Étiquette : rajeunissement

Développement d’une horloge transcriptomique pour estimer l’âge cérébral et identifier des interventions contre la neurodégénérescence

Les chercheurs ont développé une horloge basée sur la transcription pour estimer l’âge cérébral, utilisée pour identifier d’éventuelles interventions contre la neurodégénérescence liée à l’âge. Bien que le vieillissement cérébral et la neurodégénérescence soient étroitement liés, ils ne sont pas identiques. Des travaux antérieurs ont montré que des approches visant à traiter le vieillissement cérébral, comme l’utilisation de facteurs de Yamanaka pour faciliter le rajeunissement épigénétique, offrent de meilleurs résultats dans les modèles. Cependant, il est difficile de trouver des approches sûres et efficaces pour les humains. Les chercheurs ont noté des distinctions entre les approches transcriptomiques et protéomiques, qui mesurent l’expression de l’ARN et des protéines, et les approches épigénétiques qui mesurent la méthylation de l’ADN. Bien que les épigénétique soient plus stables et meilleures pour estimer l’âge, cette horloge transcriptomique se concentre sur l’identification des changements dans la fonction cellulaire, plus facilement interprétables. L’équipe avait précédemment créé une horloge similaire pour la peau, mais c’est leur première exploration pour le cerveau. Pour générer leur horloge, ils ont utilisé des données bulk provenant de plusieurs grandes bases de données, comprenant des données liées à la maladie d’Alzheimer, un projet d’expression tissulaire et une étude sur les lésions cérébrales traumatiques. Au total, 778 personnes uniques (toutes en bonne santé, avec un âge variant de 20 à 97 ans) ont été étudiées, résultant en 2 458 échantillons et 43 840 profils transcriptionnels. Leur horloge utilise les transcriptions de 365 gènes pour évaluer comment les interventions pourraient affecter le cerveau. Bien que ce ne soit pas une horloge épigénétique, elle s’est révélée très précise pour estimer l’âge chronologique. Les résultats ont montré une erreur moyenne de 2,55 ans pour l’ensemble de test, et une validation externe a trouvé une déviation d’environ 6 ans. De plus, parmi les 365 gènes, 91 étaient spécifiques aux processus cérébraux, avec une fonctionnalité synaptique fréquemment observée. Un lien significatif a été trouvé entre la neuropathologie et le vieillissement transcriptomique cérébral ; les personnes atteintes de troubles neurodégénératifs avaient des cerveaux plus âgés selon cette horloge. Les chercheurs ont ensuite utilisé des ensembles de données de perturbations chimiques et génétiques pour identifier leurs impacts sur le transcriptome, découvrant 4 047 perturbations affectant les neurones et 5 770 les progéniteurs neuraux. Bien qu’il soit plus facile d’accélérer le vieillissement que de rajeunir, 971 perturbations ont signalé un rajeunissement des progéniteurs neuraux et 68 pour les neurones. Parmi les rajeunisseurs les plus puissants pour les progéniteurs neuraux étaient BGT-226 et WYE-354, inhibiteurs de mTOR. D’autres rajeunisseurs identifiés incluent des médicaments approuvés pour la leucémie et des composés expérimentaux. Certaines perturbations bénéfiques étaient directement liées aux caractéristiques connues du vieillissement. Par exemple, des composés anti-inflammatoires ont été prédits pour réduire l’âge transcriptomique. Les chercheurs ont testé une combinaison de trois composés chez des souris de 18 mois, ce qui a semblé réduire leur anxiété et a entraîné des changements significatifs au niveau transcriptomique, suggérant un rajeunissement fonctionnel. Cependant, cette combinaison n’a pas été évaluée pour une utilisation humaine et des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer si cette approche mènera à la découverte ou au repositionnement de nouveaux médicaments pour ralentir ou inverser certains aspects du vieillissement cérébral. Source : https://www.lifespan.io/news/a-brain-clock-for-finding-rejuvenating-medications/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=a-brain-clock-for-finding-rejuvenating-medications

Les développements récents en biotechnologies de rajeunissement – Juillet 2025

En juillet, le domaine des biotechnologies de rajeunissement a connu de nombreux développements, notamment avec la tenue du Sommet sur la longévité de 2025 à Dublin, où les dernières recherches et actualités ont été partagées. Des entretiens avec des experts tels que le Dr David Furman, qui a étudié l’inflammation et le vieillissement, ainsi que Gabriel Cian, fondateur du Forum sur la longévité de 2060, ont mis en lumière les innovations et les opportunités dans le secteur. De plus, des analyses ont été menées sur des projets novateurs à San Francisco, où un bâtiment devient un centre pour les technologies de longévité, d’IA et de robotique. Les recherches récentes ont révélé des mécanismes de régénération tissulaire chez les mammifères, les effets d’un vaccin anti-âge sur des souris, et des liens entre des marqueurs cellulaires et le bien-être physique. D’autres études ont exploré les promesses de la correction du métabolisme du sucre contre la démence, des caractéristiques du vieillissement des cellules souches, ainsi que des similitudes moléculaires entre le tabagisme et le vieillissement. Les recherches sur les thérapies géniques, les cellules souches et les interventions pharmacologiques ont également été mises en avant, avec des résultats prometteurs pour la prévention de maladies liées à l’âge. Le mois a été marqué par des annonces importantes, comme l’accord de recherche entre Chugai et Gero, et le lancement d’un fonds de longévité de 40 millions de dollars par Immortal Dragons. Enfin, la ville de Madrid se prépare à devenir la capitale européenne de la longévité avec un sommet international prévu. Source : https://www.lifespan.io/news/rejuvenation-roundup-july-2025/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=rejuvenation-roundup-july-2025

John G. Cramer : Premier humain à recevoir des mitochondries cultivées pour la longévité

John G. Cramer, un professeur émérite de physique de 90 ans à l’Université de Washington, va devenir le premier humain à recevoir des mitochondries cultivées en bioreacteur dans le cadre d’une étude précoce sur la longévité dirigée par Mitrix Bio. Ce projet cherche à tester la transplantation mitochondriale pour le rajeunissement, attirant l’attention non seulement pour son ambition scientifique, mais aussi pour l’identité de son premier participant. Cramer, un expérimentateur aguerri avec une carrière de recherche en physique nucléaire, a exprimé sa conviction que cette thérapie pourrait potentiellement permettre d’atteindre une longévité significative. Il a déclaré que cette approche semblait à la fois sûre et prometteuse pour dépasser l’âge de 122 ans en bonne santé. Le projet, qui devrait commencer le 1er août, sera supervisé par une équipe de chercheurs de Stanford, UCLA, Northwell Health New York et Mitrix Bio, et vise à inclure cinq autres volontaires âgés de plus de 55 ans ou atteints de maladies chroniques. La technologie de Mitrix Bio consiste à générer des mitochondries autologues et rajeunies dans des bioreacteurs, ce qui pourrait offrir une solution évolutive pour restaurer l’énergie cellulaire, car les mitochondries, essentielles à la production d’énergie, déclinent en nombre et en fonction avec l’âge. Bien que la transplantation mitochondriale ne soit pas encore approuvée pour des essais humains à grande échelle, elle a montré des promesses dans des modèles animaux et des contextes cliniques spécifiques. Cramer a choisi cette voie pour son potentiel de sécurité et d’efficacité. L’initiative, bien que non formellement un essai clinique, vise à générer des données humaines fondamentales pour des technologies encore en phase de traduction. Cramer recherche des individus âgés de 55 ans et plus, capables de couvrir leurs propres frais, pour rejoindre ce projet exclusif. Ce type de modèle pourrait devenir récurrent dans le domaine des biotechnologies de longévité, fusionnant science autodirigée, soutien institutionnel et autonomie individuelle. Alors que la science continue de progresser, des individus comme Cramer avancent vers l’expérimentation, ce qui pourrait réduire le temps nécessaire pour transformer les promesses expérimentales en réalité thérapeutique. Source : https://longevity.technology/news/physicist-90-joins-experimental-trial-to-challenge-age-limits/

Sommet de la Longévité 2025 : Innovations et Perspectives en Biotechnologie du Rajeunissement

Le Sommet de la longévité de 2025 s’est tenu à Dublin en juillet, mettant en avant des recherches et des discussions sur le vieillissement et la biotechnologie de rajeunissement. Fondé en 2022 par Aubrey de Grey et Martin O’Dea, cet événement annuel a lieu à Trinity College, une institution historique qui incarne l’excellence académique en Irlande. Lors de la première journée, ouverte au public, l’accent a été mis sur la santé des femmes et le vieillissement, un domaine souvent négligé dans la recherche. Les discussions ont souligné l’importance d’accroître la sensibilisation du public aux thérapies de rajeunissement qui, bien que prometteuses, ne seront pas disponibles avant plusieurs années. Le deuxième jour a marqué le début des conférences scientifiques, avec des intervenants partageant des avancées clés dans le secteur. Martin O’Dea a souligné la nécessité de combiner la santé et la longévité, plaidant pour un équilibre entre la qualité et la quantité de vie. Des présentations innovantes ont été faites, notamment par Lou Hawthorne de NaNotics, qui a discuté de l’utilisation de nanostructures pour cibler des molécules spécifiques dans le sang, et Michael Ringel de Life Biosciences, qui a présenté des avancées sur la reprogrammation cellulaire partielle. Des résultats positifs d’essais cliniques sur l’échange de plasma thérapeutique ont également été partagés, montrant son potentiel à inverser certains marqueurs de vieillissement. Les discussions ont mis en lumière le manque de recherche sur la biologie et le vieillissement des femmes, ainsi que l’importance de l’engagement public dans le soutien des biotechnologies de rajeunissement. Keith Comito, président de l’Institut de recherche sur la longévité, a appelé à une collaboration accrue dans le domaine pour relever les défis liés à la recherche sur le vieillissement. Le Sommet a permis de rassembler des chercheurs et des défenseurs pour discuter des dernières avancées et de la nécessité de sensibiliser davantage le public aux enjeux du vieillissement et aux solutions potentielles. En conclusion, le Sommet de la longévité de 2025 a été un événement marquant, avec des perspectives prometteuses pour l’avenir de la recherche sur le vieillissement et la santé humaine, en attendant avec impatience le prochain Sommet en 2026. Source : https://www.lifespan.io/news/the-2025-longevity-summit-dublin/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=the-2025-longevity-summit-dublin

Amélioration des modèles cellulaires virtuels pour la découverte de gènes dans la recherche sur le vieillissement

Une nouvelle étude de Shift Bioscience aborde un problème persistant dans l’évaluation des modèles de perturbation unicellulaire : la surperformance de la moyenne des données. Ce constat met en lumière la nécessité de repenser les cadres d’évaluation pour améliorer la sélection des modèles en recherche sur le vieillissement et le rajeunissement. Les modèles cellulaires virtuels, formés sur de grands ensembles de données de séquençage d’ARN unicellulaire (scRNA-seq), sont prometteurs pour tester comment les perturbations géniques modifient le comportement cellulaire. Cependant, des biais de contrôle et des perturbations faibles faussent souvent les résultats des benchmarks. À cette fin, Shift propose un cadre révisé qui se concentre sur les gènes différemment exprimés et ajuste les biais de contrôle, offrant ainsi une meilleure évaluation des modèles. L’étude présente également des alternatives pondérées biologiquement aux métriques d’évaluation traditionnelles, permettant de pénaliser les modèles qui échouent à capturer la variation biologique réelle. En utilisant à la fois des simulations et des ensembles de données réelles, l’équipe a démontré que des niveaux modestes de biais de contrôle peuvent gonfler les scores de benchmark, mais que ces effets disparaissent lorsqu’ils sont évalués avec les nouvelles métriques proposées. En fin de compte, cette recherche pourrait accélérer l’identification de nouvelles cibles pour des thérapies de rajeunissement plus efficaces, en offrant des outils plus précis pour filtrer le signal du bruit dans la recherche sur le vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/shift-improves-virtual-cell-model-ranking-for-gene-discovery/

Croissance du Longevity Investor Network : Un tournant pour la biotechnologie de la longévité en 2024

Le Longevity Investor Network (LIN) a connu une croissance significative en 2024, doublant son nombre de membres et augmentant ses contributions financières au secteur des biotechnologies de rajeunissement. Ce réseau, mis en place par le Lifespan Research Institute, a investi plus de 650 000 dollars dans des entreprises biotechnologiques axées sur la longévité, portant son investissement total à plus de 5,5 millions de dollars depuis 2020. Les entreprises soutenues comprennent XM Therapeutics, spécialisée dans la régénération des tissus, BioIO, qui développe un composé pour traiter les troubles métaboliques, et LEAH Labs, qui conçoit des thérapies CAR-T pour les animaux de compagnie. Javier Noris, directeur général de LIN, a déclaré que l’industrie des biotechnologies de longévité atteint maintenant un tournant historique, avec des thérapies en phase d’essai clinique. En 2024, le réseau a renforcé ses efforts pour éduquer les investisseurs, organisant 25 sessions de pitch et cinq séminaires éducatifs. Au total, le réseau a soutenu 19 entreprises dans divers domaines, dont la neurodégénérescence et la santé métabolique, visant à catalyser le développement de thérapies pour prolonger la durée de vie en bonne santé et à changer l’approche médicale de l’âge. Source : https://longevity.technology/news/longevity-investor-network-doubles-in-size-in-2024/

Les Propriétés Sénomorphiques de l’Apigénine : Une Promesse pour le Traitement du Vieillissement et du Cancer

Le dépistage d’une bibliothèque de composés naturels a révélé les propriétés sénomorphiques de l’apigénine, un flavonoïde naturel. Ce composé a montré des effets de rajeunissement sur de nombreuses caractéristiques moléculaires associées au vieillissement ainsi que sur les performances physiques et cognitives, et a également un impact bénéfique sur le traitement du cancer chez les souris et les cellules. Les sénothérapeutiques, agents thérapeutiques démontrant des bénéfices pour la santé et la longévité, se divisent en sénolytiques, qui éliminent les cellules sénescentes, et sénomorphiques, qui suppriment le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) des cellules sénescentes. Les auteurs de l’étude soulignent l’inefficacité de l’actuelle pipeline de développement de médicaments et suggèrent que le repositionnement de médicaments pourrait être une stratégie efficace pour surmonter certains problèmes de développement de médicaments. Dans leur recherche de candidats au repositionnement, ils ont testé 66 agents médicinaux naturels dérivés de plantes et de microbes sur des cellules stromales prostatiques humaines primaires induites à devenir sénescentes. Bien que l’écran n’ait pas identifié de nouveaux sénolytiques, il a révélé des agents sénomorphiques potentiels, dont l’apigénine. Ce flavonoïde, présent dans divers fruits et légumes, possède des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, antivirales et anticancéreuses. Les recherches ont montré que l’apigénine réduit les cytokines pro-inflammatoires et d’autres facteurs du SASP, sans affecter les biomarqueurs de la sénescence. En approfondissant les mécanismes moléculaires, les chercheurs ont découvert qu’elle interférerait avec les voies moléculaires dans les cellules sénescentes, notamment en ciblant la protéine HSPA8, impliquée dans l’autophagie et le maintien de l’homéostasie protéique. Ils ont également identifié la protéine PRDX6 comme un autre cible potentielle de l’apigénine, qui pourrait bloquer l’activité de la phospholipase A2 (PLA2) et réduire la réponse inflammatoire. En outre, l’apigénine a montré des effets prometteurs dans le contexte du cancer, en inhibant la progression tumorale et en augmentant l’efficacité des traitements de chimiothérapie. Des études sur des souris ont révélé que l’apigénine pouvait réduire la taille des tumeurs et améliorer la réponse des cellules cancéreuses aux agents chimiothérapeutiques. Enfin, l’apigénine a démontré des effets rajeunissants sur des souris vieillissantes prématurément, améliorant des caractéristiques associées au vieillissement et inversant certains dommages cognitifs, sans montrer de cytotoxicité sévère. Ces résultats soulignent le potentiel de l’apigénine en tant qu’agent sénothérapeutique à la fois pour atténuer les conditions liées à l’âge et pour améliorer l’efficacité des traitements anticancéreux, bien que des tests supplémentaires sur l’homme soient nécessaires. Source : https://www.lifespan.io/news/how-apigenin-may-reduce-senescence-and-cancer/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-apigenin-may-reduce-senescence-and-cancer

Régénération et Rajeunissement : Les Secrets des Planaires Immortelles

Certain espèces animales inférieures, telles que les planaires, sont capables de régénération exceptionnelle, pouvant régénérer un corps entier après avoir été coupées en deux. Ces espèces illustrent la frontière entre croissance développementale et régénération, car elles continuent d’utiliser des processus de développement à l’âge adulte, contrairement à la plupart des animaux supérieurs. De plus, les cellules germinales adultes subissent un rajeunissement, éliminant les changements liés à l’âge dans l’expression génétique. Des recherches ont montré que les planaires adultes s’engagent dans un processus de rajeunissement tout en régénérant des parties du corps perdues. Les espèces à longue durée de vie, comme les planaires d’eau douce, offrent des opportunités uniques pour découvrir des mécanismes évolutifs de prolongation de la santé et de la vie. Les planaires sont souvent qualifiées d’immortelles en raison de leur longue durée de vie et de leurs capacités uniques de régénération des tissus. On a observé que les télomères se raccourcissent, que les yeux changent, et que la descendance viable diminue chez les planaires plus âgées. Cependant, il n’a pas été systématiquement examiné si les planaires subissent un vieillissement et présentent un déclin dépendant de l’âge dans leurs fonctions physiologiques, cellulaires et moléculaires, en partie à cause des difficultés à mesurer la durée de vie dans un animal à longue durée de vie et à définir l’âge chez des planaires asexuées qui se reproduisent de manière végétative. Des lignées consanguines de la lignée sexuelle de S. mediterranea ont été établies pour étudier les variations génétiques et la biologie des chromosomes. Cette ressource offre une occasion unique d’examiner le vieillissement dans ce modèle à longue durée de vie et de démêler le contrôle génétique des effets environnementaux. Dans cette recherche, nous définissons l’âge chronologique comme le temps écoulé depuis la fécondation, ce qui nous permet de surmonter les défis liés aux lignées qui reposent sur la reproduction végétative. Nous rapportons que la lignée sexuelle de S. mediterranea présente un déclin physiologique dans les 18 mois suivant la naissance, incluant une architecture tissulaire altérée, une fertilité et une motilité réduites, et une augmentation du stress oxydatif. Le profilage monocellulaire des têtes de planaires jeunes et plus âgées a révélé une perte de neurones et de muscles, une augmentation de la glie, et a montré des changements minimes dans les cellules souches pluripotentes, ainsi que des signatures moléculaires du vieillissement à travers les tissus. Fait remarquable, l’amputation suivie de la régénération des tissus perdus chez les planaires plus âgées a conduit à une inversion de ces changements liés à l’âge dans les tissus, tant proximalement que distalement à la blessure, à des niveaux physiologiques, cellulaires et moléculaires. Notre travail suggère des mécanismes de rajeunissement dans les tissus neufs et anciens, qui coïncident avec la régénération des planaires, ce qui pourrait fournir des idées précieuses pour des interventions anti-vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/planarians-undergo-rejuvenation-when-regrowing-lost-tissues/

Les avancées de la reprogrammation cellulaire pour des thérapies de rajeunissement

Le reprogrammation cellulaire complète se produit dans les premiers stades de l’embryon, entraînée par l’expression des facteurs de Yamanaka, souvent abrégés en OSKM. Ce processus transforme les cellules germinales adultes en cellules souches embryonnaires, réinitialisant les motifs épigénétiques et restaurant la fonction mitochondriale. Les chercheurs ont réussi à reproduire ce processus pour produire des cellules souches pluripotentes induites à partir de n’importe quel échantillon de cellule adulte. La reprogrammation partielle vise à exposer les cellules à l’expression des facteurs de Yamanaka suffisamment longtemps pour produire une réinitialisation des motifs épigénétiques et une amélioration de la fonction mitochondriale, mais pas trop longtemps pour ne pas changer l’état cellulaire d’autres manières. Cela est considéré comme une voie prometteuse pour la production de thérapies de rajeunissement, bien qu’il existe de nombreux défis à surmonter pour atteindre cet objectif clinique. Un des principaux défis est que différents types de cellules dans un tissu donné peuvent avoir des exigences très différentes en termes de durée d’exposition ou de niveau d’exposition pour produire une reprogrammation bénéfique avec un risque minimal de générer des cellules pluripotentes potentiellement cancéreuses.

La reprogrammation partielle et complète peut partiellement inverser les changements transcriptomiques et épigénétiques liés à l’âge. Cependant, il n’est pas clair dans quelle mesure les horloges de vieillissement mesurent l’âge biologique ou la santé cellulaire/organismique. Quoi qu’il en soit, d’autres biomarqueurs de rajeunissement peuvent être mesurés dans les expériences de reprogrammation partielle. Par exemple, si des cycles d’expression des facteurs de reprogrammation de courte durée sont suivis d’une phase de récupération, des effets de rajeunissement phénotypique peuvent être observés. Par défaut, les marqueurs de rajeunissement doivent être évalués sur une base tissu par tissu.

Un exemple intrigant est le cerveau, où la cyclicité des OSKM sans phase de récupération restaure la proportion de neuroblastes et améliore la production de neurones in vivo. De plus, des études in vivo réalisées sur des neurones de souris et des cellules du gyrus denté de rats suggèrent que les OSKM peuvent inverser le déclin neurologique associé à l’âge et améliorer la mémoire. D’autres études in vivo sur des souris ont montré que la reprogrammation améliore la régénération du foie, favorise la réparation des nerfs optiques écrasés et atténue la perte de l’acuité visuelle liée à l’âge, permet la régénération des fibres musculaires, améliore la cicatrisation des plaies cutanées chez des souris âgées et favorise le rajeunissement cardiaque après un infarctus du myocarde.

Le mécanisme de rajeunissement semble dépendre en partie de la façon dont les cellules sont reprogrammées. En effet, il a été constaté que le mécanisme de reprogrammation des cellules somatiques par des régimes de petites molécules est distinct de la reprogrammation médiée par des facteurs de transcription. En construisant des paysages de chromatine, les chercheurs ont identifié des modifications hiérarchiques des histones et une réaffectation séquentielle des enhancers qui sous-tendent les programmes de régénération suite à une reprogrammation chimique ; ce programme de régénération semble inverser la perte de potentiel régénératif dans le vieillissement des organismes mais ne semble pas être activé dans la reprogrammation OSKM.

La reprogrammation de cellules spécifiques in vivo affecte les tissus environnants. Par exemple, il a été constaté que l’activation in vivo des OSKM dans les myofibres entraînait la prolifération des cellules satellites dans le niche des cellules souches des myofibres, sans induire de dédifférenciation des myofibres ; ces changements sont probablement modulés en partie par des modifications de la matrice extracellulaire (ECM). En fait, l’ECM et ses constituants sont fréquemment affectés par la reprogrammation partielle. À mesure que les souris vieillissent, les niveaux de transcrits associés au collagène diminuent dans le pancréas, mais augmentent à nouveau, du moins partiellement, après un traitement par OSKM avec une période de récupération de deux semaines. De plus, dans des expériences sur des cellules mésenchymateuses de fibroblastes et d’adipocytes sans période de récupération, certains processus associés à l’ECM sont régulés à la hausse par la reprogrammation partielle, y compris les voies liées au collagène. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-what-is-known-of-the-effects-of-partial-reprogramming/

L’Institut de Science du Rajeunissement : Vers une Répétition de l’Expérience de Rajeunissement par Plasma Sanguin

L’Institut de Science du Rajeunissement (ICR), basé au Brésil, est un groupe engagé dans des initiatives de recherche et de plaidoyer, similaire à Lifespan.io aux États-Unis. Actuellement, l’équipe de l’ICR cherche à reproduire et à améliorer une étude parrainée par Yuvan Research, qui a utilisé une fraction de plasma sanguin provenant de jeunes porcs pour obtenir des bénéfices sur des rats âgés. Yuvan Research est en train de transférer cette recherche vers des applications cliniques. La reproduction indépendante des résultats est cruciale dans la communauté scientifique, et pour le développement de nouvelles technologies. L’ICR a déjà effectué une étude préliminaire et attend que des rats atteignent l’âge requis pour le traitement. Le début des injections est prévu pour juin 2026, nécessitant des rats âgés de 25 mois. Les responsables de l’ICR ont sollicité des dons pour financer cette étude de reproduction, qui a déjà reçu un soutien partiel d’une institution. De plus, l’ICR a réalisé une petite expérience avec l’Université d’État de Campinas (Unicamp) afin d’évaluer l’immunogénicité et la toxicité des particules extracellulaires injectées à des jeunes rats. L’ICR s’engage à publier tous les résultats, qu’ils soient positifs ou négatifs, et à partager toutes les méthodes et matériaux utilisés après l’expérience. L’étude prévoit d’utiliser 10 rats par groupe pour renforcer la robustesse des résultats, et inclura également un groupe de jeunes rats traités pour évaluer l’effet sur le vieillissement. Si les rats sont effectivement rajeunis, l’ICR envisagera de leur appliquer le traitement de manière continue afin d’observer l’extension de leur espérance de vie. Les préparatifs pour l’expérience sont déjà en cours, tant sur le plan technique qu’administratif, et des informations peuvent être suivies via la newsletter de l’ICR. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/rejuvenation-science-institute-seeks-charitable-donations-to-support-a-reproduction-of-the-yuvan-research-young-plasma-study/