Étiquette : régénération nerveuse

Une nouvelle approche pour favoriser la régénération des nerfs après une blessure à la moelle épinière

Les chercheurs ont mis au point une approche novatrice pour encourager la régénération des nerfs et ont montré des résultats positifs chez des souris souffrant de blessures à la moelle épinière. En administrant le facteur de croissance dérivé des plaquettes BB (PDGF-BB) en tant que thérapie protéique au tissu nerveux blessé, ils ont modifié le comportement des cellules péricytaires qui entravent habituellement toute régénération des axones formant le nerf. En présence de PDGF-BB, les péricytes agissent pour encourager indirectement la régénération des axones. Cette découverte pourrait avoir d’autres applications au-delà du traitement des blessures de la moelle épinière. Les blessures de la moelle épinière sont graves non seulement parce qu’elles empêchent la transmission d’informations au site de la blessure, mais aussi parce que toute la structure et fonction vasculaire sont compromises. Des recherches antérieures suggérant que les péricytes interfèrent avec la récupération après une blessure à la moelle épinière ont conduit certains scientifiques à recommander de les éliminer du site de la lésion pour favoriser la réparation. Cependant, des recherches sur le cancer ont indiqué que les propriétés des péricytes changent lorsqu’ils sont exposés au PDGF-BB, et ces cellules encouragent alors la formation de vaisseaux sanguins. C’est une des façons dont les tumeurs génèrent leur propre approvisionnement en sang. Des recherches antérieures en neurosciences ont également montré que les péricytes sont très « plastiques », c’est-à-dire qu’ils réagissent fortement aux changements dans le microenvironnement, y compris la présence de PDGF-BB. Les chercheurs ont vu un potentiel à exploiter cette relation cellule-protéine pour stabiliser la vascularisation autour d’une blessure à la moelle épinière. Dans ce processus, ils ont découvert que les nouveaux vaisseaux sanguins établissaient un chemin pour la régénération des axones. En se tournant vers des expériences sur des animaux ayant subi une blessure à la moelle épinière, les chercheurs ont attendu sept jours après la blessure – l’équivalent d’environ neuf mois chez un adulte humain – avant d’injecter une dose unique de PDGF-BB au site de la blessure. L’analyse des tissus quatre semaines après la blessure a montré que l’injection de PDGF-BB avait produit une croissance axonale régénérative robuste par rapport à la réponse axonale chez des souris de contrôle blessées. Des évaluations électrophysiologiques et de mouvement des animaux blessés traités avec PDGF-BB ont détecté une activité sensorielle au-delà du site de la lésion et ont montré que les souris avaient retrouvé un meilleur contrôle de leurs membres postérieurs par rapport aux souris de contrôle. De plus, les animaux étaient moins sensibles à un stimulus non douloureux, ce qui suggère qu’ils n’expérimentaient pas la douleur neuropathique souvent déclenchée par une blessure de la moelle épinière. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/pdgf-bb-protein-therapy-targets-pericytes-to-encourage-nerve-regrowth/

L’impact du jeûne intermittent sur la myélinisation et la fonction neurale chez les souris âgées

Des chercheurs ont découvert que le jeûne intermittent augmente la myéline chez les souris âgées, entraînant une amélioration de la fonction neurale et de la coordination. Normalement, les axones neuronaux sont recouverts d’une gaine protéique composée de myéline, essentielle à leur bon fonctionnement. La myélinisation est souvent entravée par la sclérose en plaques et diminue également avec l’âge. La myéline est principalement formée de deux protéines clés : la protéine basique de myéline (MBP) et la glycoprotéine associée à la myéline (MAG). Des travaux antérieurs ont montré que l’augmentation de l’expression de ces protéines a un effet bénéfique sur la myélinisation. D’autres recherches ont également trouvé que la myélinisation pouvait être influencée par l’alimentation et la nutrition, mais celles-ci ne se concentraient pas sur le jeûne intermittent, qui a démontré des avantages métaboliques et anti-inflammatoires notables, en particulier dans le contexte du vieillissement. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé trois groupes de souris : dix jeunes, dix âgées, et huit âgées ayant suivi un jeûne intermittent de dix semaines, où elles ne pouvaient manger que pendant six heures par jour. Les tests physiques ont montré que les souris ayant jeûné pouvaient tenir plus longtemps et courir plus vite que le groupe contrôle âgé. Dans un test d’équilibre, les souris ayant jeûné ont performé aussi bien que les jeunes souris. Cependant, la fonction cognitive, mesurée par un test en Y, ne montrait pas d’amélioration. Une analyse des muscles a révélé que, bien que la force maximale du signal électrique entre les nerfs et les muscles ne soit pas significativement affectée, le groupe en jeûne avait une force de signal moyenne plus élevée, capable de générer plus de force et de réagir plus rapidement. Les chercheurs ont également observé des changements dans la connectivité cérébrale, notant que les cerveaux des souris traitées étaient moins connectés dans dix zones, mais plus connectés dans sept, particulièrement celles liées à la fonction motrice et à l’entrée sensorielle. En examinant directement la myéline dans le cerveau, il a été constaté que le groupe en jeûne avait des diamètres axonaux réduits, suggérant une augmentation de la dégénérescence, mais une quantité substantiellement plus élevée de myéline, surtout sur les petits axones. Ces résultats étaient vrais pour les parties motrices et non motrices du cerveau. Les protéines MBP et MAG étaient positivement affectées, avec une augmentation significative des deux dans les zones testées, bien qu’il n’y ait pas eu d’augmentation significative de MAG dans le cortex moteur. Les fibres myélinisées étaient également plus fréquentes et plus longues dans le groupe en jeûne. Globalement, ces résultats suggèrent que le jeûne modifie quelque peu le cerveau, et les chercheurs estiment que ces changements sont bénéfiques. Bien que cette étude soit limitée aux souris, elle s’aligne avec des recherches antérieures montrant que de telles interventions alimentaires peuvent avoir des effets bénéfiques sur le cerveau. Ainsi, même si cela peut ne pas convenir à tout le monde, le jeûne intermittent est une intervention accessible. De futures études pourraient déterminer si cela a des effets bénéfiques sur la myéline et la coordination musculaire chez les personnes âgées. Source : https://www.lifespan.io/news/intermittent-fasting-improves-coordination-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=intermittent-fasting-improves-coordination-in-mice