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La Psilocybine : Une Promesse pour le Vieillissement Sain

Une étude menée par l’Université Emory et le Baylor College of Medicine a révélé que la psilocybine, un hallucinogène trouvé dans certains champignons, pourrait prolonger la durée de vie cellulaire et améliorer les résultats de survie chez des souris âgées. Publiés dans la revue ‘npj Aging’, ces résultats marquent un tournant dans la recherche sur la psilocybine, qui a été principalement associée à des traitements psychiatriques. Selon les auteurs, il s’agit des premières preuves expérimentales suggérant que la psilocybine pourrait affecter plusieurs caractéristiques du vieillissement, soutenant ainsi l’hypothèse des télomères liée à la psilocybine, qui stipule que les interventions sérotoninergiques pourraient préserver la longueur des télomères et, par conséquent, la jeunesse biologique. L’étude a utilisé un modèle in vitro en exposant des fibroblastes humains à la psilocine, montrant que les cellules traitées présentaient un retard dans le début de la sénescence et une préservation de la longueur des télomères. Les données étaient dépendantes de la dose, suggérant que des concentrations plus élevées de psilocine augmentaient l’extension de la durée de vie sans provoquer de transformation oncogénique. Pour les effets systémiques, des souris femelles âgées de 19 mois ont été traitées avec des doses mensuelles de psilocybine pendant dix mois. Les résultats ont montré une survie significativement plus élevée dans le groupe traité, ainsi qu’une amélioration de la qualité du pelage. Les auteurs ont souligné que même avec une initiation tardive du traitement, cela entraînait une amélioration de la survie et de la qualité de vie, suggérant que la psilocybine pourrait influencer les processus de vieillissement systémique, en particulier lorsqu’elle est administrée plus tard dans la vie. Bien que la psilocybine soit classée comme substance de l’annexe I aux États-Unis, ce qui complique la recherche, l’étude ouvre de nouvelles perspectives sur l’impact potentiel de la psilocybine sur le vieillissement et la santé mentale. Les résultats préliminaires montrent que la psilocine pourrait également augmenter l’expression de SIRT1, un régulateur clé du vieillissement, ce qui pourrait expliquer les effets bénéfiques observés. Les auteurs évoquent également la possibilité que les effets de la psilocybine soient médiés épigénétiquement, à travers des changements dans la méthylation de l’ADN et la plasticité transcriptionnelle. Cette étude soutient l’hypothèse selon laquelle la santé mentale et le vieillissement biologique sont interconnectés, suggérant qu’une amélioration de l’humeur pourrait également moduler la résilience systémique. En dépit des défis réglementaires, l’intérêt pour la psilocybine en tant qu’intervention potentielle contre le vieillissement pourrait croître, car la communauté scientifique explore les liens entre psychobiologie et métabolisme, ainsi que les interactions entre le vieillissement et la santé mentale. Source : https://longevity.technology/news/psychedelic-compound-shown-to-slow-aging-in-new-research/

Vers une Médecine de la Longévité : Innovations et Défis

Le site Fight Aging! se consacre à la publication de nouvelles et de commentaires sur les avancées concernant l’élimination des maladies liées à l’âge, en visant à maîtriser les mécanismes du vieillissement grâce à la médecine moderne. Sa newsletter hebdomadaire est diffusée à des milliers d’abonnés intéressés. Le fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique aux investisseurs et entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Les publications incluent des études sur des sujets variés tels que la transplantation de cellules souches neurales, les recherches précliniques sur le vieillissement, le rôle des microglies sénescentes dans la destruction des synapses, ainsi que l’impact de la psilocybine en tant que médicament potentiel contre le vieillissement. La recherche sur les cellules souches neurales montre qu’elles peuvent favoriser la remyélinisation dans des modèles murins de démyélinisation, ce qui pourrait offrir des perspectives pour traiter des maladies comme la sclérose en plaques. Cependant, les études précliniques sur les interventions anti-vieillissement souffrent d’un manque de standardisation et d’une qualité variable, ce qui complique les comparaisons et l’établissement de conclusions robustes. D’autres sujets abordés incluent les effets de la psilocybine sur la longévité, le rôle de la rapamycine dans la santé des personnes âgées, et l’importance d’un microbiome intestinal équilibré pour atténuer le vieillissement. La recherche met également en lumière des marqueurs biologiques comme les horloges épigénétiques GrimAge, qui prédisent la mortalité, ainsi que l’impact de choix de mode de vie sur la santé cérébrale. En examinant les mécanismes de la sénescence cellulaire, les chercheurs cherchent des thérapies pour restaurer la fonction tissulaire et améliorer la qualité de vie des personnes âgées. Enfin, la recherche sur les protéines mal repliées dans le cerveau vieillissant révèle leur implication dans le déclin cognitif, suggérant de nouvelles voies pour des cibles thérapeutiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/fight-aging-newsletter-july-20th-2025/

Les effets thérapeutiques de la psilocybine sur le vieillissement et la longévité

La psilocybine est un hallucinogène d’origine végétale qui a une longue histoire d’utilisation et une histoire plus récente de prohibition, ce qui a entravé les efforts de recherche sur sa biochimie. Cependant, ces dernières années, des efforts ont été déployés pour transformer la psilocybine, qui était auparavant prohibée, en une forme de thérapie pour des conditions neurologiques. L’intérêt croissant pour ce composé dans les cercles de recherche et de financement, combiné à la capacité de mener des études sur la psilocybine sans censure, a conduit à de nouvelles découvertes. Par exemple, des chercheurs ont récemment présenté des preuves suggérant que la psilocybine pourrait ralentir le vieillissement. Des souris ayant reçu des doses mensuelles de psilocybine à un âge avancé ont montré une augmentation de 10 à 15 % de leur durée de vie médiane. Les études sur les cellules ont indiqué que la psilocybine agit sur plusieurs voies bien connues qui influencent la durée de vie des mammifères et réduit la charge de la sénescence cellulaire. Les souris traitées et non traitées ont montré un poids corporel similaire, ce qui suggère que les résultats de l’étude animale ne sont pas dus à une restriction calorique involontaire. Bien que ces résultats soient prometteurs, de nombreuses recherches supplémentaires sont nécessaires pour approfondir les mécanismes impliqués. Il est également important de noter que la plupart des mécanismes qui ralentissent le vieillissement ont des effets beaucoup plus importants chez les espèces à courte durée de vie que chez les espèces à longue durée de vie comme les humains. À ce jour, plus de 150 études cliniques sur la psilocybine ont été menées ou sont en cours pour diverses indications cliniques, y compris des troubles psychiatriques tels que l’anxiété, la dépression et l’addiction, ainsi que des troubles neurodégénératifs comme la maladie d’Alzheimer. Des études humaines ont démontré qu’une seule dose de psilocybine peut améliorer des symptômes physiques et psychologiques débilitants, avec des effets durables pouvant aller jusqu’à cinq ans. Malgré les preuves cliniques considérables soutenant les bienfaits thérapeutiques de la psilocybine, les mécanismes moléculaires responsables de ces impacts restent énigmatiques. Les recherches sur la psilocybine se sont principalement concentrées sur les impacts neurologiques et/ou les résultats comportementaux, et peu d’études ont évalué des mécanismes alternatifs ou systémiques qui pourraient également contribuer à ses effets bénéfiques. L’hypothèse des télomères de la psilocybine postule que les interventions à base de psilocybine pourraient avoir un impact quantifiable sur la longueur des télomères, ce qui pourrait expliquer son efficacité à travers un large éventail d’indications cliniques. Cette hypothèse repose sur un grand corpus d’études liant la santé mentale aux marqueurs biologiques du vieillissement. Cependant, aucune étude précédente n’a examiné expérimentalement l’impact direct de la psilocybine sur le vieillissement biologique. Pour évaluer l’impact de la psilocybine sur le vieillissement cellulaire, une étude in vitro a été réalisée. Les cellules ont été passées en série avec un milieu contenant de la psilocybine ou un véhicule jusqu’à ce qu’elles atteignent la sénescence réplicative. Le traitement à la psilocybine (10 μM) a entraîné une extension de 29 % de la durée de vie cellulaire, et des résultats encore plus frappants ont été observés avec une dose plus élevée (100 μM) qui a conduit à une extension de 57 % de la durée de vie cellulaire. De plus, la longueur des télomères a été préservée dans les cellules traitées. Ces données suggèrent que la psilocybine impacte des voies de signalisation associées au vieillissement cellulaire. Pour évaluer l’impact de la psilocybine sur la longévité in vivo, des souris âgées (19 mois) ont été traitées avec un véhicule ou de la psilocybine une fois par mois pendant 10 mois. Les souris ont d’abord reçu une faible dose (5 mg/kg) pour le premier traitement, suivie de traitements mensuels à forte dose (15 mg/kg) pour un total de 10 traitements. Les souris traitées à la psilocybine ont démontré une survie significativement plus élevée (80 %), contre 50 % pour celles traitées avec le véhicule. Bien que cela n’ait pas été mesuré quantitativement, les souris traitées à la psilocybine ont montré des améliorations phénotypiques, telles qu’une meilleure qualité de fourrure, y compris une croissance des poils et une réduction des cheveux blancs par rapport aux souris traitées avec le véhicule. En résumé, cette étude fournit la première preuve expérimentale démontrant que le traitement à la psilocybine peut améliorer la survie des souris âgées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/psilocybin-as-a-geroprotective-drug/