Étiquette : santé

Vesper Bio lance une étude clinique sur un traitement potentiel de la démence frontotemporale

Vesper Bio, une entreprise biotechnologique danoise, a lancé une étude de phase 1b/2a visant à évaluer un médicament expérimental à petite molécule pour des patients porteurs de mutations génétiques associées à la démence frontotemporale (DFT). L’essai clinique, nommé SORT-IN-2, se concentre sur des individus asymptomatiques présentant des mutations du gène progranuline (GRN), qui est un facteur causal de cette forme mortelle de la maladie neurodégénérative. La DFT est une affection dégénérative qui touche les lobes frontal et temporal du cerveau, affectant le comportement, le jugement et la communication. Elle est la principale cause de démence chez les personnes de moins de 60 ans et est souvent confondue avec la maladie d’Alzheimer. Les cas de DFT liés à GRN se caractérisent par une carence en progranuline, une protéine essentielle au maintien de la croissance, de la survie et de la réparation cellulaire. L’absence de cette protéine contribue à la dysfonction cellulaire et à la neurodégénérescence. Le composé principal de Vesper, le VES001, est un médicament administré par voie orale qui pénètre dans le cerveau et est conçu pour inhiber la sortiline, un récepteur neuronal responsable de la dégradation de la progranuline. En empêchant la sortiline de se lier et d’internaliser la progranuline, le VES001 vise à préserver et normaliser les niveaux de progranuline, ralentissant ainsi la progression de la DFT liée à GRN. Ce traitement aborde la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de se contenter de gérer les symptômes. Selon Mads Fuglsang Kjølby, co-fondateur de Vesper, la progranuline est vitale pour maintenir la santé neuronale, mais les niveaux de cette protéine chez les personnes asymptomatiques avec des mutations GRN sont généralement réduits de moitié par rapport à ceux qui n’ont pas ces mutations. La société croit que le VES001 peut normaliser les niveaux de progranuline et a donc un grand potentiel pour ralentir ou même arrêter la progression de la DFT. L’étude SORT-IN-2 est un essai ouvert mené à l’Erasmus University Medical Centre à Rotterdam et au Leonard Wolfson Experimental Neurology Centre à l’University College London. L’étude cible des individus asymptomatiques porteurs de mutations GRN, cherchant à évaluer la sécurité, la tolérabilité et la capacité du VES001 à élever les niveaux de progranuline dans le liquide céphalorachidien et le plasma. Vesper a commencé l’administration du médicament après avoir reçu l’autorisation de l’essai clinique des autorités réglementaires aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, et prévoit de terminer l’administration d’ici la mi-2025. Le PDG de Vesper, Paul Little, a déclaré que c’était un accomplissement incroyable pour l’équipe de Vesper d’avoir pu faire progresser aussi rapidement le VES001 vers cette nouvelle phase d’essai clinique. L’entreprise s’engage à offrir cette nouvelle option de traitement oral aux familles vivant avec la DFT, où il n’existe actuellement aucun traitement approuvé. La décision d’avancer à cette phase suit des résultats encourageants d’une étude de phase 1a du VES001 chez des volontaires en bonne santé. Dans l’essai, le VES001 a été efficacement distribué à la fois dans le plasma et le système nerveux central, entraînant une augmentation des niveaux de progranuline sans événements indésirables graves. Source : https://longevity.technology/news/vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd

Les défis et évolutions des cliniques de longévité selon Petr Šrámek

Petr Šrámek, co-fondateur et président de LongevityTech.Fund, participe au Forum de la longévité à Singapour, un événement qui réunit des experts de la science, de la santé et de l’investissement pour discuter des avancées en matière de vieillissement sain. Šrámek est reconnu pour son expertise en investissements liés à la longévité et a joué un rôle clé dans le financement de thérapies précliniques innovantes. Lors de sa présentation, il mettra en lumière les considérations financières et stratégiques liées à l’accélération des thérapies en phase précoce et comment rapprocher la recherche de l’application concrète. Il souligne l’importance d’adopter des approches plus progressives pour ralentir ou inverser le vieillissement, évoquant des initiatives comme l’XPRIZE HealthSpan, qui vise un objectif de rajeunissement de 20 ans. Šrámek observe une croissance de l’intérêt pour le domaine de la longévité, avec l’arrivée de nouveaux investisseurs, bien que les deux dernières années aient été marquées par des défis en matière d’investissement. Les grandes entreprises pharmaceutiques commencent également à créer des départements dédiés à l’acquisition d’actifs liés à la longévité. En ce qui concerne les cliniques de longévité, elles se concentrent sur la prévention réelle, dépassant le simple diagnostic précoce. Šrámek appelle à la mise en œuvre rapide des thérapies pour éviter que les patients ne soient contraints de se tourner vers des solutions offshore. Il insiste sur l’importance d’agir rapidement pour améliorer les biomarqueurs et les paramètres de santé des individus, car le temps est un facteur critique dans la lutte contre le vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/flfsg-time-is-ticking-and-we-need-to-do-more-than-just-lifestyle-changes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=flfsg-time-is-ticking-and-we-need-to-do-more-than-just-lifestyle-changes

L’avenir des cliniques de longévité : Vers une révolution grâce à l’IA et aux wearables

La table ronde des cliniques de longévité s’est récemment tenue au Buck Institute en Californie, rassemblant des leaders et des innovateurs du monde entier pour identifier des diagnostics efficaces et des recommandations pour des interventions, des suppléments et des thérapies axés sur la longévité. Parmi les participants se trouvait Dr Peter Diamandis, entrepreneur et auteur à succès, qui a discuté avec Joanna Bensz de l’importance des données, des dispositifs portables et de l’intelligence artificielle dans le domaine de la longévité. Selon Diamandis, l’avenir des cliniques de longévité se divise en deux aspects : le diagnostic et le thérapeutique. Il prédit que les diagnostics deviendront moins coûteux et plus accessibles, se déplaçant des hôpitaux vers nos maisons, où des dispositifs collecteront des données en continu sur notre santé. En revanche, les traitements avancés seront administrés dans des centres de longévité, qui devraient évoluer pour inclure des thérapies telles que le reprogrammation épigénétique et les traitements génétiques. Diamandis souligne également que les cliniques qui ne s’adaptent pas aux données des dispositifs portables de leurs clients risquent de perdre leur clientèle. La collecte quotidienne de données est plus efficace qu’une évaluation annuelle. Pour motiver les clients à adopter un mode de vie sain, il envisage un avenir où l’intelligence artificielle pourrait agir comme un coach de santé personnel, offrant des conseils pratiques et adaptés. Il évoque également l’importance de l’état d’esprit, affirmant que ceux qui croient que la science peut prolonger leur durée de vie auront tendance à prendre soin d’eux-mêmes pour profiter des avancées futures. En fin de compte, Diamandis encourage les gens à cesser de craindre la mort et à commencer à vivre pleinement.

Source : https://longevity.technology/news/diamandis-mindset-is-single-most-important-thing/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=diamandis-mindset-is-single-most-important-thing

Gestion des Maladies Liées à l’Âge : Une Approche Innovante au Croisement des Soins Traditionnels et de la Longévité

La gestion des maladies liées à l’âge représente un domaine crucial dans le cadre des interventions cliniques visant à traiter les symptômes des maladies vieillissantes. Ce niveau se situe à l’intersection des soins de santé traditionnels et de l’innovation en matière de longévité. Alors que les systèmes de santé ont historiquement fonctionné selon un paradigme de ‘sickcare’, qui se concentre sur le traitement des maladies après leur apparition, le secteur de la longévité évolue vers une approche proactive. Cette approche met l’accent sur la prévention et la gestion des maladies liées à l’âge avant qu’elles ne se manifestent. Cela implique l’intégration de diagnostics avancés, de médecine personnalisée et de stratégies thérapeutiques innovantes pour améliorer les résultats pour les patients et la qualité de vie. De plus, la population mondiale vieillissante offre d’importantes opportunités d’investissement dans le secteur de la santé. Les investisseurs s’intéressent particulièrement aux entreprises développant des thérapies ciblant les mécanismes sous-jacents du vieillissement, dans le but de prévenir ou d’atténuer les maladies liées à l’âge. Les technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique, sont utilisées pour identifier de nouveaux candidats médicaments et optimiser les protocoles de traitement. Par ailleurs, plusieurs entreprises se distinguent dans le domaine de la gestion des maladies liées à l’âge, notamment Cyclarity Therapeutics, qui développe des médicaments ciblant les maladies liées à l’âge en utilisant des molécules de cyclodextrine, et BioAge Labs, qui se concentre sur les thérapies pour l’obésité et les maladies métaboliques. Life Biosciences et Unity Biotechnology, quant à elles, travaillent respectivement sur des thérapies de rajeunissement cellulaire et des médicaments ciblant les cellules sénescentes. Insilico Medicine utilise des algorithmes puissants pour découvrir des médicaments ciblant les causes profondes des maladies liées à l’âge. Ces entreprises illustrent les approches novatrices mises en œuvre pour gérer les maladies liées à l’âge, alliant les soins de santé traditionnels aux avancées scientifiques en matière de longévité.

Rajeunissement biologique : Nouvelles et avancées de décembre

La saison des fêtes est terminée et la nouvelle année commence, marquant un retour à la discussion sur un sujet essentiel : le rajeunissement biologique. En décembre, plusieurs événements et recherches notables ont été mis en avant dans le domaine de la longévité. Dans le cadre des nouvelles du LEAF, un éditorial a été publié pour récapituler les moments forts de l’année écoulée et partager les perspectives pour l’avenir. Des interviews avec des experts tels que Mehmood Khan ont éclairé les politiques de vieillissement et l’importance de la collaboration dans le secteur de la santé. Des recherches récentes ont mis en lumière des questions comme la capacité de l’IA à prédire la longévité, ainsi que les meilleures interventions de la conférence Longevity Summit 2024, qui a rassemblé des chercheurs et investisseurs autour des avancées dans le domaine de la longévité. D’autres études ont exploré les traitements pour l’inflammaging, l’impact du resvératrol et de la vitamine C sur le stress oxydatif post-ménopause, et l’efficacité de l’IA dans le raisonnement diagnostique. Des avancées ont été notées concernant la fragmentation mitochondriale et sa relation avec la faiblesse musculaire, ainsi que des découvertes sur les cellules sénescentes et leur rôle protecteur dans la fonction de la vessie. Les recherches sur l’extension de la durée reproductive chez les singes à l’aide de cellules souches et les approches sénolytiques pour favoriser la cicatrisation des plaies ont également été mises en avant. Des études variées ont exploré le vieillissement épigénétique chez les champions olympiques, l’impact de l’activité physique et du sommeil sur la performance cognitive des personnes âgées, ainsi que les effets de l’alimentation sur les troubles cognitifs. De plus, plusieurs nouvelles entreprises et collaborations dans le domaine de la longévité ont été annoncées, soulignant l’engagement croissant envers la recherche et le développement de traitements anti-âge. Un événement majeur, le Vitalist Bay, est prévu pour le printemps prochain, promettant d’être l’un des plus importants rassemblements autour de la longévité. Ce panorama met en évidence l’intérêt croissant pour le rajeunissement biologique et les diverses initiatives en cours pour promouvoir une vie plus longue et en meilleure santé.

Rôle du Tissu Adipeux Brun dans la Longévité et la Performance Physique

Le tissu adipeux brun (BAT) est reconnu pour son rôle dans la thermogenèse et sa capacité à promouvoir une longévité saine. Des études montrent que le BAT peut protéger contre des problèmes de santé tels que l’obésité, le diabète de type 2, les troubles cardiovasculaires, le cancer, la maladie d’Alzheimer et une tolérance à l’exercice réduite. Bien que la plupart des recherches antérieures aient montré que l’exercice régule l’activation du BAT et améliore sa densité, peu d’études ont démontré que le BAT augmente la performance physique. Des recherches récentes sur un modèle de souris knockout du régulateur de la signalisation des protéines G 14 (RGS14 KO) ont révélé que le BAT améliore la performance à l’exercice grâce à une activité accrue du BAT comparé à celui des souris de type sauvage. Plusieurs mécanismes expliquent cette augmentation de la capacité d’exercice chez les souris RGS14 KO, le plus important étant le BAT, qui influence les voies SIRT3, MnSOD, MEK/ERK et VEGF. Ces mécanismes améliorent la fonction mitochondriale, protègent contre le stress oxydatif et favorisent l’angiogenèse. Par exemple, lorsque le BAT des souris RGS14 KO est transplanté chez des souris de type sauvage, leur capacité d’exercice s’améliore trois jours après la transplantation, tandis que le BAT transplanté de souris de type sauvage à d’autres souris de type sauvage n’améliore la performance qu’après huit semaines. Étant donné que le BAT peut influencer la longévité et améliorer la performance physique, il est probable qu’un analogue pharmaceutique du BAT devienne une nouvelle modalité thérapeutique.

Corrélations entre Espérance de Vie, Statut Socioéconomique et Vieillissement

Le texte explore les corrélations entre la santé, l’espérance de vie, les choix de mode de vie, et les liens complexes entre l’intelligence, la réussite éducative, la richesse et le statut social. Il est établi qu’un statut socioéconomique plus élevé et une plus grande intelligence sont associés à une espérance de vie plus longue. Cependant, il reste difficile de comprendre les causes et leur importance relative. La question se pose de savoir si des facteurs tels que l’obésité et l’exercice physique jouent un rôle prédominant, ou s’il existe des facteurs génétiques qui relient l’intelligence à la robustesse physique requise pour une longévité accrue. De plus, la richesse pourrait-elle offrir un meilleur accès à des soins médicaux qui influencent l’espérance de vie? Le texte aborde également la problématique de savoir si certains choix de vie ou facteurs de statut social accélèrent réellement le vieillissement dégénératif. Des recherches montrent que l’obésité peut en effet accélérer certains des mécanismes connus du vieillissement, comme l’accumulation de cellules sénescentes. En ce qui concerne le statut socioéconomique bas, il est plus difficile de théoriser un lien mécaniste direct avec l’espérance de vie et le rythme de vieillissement. Des études montrent que l’âge biologique progresse plus rapidement chez les personnes ayant un statut socioéconomique faible, mais les raisons de ce phénomène restent floues. En outre, les disparités de statut socioéconomique en matière de soins de santé sont bien documentées et ont des implications graves. Les personnes classées avec un statut socioéconomique inférieur ont une espérance de vie plus courte et un risque accru de souffrir de conditions chroniques liées à l’âge, telles que la douleur chronique. Cela est particulièrement pertinent dans le contexte de la douleur lombaire chronique, où les individus à faible statut socioéconomique présentent une intensité de douleur et une incapacité liée à la douleur plus marquées. Des preuves émergentes lient les résultats douloureux médiocres à des altérations épigénétiquement induites dans des voies impliquées dans la neuroinflammation, la dysrégulation hormonale, le fonctionnement immunitaire altéré, les charges allostatiques, et un mauvais contrôle métabolique. Ces voies biologiques majeures se chevauchent avec les processus qui régulent le vieillissement. Une étude a utilisé un logiciel appelé Dunedin Pace of Aging Calculated from the Epigenome pour évaluer le rythme du vieillissement biologique chez des adultes de 18 à 85 ans. Les résultats montrent que, en moyenne, le rythme de vieillissement biologique était 5 % plus rapide dans l’échantillon. De plus, les individus ayant un niveau d’éducation plus élevé avaient un rythme de vieillissement biologique significativement plus lent que ceux ayant un niveau d’éducation inférieur. Après ajustement pour le sexe et la race, le niveau de revenu des ménages était significativement corrélé avec le rythme de vieillissement biologique, l’intensité de la douleur, l’interférence de la douleur et la performance physique. Des analyses de médiation ont révélé que le rythme de vieillissement biologique médie la relation entre le niveau de revenu des ménages (mais pas l’éducation) et l’intensité de la douleur chronique lombaire, ainsi que l’interférence et la performance physique.

Acide lithocholique : un nouvel espoir pour la santé et la longévité

### Résumé en français

Les chercheurs suggèrent que l’acide lithocholique, un acide biliaire produit par le microbiome intestinal lors du traitement de la bile, pourrait jouer un rôle dans la capacité de la restriction calorique à ralentir le vieillissement et à prolonger la vie des espèces à courte durée de vie. Des études antérieures ont montré que l’administration d’acide lithocholique à des levures ralentit le vieillissement cellulaire, tandis que les centenaires montrent un microbiome intestinal qui produit davantage d’acide lithocholique. Cependant, il est difficile de déterminer dans quelle mesure les bénéfices de la restriction calorique ou d’un microbiome intestinal modifié découlent des voies impliquant cet acide.

Traditionnellement, la bile, composée principalement d’eau, de bilirubine, de cholestérol et d’acides biliaires, n’a pas attiré autant d’attention que la longévité. Elle est synthétisée dans le foie, stockée dans la vésicule biliaire et libérée dans l’intestin grêle pour émulsifier les graisses alimentaires et améliorer l’absorption des vitamines liposolubles. Les bactéries intestinales, comme les espèces de Clostridium et Lactobacillus, convertissent les acides biliaires primaires en acides biliaires secondaires tels que l’acide désoxycholique et l’acide lithocholique, dont une partie est réabsorbée dans le sang.

Des travaux précédents ont identifié les acides biliaires comme des composés favorables à la santé. Par exemple, les acides dafachroniques, étroitement liés à l’acide lithocholique, prolongent la durée de vie des vers nématodes. L’acide lithocholique, bien qu’il ne prolonge pas la durée de vie chez les mammifères, modifie la physiologie d’une manière qui est cohérente avec une amélioration de la santé, comme la réduction des niveaux de triglycérides, de glucose sanguin et d’inflammation systémique, en partie en activant le récepteur des acides biliaires TGR5. Cet acide est également impliqué dans les effets prolongateurs de vie des transplantations de microbiote intestinal de jeunes souris à des souris âgées, bien que les mécanismes restent flous.

Dans une étude récente, des chercheurs ont administré de l’acide lithocholique à des souris âgées pendant un mois, avec des effets bénéfiques rappelant ceux de la restriction calorique, tels que l’amélioration de la régénération musculaire, de la force de préhension et de la sensibilité à l’insuline. Ces effets dépendaient de l’AMPK. De manière intéressante, l’acide lithocholique a augmenté les niveaux de l’hormone GLP-1 sans entraîner de perte musculaire, contrairement aux médicaments populaires de perte de poids qui se lient au récepteur GLP-1. Chez les nématodes et les mouches, l’acide lithocholique active l’AMPK, augmente la résistance au stress et prolonge la durée de vie, des bénéfices annulés lorsque le gène codant pour l’AMPK est supprimé.

Après avoir écarté TGR5 comme médiateur des effets de l’acide lithocholique, les chercheurs ont analysé l’enzyme SIRT1, démontrant que cet acide stimule SIRT1 pour réguler à la hausse l’AMPK. L’implication du microbiote intestinal dans la production de l’acide lithocholique et les bénéfices de la restriction calorique pourraient expliquer pourquoi les transplantations fécales d’animaux jeunes améliorent la santé et prolongent la durée de vie des animaux âgés, ainsi que pourquoi certaines souris ne répondent pas à la restriction calorique.

### Conclusion
Les perspectives thérapeutiques concernant l’acide lithocholique pourraient offrir de nouvelles avenues pour améliorer la santé et prolonger la vie, bien qu’il reste nécessaire d’explorer davantage ses mécanismes d’action.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2024/12/lithocholic-acid-in-calorie-restriction/

Optimiser la santé osseuse avec iSN40

### Résumé du texte

Les os sont en constante restructuration grâce aux actions des ostéoclastes et ostéoblastes. Les ostéoclastes dégradent la matrice extracellulaire osseuse, tandis que les ostéoblastes la génèrent. Dans la jeunesse, ces activités sont équilibrées, mais avec l’âge, divers mécanismes favorisent les ostéoclastes, entraînant une réduction progressive de la densité osseuse, conduisant à l’ostéoporose et augmentant le risque de fractures potentiellement mortelles. Une thérapie compensatoire visant à réduire l’activité ostéoclastique ou à augmenter celle des ostéoblastes pourrait être bénéfique. Cependant, identifier des approches efficaces demeure un défi. Dans ce contexte, une nouvelle étude explore une voie potentielle.

### Recherche sur iSN40

L’oligonucléotide CpG (CpG-ODN) iSN40 a été identifié pour sa capacité à promouvoir la minéralisation et la différenciation des ostéoblastes, indépendamment du récepteur TLR9. La étude a examiné la dépendance à TLR9 et l’effet anti-ostéoclastique d’iSN40 pour valider son potentiel en tant que médicament contre l’ostéoporose.

Ligne cellulaire murine RAW264.7 de monocytes/macrophones a été traitée avec le ligand activateur du récepteur du facteur nucléaire κB (RANKL) pour induire la différenciation ostéoclastique. L’impact d’iSN40 a été évalué à l’aide de la coloration à la phosphatase acide résistante au tartrate (TRAP) et de la réaction en chaîne par polymérase en temps réel (RT-PCR). iSN40 a complètement inhibé la différenciation induite par RANKL en empêchant l’expression des gènes ostéoclastogéniques et en induisant les gènes anti-ostéoclastogéniques. Le traitement avec un inhibiteur de TLR9 ou la mutation dans le motif CpG d’iSN40 a annulé l’absorption intracellulaire et l’effet anti-ostéoclastique de ce dernier.

Les résultats démontrent qu’iSN40 est internalisé et reconnu par TLR9 via son motif CpG, modifiant l’expression des gènes ostéoclastogéniques dépendants de RANKL, inhibant ainsi l’ostéoclastogenèse. De plus, il a été confirmé qu’iSN40 inhibe l’ostéoclastogenèse des cellules RAW264.7 co-cultivées avec des ostéoblastes murins (ligne cellulaire MC3T3-E1), présentant ainsi un modèle de remodelage osseux. Cette étude révèle qu’iSN40 offre à la fois des effets pro-ostéogéniques et anti-ostéoclastiques, faisant de ce composé un candidat prometteur en tant que médicament à base d’acides nucléiques pour traiter l’ostéoporose.

### Conclusion

Les recherches sur iSN40 ouvrent des perspectives thérapeutiques encourageantes pour le traitement de l’ostéoporose et le remodelage osseux.
Source:https://www.fightaging.org/archives/2024/12/a-cpg-oligodeoxynucleotide-promotes-bone-formation/

L’impact de l’acide lithocholique sur le vieillissement et la santé : Une étude prometteuse

Les chercheurs soutiennent que l’acide lithocholique, un acide biliaire produit lorsque le microbiome intestinal traite la bile, pourrait jouer un rôle dans la capacité de la restriction calorique à ralentir le vieillissement et à prolonger la vie des espèces à courte durée de vie. Des études antérieures ont montré que l’administration d’acide lithocholique à des levures ralentit le vieillissement cellulaire, tandis que les centenaires présentent un microbiome intestinal qui produit plus d’acide lithocholique. Bien que les mécanismes impliqués soient réels, il est difficile de déterminer dans quelle mesure les bienfaits de la restriction calorique ou d’un microbiome intestinal modifié proviennent de voies impliquant l’acide lithocholique. Les thérapies ciblant cette substance pourraient être intéressantes, mais il est difficile de dire sans essais. En général, la bile est moins fascinante que la longévité, mais cela pourrait bientôt changer. La bile, composée principalement d’eau, de bilirubine, de cholestérol et d’acides biliaires, est synthétisée dans le foie, stockée dans la vésicule biliaire et libérée dans l’intestin grêle pour émulsifier les graisses alimentaires et améliorer l’absorption des vitamines liposolubles. Les bactéries résidentes de l’intestin convertissent les acides biliaires primaires en acides biliaires secondaires, dont certains sont réabsorbés dans la circulation sanguine. Des études antérieures ont identifié les acides biliaires comme des composés bénéfiques pour la santé. Les acides dafachroniques, qui sont structurellement liés à l’acide lithocholique, prolongent la durée de vie des vers nématodes, et l’acide lithocholique prolonge la durée de vie des levures et des mouches des fruits. Chez les mammifères, l’acide lithocholique ne prolonge pas la durée de vie, mais il modifie la physiologie de manière bénéfique, notamment en abaissant les niveaux de triglycérides hépatiques, de glucose sanguin et d’inflammation systémique, en activant le récepteur des acides biliaires TGR5. L’acide lithocholique est également impliqué dans les effets de prolongation de la durée de vie de la transplantation de microbiote intestinal de jeunes souris vers des souris âgées, bien que les mécanismes de ces bénéfices restent flous. Dans une étude récente, des chercheurs ont administré de l’acide lithocholique à des souris âgées pendant un mois, et ces souris ont montré des bénéfices pour la santé similaires à ceux induits par la restriction calorique, tels qu’une amélioration de la régénération musculaire, de la force de préhension et de la sensibilité à l’insuline. Ces effets dépendaient de l’AMPK. Fait intéressant, l’acide lithocholique a augmenté les niveaux de l’hormone GLP-1 sans provoquer de perte musculaire, contrairement aux médicaments populaires pour la perte de poids qui se lient au récepteur GLP-1. Chez les nématodes et les mouches, l’acide lithocholique active l’AMPK, augmente la résistance au stress et prolonge la durée de vie, mais ces bénéfices étaient annulés lorsque le gène codant l’AMPK était supprimé dans les animaux. Après avoir écarté le TGR5 comme médiateur des effets de l’acide lithocholique, les chercheurs se sont concentrés sur l’enzyme SIRT1 et ont démontré que l’acide lithocholique stimule SIRT1 pour réguler à la hausse l’AMPK. L’implication du microbiote intestinal dans la production d’acide lithocholique et les bénéfices de la restriction calorique pourraient expliquer pourquoi les transplantations fécales d’animaux jeunes améliorent la santé et augmentent la durée de vie des animaux âgés, et pourquoi certaines souris ne répondent pas à la restriction calorique.