Étiquette : santé publique

Foresight : Un modèle d’IA pour prédire les risques de maladies à l’échelle nationale au Royaume-Uni

Le modèle Foresight, développé au Royaume-Uni, utilise l’intelligence artificielle générative pour analyser les antécédents médicaux de près de 57 millions de patients, s’appuyant sur des données déidentifiées de l’NHS. Ce projet ambitieux vise à prédire plus d’un millier de diagnostics de maladies futures, y compris les admissions à l’hôpital et les événements majeurs comme les infarctus. En s’appuyant sur un ensemble de données provenant de visites chez le médecin, d’interactions hospitalières, de vaccinations et du registre national des décès entre 2018 et 2023, Foresight se distingue par son échelle et sa cohésion, aucune autre institution de santé n’ayant tenté une telle approche. Les chercheurs de l’University College London et du King’s College London, en collaboration avec NHS England et d’autres partenaires, ont utilisé l’architecture LLaMA 2 de Meta pour développer le modèle, qui a été entraîné dans l’environnement de données sécurisé de l’NHS grâce à l’infrastructure cloud d’Amazon et Databricks. Ce modèle, ancré dans des données réelles, représente un tournant vers des soins préventifs à l’échelle de la population. Cependant, des préoccupations éthiques surgissent, notamment l’absence d’option de retrait pour les patients et le manque de métriques publiées, ce qui pourrait nuire à la confiance du public dans l’IA en santé. Les chercheurs évaluent actuellement la capacité prédictive du modèle, cherchant à déterminer s’il peut anticiper des résultats en 2023 basés sur des données antérieures. La question du consentement et du contrôle des données personnelles est également soulevée, étant donné que les individus n’ont pas la possibilité de retirer leurs dossiers une fois intégrés au modèle. Dr Chris Tomlinson souligne que la diversité des données est cruciale pour garantir que le modèle bénéficie à tous les patients. Foresight pourrait également jouer un rôle clé dans la détection précoce des maladies liées au vieillissement, permettant des interventions ciblées avant l’apparition des symptômes. Bien que le projet soit soutenu par des provisions de recherche en raison de la pandémie, les questions de transparence et de responsabilité dans l’utilisation des données restent primordiales. La combinaison de ressources informatiques pour l’IA avec les données de l’NHS a été un défi, mais le soutien des partenaires a permis d’appliquer des méthodes d’IA à une échelle sans précédent. Foresight n’est pas un projet inédit; une version antérieure a montré des promesses dans la cartographie des trajectoires de santé. Ce pilote à l’échelle nationale pourrait démontrer des prédictions plus puissantes pour informer les services nationaux et locaux. Les chercheurs envisagent d’enrichir les données utilisées en incluant des notes cliniques et des résultats d’examens, ce qui rapprocherait le modèle des métriques biologiques du vieillissement. L’implication des patients dans le processus de gouvernance est essentielle, et il est crucial que les gens comprennent comment leurs données sont utilisées. La question de l’alignement des droits individuels avec le bien public est centrale, mais Foresight pourrait servir de prototype visible pour l’avenir des soins préventifs et prédictifs. Dr Vin Diwakar souligne que l’infrastructure joue un rôle clé dans la recherche, permettant une transformation des approches préventives et des traitements. À mesure que la science du vieillissement progresse, la capacité à opérationnaliser les données de risque à grande échelle sera de plus en plus importante, et Foresight pourrait fournir une base pour la stratégie de longévité du XXIe siècle. Source : https://longevity.technology/news/uk-nhs-trains-ai-on-entire-populations-health-data/

L’impact des aliments ultra-transformés sur la mortalité prématurée : Une étude mondiale révèle des chiffres alarmants

Une nouvelle étude multinationales récemment publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine met en lumière le lien significatif entre la consommation d’aliments ultra-transformés (UPFs) et le risque accru de décès prématurés. Cette recherche, qui a impliqué environ 240 000 participants de huit pays, a révélé qu’une augmentation de 10 % de la part des UPFs dans l’alimentation est associée à une élévation d’environ 3 % du risque de mortalité toutes causes confondues. Les UPFs, qui incluent des produits alimentaires industriels comme les snacks emballés, les viandes transformées, et les boissons sucrées, sont de plus en plus scrutés pour leurs effets néfastes sur la santé. Ils contiennent peu ou pas d’aliments complets et sont souvent enrichis d’additifs artificiels. Le Dr Eduardo Augusto Fernandes Nilson, l’un des chercheurs, souligne que les effets sur la santé des UPFs vont au-delà de leur contenu en nutriments critiques, mettant en lumière les risques associés à la transformation industrielle des aliments. Les résultats de l’étude varient selon les pays, avec une proportion de décès prématurés attribuables aux UPFs allant jusqu’à 14 % dans des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, tandis que dans des pays comme le Brésil et la Colombie, ce chiffre est autour de 4 %. En termes absolus, les États-Unis enregistrent environ 124 000 décès prématurés par an liés à la consommation d’UPFs. L’étude met en évidence la nécessité de politiques globales visant à réduire la consommation d’UPFs et à promouvoir des régimes alimentaires traditionnels basés sur des aliments frais et peu transformés, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire où la consommation d’UPFs continue d’augmenter. Source : https://longevity.technology/news/ultra-processed-food-consumption-linked-to-early-death/

Impact de la Pollution de l’Air sur la Fragilité et le Vieillissement

Les preuves d’une exposition à long terme aux formes de pollution de l’air augmentant le risque de maladies liées à l’âge et de mortalité sont convaincantes. De grandes études sur des populations similaires ayant des niveaux d’exposition différents montrent que l’inflammation chronique, résultant des interactions entre les tissus du système respiratoire et les particules et produits chimiques de la pollution industrielle, est un mécanisme sous-jacent important. Cette inflammation constante, non résolue, entraîne des dysfonctionnements dans le corps et le cerveau vieillissants, contribuant à l’apparition et à la progression de conditions liées à l’âge. L’association longitudinale entre plusieurs polluants de l’air et le risque de fragilité reste inexplorée, et il n’est pas clair quels facteurs peuvent modifier cette relation. En utilisant les données de 10 584 adultes chinois âgés de 45 ans et plus, issues des vagues 2011-2020 de l’étude longitudinale sur la santé et la retraite en Chine (CHARLS), une étude a été menée pour examiner si l’exposition aux particules PM1, PM2.5, PM10, à l’ozone (O3) et au dioxyde d’azote (NO2) affecte la fragilité sur une période médiane de suivi de sept ans. Les données sur les polluants de l’air ont été obtenues à partir du jeu de données China High Air Pollutants (CHAP), et la fragilité a été évaluée à l’aide d’un indice de fragilité de 44 items. Les modèles de risques proportionnels de Cox, ajustés pour des facteurs démographiques, socio-économiques et comportementaux, ont indiqué qu’une augmentation de 10 μg/m³ de PM1, PM2.5, PM10 et NO2 correspondait respectivement à des augmentations de 7,8 %, 4,2 %, 3,8 % et 12,9 % du risque de fragilité. En revanche, l’ozone n’a montré aucune association significative. Les individus suffisamment actifs semblaient moins affectés par la pollution, tandis que ceux sans éducation formelle étaient plus vulnérables. La mise en œuvre de politiques et d’interventions futures visant à réduire la pollution de l’air pourrait potentiellement diminuer le risque de fragilité et promouvoir un vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/exposure-to-air-pollution-increases-frailty-risk/

Galatea Bio : Vers une médecine de précision équitable grâce à une biobanque multi-ancestrale

Galatea Bio, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la génomique et la santé de précision, a récemment levé 25 millions de dollars lors d’un financement de série A, visant à développer une biobanque mondiale multi-ancestrale. Ce tour de financement, dirigé par F-Prime Capital avec la participation d’Helios Digital Ventures et d’autres investisseurs institutionnels, soutiendra les efforts de l’entreprise pour remédier aux disparités dans la recherche biomédicale en intégrant des populations sous-représentées dans le paysage des données génomiques. Alors que la médecine de précision est de plus en plus mise en avant, la majorité des recherches génétiques s’appuie sur des données provenant d’individus d’ascendance européenne, un déséquilibre que Galatea Bio cherche à corriger. L’entreprise construit une biobanque à grande échelle intégrant des données génomiques, cliniques longitudinales et des données de santé du monde réel, en mettant particulièrement l’accent sur les populations d’ascendance africaine, hispanique/latino et d’autres origines diverses. Cette initiative vise à créer des scores de risque polygénique sensibles à l’ascendance, qui améliorent la prédiction des risques de maladies à travers des arrière-plans génétiques variés. De plus, Galatea Bio intègre des données environnementales et socio-économiques pour permettre des modèles d’analyse plus nuancés de la progression des maladies à travers les populations et les géographies. L’investissement servira également à renforcer les équipes d’ingénierie et de science des données de l’entreprise, à développer une infrastructure sécurisée pour la gestion des données et à renforcer les partenariats avec des institutions de recherche et des systèmes de santé. La conformité réglementaire et l’engagement éthique restent des priorités, en particulier en ce qui concerne le consentement des participants, la confidentialité des données et l’utilisation responsable de l’IA dans la santé. Les ambitions de Galatea Bio reflètent un changement plus large dans le domaine de la génomique vers un paradigme de recherche plus représentatif et inclusif. En analysant un large éventail de données génétiques et de santé, l’entreprise génère de nouvelles connaissances sur les processus biologiques sous-jacents à la santé et aux maladies, un processus qu’elle s’engage à accélérer. Le succès de ce modèle dépendra non seulement de l’exécution technologique, mais aussi d’un engagement soutenu avec les communautés et les institutions traditionnellement exclues de la recherche génomique. Ainsi, l’initiative de biobanque de Galatea pourrait servir de fondation pour un avenir plus équitable où les promesses de la médecine de précision sont accessibles à toutes les populations. Source : https://longevity.technology/news/galatea-bio-secures-25m-to-expand-inclusive-biobank/

Revolutionner la santé humaine : La promesse des Claromers™ de Maxwell Biosciences

Le texte présente Joshua ‘Scotch’ McClure, fondateur et PDG de Maxwell Biosciences, qui fait des affirmations audacieuses concernant sa technologie révolutionnaire, les Claromers™. Ces derniers sont des versions modifiées d’un peptide antimicrobien appelé LL-37, qui, selon McClure, pourrait réduire considérablement les infections et prolonger la durée de vie humaine. McClure, un scientifique des données avec une passion pour la génétique, a été motivé à se lancer dans la science de la longévité après que des membres de sa famille aient souffert d’infections résistantes aux antibiotiques. Il souligne l’importance de combattre les maladies infectieuses, qui sont le principal facteur de mortalité chez les personnes âgées. Ses recherches montrent que de nombreuses personnes vivent avec des infections chroniques qui affectent leur santé et leur performance. McClure a développé une approche qui vise à créer un système immunitaire synthétique, plus efficace que les peptides immunitaires naturels, pour lutter contre les agents pathogènes tout en préservant la flore microbienne bénéfique. Ses travaux ont été soutenus par des essais réussis sur des primates non humains, ce qui le rapproche des essais cliniques sur l’homme. McClure évoque également des collaborations avec le gouvernement américain et des pays comme l’Inde pour traiter des infections tropicales négligées. Il affirme que sa technologie pourrait non seulement traiter les maladies infectieuses, mais également prolonger l’espérance de vie de 20 à 40 ans en améliorant la santé globale de la population. McClure est optimiste quant à l’avenir de sa technologie, qui pourrait avoir un impact énorme sur la santé publique et l’industrie pharmaceutique. En somme, Maxwell Biosciences pourrait révolutionner la façon dont nous luttons contre les maladies infectieuses et, par conséquent, améliorer notre durée de vie et notre qualité de vie. Source : https://www.lifespan.io/news/joshua-scotch-mcclure-infectious-disease-drives-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=joshua-scotch-mcclure-infectious-disease-drives-aging

Impact du syndrome métabolique et de la sarcopénie sur la mortalité : Analyse des données de NHANES

Le syndrome métabolique est considéré comme un précurseur du diabète de type 2 et est directement lié à un excès de poids, qui provoque des perturbations dans le métabolisme. La sarcopénie, qui désigne une perte sévère de masse musculaire et de force, est généralement observée chez les personnes âgées, bien que cette perte soit universelle. La sédentarité contribue à l’atrophie musculaire dans les régions plus riches, mais les causes sous-jacentes du vieillissement touchent tout le monde. La sarcopénie finira par toucher tout individu, à moins qu’il ne décède prématurément en raison d’autres conséquences du vieillissement dégénératif. Étant donné que la sarcopénie est en partie causée par une inflammation chronique, qui est également caractéristique du syndrome métabolique, ces deux conditions peuvent coexister. Des chercheurs en épidémiologie ont récemment publié une étude qui analyse les données d’une population de patients pour quantifier le risque de mortalité excessif lié à ces conditions. L’étude se base sur les données du National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) de 1999 à 2018, et les données de mortalité ont été obtenues du National Death Index jusqu’en décembre 2019. Sur 21 962 participants, 61,5 % n’avaient ni syndrome métabolique ni sarcopénie, 24,6 % avaient seulement le syndrome métabolique, 12,2 % seulement la sarcopénie et 1,5 % avaient les deux. Les groupes avec seulement le syndrome métabolique, seulement la sarcopénie, et ceux ayant les deux conditions ont montré une mortalité toutes causes confondues accrue, avec des ratios de risque ajustés de 1,23, 1,63 et 1,61, respectivement. Le groupe ayant à la fois le syndrome métabolique et la sarcopénie présentait le risque de mortalité le plus élevé. Concernant la mortalité spécifique à certaines causes, ce groupe a montré une mortalité cardiovasculaire et cardiaque accrue (HR : 1,89), une mortalité respiratoire (HR : 2,63) et une mortalité liée au diabète (HR : 8,79) par rapport au groupe sans syndrome métabolique ni sarcopénie. Ces résultats soulignent l’importance de comprendre les impacts du syndrome métabolique et de la sarcopénie sur la santé publique, surtout dans les sociétés vieillissantes. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/qualifying-the-increased-mortality-risk-resulting-from-metabolic-syndrome-and-sarcopenia/

Analyse des Tendances de l’Espérance de Vie en Europe et Impact des Politiques de Santé

Une analyse récente au niveau des pays européens a révélé des changements dans les tendances de l’espérance de vie et l’impact des politiques nationales bien conçues sur la réduction de l’exposition aux facteurs de risque, améliorant ainsi l’espérance de vie. L’espérance de vie a connu une croissance dans les pays à revenu élevé depuis 1900, à l’exception des deux guerres mondiales et de la pandémie de grippe de 1918. Toutefois, la vitesse de cette croissance a varié. Par exemple, depuis 2011, l’augmentation de l’espérance de vie en Europe a ralenti, suivie d’un déclin dans la plupart des pays en raison de la pandémie de COVID-19. Les auteurs de l’étude ont utilisé les données de l’Étude sur le fardeau mondial des maladies, des blessures et des facteurs de risque (GBD) 2021 pour comparer les changements d’espérance de vie et l’exposition aux facteurs de risque dans les 16 pays fondateurs de l’Espace économique européen et quatre nations du Royaume-Uni. L’espérance de vie à la naissance est définie comme le nombre moyen d’années qu’un nouveau-né peut s’attendre à vivre s’il traverse la vie exposé aux taux de mortalité spécifiques au sexe et à l’âge en vigueur au moment de sa naissance dans un pays donné. En analysant les périodes de 1990 à 2011, de 2011 à 2019 et de 2019 à 2021, il a été constaté que tous les pays avaient montré une amélioration de l’espérance de vie de 1990 à 2011 et de 2011 à 2019, bien que le taux ait varié. La Norvège était l’exception, avec une augmentation plus marquée de l’espérance de vie pendant la période 2011-2019. Pendant la pandémie de COVID-19, tous les pays, à l’exception de quelques-uns, ont connu une diminution de l’espérance de vie, la Grèce et l’Angleterre enregistrant les baisses les plus significatives. Les améliorations de l’espérance de vie observées jusqu’en 2011 étaient liées aux maladies cardiovasculaires et aux néoplasmes. En revanche, la baisse d’espérance de vie entre 2019 et 2021 était principalement attribuée aux décès dus aux infections respiratoires et aux problèmes de santé liés à COVID-19. Les chercheurs ont également noté que les pays ayant connu un ralentissement des améliorations de l’espérance de vie avant la pandémie étaient ceux les plus touchés par COVID-19. L’analyse des facteurs de risque a montré que les principaux facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires étaient une pression artérielle systolique élevée, des risques alimentaires et un taux de LDL élevé. Les niveaux de ces facteurs de risque ont changé avec le temps, mais l’augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) et d’autres risques alimentaires restent élevés. Les auteurs soulignent l’importance des politiques gouvernementales sur l’espérance de vie, en notant que des politiques nationales visant à améliorer l’accès aux soins de santé pourraient contribuer à l’augmentation de l’espérance de vie. Par exemple, des pays comme la Belgique, la France et la Norvège ont mis en place des politiques axées sur le diagnostic et le traitement du cancer. Ils critiquent également les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, qui ont pu ralentir les améliorations de l’espérance de vie. La prévention des maladies par une alimentation adéquate et une activité physique est essentielle pour augmenter l’espérance de vie. Les auteurs recommandent que les décideurs politiques utilisent cette analyse pour inverser le ralentissement de l’amélioration de l’espérance de vie dans leurs pays, en prenant exemple sur les pays ayant mis en œuvre des politiques réussies. Source : https://www.lifespan.io/news/how-life-expectancy-has-changed-in-europe/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-life-expectancy-has-changed-in-europe

L’impact des facteurs environnementaux sur le vieillissement et la mortalité : une étude de l’Université d’Oxford

Une étude massive de l’Université d’Oxford a évalué l’impact relatif des facteurs génétiques et non génétiques sur le vieillissement, la mortalité et la prévalence des maladies. La question de l’influence des gènes sur la longévité a été soulevée à plusieurs reprises, et les résultats récents indiquent que cette influence est relativement faible. La majorité des variations dans la durée de vie humaine provient de facteurs extrinsèques tels que le tabagisme et l’activité physique. L’étude utilise des données du UK Biobank, une base de données unique contenant des informations de santé sur des centaines de milliers de citoyens britanniques, pour apporter des éclaircissements sur ce sujet. Les chercheurs ont cherché à quantifier les contributions relatives des facteurs environnementaux (l’exposome) par rapport à la génétique dans le déterminisme du vieillissement, du risque de maladie et de la mortalité prématurée. Une des conclusions majeures est que les facteurs environnementaux jouent un rôle clé dans la mortalité, comme en témoignent les changements significatifs dans l’espérance de vie mondiale au cours des deux derniers siècles, tandis que le génome humain est resté relativement stable. L’analyse a porté sur 164 expositions environnementales et a identifié celles ayant un lien avec la mortalité toutes causes confondues. Les chercheurs ont employé diverses méthodes pour aborder la causalité et le biais de confusion. La plupart des facteurs associés à la mortalité étaient modifiables, tandis que d’autres, comme l’ethnicité, étaient non modifiables. Parmi les facteurs les plus préjudiciables figuraient le tabagisme, la fatigue fréquente et divers indicateurs de privation. À l’opposé, des facteurs bénéfiques tels qu’un revenu élevé, l’emploi, l’éducation, l’activité physique et la cohabitation avec un partenaire étaient associés à une réduction significative du risque de mortalité. L’étude a également mis en évidence que les personnes d’ethnie non blanche présentent généralement un risque de mortalité inférieur, un constat qui contraste avec les données américaines. Les chercheurs ont établi un lien entre les expositions environnementales et le vieillissement biologique via une horloge de vieillissement protéomique développée dans une étude antérieure. Cette horloge est associée à la mortalité, aux maladies chroniques majeures liées à l’âge et à des phénotypes liés au vieillissement. En outre, l’analyse a montré que plusieurs facteurs de l’exposome sont liés à l’incidence de multiples maladies liées à l’âge. Les gènes semblent moins importants dans le déterminisme de la mortalité et du vieillissement par rapport à l’exposome, bien que certaines maladies soient causées par des variants génétiques uniques. En moyenne, les scores de risque polygène expliquent moins de 2 % de la variation supplémentaire, tandis que l’exposome en explique 17 %. Malgré ces résultats, certains cas particuliers, comme les démences et certains cancers, montrent un lien plus fort avec les facteurs génétiques. Les chercheurs soulignent que les facteurs environnementaux, notamment ceux de la petite enfance, jouent un rôle crucial dans l’accélération du vieillissement, mais offrent également des opportunités pour prévenir les maladies chroniques et la mort prématurée. Cette étude met en lumière l’importance d’interventions ciblant les environnements et les comportements pour améliorer la santé et la longévité. Source : https://www.lifespan.io/news/genes-affect-aging-and-mortality-less-than-extrinsic-factors/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=genes-affect-aging-and-mortality-less-than-extrinsic-factors

Impact du Cytomégalovirus sur le Système Immunitaire et le Vieillissement

Le cytomégalovirus (CMV) est un virus de la famille des herpesvirus, qui provoque une infection persistante et difficile à éradiquer par le système immunitaire. Environ 90 % des personnes âgées dans le monde développé ont été exposées au CMV au cours de leur vie. Bien que les symptômes initiaux de l’infection soient généralement légers ou inexistants, des recherches indiquent que le CMV peut altérer l’efficacité du système immunitaire adaptatif au fil du temps. Ce dernier, composé de diverses sous-populations de cellules, peut être affecté par une expansion des cellules T mémoire dédiées au CMV, ce qui nuit à d’autres fonctions immunitaires essentielles. De plus, le CMV pourrait également influencer d’autres aspects du système immunitaire, contribuant ainsi au vieillissement dégénératif. Une étude récente a examiné les effets de l’infection par le CMV sur les populations de cellules immunitaires, notamment les monocytes, chez des individus jeunes et âgés. Les résultats ont montré une diminution des monocytes classiques et une augmentation des monocytes intermédiaires chez les personnes âgées, ces derniers étant associés à une inflammation chronique. L’étude a également révélé des changements dans les cellules NK et les sous-populations de cellules T, caractérisés par une diminution des cellules naïves et une augmentation des effecteurs CD8+. Ces modifications peuvent avoir des implications importantes pour la santé des personnes âgées, en augmentant leur vulnérabilité aux maladies infectieuses et chroniques. L’augmentation de l’espérance de vie et la proportion croissante de la population âgée posent un défi en matière de santé publique, soulignant la nécessité d’étudier les caractéristiques cellulaires du système immunitaire vieillissant, particulièrement dans les populations avec une forte incidence de virus latents comme le CMV. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/incrementally-mapping-the-effects-of-cytomegalovirus-on-the-aged-immune-system/

Augmentation de la mortalité chez les jeunes adultes américains : une crise sanitaire multifactorielle

Entre 2011 et 2023, la mortalité chez les Américains âgés de 25 à 44 ans a considérablement augmenté, selon une nouvelle étude. Bien que cette hausse ait été marquée par le pic lié à la COVID-19, elle reste élevée même après cette période. En dépit d’être l’un des pays les plus riches du monde, l’espérance de vie moyenne des Américains accuse un retard de plus de quatre ans par rapport à celle des pays comparables. Ce phénomène complexe, qui a commencé à se manifester vers 2010, a été exacerbé par la pandémie de COVID-19, mais des augmentations de mortalité parmi les jeunes adultes, principalement dues à une épidémie de drogues illégales, ont également été observées. Une étude menée par l’Université du Minnesota et l’Université de Boston a analysé les décès en excès et a révélé que ceux-ci avaient commencé à augmenter bien avant la pandémie. En 2019, la mortalité par excès était supérieure de 34,6 % aux prévisions basées sur les tendances de 1999 à 2010. La pandémie a entraîné une nouvelle augmentation de la mortalité, avec des décès dus à la COVID-19 et aux overdoses de drogues. En 2021, la mortalité par excès tous causes confondues était presque trois fois plus élevée qu’en 2019. Bien que la mortalité par excès ait commencé à diminuer dans certaines catégories après 2021, elle reste néanmoins alarmante, se traduisant par 71 124 décès supplémentaires par an en 2023. Les principales causes de mortalité incluent les intoxications par drogues, les décès naturels résiduels, les accidents de transport, les décès liés à l’alcool et les homicides. Les chercheurs soulignent la nécessité d’élaborer des politiques complètes pour s’attaquer aux facteurs structurels qui aggravent la santé des jeunes adultes. En outre, la prévalence du cancer chez les jeunes adultes est en hausse, en particulier parmi les générations X et Y, et cela malgré une diminution des comportements à risque tels que le tabagisme. L’augmentation des cas de cancer pourrait aussi être due à des facteurs environnementaux et à une consommation accrue d’alcool. Par ailleurs, une étude récente a révélé que, depuis les années 1980, le nombre d’Américains décédés prématurément avait considérablement augmenté, atteignant 622 534 en 2019, un chiffre qui a encore été aggravé par la pandémie. Les auteurs de cette étude attribuent cette situation à l’absence d’initiatives de santé publique à grande échelle, et soulignent que le manque de confiance dans le gouvernement pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé publique à long terme. Source : https://www.lifespan.io/news/early-adult-mortality-remains-high-in-the-us/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=early-adult-mortality-remains-high-in-the-us