Étiquette : réparation cellulaire

Complexité des Interactions Cellulaires et Évasion Immunitaire dans le Cancer

Le texte traite de la complexité de la biologie cellulaire et des interactions entre les cellules et leur environnement. Il souligne que la compréhension des mécanismes cellulaires est encore incomplète et que chaque aspect de la biologie cellulaire, lorsqu’il est étudié plus en profondeur, révèle une complexité insoupçonnée. L’auteur plaide pour des approches de lutte contre le vieillissement qui se concentrent sur la réparation des dommages cellulaires connus plutôt que sur l’ajustement du comportement cellulaire. À cet égard, il est plus facile de traiter directement les dommages, comme la rouille sur des tuyaux, que de modéliser théoriquement les processus complexes qui mènent à l’échec structurel. L’exemple donné montre comment les cellules tumorales exploitent les mitochondries pour échapper à la réponse immunitaire. Les cellules cancéreuses peuvent transférer des mitochondries dysfonctionnelles aux lymphocytes T infiltrant les tumeurs (TILs), ce qui affaiblit leur capacité à attaquer les cellules tumorales. Ce transfert de mitochondries empêche normalement les TILs de procéder à la mitophagie, un processus de nettoyage des mitochondries endommagées, en raison de la présence de molécules inhibitrices. Les TILs acquérant des mutations de l’ADN mitochondrial (mtDNA) des cellules cancéreuses présentent des anomalies métaboliques et une sénescence, ce qui compromet leur fonction immunitaire. Ces découvertes suggèrent que la présence de mutations de l’ADN mitochondrial dans les tissus tumoraux est un facteur de pronostic défavorable pour les patients traités par des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire dans des cas de mélanome ou de cancer du poumon non à petites cellules. En révélant ce mécanisme d’évasion immunitaire, la recherche pourrait contribuer au développement de nouvelles immunothérapies contre le cancer. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/mitochondrial-transfer-as-a-mechanism-of-tumor-immunosuppression/

Hevolution soutient Tune Therapeutics dans sa quête d’éditer l’épigénome pour traiter les maladies chroniques

Tune Therapeutics, une entreprise spécialisée dans l’édition de l’épigénome, a récemment levé plus de 175 millions de dollars lors d’un financement de série B pour faire progresser sa plateforme de « réglage génétique » et ses programmes thérapeutiques associés. Fondée en 2021, l’entreprise se concentre sur l’activation, la silencieuse et la régulation précise de l’expression de gènes spécifiques afin de renverser les dysfonctionnements cellulaires et les maladies. Contrairement aux technologies d’édition génétique qui modifient l’ADN, Tune vise à traiter des maladies chroniques en ciblant les contrôleurs épigénomiques pour réguler précisément l’activité des gènes, tout en préservant l’intégrité de la séquence d’ADN. Cette approche a pour but de minimiser les risques de dommages à l’ADN et d’effets hors cible, tout en permettant la modulation simultanée de plusieurs gènes, ce qui est particulièrement pertinent pour les maladies complexes liées à l’âge. L’entreprise affirme que sa technologie pourrait remplacer les cellules perdues à cause du vieillissement et des maladies, faciliter la réparation des tissus et organes endommagés par le vieillissement, atténuer l’inflammation chronique et la dysfonction immunitaire, ainsi que renverser ou réinitialiser les modèles de dysrégulation génique qui sous-tendent de nombreuses maladies chroniques et d’apparition tardive. Le tour de financement de série B a été dirigé par des investisseurs, notamment la fondation à but non lucratif Hevolution, axée sur la santé, ainsi que New Enterprise Associates, Regeneron Ventures et Yosemite. William Greene, directeur des investissements chez Hevolution, a déclaré que, bien que la médecine moderne ait considérablement prolongé notre espérance de vie, elle a fait bien moins pour améliorer notre santé active. Il a souligné que les maladies chroniques liées à l’âge sont en augmentation et que les approches actuelles sont simplement inadéquates. Selon lui, l’édition épigénétique pourrait être la modalité transformative nécessaire pour inaugurer une nouvelle ère de médecine régénérative. Le nouveau financement permettra d’accélérer le développement de la pipeline de Tune, y compris son programme phare, Tune-401, un silencieux épigénétique pour l’hépatite B chronique, une maladie touchant des millions de personnes dans le monde et principale cause de cancer du foie. Le programme, qui est en phase clinique, utilise une technologie de nanoparticules lipidiques fournie par Acuitas Therapeutics, et est actuellement en essais cliniques en Nouvelle-Zélande et à Hong Kong. Le co-fondateur de Tune, le Dr Charles Gersbach, a exprimé sa satisfaction de voir l’évolution de la plateforme et de l’entreprise, ayant déjà atteint un jalon mondial dans l’application clinique de l’épi-édition à une maladie chronique courante. La plateforme de Tune, appelée TEMPO, utilise un design modulaire comprenant des domaines de liaison à l’ADN (DBDs) et des effecteurs, qui guident le système vers des régions génomiques spécifiques pour ajuster l’activité génique. En fonction des besoins thérapeutiques, TEMPO peut réguler à la hausse ou à la baisse les gènes avec spécificité et durabilité, en tirant parti de la mémoire épigénétique innée de la cellule pour des effets durables. Lors de la conférence ASGCT 2023, Tune a démontré la répression durable du gène PCSK9 chez des primates non humains, entraînant une réduction soutenue des niveaux de cholestérol LDL près de deux ans après un seul traitement. Source : https://longevity.technology/news/tune-dials-in-175m-to-advance-epigenetic-editing-therapies/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=tune-dials-in-175m-to-advance-epigenetic-editing-therapies