Étiquette : récepteurs

Le rôle des microglies et du récepteur ADGRG1 dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer

Les récepteurs spécifiques présents à la surface des cellules immunitaires jouent un rôle crucial dans l’ingestion et l’élimination des déchets métaboliques. Ces récepteurs, qui sont des protéines produites par les mécanismes habituels de l’expression génique, voient leur quantité varier selon l’âge et les circonstances, en raison des régulations épigénétiques de l’expression des gènes. Cette variation influence la capacité des cellules immunitaires à agir contre des cibles spécifiques. Des chercheurs ont étudié la capacité des cellules immunitaires innées, appelées microglies, à éliminer l’excès d’amyloïde-β dans le cerveau, constatant que cette capacité dépendait de l’expression d’un récepteur nommé ADGRG1. Dans les cas graves de la maladie d’Alzheimer, les microglies présentent une insuffisance d’ADGRG1, ce qui les empêche de nettoyer efficacement les plaques amyloïdes. Bien que la question de savoir si cette insuffisance est une cause contribuant à la maladie d’Alzheimer ou un effet secondaire reste à prouver, il existe déjà de nombreuses données suggérant que la dysfonction des microglies est un facteur important dans les maladies neurodégénératives. En effet, dans la maladie d’Alzheimer, les protéines telles que l’amyloïde bêta s’agglutinent en plaques qui endommagent le cerveau. Cependant, chez certaines personnes, les microglies sont capables de décomposer ces protéines avant qu’elles ne causent des dommages, entraînant ainsi des symptômes plus légers. Les chercheurs ont identifié une protéine, l’ADGRG1, qui permet aux microglies de digérer ces plaques. L’élimination de cette protéine chez des souris a conduit à une accumulation rapide des plaques, à une neurodégénérescence et à des problèmes de mémoire et d’apprentissage. Lors d’une réanalyse d’une étude antérieure sur l’expression génique dans le cerveau humain, il a été constaté que les individus décédés avec des symptômes légers d’Alzheimer avaient des microglies riches en récepteurs ADGRG1, indiquant que ces microglies avaient bien fonctionné pour contrôler la maladie. En revanche, ceux qui sont morts de la maladie d’Alzheimer sévère avaient peu de récepteurs, ce qui favorisait la prolifération des plaques. L’ADGRG1 appartient à une grande famille de récepteurs, les récepteurs couplés aux protéines G, souvent ciblés dans le développement de médicaments, ce qui laisse présager une rapide translation de cette découverte en nouvelles thérapies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/adgrg1-in-microglia-facilitates-clearance-of-amyloid-in-the-aging-brain/

Les agonistes des récepteurs GLP-1 : Avantages et risques pour la santé

Une nouvelle étude publiée dans Nature Medicine met en lumière le profil de santé complexe des agonistes des récepteurs GLP-1 (GLP-1RAs), une classe de médicaments initialement conçus pour gérer le diabète de type 2, mais de plus en plus prescrits pour la perte de poids et pour d’autres bénéfices sur la santé. Les chercheurs de l’Université de Washington à St. Louis ont analysé les résultats de santé de 2,4 millions de patients sur six ans, identifiant une combinaison d’avantages significatifs et de risques préoccupants. Ces résultats surviennent dans un contexte de popularité croissante des GLP-1RAs, tels que l’Ozempic et le Wegovy de Novo Nordisk et le Mounjaro d’Eli Lilly, qui ont révolutionné le traitement de la perte de poids. Certains individus obtiennent ces médicaments de manière indépendante pour des raisons esthétiques plutôt que médicales. Le Dr Ziyad Al-Aly, auteur principal de l’étude, souligne l’importance d’examiner systématiquement les effets des GLP-1RAs sur tous les systèmes corporels pour mieux comprendre leur impact. L’étude a révélé que ces médicaments réduisent le risque de 42 conditions de santé, y compris une diminution de 12% du risque de développer la maladie d’Alzheimer, ce qui suggère des propriétés neuroprotectrices. De plus, les GLP-1RAs montrent des bénéfices potentiels pour la santé cardiovasculaire et peuvent ralentir la progression d’autres maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson. Cependant, l’étude a également identifié 19 conditions pour lesquelles les GLP-1RAs augmentent le risque, notamment des complications pancréatiques et rénales, ce qui souligne la nécessité d’une vigilance accrue, en particulier chez les patients présentant des vulnérabilités préexistantes. L’étude discute également des mécanismes d’action des GLP-1RAs, qui agissent par deux voies principales : un effet indirect en réduisant l’obésité et les complications liées au diabète, et un impact direct en améliorant l’activité du peptide-1 semblable au glucagon. Bien que ces médicaments puissent avoir des avantages sur la santé, leurs risques associés nécessitent des essais cliniques approfondis avant une prescription à grande échelle, en particulier pour les populations non diabétiques. Les résultats de cette étude soulignent l’importance d’une éducation équilibrée des patients et d’une surveillance appropriée lors de l’utilisation des GLP-1RAs. Source : https://longevity.technology/news/weight-loss-drugs-study-reveals-healthspan-benefits-and-risks/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=weight-loss-drugs-study-reveals-healthspan-benefits-and-risks