Étiquette : santé des femmes

Vers une crédibilité accrue dans les cliniques de longévité : un appel à l’action

Le deuxième Roundtable des Cliniques de Longévité, organisé par l’International Institute of Longevity (IIOL) au Buck Institute en Californie en décembre 2024, a rassemblé des cliniciens, des scientifiques et des opérateurs du secteur de la longévité pour discuter de l’avenir de la médecine de longévité. Le document blanc qui en résulte, d’une cinquantaine de pages, se concentre sur l’amélioration de la qualité des soins dans les cliniques de longévité et l’importance d’une approche fondée sur des preuves et reproductible. Il souligne que la crédibilité est désormais essentielle dans un marché encore troublé par le battage médiatique et la diversité des approches. Des normes harmonisées et des interventions basées sur des données probantes sont désormais jugées indispensables. Ce document met également l’accent sur l’intégration des diagnostics basés sur l’IA et le suivi longitudinal des résultats, indiquant que le secteur est prêt à passer de la promesse à la preuve. De plus, il aborde enfin le manque de recherche sur la santé des femmes dans le paradigme de la longévité, en appelant à davantage d’interventions ciblées. Les biomarqueurs d’âge biologique, notamment les horloges épigénétiques, restent centraux dans les ambitions du secteur, avec une tendance vers des outils composites qui peuvent informer des stratégies de soins individualisées. Bien que de nombreux établissements commencent à intégrer des outils numériques et de l’IA, l’interopérabilité avec les dossiers médicaux électroniques reste limitée. Le document aborde également la question de la formation clinique, soulignant la nécessité d’une certification reconnue internationalement pour professionnaliser le domaine. Les cliniques adoptent un langage qui reflète une approche proactive des soins, mais doivent rester vigilantes contre la pseudoscience pour éviter la méfiance du public. En résumé, la médecine de longévité est à un tournant crucial, avec la possibilité de redéfinir les soins préventifs tout en respectant des normes éthiques et une transparence des données. Cette maturation nécessite que ses opérateurs agissent comme des bâtisseurs de systèmes, prêts à évoluer vers l’intégration mainstream. Source : https://longevity.technology/news/longevity-clinics-urged-to-adopt-shared-best-practices/

Aneira Health : Une Révolution dans les Soins de Santé des Femmes

Aneira Health, une nouvelle plateforme de médecine de précision, a été fondée par des figures de proue de l’Université d’Oxford, de Genomics England et du NHS dans le but de résoudre les retards, les lacunes de données et les biais diagnostiques dans les soins de santé des femmes. Les systèmes de diagnostic conçus principalement autour du corps masculin entraînent des résultats insatisfaisants pour les femmes, notamment des diagnostics tardifs pour des conditions comme l’endométriose, qui peut prendre jusqu’à dix ans à être identifiée. De plus, les femmes sont 50 % plus susceptibles de subir des réactions indésirables aux médicaments en raison de leur sous-représentation dans la recherche clinique. Aneira vise à repenser les parcours de soins en intégrant des diagnostics alimentés par l’IA, la génomique et des tests de biomarqueurs dans un modèle de soins axé sur le cycle de vie. Elle s’attaque aux défaillances systémiques dans la santé des femmes, qui sont responsables d’une perte économique de 11 milliards de livres sterling par an au Royaume-Uni. Aneira se positionne entre les services de santé traditionnels et les soins numériques pour offrir une solution plus intégrée et durable. Le Dr Nikita Kanani, responsable de la stratégie et de l’innovation chez Aneira, souligne que la ménopause et le vieillissement ovarien doivent être considérés comme des indicateurs d’un changement physiologique plus large, qui affecte des aspects tels que la santé cardiovasculaire et la santé mentale. Aneira utilise des biomarqueurs précoces et des outils de prédiction des risques pour mettre en place des interventions intelligentes au bon moment, en reconnaissant que l’absence historique de femmes dans la recherche clinique a conduit à des diagnostics et à des traitements inefficaces. L’entreprise aspire à devenir une source de données sur la santé des femmes au Royaume-Uni, en collectant des données longitudinales qui informent à la fois les soins individuels et la santé publique. Bien que la plateforme commence avec la santé reproductive, son champ d’action s’étend bien au-delà, englobant des risques accrus de maladies cardiovasculaires, d’ostéoporose et de diabète de type 2 après la ménopause. L’accent est mis sur la conception de plans personnalisés pour retarder, détecter ou perturber le déclin de la santé. Aneira vise non seulement à améliorer les résultats individuels, mais aussi à influencer les stratégies de santé publique et les priorités de recherche. La technologie, dans ce contexte, est utilisée pour rendre visibles des tendances invisibles et agir rapidement, en écoutant les symptômes souvent minimisés des femmes et en validant ces observations par des outils technologiques. La plateforme se concentre également sur l’accessibilité des informations, s’assurant qu’elles sont présentées de manière compréhensible et actionnable pour les femmes. Aneira a pour mission d’équiper les femmes pour qu’elles vieillissent en force, et non pas seulement pour survivre aux transitions de leur vie. Source : https://longevity.technology/news/aneira-health-launches-precision-platform-for-womens-healthspan/

Bilan de l’année 2024 du Longevity Investor Network : Vers des thérapies de rajeunissement

Le domaine de la biotechnologie de rajeunissement vise à développer des technologies pour combattre les maladies liées à l’âge en maintenant les individus biologiquement plus jeunes. Le Longevity Investor Network (LIN) a été créé pour connecter des entreprises prometteuses dans le domaine de la longévité avec des investisseurs, afin d’amener ces technologies en clinique. En 2024, le LIN a connu une croissance significative, presque doublant son nombre d’investisseurs, passant de 205 à 411 membres. Cette expansion renforce la capacité du réseau à relier les investisseurs à des startups de biotechnologie de longévité à la pointe de l’innovation. Le réseau a investi activement dans six entreprises de biotechnologie de longévité, déployant plus de 650 000 USD en 2024, ce qui démontre son engagement à soutenir des solutions innovantes visant à traiter les maladies liées au vieillissement et à prolonger la durée de vie en bonne santé. Parmi les entreprises soutenues figurent XM Therapeutics, qui se concentre sur la régénération tissulaire, BioIO, qui remet en question la découverte de médicaments traditionnels, et Oviva Therapeutics, qui cherche à améliorer la santé des femmes en créant des thérapies pour la fonction ovarienne. D’autres entreprises comme BE Therapeutics se consacrent à la lutte contre le vieillissement cérébral, tandis que LEAH Labs innove dans les thérapies CAR-T pour les animaux de compagnie. Vivian Therapeutics met en œuvre un processus de découverte personnalisé pour le traitement du cancer. Pour engager davantage les investisseurs, le LIN a organisé 25 séances de présentation d’investisseurs et cinq séminaires éducatifs. Depuis 2020, le réseau a investi dans 19 entreprises avec plus de 5,5 millions USD, construisant ainsi un portefeuille croissant de sociétés de biotechnologie de rajeunissement. Javier Noris, le responsable du projet LIN, souligne que l’industrie de la biotechnologie de longévité, autrefois considérée comme spéculative, entre désormais dans une phase de traction réelle, avec des investissements stimulés par une nouvelle classe de fonds sophistiqués. Les thérapies sont de plus en plus proches de la disponibilité publique, rendant ce moment excitant pour les investisseurs passionnés par les startups qui façonnent l’avenir de la santé et de la longévité. Grâce aux efforts du LIN, nous nous rapprochons de l’ère où les thérapies de rajeunissement pourraient être accessibles au système de santé. Source : https://www.lifespan.io/news/longevity-investor-network-2024-end-of-year-update/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=longevity-investor-network-2024-end-of-year-update

Acquisition d’Oviva Therapeutics par Granata Bio : Une avancée pour la santé reproductive des femmes

Granata Bio, une entreprise de biotechnologie axée sur la santé des femmes, a récemment acquis Oviva Therapeutics, une société spécialisée dans la longévité reproductive féminine. Cette acquisition vise à renforcer la position de Granata dans le domaine de la médecine reproductive, en ajoutant une plateforme thérapeutique innovante destinée à améliorer la santé reproductive des femmes par la modulation de la biologie ovarienne. Bien que les termes financiers de l’accord n’aient pas été divulgués, il représente un tournant significatif dans la recherche et le développement de traitements visant à prolonger la fonction ovarienne et, par conséquent, la qualité de vie des femmes vieillissantes.

Fondée en 2021, Oviva Therapeutics s’est donnée pour mission d’améliorer l’expérience de vieillissement des femmes grâce à des innovations biomédicales. L’entreprise a levé 11,5 millions de dollars lors de son financement initial et a acquis des droits de propriété intellectuelle exclusifs du Massachusetts General Hospital pour développer des thérapeutiques ciblant la fonction ovarienne. Le principal objectif d’Oviva est de prolonger non seulement les années reproductives des femmes, mais également d’améliorer leur santé globale et leur qualité de vie en vieillissant.

Le principal candidat d’Oviva, OVI-586, est une forme recombinante de l’hormone anti-Müllerienne (AMH), conçue pour améliorer la réserve et la fonction ovarienne. Étant donné que les ovaires sont généralement les premiers organes à montrer des signes de vieillissement, leur déclin a des conséquences considérables sur la santé globale d’une femme. Une réserve ovarienne réduite est non seulement un facteur majeur dans l’apparition de la ménopause, mais elle contribue également à des risques de santé plus larges, notamment les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose, les dysfonctionnements métaboliques et le déclin neurocognitif. OVI-586 s’attaque à ces défis en intervenant aux premières étapes du développement des follicules, où l’AMH joue un rôle crucial dans la préservation du pool de follicules disponibles, prolongeant ainsi potentiellement la fonctionnalité reproductive et endocrinienne des ovaires.

James Peyer, le PDG de Cambrian, exprime son enthousiasme concernant l’acquisition, soulignant l’importance de cette avancée pour la santé des femmes. Granata Bio, basée à Boston, a déjà développé un portefeuille de thérapies axées sur la fertilité, et son PDG, Evan Sussman, a déclaré que l’entreprise prévoyait initialement d’appliquer OVI-586 comme traitement néoadjuvant dans la fécondation in vitro (FIV), en ciblant les femmes ayant une réserve ovarienne diminuée. Sussman souligne que cette approche est motivée par le manque d’options efficaces disponibles pour les patientes souffrant d’insuffisance ovarienne précoce, et que la stimulation de la FIV représente une intervention aiguë et limitée dans le temps, ce qui en fait un point de départ naturel avant d’étendre les indications à plus long terme.

Le programme de Granata sera soutenu par les co-fondateurs d’Oviva, Dr David Pepin, qui continuera en tant que responsable scientifique, et Dr Daisy Robinton, qui facilitera la transition et continuera à jouer un rôle consultatif. Si OVI-586 réussit dans des contextes de FIV aiguë, il pourrait être développé davantage pour un usage dans des paradigmes de traitement chroniques ou prophylactiques visant à retarder la ménopause et à maintenir la santé systémique des femmes vieillissantes. Dr Robinton se montre optimiste quant à la capacité de Granata à faire avancer ce programme vers des essais cliniques, soulignant la synergie scientifique entre les deux organisations qui crée une base solide pour répondre aux besoins non satisfaits en matière de santé reproductive des femmes et au-delà. Source : https://longevity.technology/news/granata-bio-acquires-ovarian-longevity-biotech-oviva-therapeutics/

Une étude révèle un modèle stochastique pour prédire le moment de la ménopause

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université Rice présente un cadre théorique innovant qui prédit quantitativement le moment de la ménopause. Ce travail se concentre sur les transitions stochastiques des follicules ovariens à travers différentes étapes de développement, offrant ainsi des perspectives précieuses sur le vieillissement ovarien et la fertilité. Les résultats, publiés dans le Biophysical Journal, ont des implications potentielles pour la planification de la fertilité, les décisions de soins de santé concernant les thérapies hormonales et notre compréhension des risques pour la santé liés à l’âge associés au vieillissement ovarien. Cette recherche souligne l’importance d’analyser la ménopause comme un processus séquentiel impliquant des transitions aléatoires des follicules, permettant ainsi de mieux appréhender la variabilité individuelle et les tendances au sein des populations concernant le moment de la ménopause. La recherche a été dirigée par le professeur Anatoly Kolomeisky et a révélé une relation universelle entre trois facteurs clés : la réserve folliculaire initiale, le taux de déplétion ovarienne et le seuil déclencheur de la ménopause. Ces découvertes suggèrent que des processus biochimiques sous-jacents régulent le moment de la ménopause, malgré les variations individuelles. En outre, une compréhension plus précise du moment de la ménopause pourrait améliorer la planification de la fertilité et informer les décisions de soins de santé. Les résultats ouvrent également la voie à des recherches futures sur les processus biochimiques régulant les transitions folliculaires et leur synchronisation, ce qui pourrait mener à des interventions visant à moduler le moment de la ménopause et à atténuer les risques pour la santé liés à l’âge. L’application de l’analyse stochastique à l’âge ovarien offre une compréhension plus nuancée du moment de la ménopause et pourrait potentiellement prolonger la longévité reproductive des femmes et améliorer leur qualité de vie après la période reproductive. Source : https://longevity.technology/news/new-model-predicts-menopause-timing-via-ovarian-aging-analysis/

Vieillissement ovarien : Rôle des mitochondries et stratégies de préservation

L’âge ovarien est un sujet de préoccupation majeure pour la santé des femmes, car il est associé à une réduction de la durée de vie en bonne santé et à la longévité. La dysfonction mitochondriale est considérée comme l’une des caractéristiques de l’âge ovarien. Les mitochondries jouent un rôle essentiel en fournissant l’énergie optimale aux ovocytes, tout en participant à des processus épigénétiques par le biais de co-substrats. Des études ont montré que les altérations épigénétiques, tant au niveau nucléaire qu’au niveau mitochondrial, contribuent au vieillissement ovarien. Les génomes nucléaire et mitochondrial interagissent entre eux, ce qui entraîne une réponse orchestrée en deux phases, anterograde et rétrograde, impliquant des modifications épigénétiques dans les compartiments nucléaires et mitochondriaux.

Les modifications épigénétiques qui provoquent des changements dans le métabolisme impactent directement la fonction ovarienne. Les co-substrats mitochondriaux clés incluent l’acétyl-CoA, le NAD+, l’ATP et l’acide α-cétoglutarique. Par conséquent, améliorer la fonction mitochondriale dans les ovaires vieillissants pourrait préserver la fonction ovarienne, mener à une longévité ovarienne et à de meilleurs résultats en matière de santé et de reproduction pour les femmes. Cet article décrit le rôle des épigénétiques dirigées par les mitochondries dans le vieillissement ovarien et discute des stratégies pour restaurer le reprogrammation épigénétique dans les ovocytes en préservant, protégeant ou promouvant la fonction mitochondriale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mitochondrial-dysfunction-and-ovarian-aging/

MUVON : Une technologie de régénération musculaire prometteuse pour la santé des femmes

MUVON Therapeutics, une entreprise suisse de biotechnologie, a récemment partagé des résultats intermédiaires positifs de son essai clinique de phase 2, qui étudie une thérapie de régénération des tissus musculaires squelettiques pour traiter l’incontinence urinaire de stress chez les femmes. Les résultats préliminaires, basés sur des données de 10 patientes suivies pendant au moins six mois après l’injection du produit, ont conduit à la recommandation de la poursuite de l’étude par le Conseil international de surveillance de la sécurité des données. MUVON prévoit de publier les résultats finaux de l’étude d’ici le troisième trimestre de 2025. Dr Deana Mohr, la co-fondatrice et PDG de MUVON, a partagé son parcours inspirant dans le domaine de la médecine régénérative, qui a débuté lors de ses études de doctorat à l’ETH Zurich. Elle a été frappée par les dommages musculaires causés par l’accouchement, ce qui l’a poussée à se concentrer sur l’aide aux femmes souffrant de ces effets débilitants, en particulier l’incontinence urinaire de stress, qui touche jusqu’à 40 % des femmes de plus de 40 ans. Mohr a mené des expériences sur des animaux, observant des résultats prometteurs qui ont conduit à l’approbation des essais chez l’homme avant même sa défense de thèse, ce qui a permis de fonder MUVON en 2020. L’accent mis par MUVON sur la régénération musculaire personnalisée, en se concentrant sur les muscles petits mais cruciaux, la distingue des autres entreprises de médecine régénérative qui se concentrent souvent sur des maladies musculaires génétiques et des muscles plus grands. Le processus consiste à prélever une biopsie musculaire, à isoler les cellules précursors musculaires, et à les injecter dans le muscle endommagé. Cette approche autologue et non modifiée génétiquement vise à assurer la sécurité et l’acceptation par les patients. MUVON aspire à offrir des solutions de médecine régénérative à un coût abordable, visant à rendre ces traitements accessibles à un large public. Avec des données prometteuses en phase 1 et un essai en phase 2 en cours, Mohr est optimiste quant à l’obtention d’une première thérapie approuvée. Elle prévoit la réalisation d’un essai multicentrique à grande échelle pour confirmer l’efficacité et la sécurité du traitement avant de rechercher l’approbation commerciale en Europe et aux États-Unis. MUVON a également réussi à lever des fonds non dilutifs significatifs pour soutenir ses travaux cliniques et envisage de lever 20 millions de dollars supplémentaires avant la publication des résultats finaux de la phase 2. Mohr voit un potentiel pour la technologie de MUVON afin d’adresser d’autres conditions musculaires dans un avenir proche, soulignant l’importance de la régénération musculaire pour améliorer la résilience physique et la qualité de vie, en particulier chez les populations vieillissantes. Source : https://longevity.technology/news/personalized-approach-to-muscle-regeneration-holds-promise-for-longevity/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=personalized-approach-to-muscle-regeneration-holds-promise-for-longevity