages tissulaires considérables et compromettre la fonction normale des organes. De plus, bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut entraver la surveillance immunitaire contre les pathogènes et les cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, il a été démontré que des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Le traitement par hESC-Exos chez des souris âgées a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire Cdkn1a et Ccng2. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Les cellules sénescentes : Défis et Perspectives dans le Développement de Thérapies Ciblées

Les cellules sénescentes sont des cellules qui, bien que bénéfiques à court terme pour des processus physiologiques tels que la régénération des tissus, s’accumulent avec l’âge, entraînant des troubles fonctionnels et une inflammation chronique. Ces cellules expriment des marqueurs liés à l’âge, produisent des cytokines pro-inflammatoires et sont associées à des phénotypes tels que le SASP (Senescence-Associated Secretory Phenotype). Bien que des traitements pharmacologiques comme les sénolytiques et les sénomorphiques aient montré des résultats prometteurs, ils manquent de spécificité et peuvent avoir des effets secondaires. Parallèlement, le développement de vaccins ciblant les cellules sénescentes est envisagé, mais il se heurte à des défis majeurs, notamment la difficulté à identifier des antigènes spécifiques aux cellules sénescentes sans nuire aux cellules saines, et la tolérance immunologique aux antigènes associés à la sénescence. La recherche continue dans ce domaine espère surmonter ces obstacles pour améliorer la santé des personnes âgées et réduire les maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-the-development-of-senolytic-vaccines/

Les cellules sénescentes et leur impact sur le vieillissement : vers des biomarqueurs et des thérapies ciblées

Les cellules sénescentes sont créées en permanence tout au long de la vie, principalement lorsque les cellules somatiques atteignent la limite de Hayflick en matière de réplication, mais aussi en réponse à des dommages cellulaires et au stress. Dans la jeunesse, le système immunitaire élimine rapidement ces cellules. Avec l’âge, l’élimination immunitaire faiblit et le nombre de cellules sénescentes augmente dans les tissus du corps. Ces cellules sécrètent un mélange puissant de signaux pro-inflammatoires qui peuvent être bénéfiques à court terme, car ils attirent l’attention du système immunitaire sur d’éventuels problèmes, mais cette signalisation devient perturbante pour la structure et la fonction des tissus lorsqu’elle est maintenue à long terme. Plus il y a de cellules sénescentes, plus l’inflammation chronique et les résultats nocifs sont graves, ce qui contribue de manière significative au vieillissement dégénératif. Bien que le développement de thérapies visant à détruire sélectivement ces cellules soit une préoccupation actuelle, la recherche d’une mesure pratique pour évaluer la charge de sénescence cellulaire s’est révélée plus difficile que prévu. Les biopsies tissulaires peuvent être utilisées pour compter les cellules sénescentes, mais cela n’est pas pratique. Les signaux inflammatoires sécrétés par ces cellules ne corrèlent pas bien avec leur charge dans les tissus. Les chercheurs suggèrent que l’IL-23R pourrait être un biomarqueur circulant utile de la sénescence. S’il est validé, cela pourrait accélérer le développement de thérapies sénolytiques plus efficaces pour éliminer les cellules sénescentes du corps et du cerveau âgés. Les propriétés caractéristiques des cellules sénescentes incluent la régulation à la hausse des protéines régulatrices du cycle cellulaire, le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) et l’activation des voies anti-apoptotiques des cellules sénescentes. L’utilisation du modèle transgénique p16-InkAttac, qui permet l’élimination systémique des cellules positives pour p16, a démontré que la suppression de ces cellules atténue les caractéristiques de la pathologie liée à l’âge dans plusieurs organes. Malgré les tests sénolytiques considérables en cours dans des modèles précliniques et chez l’homme, la compréhension des effets comparatifs des médicaments sénolytiques et de l’efficacité de ciblage des cellules sénescentes est limitée. L’objectif central de cette étude était d’identifier des biomarqueurs plasmatiques et tissulaires liés à l’âge et à la sénescence qui répondent à une intervention sénothérapeutique. Les résultats suggèrent que les cellules sénescentes dans les reins, le foie et la rate des sujets âgés sont des sources viables de ces biomarqueurs de vieillissement dans la circulation sanguine. Parmi les médicaments testés, le vénotoclax a supprimé les changements liés à l’âge dans le plus grand nombre de biomarqueurs circulants et tissulaires. En plasma humain, il a été découvert que l’abondance de l’IL-23R augmentait avec l’âge chez les femmes et les hommes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/il-23r-as-a-blood-biomarker-of-the-age-related-burden-of-senescent-cells/