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L’impact de l’inhibition de HDAC11 sur la régénération musculaire et la sarcopénie chez les souris âgées

Les chercheurs ont découvert que l’ingénierie génétique visant à réduire l’expression de HDAC11 modifie favorablement le métabolisme des tissus musculaires chez les souris, quel que soit leur âge. Cette modification ralentit la perte de masse et de force musculaires, bien connue chez les souris âgées, et améliore la régénération musculaire. Des petites molécules inhibitrices de HDAC11 ont été identifiées par la communauté de recherche sur le cancer, et il est prévu d’évaluer leur capacité à améliorer la fonction musculaire chez les souris âgées. La sarcopénie, définie comme la perte progressive de la masse et de la fonction musculaire associée au vieillissement, a des effets dévastateurs sur la qualité de vie des personnes âgées. Le vieillissement musculaire est marqué par l’atrophie musculaire et la diminution de la capacité de réparation musculaire, notamment une réduction du pool de cellules souches musculaires, ce qui entrave la récupération après une blessure. HDAC11, membre le plus récent de la famille des HDAC, est fortement exprimé dans les muscles squelettiques. Des travaux récents ont montré qu’une déficience génétique en HDAC11 augmente la régénération musculaire, la fonction mitochondriale et améliore globalement les performances musculaires chez les souris jeunes. Cette étude explore pour la première fois les conséquences fonctionnelles de la déficience en HDAC11 chez les souris âgées, tant en termes d’homéostasie que de régénération musculaire. Les souris âgées dépourvues de HDAC11 présentent une atrophie musculaire atténuée et une fragmentation postsynaptique de la jonction neuromusculaire, sans différences significatives dans le nombre ou le diamètre des axones myélinisés des nerfs périphériques. On observe également le maintien du réservoir de cellules souches musculaires et une régénération musculaire avancée après une blessure. La déplétion d’HDAC11 améliore l’oxydation des acides gras mitochondriaux et atténue les altérations liées à l’âge de la composition des acides gras squelettiques, réduisant considérablement le ratio des acides gras oméga-6/oméga-3 et améliorant significativement l’indice oméga-3. Cela explique l’amélioration de la force musculaire et de la résistance à la fatigue, ainsi qu’une réduction de la mortalité. En résumé, nos résultats indiquent qu’HDAC11 représente une nouvelle cible pour le traitement de la sarcopénie. Il est important de noter que des inhibiteurs sélectifs d’HDAC11 ont récemment été développés, offrant une nouvelle approche thérapeutique pour ralentir le processus de vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/hdac11-deficiency-slows-muscle-aging/

Le Dysfonctionnement Mitochondrial et le Vieillissement Squelettique : Une Nouvelle Perspective

Une nouvelle étude de l’Université de Cologne a mis en lumière le lien entre le dysfonctionnement mitochondrial et le vieillissement prématuré du squelette. Les chercheurs ont démontré que des perturbations dans le métabolisme mitochondrial des chondrocytes, les cellules spécialisées du cartilage, entraînent une cascade de changements cellulaires qui aboutissent à la dégénération tissulaire. L’étude, publiée dans Science Advances, révèle que l’activité métabolique altérée dans les chondrocytes compense initialement le dysfonctionnement mitochondrial, mais perturbe à long terme des voies régulatrices clés, notamment la signalisation mTORC1, ce qui finit par réprimer l’autophagie et provoquer la mort cellulaire. Ces résultats s’inscrivent dans un contexte où la dysfonction mitochondriale est de plus en plus associée aux maladies liées à l’âge, telles que la sarcopénie et la fragilité. En ciblant la chaîne respiratoire mitochondriale chez des souris, les chercheurs ont pu suivre les effets en aval au sein du tissu cartilagineux et caractériser les réponses moléculaires qui conduisent au vieillissement squelettique précoce. La recherche souligne également l’importance de la santé mitochondriale pour maintenir l’intégrité tissulaire pendant le vieillissement, particulièrement dans les tissus avasculaires comme le cartilage. La découverte d’une augmentation du rapport NAD⁺/NADH, qui reflète le stress réducteur, a été identifiée comme un facteur contribuant à la mort cellulaire. De plus, la supplémentation avec un précurseur du NAD⁺, comme le NMN, a montré un potentiel pour rétablir l’équilibre métabolique et sauver la survie des chondrocytes. Cette recherche jette les bases de nouvelles stratégies de traitement visant à influencer la dégénérescence cartilagineuse et le vieillissement squelettique dans le contexte des troubles mitochondriaux à un stade précoce. Les implications thérapeutiques des résultats sont considérables, car elles pointent vers des cibles modifiables, notamment les voies de détection des nutriments et le métabolisme redox. Bien que l’étude ait utilisé le NMN, il se pourrait que d’autres précurseurs comme le nicotinamide riboside offrent des effets similaires, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour évaluer leur impact thérapeutique. En somme, les résultats soulignent l’importance des interventions précoces pour soutenir le métabolisme mitochondrial, ce qui pourrait offrir des bénéfices significatifs pour l’intégrité squelettique et la longévité. Source : https://longevity.technology/news/mitochondria-metabolism-and-the-aging-skeleton/

Impact de la peroxydation lipidique sur la sarcopénie et la santé musculaire

Les tissus âgés présentent des niveaux accrus de stress oxydatif, qui se manifeste par une production de molécules oxydantes dépassant la capacité des cellules à les gérer. L’activité mitochondriale est une source majeure de ces molécules, et son augmentation contribue à la dysfonction mitochondriale, un facteur clé du vieillissement. Les réactions oxydatives nuisent aux mécanismes moléculaires dans les cellules, compromettant ainsi leur fonctionnement. Les lipides, en particulier les acides gras polyinsaturés, sont particulièrement sensibles à l’oxydation, ce qui entraîne des conséquences dommageables. Pour faire face à ce phénomène, les cellules peuvent intensifier leurs mécanismes de réparation ou augmenter la production d’antioxydants, mais ces stratégies ont leurs limites. La peroxydation lipidique, qui résulte de l’attaque oxydative des lipides, génère des radicaux lipidiques et des peroxydes, endommageant la structure et la fonction des membranes cellulaires et induisant l’apoptose. Les cellules possèdent des mécanismes de défense endogènes, tels que des systèmes enzymatiques antioxydants (comme la superoxyde dismutase, la catalase et la glutathion peroxydase) et des antioxydants non enzymatiques (comme le glutathion, la vitamine E et la vitamine C) qui protègent contre ces dégâts. Cependant, avec l’âge ou en cas de maladies chroniques, ces mécanismes peuvent être altérés, entraînant une élévation des niveaux de peroxydation lipidique et aggravant les dommages cellulaires, ce qui peut contribuer à des maladies telles que l’atrophie musculaire. Dans le cas de la sarcopénie, la peroxydation lipidique peut affecter la santé musculaire par plusieurs voies : elle peut directement endommager les membranes cellulaires musculaires, induire une inflammation et accentuer le stress oxydatif, et influencer divers mécanismes liés à des troubles métaboliques, à la ferroptose, à la dysfonction mitochondriale, à l’autophagie, à l’apoptose, à la remodelage de la matrice extracellulaire, et à des voies de signalisation cellulaire. Cette revue résume les recherches actuelles sur la peroxydation lipidique et la sarcopénie, y compris les mécanismes moléculaires par lesquels la peroxydation lipidique influence l’atrophie musculaire, les mécanismes protecteurs qui réduisent la peroxydation lipidique pour ralentir la progression de la sarcopénie, et les stratégies thérapeutiques basées sur la peroxydation lipidique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/lipid-peroxidation-as-a-contribution-to-sarcopenia/

Impact de l’exercice sur la sénescence cellulaire et la santé métabolique

Le texte aborde la question de la charge des cellules sénescentes dans les tissus des personnes âgées ou obèses, en explorant la dynamique de cette charge et la possibilité de la réduire par des circonstances telles que l’exercice. Les cellules sénescentes apparaissent constamment tout au long de la vie et peuvent être éliminées par le système immunitaire ou par des mécanismes de mort cellulaire programmée. Cependant, cette élimination diminue avec l’âge, et il est suggéré que le rythme de formation des cellules sénescentes pourrait être plus élevé dans les tissus soumis au stress moléculaire de l’âge ou à un métabolisme aberrant lié à l’obésité. Il est noté que les individus obèses ont une charge plus élevée de cellules sénescentes que leurs pairs du même âge, ce qui soulève des questions sur l’impact des choix de mode de vie sur cette charge.

Le texte examine également la possibilité d’obtenir des effets similaires à ceux d’une thérapie sénolytique, qui vise à éliminer les cellules sénescentes, grâce à l’exercice physique. Il semble que ralentir la création de cellules sénescentes ou améliorer progressivement leur élimination par le système immunitaire pourrait réduire leur nombre au fil du temps. Une étude mentionnée sur des cellules sénescentes dans la peau a montré que même chez les personnes âgées, le système immunitaire continue de détruire les cellules sénescentes, suggérant qu’avec un rythme de création plus lent, le système immunitaire pourrait rattraper le retard et réduire la charge de ces cellules. Cependant, l’ampleur de l’effet de l’exercice sur la charge de sénescence cellulaire semble limitée, le texte citant des données qui montrent que l’exercice n’est pas aussi efficace qu’un médicament sénolytique après seulement quatre semaines d’entraînement physique.

Il est également mentionné que la recherche sur l’impact des choix de mode de vie sur la sénescence cellulaire est encore limitée. Les résultats impressionnants des thérapies sénolytiques chez les souris soulignent des différences significatives par rapport à l’exercice physique chez les souris, laissant penser qu’une période de six mois d’exercice pourrait ne pas atteindre les mêmes résultats qu’un traitement sénolytique robuste.

Le texte explique que la sénescence cellulaire est un mécanisme de vieillissement conservé, caractérisé par l’arrêt irréversible du cycle cellulaire et des altérations fonctionnelles, contribuant à l’inflammation chronique et à la dysfonction tissulaire. L’accumulation de cellules sénescentes dans les tissus, notamment dans les muscles squelettiques, peut entraîner une sarcopénie, une perte de masse musculaire et de force liée à l’âge. La santé musculaire est cruciale pour prévenir des résultats métaboliques défavorables, car les muscles squelettiques sont des sites principaux pour l’absorption du glucose. L’obésité est un facteur de risque bien établi pour de nombreuses maladies chroniques et peut accélérer le vieillissement dans les tissus métaboliques en favorisant la sénescence cellulaire.

Le texte souligne l’importance de l’exercice physique comme stratégie efficace pour préserver la fonction musculaire et la santé métabolique, tout en réduisant le risque de maladies chroniques liées à l’âge. Les interventions d’exercice ont montré des améliorations significatives des paramètres métaboliques, une réduction des marqueurs de sénescence et une activation des réponses des cellules satellites. Les découvertes suggèrent que la sénescence affecte négativement les cellules satellites en réduisant l’expression des gènes régulateurs clés et en altérant la signalisation de l’insuline. En conclusion, l’exercice physique pourrait constituer une stratégie thérapeutique potentielle pour atténuer les effets de la sénescence cellulaire sur la santé musculaire et métabolique chez l’humain. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/a-physical-activity-study-in-obese-individuals-suggests-the-burden-of-senescent-cells-is-to-some-degree-dynamic/

Lutte contre le vieillissement : Avancées scientifiques et défis

Fight Aging! est une publication qui se consacre à la lutte contre les maladies liées à l’âge en mettant en lumière les mécanismes du vieillissement et en proposant des solutions médicales modernes pour y remédier. La newsletter hebdomadaire est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par le sujet. Le fondateur de Fight Aging!, Reason, offre également des services de consultation stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Un aperçu des articles récents inclut des études sur la thérapie génique avec VEGF-C, montrant son potentiel pour restaurer le drainage lymphatique du liquide céphalorachidien chez les souris âgées, contribuant à la fonction cognitive. D’autres recherches révèlent que la fonction glymphatique humaine diminue avec l’âge, corrélant avec un déclin cognitif. De plus, l’examen du rôle du gène Klotho dans le vieillissement et les maladies rénales met en avant son importance pour la santé cognitive et physique. Une étude récente met en évidence une inflammation accrue chez les patients atteints d’Alzheimer, soulignant la nécessité d’identifier des moyens de réduire l’inflammation chronique liée à l’âge. Les cellules sénescentes, qui sécrètent des signaux inflammatoires, sont également un sujet d’intérêt, avec des recherches montrant qu’elles peuvent être ciblées pour traiter diverses conditions liées à l’âge. La sévérité de la sarcopénie, une perte de masse musculaire liée à l’âge, est corrélée à la rigidité artérielle et à l’hypertension, tandis que des études explorent l’impact des microplastiques sur la santé. Un autre sujet abordé est l’absence d’un régime alimentaire optimal pour une bonne santé à long terme, mettant en avant l’importance d’une alimentation variée. La transplantation de microbiote fécal de jeunes souris à des rats âgés a montré des effets bénéfiques sur la santé cardiaque, soulignant le rôle de la flore intestinale dans le vieillissement. Les recherches sur le métabolisme du cholestérol et son lien avec la maladie d’Alzheimer ajoutent une perspective supplémentaire sur les facteurs de risque liés à l’âge. Enfin, des essais cliniques sur des thérapies sénolytiques pour traiter des conditions telles que l’œdème maculaire montrent des résultats prometteurs, bien que des défis restent à surmonter dans le domaine de la sénothérapie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/fight-aging-newsletter-april-7th-2025/

ProFuse Technology : Une Startup Innovante pour la Préservation Musculaire

La startup israélienne ProFuse Technology a récemment lancé une plateforme de découverte de médicaments visant à prévenir la perte musculaire causée par le vieillissement, les traitements de perte de poids et le cancer. Spécialisée dans le développement de tissus musculaires cultivés, ProFuse a mis au point des méthodes pour générer des tissus musculaires hautement matures qui ressemblent de près au muscle humain naturel. Cette technologie est désormais utilisée pour identifier de nouveaux candidats médicamenteux pour la préservation et la restauration de la masse musculaire. Fondée en 2021, ProFuse est issue de recherches menées à l’Institut Weizmann des sciences, où ses fondateurs ont identifié un processus naturel de régénération et de réparation musculaire qui a servi de base à la technologie de l’entreprise. Initialement focalisée sur l’industrie de la viande cultivée, ProFuse a élargi son champ d’action à la découverte de médicaments. L’intérêt pour les thérapies de préservation musculaire a augmenté avec l’essor des médicaments de perte de poids GLP-1. Bien qu’efficaces pour la perte de poids, ces médicaments semblent également contribuer à une réduction involontaire de la masse musculaire. D’autres axes d’intervention pour ProFuse incluent la sarcopénie, une condition liée à l’âge impliquant la perte de masse et de force musculaires, et la cachexie, qui entraîne un grave gaspillage musculaire chez les patients atteints de cancer à un stade avancé. Le PDG Guy Nevo-Michrowski a déclaré que le moment de l’entrée de ProFuse sur le marché était excellent, car la perte de masse musculaire due aux médicaments de perte de poids incite les entreprises pharmaceutiques à investir d’importantes ressources dans le développement de traitements innovants combinant ces médicaments avec des thérapies de préservation de la masse musculaire. Plusieurs grands accords dans le secteur des médicaments de préservation musculaire ont été signés ces dernières années, atteignant plusieurs milliards de dollars. La technologie de ProFuse accélère les processus de différenciation, de fusion et de maturation des cellules progénitrices musculaires, en utilisant des « suppléments de milieux propriétaires » qui optimisent ces processus. L’entreprise affirme que le tissu musculaire résultant présente un degré élevé de pertinence biologique, avec des sarcomères organisés indicatifs d’une fonction contractile mature. En permettant la culture de cellules musculaires humaines pleinement matures et fonctionnelles dans des environnements 3D, la plateforme fournit un modèle in-vitro avancé pour la découverte de médicaments. La plateforme de ProFuse intègre une automatisation avancée pour dépister efficacement les candidats médicamenteux. Par rapport aux modèles conventionnels basés sur les tests sur animaux, la technologie de ProFuse permet des tests précis à grande échelle qui réduisent le temps de recherche, la consommation de ressources et les coûts. Un élément clé de l’approche de dépistage de médicaments de ProFuse est son système d’analyse d’images musculaires, qui permet l’évaluation en temps réel de la physiologie et de l’état des maladies musculaires dans des modèles 2D et 3D. Ce système mesure des paramètres essentiels tels que la taille des fibres, la maturité et l’indice de fusion. L’entreprise a également développé des lignées cellulaires spécialisées qui expriment des marqueurs de maturation et d’atrophie musculaire pour permettre une évaluation continue et précise de la santé musculaire squelettique. En plus de l’annonce de sa plateforme de découverte, ProFuse a révélé la nomination d’Anat Naschitz à son conseil d’administration. Investisseur et entrepreneur chevronné dans le secteur des sciences de la vie, Naschitz a cofondé OrbiMed Israël, une partie du géant mondial de l’investissement dans la santé. Elle a exprimé sa gratitude envers ProFuse pour l’opportunité de participer à la découverte et au développement de médicaments visant à prévenir la perte de masse musculaire, un besoin clinique important nécessitant une solution. La société a sécurisé environ 8 millions de dollars de financement, dont 3 millions de subventions de l’Union européenne et de l’Autorité israélienne de l’innovation, ainsi que 5 millions d’investisseurs tels que OurCrowd, Green Circle Capital, Tnuva, Tempo et d’autres. Source : https://longevity.technology/news/profuse-launches-muscle-loss-prevention-platform/

Relations entre Sarcopénie, Hypertension et Rigidité Artérielle chez les Personnes Âgées

Ce texte aborde les relations complexes entre la sarcopénie, l’hypertension et la rigidité artérielle chez les personnes âgées, en explorant comment ces conditions peuvent interagir et s’influencer mutuellement. La sarcopénie, définie comme la perte de masse musculaire et de force liée à l’âge, est examinée dans le cadre d’une étude transversale impliquant 2 237 adultes âgés de 60 ans et plus, sans obésité ni poids insuffisant. Les résultats montrent que la rigidité artérielle et les niveaux de pression artérielle systolique et diastolique augmentent avec la gravité de la sarcopénie. Les participants souffrant de sarcopénie modérée ou sévère sont significativement plus susceptibles de présenter une rigidité artérielle élevée et de développer de l’hypertension. Les mécanismes exacts derrière cette relation ne sont pas entièrement compris, mais plusieurs hypothèses sont proposées. Une explication possible est que la perte de masse musculaire entraîne une résistance à l’insuline, ce qui peut conduire à une augmentation de la rigidité artérielle et de l’hypertension. L’étude suggère également que l’inflammation chronique pourrait jouer un rôle dans l’interaction entre ces conditions. De plus, la sarcopénie est souvent associée à des déficiences fonctionnelles qui réduisent la sécrétion de myokines, des marqueurs anti-inflammatoires produits par les muscles. Une diminution des myokines pourrait donc aggraver les problèmes artériels et hypertensifs. Enfin, la rigidité artérielle accrue pourrait amplifier la pression de pouls, entraînant des modifications néfastes dans la microcirculation et augmentant le stress oxydatif, ce qui endommage les muscles et contribue à la sarcopénie. En conclusion, la sarcopénie et les problèmes artériels, tels que la rigidité et l’hypertension, semblent s’influencer mutuellement, chacun exacerbant l’autre dans le contexte du vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/severity-of-sarcopenia-correlates-with-arterial-stiffness-and-hypertension/

Lutte contre le vieillissement : Vers une médecine moderne pour une longévité sans maladies

Fight Aging! est une plateforme dédiée à la publication d’actualités et de commentaires sur l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en contrôlant les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Ce bulletin hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés par la longévité et les défis associés à l’industrie de la santé des personnes âgées. Au sein de cette initiative, Reason, le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies, offre des services de conseil stratégique aux investisseurs et aux entrepreneurs, cherchant à naviguer dans l’industrie de la longévité.

Le contenu de cette plateforme explore divers sujets liés à la santé et au vieillissement, notamment les effets de la citrulline, un acide aminé, sur l’inflammation liée à l’âge chez les souris, ainsi que la composition du microbiome intestinal et son impact sur la masse musculaire chez les personnes âgées. Des études montrent que la supplémentation en citrulline peut réduire l’inflammation chronique et améliorer divers aspects du métabolisme, suggérant un potentiel thérapeutique pour contrer le vieillissement.

Une autre étude met en avant l’importance du microbiome intestinal dans la santé musculo-squelettique, établissant des corrélations entre la composition microbienne et des conditions liées à l’âge comme l’ostéoporose et la sarcopénie. Les données indiquent que les changements dans le microbiome sont influencés par le sexe et le génotype mitochondrial de l’hôte.

Des recherches sur la production de mitochondries à des fins de transplantation montrent que la fonctionnalité mitochondriale diminue avec l’âge. Des méthodes de fabrication efficaces de mitochondries pour des applications cliniques sont explorées, avec des résultats prometteurs dans des modèles animaux.

En ce qui concerne la recherche sur la maladie d’Alzheimer, un examen de l’état actuel des thérapies montre que de nombreuses approches ont échoué, soulignant la complexité de la maladie. La revue aborde également des thérapies ciblant la neuro-inflammation et le stress oxydatif, des facteurs communs dans le vieillissement cérébral.

L’importance des protéines de surface comme LAMP1 pour identifier les cellules sénescentes est discutée, tout comme le rôle des ARN non codants dans la détermination de la durée de vie des espèces. Les chercheurs se penchent également sur le réseau de régulation génique dans la conception d’approches pour ralentir le vieillissement, soulignant la nécessité d’une approche systémique plutôt que de se concentrer sur des gènes ou des voies isolés.

Enfin, la recherche sur les produits de glycation avancés et leur contribution à la sarcopénie met en lumière les voies inflammatoires et métaboliques qui conduisent à la perte musculaire liée à l’âge. Les macrophages résidents du cœur sont également étudiés pour leur rôle dans la régulation des maladies cardiovasculaires, ouvrant la voie à de nouvelles thérapies ciblées. Globalement, ces travaux soulignent l’importance d’une compréhension approfondie des mécanismes sous-jacents au vieillissement pour développer des interventions efficaces. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/fight-aging-newsletter-march-31st-2025/

L’impact des produits de glycation avancés sur la santé musculaire et l’inflammation liée à l’âge

Les produits de glycation avancés (AGEs) représentent des déchets métaboliques indésirables qui, en se formant, peuvent modifier les propriétés physiques des tissus, en particulier en contribuant au durcissement des parois des vaisseaux sanguins avec l’âge. Bien que la plupart des AGEs soient de courte durée, leur interaction avec des récepteurs cellulaires peut provoquer une réponse inflammatoire inadaptée, contribuant ainsi à l’inflammation chronique liée à l’âge. Cette inflammation influence négativement le comportement cellulaire dans tout le corps. Les chercheurs examinent comment les AGEs participent à la perte de masse musculaire liée à l’âge, entraînant la sarcopénie. En se liant aux récepteurs pour les AGEs (RAGEs), les AGEs activent des voies de signalisation intracellulaires dans les cellules musculaires squelettiques, augmentant les niveaux d’inflammation et de stress oxydatif. Cela entraîne une signalisation insulinique et de l’IGF-1 altérée, une biogenèse mitochondriale compromise, une synthèse protéique réduite, une dégradation protéique accrue, une accumulation de lipides intracellulaires, des modifications de la composition des types de fibres musculaires, ainsi qu’un métabolisme énergétique musculaire dégradé, et un taux plus élevé d’apoptose. Ces facteurs peuvent finalement mener à l’atrophie musculaire et à des capacités de régénération altérées. Les AGEs peuvent également endommager les propriétés biologiques et les fonctions des protéines, y compris les protéines fonctionnelles et structurales du muscle squelettique, ainsi que les collagènes de la matrice extracellulaire, entraînant des dysfonctionnements musculaires tels qu’une production de force altérée et une rigidité accrue. En outre, les AGEs peuvent indirectement affecter le muscle squelettique en contribuant à des lésions de la jonction neuromusculaire et à des troubles vasculaires. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/advanced-glycation-endproducts-in-muscle-loss-leading-to-sarcopenia/

Elamipretide : Une avancée dans l’amélioration de la fonction musculaire chez les souris âgées

Elamipretide, anciennement connu sous le nom de SS-31, est une molécule antioxydante ciblant les mitochondries, qui améliore la fonction mitochondriale. Bien que son mécanisme d’action ne soit pas entièrement compris, des recherches ont montré qu’il améliore la fonction musculaire chez des souris âgées, un résultat attendu, mais ne modifie pas l’âge épigénétique, ce qui est surprenant. Les horloges épigénétiques, qui évaluent l’âge biologique en se basant sur des modifications épigénétiques de l’ADN, ont des limites, mais la fonction mitochondriale est cruciale dans le processus de vieillissement. La diminution de la fonction musculaire cardiaque et squelettique liée au vieillissement est fortement associée à diverses comorbidités. Elamipretide a démontré une efficacité thérapeutique dans l’amélioration des conditions associées à la dysfonction mitochondriale dans des modèles cliniques et précliniques. Dans une étude, l’impact d’un traitement de 8 semaines avec Elamipretide a été examiné sur la prévalence de la fragilité, ainsi que sur la fonction des muscles squelettiques et cardiaques chez les souris C57BL/6J. Les résultats ont montré que l’état de santé, mesuré par l’indice de fragilité, la fonction diastolique et la force musculaire squelettique, diminue avec l’âge, la force musculaire changeant de manière dépendante du sexe. Le traitement par Elamipretide a atténué l’accumulation de la fragilité et a partiellement inversé ces déclins, comme en témoigne l’augmentation du stress cardiaque et de la résistance à la fatigue musculaire. Cependant, aucune modification statistiquement significative de l’expression génique ou des profils de méthylation de l’ADN n’a été détectée, indiquant peu de réorganisation moléculaire ou de réduction de l’âge biologique dans la plupart des groupes traités. L’analyse des voies métaboliques a révélé que le traitement par Elamipretide favorisait des changements pro-longevité dans l’expression génique, incluant l’upregulation des gènes impliqués dans le métabolisme des acides gras, la traduction mitochondriale et la phosphorylation oxydative, ainsi que la downregulation de l’inflammation. En somme, ces résultats indiquent que le traitement par Elamipretide est efficace pour atténuer les signes de sarcopénie et de dysfonction cardiaque dans un modèle de souris vieillissant, mais que ces améliorations fonctionnelles se produisent indépendamment des changements détectables dans l’âge épigénétique et transcriptomique. Ainsi, certains changements liés à l’âge dans la fonction peuvent être découplés des modifications de l’âge biologique moléculaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/elamipretide-ss-31-improves-muscle-function-but-doesnt-affect-epigenetic-age/