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L’intégration de la longévité dans le système de santé : Perspectives de Bill Kapp

La longévité est en train de devenir une priorité dans le domaine de la santé, et le Forum de Longévité des Fondateurs qui se tiendra à Londres en juin mettra en lumière cette évolution. Le Dr William Kapp, co-fondateur et PDG de Fountain Life, sera parmi les intervenants pour discuter de l’intégration des cliniques de longévité dans le système de santé traditionnel. Fountain Life se distingue par son approche axée sur les données, combinant les soins préventifs avec des outils numériques et l’intelligence artificielle pour améliorer la détection précoce des maladies et offrir des traitements personnalisés. L’entreprise a créé un écosystème qui intègre la génomique, l’imagerie, la métabolomique et l’analyse des données pour établir un dialogue continu entre le patient et le médecin. Lors du forum, Kapp parlera de la manière dont ces cliniques numériques et alimentées par l’IA peuvent permettre aux cliniciens d’analyser des données biomarqueurs complexes et d’engager les patients dans leurs parcours de santé. Il évoquera également l’importance de la médecine fonctionnelle, qui refuse une approche standardisée, et comment les systèmes de santé doivent s’adapter pour détecter et résoudre les problèmes de santé avant qu’ils ne deviennent critiques. Kapp souligne que, bien que les patients puissent se sentir bien, les données révèlent souvent des pathologies cachées, ce qui nécessite un changement de paradigme dans la manière dont la santé est perçue et gérée. En outre, il aborde la nécessité de surmonter l’inertie institutionnelle dans le secteur de la santé, où le changement est souvent lent. Il évoque également l’importance de la banque de cellules souches et les nouvelles thérapies cellulaires pour répondre aux enjeux liés à l’immunosénescence. En fin de compte, Fountain Life vise à transformer les soins de santé en intégrant la longévité dans les pratiques courantes, tout en utilisant l’IA pour améliorer l’expérience des patients et des cliniciens. Le forum de Londres sera une plateforme pour explorer ces idées et faire avancer le débat sur la longévité dans la santé publique. Source : https://longevity.technology/news/longevity-is-the-lens-through-which-we-can-reshape-healthcare/

L’impact des aliments ultra-transformés sur la mortalité prématurée : Une étude mondiale révèle des chiffres alarmants

Une nouvelle étude multinationales récemment publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine met en lumière le lien significatif entre la consommation d’aliments ultra-transformés (UPFs) et le risque accru de décès prématurés. Cette recherche, qui a impliqué environ 240 000 participants de huit pays, a révélé qu’une augmentation de 10 % de la part des UPFs dans l’alimentation est associée à une élévation d’environ 3 % du risque de mortalité toutes causes confondues. Les UPFs, qui incluent des produits alimentaires industriels comme les snacks emballés, les viandes transformées, et les boissons sucrées, sont de plus en plus scrutés pour leurs effets néfastes sur la santé. Ils contiennent peu ou pas d’aliments complets et sont souvent enrichis d’additifs artificiels. Le Dr Eduardo Augusto Fernandes Nilson, l’un des chercheurs, souligne que les effets sur la santé des UPFs vont au-delà de leur contenu en nutriments critiques, mettant en lumière les risques associés à la transformation industrielle des aliments. Les résultats de l’étude varient selon les pays, avec une proportion de décès prématurés attribuables aux UPFs allant jusqu’à 14 % dans des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, tandis que dans des pays comme le Brésil et la Colombie, ce chiffre est autour de 4 %. En termes absolus, les États-Unis enregistrent environ 124 000 décès prématurés par an liés à la consommation d’UPFs. L’étude met en évidence la nécessité de politiques globales visant à réduire la consommation d’UPFs et à promouvoir des régimes alimentaires traditionnels basés sur des aliments frais et peu transformés, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire où la consommation d’UPFs continue d’augmenter. Source : https://longevity.technology/news/ultra-processed-food-consumption-linked-to-early-death/

Partenariat stratégique entre MYndspan et EMOTIV pour l’évaluation de la santé cérébrale

MYndspan, une entreprise de technologie de la santé cérébrale, a récemment annoncé un investissement stratégique de la part d’EMOTIV, une société spécialisée dans les neurotechnologies portables. Cette collaboration vise à combiner leurs technologies pour proposer une évaluation proactive de la santé cérébrale accessible au grand public. MYndspan est connue pour ses évaluations de santé cérébrale de qualité clinique basées sur la magnétoencéphalographie (MEG), qui offre des avantages distincts en imagerie cérébrale grâce à sa haute résolution temporelle et spatiale. Ces scans produisent des métriques telles que l’Âge Cérébral Fonctionnel et l’Indice de Stabilité Cérébrale, qui peuvent servir de marqueurs précoces de neurodégénérescence et de déclin cognitif, souvent bien avant l’apparition des symptômes. Actuellement, MYndspan offre des scans MEG aux consommateurs dans ses centres de santé cérébrale au Royaume-Uni à Londres et Birmingham, ainsi qu’à Toronto, Canada, avec des projets d’expansion en cours en Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Grâce à son partenariat avec EMOTIV, MYndspan espère étendre son accès à des évaluations de santé cérébrale de qualité clinique à un public mondial, dépassant ainsi les centres spécialisés. La collaboration vise à combiner les biomarqueurs de MYndspan avec le suivi de l’état cognitif basé sur l’EEG d’EMOTIV pour créer un système longitudinal de suivi et de soutien à la santé cérébrale. Les dispositifs portables d’EMOTIV visent à rendre les informations sur la santé cérébrale passives et accessibles dans le cadre des routines quotidiennes, à l’instar des outils biométriques qui suivent la condition physique ou la santé métabolique. Caitlin Baltzer, PDG de MYndspan, a déclaré que le travail révolutionnaire d’EMOTIV dans le suivi EEG en temps réel complémente leur approche MEG de la santé cérébrale fonctionnelle. Ensemble, ils ouvrent de nouvelles dimensions en neurosciences préventives qui sont évolutives, personnalisées et accessibles à tous. Cette convergence des technologies des deux entreprises devrait améliorer la façon dont les individus surveillent leurs performances mentales, leur récupération et leurs trajectoires de vieillissement, offrant ainsi une voie potentielle vers des soins préventifs pour les populations vieillissantes. Tan Le, PDG d’EMOTIV, a ajouté que ce partenariat représente une convergence puissante entre la science clinique et la technologie EEG portable, visant à rendre les informations cérébrales de haute résolution disponibles non seulement dans des cliniques spécialisées, mais aussi dans les routines quotidiennes de bien-être de chacun, qu’il s’agisse d’optimiser les performances mentales à la maison ou de procéder à un dépistage proactif de la neurodégénérescence en clinique. Source : https://longevity.technology/news/myndspan-and-emotiv-join-forces-on-brain-health/

Efficacité du gantenerumab dans la prévention de la maladie d’Alzheimer familiale : résultats d’une étude ouverte

Une étude ouverte menée par l’Université de Washington à St. Louis a montré que le médicament anti-amyloïde gantenerumab réduit le risque de développer la maladie d’Alzheimer familiale chez un sous-groupe de participants. Malgré des investissements considérables dans le développement de thérapies contre Alzheimer, les progrès ont été lents. L’hypothèse de la cascade amyloïde, vieille de plusieurs décennies, soutient que les plaques de peptide amyloïde beta dans le cerveau sont la principale cause de la maladie. Bien que des médicaments comme le leqanemab aient été approuvés pour éliminer ces plaques, leur efficacité sur la progression de la maladie reste modeste. De nombreux chercheurs commencent à remettre en question l’hypothèse amyloïde, car la suppression des plaques ne semble pas inverser les symptômes de la maladie. Ils estiment que les traitements pourraient être administrés trop tard, lorsque la détérioration, en raison de l’accumulation de tangles de protéines tau, est déjà bien avancée. Les essais à long terme pour prouver que les médicaments anti-amyloïdes peuvent prévenir Alzheimer plutôt que simplement ralentir sa progression sont complexes et ont souvent échoué jusqu’à présent. L’étude publiée dans Lancet Neurology se concentre sur la maladie d’Alzheimer à héritage dominant, qui est associée à des variantes génétiques spécifiques, rendant ce groupe de participants plus prévisible en termes de développement de la maladie. L’étude a révélé qu’un sous-groupe de 22 participants, ayant peu ou pas de symptômes avant d’entrer dans l’étude et ayant pris le médicament pendant une période prolongée, a vu leur risque de développer la maladie réduit de moitié. Les résultats ont été comparés à ceux d’un groupe témoin dans une étude sœur, et bien que les auteurs soient optimistes, certains chercheurs restent sceptiques. Ils soulignent que les résultats de cette petite étude ne fournissent pas de preuves convaincantes d’un bénéfice réel pour les participants. D’autres facteurs chez les personnes âgées et malades, qui ne sont pas pris en compte dans cette étude, pourraient également influencer ces résultats. Malgré tout, les chercheurs continuent d’espérer que des essais futurs sur la prévention de la maladie d’Alzheimer chez la population générale pourraient donner des résultats similaires. Source : https://www.lifespan.io/news/study-suggests-alzheimers-prevention-by-anti-amyloid-drug/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=study-suggests-alzheimers-prevention-by-anti-amyloid-drug

Human Longevity s’engage à investir 1 million de dollars pour la prévention du cancer de la prostate

Human Longevity, Inc. (HLI), un fournisseur de médecine de précision, a fait une annonce audacieuse en s’engageant à investir 1 million de dollars pour le traitement avancé des membres de son Programme de Santé Exécutif qui développeraient un cancer de la prostate à un stade avancé. Fondée en 2013 par le pionnier de la génomique, le Dr J. Craig Venter, HLI vise à prolonger la santé et la performance humaine en se concentrant sur la prévention plutôt que sur le traitement des maladies. Grâce à l’analyse continue des données de santé de ses clients, HLI s’efforce d’identifier précocement les risques pour la santé, comme le cancer de la prostate, afin de permettre des interventions ciblées qui prolongent à la fois la durée de vie et la qualité de vie. En utilisant des données collectées auprès de plus de 5 000 hommes au cours de la dernière décennie, HLI prétend avoir développé l’algorithme le plus avancé pour la détection précoce du cancer de la prostate. Cet engagement de 1 million de dollars met en lumière l’évolution de la médecine préventive, qui a le potentiel de réduire les décès dus à des maladies auparavant mortelles. L’approche de HLI repose sur la détection précoce, car le cancer de la prostate découvert à un stade précoce est presque toujours curable, tandis que les taux de survie à cinq ans pour le cancer à un stade avancé restent alarmants. Le Dr Wei-Wu He, président exécutif de HLI, explique que le test de l’antigène prostatique spécifique (PSA), bien qu’utile, présente des limites, et HLI utilise une approche plus globale, intégrant le séquençage du génome entier et l’analyse des marqueurs sanguins. HLI se concentre également sur l’imagerie, notamment l’IRM corps entier, pour améliorer la détection précoce. L’algorithme de HLI a montré des résultats prometteurs, avec seulement un décès par cancer de la prostate parmi ses membres au cours de la dernière décennie. Le Dr He souligne que l’objectif à long terme est de démocratiser cette technologie afin qu’elle soit accessible à tous, avec une vision d’un avenir où les coûts des soins de santé personnalisés seront considérablement réduits. En fin de compte, HLI espère étendre son modèle à d’autres cancers et contribuer de manière significative à la lutte contre le cancer de la prostate, incitant ses membres à participer à cette initiative collective. Source : https://longevity.technology/news/hli-makes-1m-prostate-cancer-prevention-pledge-to-each-member/

Une étude révèle qu’un traitement anti-amyloïde peut réduire de moitié le risque de déclin cognitif chez les prédisposés génétiquement

Une étude récente menée par le Knight Family Dominantly Inherited Alzheimer Network-Trials Unit (DIAN-TU) à l’Université de Washington à St Louis a révélé qu’un médicament expérimental pourrait réduire de moitié le risque de déclin cognitif chez les individus génétiquement prédisposés à développer la maladie d’Alzheimer, souvent dès la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine. Ce traitement, ciblant les plaques amyloïdes présentes dans le cerveau, a montré des résultats prometteurs, notamment chez un sous-groupe de participants qui n’avaient pas encore de déficits cognitifs au début de l’étude et qui ont reçu le médicament pendant une durée moyenne de huit ans. Pour ce groupe spécifique, le traitement a réduit le risque de développement des symptômes d’Alzheimer de presque 100 % à environ 50 %. Cette avancée pourrait transformer la neurologie préventive, mettant en avant l’importance d’interventions précoces pour modifier le cours de la maladie. L’étude a impliqué 73 participants avec des mutations génétiques rares entraînant une surproduction d’amyloïde, ce qui augmente considérablement le risque de développer la maladie d’Alzheimer à un âge moyen. Les résultats soulignent l’importance d’un traitement précoce et soutenu pour retarder l’apparition des symptômes de la maladie. L’impact global de cette recherche pourrait être significatif, non seulement en préservant la fonction cognitive et l’autonomie des individus, mais aussi en réduisant le fardeau économique et émotionnel sur les familles et les systèmes de santé. La maladie d’Alzheimer touche actuellement plus de 55 millions de personnes dans le monde, un chiffre qui pourrait tripler d’ici 2050. Même si ces résultats sont encourageants, ils concernent principalement les individus avec des mutations génétiques rares, et leur application à la population générale doit être abordée avec prudence en raison de la complexité des cas sporadiques de la maladie. De plus, le profil de sécurité des thérapies anti-amyloïdes à long terme doit être évalué avec soin en raison des effets indésirables potentiels. L’étude se concentre sur gantenerumab, un anticorps anti-amyloïde visant à éliminer les plaques amyloïdes, soutenant l’hypothèse amyloïde qui suggère que l’accumulation de ces plaques est centrale dans la progression de la maladie. Les chercheurs espèrent que ce traitement pourra offrir une meilleure chance de maintenir une fonction cognitive normale et prolonger les années de vie en bonne santé pour les personnes prédisposées. Les résultats de cette étude pourraient également avoir des implications pour la prévention de l’Alzheimer à apparition tardive, qui touche généralement les personnes de 60 ans et plus. Si les essais sur la prévention de l’Alzheimer à apparition tardive montrent des résultats similaires, cela pourrait permettre d’offrir des préventions pour la population générale. Bien que gantenerumab ne soit plus en production, des recherches se poursuivent sur des traitements similaires tels que le lecanemab et le donanemab, afin de déterminer leur efficacité dans les populations à risque. Ces investigations visent à prouver que l’intervention précoce avec des anticorps anti-amyloïdes peut offrir des bénéfices cognitifs durables et retarder la progression de la maladie, en ciblant l’accumulation d’amyloïdes dès le début pour prolonger la période de santé cognitive et améliorer la qualité de vie. La validation de ces résultats par des recherches et des essais cliniques supplémentaires est essentielle. Source : https://longevity.technology/news/experimental-drug-shows-promise-in-delaying-early-onset-alzheimers/

Sens.ai : Une Révolution dans l’Amélioration Cognitive et la Prévention du Déclin Mental

Dans un monde où l’amélioration cognitive et le bien-être mental sont essentiels, Sens.ai se présente comme un pionnier avec son système d’entraînement cérébral innovant à domicile. Cette technologie de pointe intègre harmonieusement le neurofeedback, l’entraînement à la cohérence cardiaque et la photobiomodulation transcrânienne pour offrir aux utilisateurs une approche complète de l’amélioration de la performance cognitive et du bien-être global. En personnalisant chaque séance d’entraînement, Sens.ai permet aux individus de libérer tout le potentiel de leur cerveau depuis le confort de leur foyer, rendant l’accès à cette neurotechnologie avancée plus démocratique et ouvrant la voie à une meilleure longévité. Paola Telfer, la fondatrice de Sens.ai, explique comment cette entreprise redéfinit l’amélioration cognitive en offrant à la fois des utilisateurs à domicile et des cliniciens une méthode innovante d’entraînement cérébral. Dans une époque où la vivacité mentale influence directement la qualité de vie, elle souligne l’importance d’une approche proactive pour la longévité cognitive. En utilisant des technologies comme le neurofeedback, la photobiomodulation transcrânienne, et la cohérence cardiaque, Sens.ai a développé un système d’entraînement cérébral à domicile qui est complet et adaptable. Telfer précise que la plateforme n’est pas seulement un outil pour améliorer la concentration ou la relaxation, mais qu’elle vise à débloquer divers aspects de la capacité mentale. Grâce à des protocoles personnalisés, Sens.ai se positionne comme un coach de vie à long terme pour le cerveau. En se basant sur des données scientifiques, la société a identifié plus d’une centaine de biomarqueurs qui suivent l’âge chronologique, et elle travaille à développer une horloge biologique du cerveau en partenariat avec le Buck Institute. Les résultats préliminaires montrent que leur système peut améliorer la vitesse de traitement, le temps de réaction, et réduire les erreurs dans des tests cognitifs. Sens.ai prévoit également d’élargir son utilisation à des cliniques, avec le lancement d’un produit clinique phare en partenariat avec Deepak Chopra. La plateforme est conçue comme un outil d’intervention pour une détection précoce du déclin cognitif, visant à identifier les signes avant-coureurs bien avant qu’ils ne deviennent des démences avérées. Telfer aborde également l’idée que le déclin cognitif pourrait commencer dès la vingtaine, et que des interventions précoces pourraient inverser ces tendances. Enfin, elle exprime son espoir que Sens.ai devienne un outil essentiel pour le bien-être mental, semblable à l’effet que le médicament Ozempic a eu sur la gestion du poids, soulignant que le monde a besoin de solutions pour préserver les facultés cognitives tout au long de la vie. Source : https://longevity.technology/news/very-early-detection-of-cognitive-decline-is-our-purpose/

Analyse des Tendances de l’Espérance de Vie en Europe et Impact des Politiques de Santé

Une analyse récente au niveau des pays européens a révélé des changements dans les tendances de l’espérance de vie et l’impact des politiques nationales bien conçues sur la réduction de l’exposition aux facteurs de risque, améliorant ainsi l’espérance de vie. L’espérance de vie a connu une croissance dans les pays à revenu élevé depuis 1900, à l’exception des deux guerres mondiales et de la pandémie de grippe de 1918. Toutefois, la vitesse de cette croissance a varié. Par exemple, depuis 2011, l’augmentation de l’espérance de vie en Europe a ralenti, suivie d’un déclin dans la plupart des pays en raison de la pandémie de COVID-19. Les auteurs de l’étude ont utilisé les données de l’Étude sur le fardeau mondial des maladies, des blessures et des facteurs de risque (GBD) 2021 pour comparer les changements d’espérance de vie et l’exposition aux facteurs de risque dans les 16 pays fondateurs de l’Espace économique européen et quatre nations du Royaume-Uni. L’espérance de vie à la naissance est définie comme le nombre moyen d’années qu’un nouveau-né peut s’attendre à vivre s’il traverse la vie exposé aux taux de mortalité spécifiques au sexe et à l’âge en vigueur au moment de sa naissance dans un pays donné. En analysant les périodes de 1990 à 2011, de 2011 à 2019 et de 2019 à 2021, il a été constaté que tous les pays avaient montré une amélioration de l’espérance de vie de 1990 à 2011 et de 2011 à 2019, bien que le taux ait varié. La Norvège était l’exception, avec une augmentation plus marquée de l’espérance de vie pendant la période 2011-2019. Pendant la pandémie de COVID-19, tous les pays, à l’exception de quelques-uns, ont connu une diminution de l’espérance de vie, la Grèce et l’Angleterre enregistrant les baisses les plus significatives. Les améliorations de l’espérance de vie observées jusqu’en 2011 étaient liées aux maladies cardiovasculaires et aux néoplasmes. En revanche, la baisse d’espérance de vie entre 2019 et 2021 était principalement attribuée aux décès dus aux infections respiratoires et aux problèmes de santé liés à COVID-19. Les chercheurs ont également noté que les pays ayant connu un ralentissement des améliorations de l’espérance de vie avant la pandémie étaient ceux les plus touchés par COVID-19. L’analyse des facteurs de risque a montré que les principaux facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires étaient une pression artérielle systolique élevée, des risques alimentaires et un taux de LDL élevé. Les niveaux de ces facteurs de risque ont changé avec le temps, mais l’augmentation de l’indice de masse corporelle (IMC) et d’autres risques alimentaires restent élevés. Les auteurs soulignent l’importance des politiques gouvernementales sur l’espérance de vie, en notant que des politiques nationales visant à améliorer l’accès aux soins de santé pourraient contribuer à l’augmentation de l’espérance de vie. Par exemple, des pays comme la Belgique, la France et la Norvège ont mis en place des politiques axées sur le diagnostic et le traitement du cancer. Ils critiquent également les coupes budgétaires dans le secteur de la santé, qui ont pu ralentir les améliorations de l’espérance de vie. La prévention des maladies par une alimentation adéquate et une activité physique est essentielle pour augmenter l’espérance de vie. Les auteurs recommandent que les décideurs politiques utilisent cette analyse pour inverser le ralentissement de l’amélioration de l’espérance de vie dans leurs pays, en prenant exemple sur les pays ayant mis en œuvre des politiques réussies. Source : https://www.lifespan.io/news/how-life-expectancy-has-changed-in-europe/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=how-life-expectancy-has-changed-in-europe

L’Exposome : Une Révolution dans la Compréhension de la Santé Humaine

La recherche récente met en lumière le rôle relativement mineur que la génétique joue dans notre santé, tandis que l’exposome, défini comme l’ensemble des expositions vécues par un individu tout au long de sa vie, est responsable de dix fois plus de variation dans le risque de mortalité que la prédisposition génétique. Un article publié dans Nature Medicine propose des méthodes pour mesurer comment les individus sont affectés par l’exposome et fournit des preuves essentielles pour concevoir des environnements qui améliorent l’espérance de vie en bonne santé tout en réduisant les inégalités en matière de santé et de bien-être. La publication de cet article coïncide avec un tournant pour le mouvement international derrière le ‘Human Exposome Project’, qui vise à comprendre comment les expositions externes (y compris les facteurs sociaux, comportementaux et géophysiques) interagissent avec des facteurs internes (comme la génétique et la physiologie) pour influencer la santé et la résilience globale des individus. Le forum Exposome Moonshot se tiendra pour la première fois à Washington, DC, en mai 2025, pour lancer un effort scientifique international sans précédent visant à cartographier l’impact combiné des facteurs environnementaux sur la santé humaine de la conception à la mort. Des facteurs environnementaux spécifiques peuvent activer des voies pathologiques qui contribuent aux maladies et accélèrent le vieillissement. La capacité de capturer, d’analyser et de relier des données individuelles en dehors des dossiers médicaux permet de démontrer comment les expositions externes influencent la santé d’une personne tout au long de sa vie. Ces interactions peuvent désormais être mieux comprises à un niveau individuel grâce à l’intelligence artificielle, représentant un avancement significatif dans la détermination de l’impact de l’exposome à l’échelle de la santé publique. Ce travail est crucial pour définir de nouvelles manières d’aborder l’épidémie de maladies chroniques et le vieillissement démographique, qui créent un frein économique dans de nombreux pays. Les preuves recueillies façonneront des interventions de santé publique plus efficaces, nécessaires pour réorienter les investissements et les politiques d’un modèle de soins de santé insoutenable vers un modèle plus axé sur la prévention. Tina Woods, membre du comité de pilotage du forum Exposome Moonshot, se dit enthousiaste à l’idée de participer à cette initiative et souligne l’importance de mesurer l’exposome pour démontrer le retour sur investissement en matière de santé et encourager la prévention. D’autres chercheurs, tels que le professeur David Furman, mettent en avant les technologies actuelles, comme l’intelligence artificielle appliquée, pour mieux comprendre les interactions complexes entre l’environnement, l’immunité et la santé. Le professeur Nic Palmarini évoque également les outils disponibles pour analyser l’exposome, en utilisant des cliniques et des communautés comme terrains d’essai pour promouvoir des comportements et des résultats plus sains. Le Buck Institute et le National Innovation Centre for Ageing sont des institutions clés dans ce domaine, visant à combattre les maladies liées à l’âge et à aider les gens à vivre mieux et plus longtemps. Le forum Exposome Moonshot se concentrera sur des étapes concrètes pour mettre en œuvre le projet d’exposome, en établissant des partenariats collaboratifs entre divers secteurs pour soutenir la recherche. Source : https://www.lifespan.io/news/human-exposome-project-explores-environmental-disease-causes/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=human-exposome-project-explores-environmental-disease-causes

La Clinique YEARS : Une Nouvelle Approche de la Longévité et de la Prévention des Maladies

La clinique YEARS, récemment ouverte à Berlin, propose une approche novatrice de la santé et de la longévité, axée sur la prévention et des soins personnalisés. Fondée par le Dr Jan K. Hennigs et une équipe de professionnels de la santé, la clinique vise à offrir un système d’alerte précoce personnalisé pour aider les patients à comprendre et à atténuer les risques potentiels pour leur santé avant qu’ils ne deviennent graves. Le concept de YEARS repose sur l’idée que de nombreuses maladies chroniques peuvent être évitées grâce à un dépistage précoce et à une compréhension approfondie des risques individuels. En collectant des données cliniques et moléculaires, la clinique espère identifier de nouveaux marqueurs de risque pour les maladies liées au vieillissement. La structure de la clinique est conçue comme une étude clinique, où tous les patients consentent à participer à la recherche. Cette approche permet d’analyser les données des patients pour améliorer les stratégies de prévention. Les patients subissent une série de tests complets lors de leur visite, y compris des évaluations physiques et des analyses de sang, afin de créer une base de santé personnalisée. Après avoir analysé les résultats, les médecins élaborent des stratégies d’intervention ciblées, qui peuvent inclure des changements de mode de vie ou des traitements médicamenteux. La clinique propose deux programmes principaux : YEARS Core, qui évalue la santé à travers des biomarqueurs clés, et YEARS Ultimate, qui utilise des technologies de pointe. L’objectif final de la clinique est de développer un système d’alerte précoce pour ses patients tout en contribuant à la communauté scientifique sur le vieillissement et les maladies liées au vieillissement. Dans les années à venir, la clinique envisage d’ouvrir d’autres établissements en Europe tout en continuant à recueillir des données significatives pour la recherche en médecine de longévité. Source : https://longevity.technology/news/building-a-longevity-clinic-as-a-clinical-study/