Étiquette : résilience neuronale

Dysrégulation de l’épissage de l’ARN et vulnérabilité des neurones âgés

Cet article examine la vulnérabilité accrue du cerveau âgé, en particulier en ce qui concerne la toxicité de l’amyloïde-β et la dysrégulation de l’épissage de l’ARN dans les neurones âgés. Les chercheurs soulignent que cette dysrégulation contribue à une plus grande susceptibilité aux formes de stress cellulaire. Le vieillissement dégénératif est le résultat de multiples facteurs, où chaque perturbation du métabolisme cellulaire normal rend les cellules plus vulnérables à d’autres types de changements et de dommages. Ce processus s’accumule, dégradant la fonction cellulaire jusqu’à provoquer des catastrophes majeures, tant au niveau des cellules individuelles que des tissus et des organes. Bien que des programmes académiques et des start-ups biotechnologiques, comme SENISCA, s’attaquent à la dysrégulation de l’épissage de l’ARN, ces recherches en sont encore à leurs débuts. L’article met également en lumière le fait que le vieillissement est l’un des principaux facteurs de risque de neurodégénérescence, même si les mécanismes moléculaires sous-jacents à la détérioration des neurones âgés restent largement inconnus. Pour étudier efficacement la neurodégénérescence dans le contexte du vieillissement, les chercheurs ont transdifférencié des fibroblastes humains de donneurs âgés en neurones, préservant ainsi les caractéristiques du vieillissement. Ils ont constaté que les neurones âgés sont largement appauvris en protéines liant l’ARN, en particulier les composants du spliceosome. De plus, des protéines d’épissage, telles que TDP-43, associées à des maladies comme la démence et la SLA, se localisent de manière incorrecte dans le cytoplasme des neurones âgés, entraînant un épissage alternatif généralisé. Les composants du spliceosome cytoplasmique sont généralement recrutés dans des granules de stress, mais les neurones âgés souffrent d’un stress cellulaire chronique qui empêche cette séquestration. Les chercheurs établissent un lien entre ce stress chronique et le dysfonctionnement de la machinerie d’ubiquitination, l’activité de chaperon HSP90α déficiente, et l’incapacité à réagir à de nouveaux événements stressants. En somme, leurs données démontrent que la détérioration de la biologie de l’ARN liée à l’âge est un facteur clé de la faible résilience des neurones âgés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/aged-neurons-exhibit-dysregulated-rna-processing-and-are-more-vulnerable-to-stress/

Amélioration de la résilience neuronale grâce à la stimulation sensorielle : Une étude du MIT

L’Institut Corundum Convergence (CCI), une organisation à but non lucratif axée sur la santé, a accordé une subvention de recherche au Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour étudier la dynamique du liquide céphalorachidien (LCR) dans les cerveaux vieillissants. Ce projet, dirigé par la professeur Laura Lewis à l’Institut d’ingénierie médicale et des sciences du MIT (IMES), vise à développer des solutions algorithmiques qui exploitent la stimulation sensorielle dépendante du sommeil pour améliorer le flux de LCR, essentiel à l’élimination des déchets métaboliques du cerveau. L’étude se concentre sur des interventions non invasives qui pourraient réduire la neurodégénérescence avant l’apparition des symptômes, offrant ainsi une nouvelle approche pour préserver la santé cognitive. Le but est d’optimiser les techniques de stimulation sensorielle pour améliorer le mouvement du LCR à différentes étapes de la vie, créant ainsi une base pour des stratégies thérapeutiques personnalisées qui ralentissent ou préviennent les processus neurodégénératifs. Dr Josh Schulman, du CCI, souligne que cette étude représente un changement de paradigme dans la compréhension et la modulation de l’environnement cérébral pour promouvoir la résilience neuronale. Les perturbations de la circulation du LCR sont liées à des maladies neurodégénératives comme Alzheimer, où l’élimination des protéines toxiques est compromise. La circulation du LCR augmente de manière significative pendant certaines phases de sommeil, jouant un rôle fondamental dans le maintien du cerveau. L’étude utilise un algorithme de stimulation sensorielle en boucle fermée pour augmenter le flux de LCR pendant le sommeil, car les troubles du sommeil à l’âge moyen pourraient contribuer aux conditions neurodégénératives. En optimisant la circulation du LCR, la recherche pourrait réduire l’accumulation de déchets métaboliques nocifs et soutenir la résilience neuronale au fil du temps. La professeur Lewis, spécialisée dans l’étude de la dynamique du LCR et de ses liens avec la neurodégénérescence, a déjà développé des algorithmes pour améliorer le flux de LCR chez les jeunes adultes, et cette étude étendra ces résultats aux populations âgées. Le CCI se concentre sur les avancées à l’intersection des neurosciences, de la biologie des systèmes et de l’IA pour soutenir les percées scientifiques qui pourraient transformer les soins de santé. Le président du CCI, Dr Caleb Bell, souligne l’importance de cette recherche pour mieux comprendre le vieillissement du cerveau et la neurodégénérescence, tout en ouvrant la voie à des interventions innovantes. Source : https://longevity.technology/news/mit-sensory-stimulation-project-aims-to-improve-sleep-and-preserve-cognitive-health/