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Réduction de la pression artérielle et risque de démence : résultats d’une étude en milieu rural en Chine

La pression artérielle élevée est un problème de santé majeur qui est connu pour causer des dommages à divers tissus sensibles du corps. Ce phénomène est particulièrement alarmant dans le cas du cerveau, où une hypertension peut entraîner des micro-hémorragies, laissant derrière elles des zones de dommages permanents, appelées hyperintensités, visibles lors de l’imagerie cérébrale. Ces lésions s’accumulent au fil du temps et sont étroitement liées à une diminution de la fonction cognitive ainsi qu’au développement de la démence, qui est l’une des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde. Un récent essai clinique a étudié l’impact de la réduction de la pression artérielle sur le risque de démence chez 33 995 individus âgés de 40 ans et plus souffrant d’hypertension non contrôlée en milieu rural en Chine. L’étude a réparti aléatoirement 163 villages en deux groupes : un groupe bénéficiant d’une intervention dirigée par des prestataires de soins communautaires non médecins et un groupe recevant des soins habituels. Dans le groupe d’intervention, des prestataires de soins formés ont initié et ajusté les médicaments antihypertenseurs selon un protocole simple, visant à atteindre des objectifs de pression artérielle systolique et diastolique spécifiques. Au cours de 48 mois, le groupe d’intervention a montré une réduction nette de la pression artérielle systolique de 22,0 mmHg et diastolique de 9,3 mmHg par rapport au groupe de soins habituels. De plus, le risque de démence toutes causes confondues était significativement plus faible dans le groupe d’intervention, avec un ratio de risque de 0,85. Les événements indésirables graves étaient également moins fréquents dans ce groupe, avec un ratio de risque de 0,94. Ces résultats indiquent qu’une réduction intensive de la pression artérielle est efficace pour diminuer le risque de démence chez les patients souffrant d’hypertension. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/blood-pressure-control-reduces-dementia-risk/

L’Impact de l’Activité Physique sur l’Hypertension et la Mortalité chez les Personnes Âgées

Il existe une tendance chez les personnes non en forme à se sentir découragées en voyant les personnes en forme, comme si un fossé insurmontable les séparait des bénéfices de l’exercice. Cependant, les données sur l’exercice et la santé montrent que plus une personne est éloignée d’un niveau de forme optimale, plus elle tire de bénéfices d’un exercice modéré. En effet, les études montrent que les personnes âgées qui s’engagent dans des activités légères, comme marcher ou jardiner, sont en bien meilleure santé que celles qui sont sédentaires. Cela est vrai indépendamment de l’impact du vieillissement ou des maladies. Une étude récente sur les patients hypertendus a révélé que ceux qui sont les plus sédentaires ont un pronostic moins bon que ceux qui exercent au moins un peu. Devenir plus actif est une des meilleures façons de traiter l’hypertension, bien que les médicaments antihypertenseurs soient souvent perçus comme une option plus rapide pour contrôler la pression artérielle. L’hypertension est un problème de santé majeur, touchant plus d’un milliard de personnes dans le monde et représentant un facteur de risque significatif pour les maladies cardiovasculaires. Une augmentation de la pression artérielle systolique et diastolique double le risque de maladies cardiovasculaires. Même chez les personnes âgées traitées avec des médicaments antihypertenseurs, des niveaux élevés de pression artérielle sont associés à des événements cardiovasculaires et à une mortalité accrue. Par conséquent, il est crucial de se concentrer sur la réduction de la pression artérielle chez les personnes âgées souffrant d’hypertension. Une étude transversale utilisant des données du National Health and Nutrition Examination Survey a impliqué des participants âgés de 65 ans ou plus atteints d’hypertension. Les résultats ont montré que ceux qui étaient physiquement actifs avaient moins de comorbidités que ceux qui ne l’étaient pas. Une corrélation négative a été observée entre l’activité physique et la pression artérielle systolique, tandis qu’une corrélation positive a été notée avec la pression artérielle diastolique. Le risque de mortalité était beaucoup plus élevé dans le groupe inactif, même après avoir contrôlé des facteurs tels que l’âge, le sexe et la race. Ces résultats soulignent l’importance de l’activité physique pour réduire le risque d’hypertension et de mortalité chez les patients âgés. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/it-is-never-too-late-to-take-up-exercise-even-when-hypertensive/

L’impact précoce de l’hypertension sur la santé rénale

Des études montrent que les stratégies pharmaceutiques établies pour contrôler l’hypertension artérielle réduisent significativement le risque de mortalité, bien qu’elles ne réparent ni ne renversent les dommages cellulaires et tissulaires sous-jacents qui causent cette maladie. La pression artérielle élevée en elle-même est très nuisible, endommageant les tissus vitaux du corps, notamment les reins, qui sont particulièrement vulnérables aux dommages dus à la pression. Dans une recherche récente, des chercheurs ont analysé des échantillons de tissu rénal provenant de 99 patients, souffrant d’hypertension et de diabète de type 2 ou sains. Les échantillons provenaient de néphrectomies, une procédure chirurgicale pour traiter les tumeurs rénales. À l’aide de méthodes modernes d’imagerie et d’analyse assistée par ordinateur, la taille et la densité des podocytes ainsi que le volume des corpuscules rénaux (glomérules) ont été déterminés. Les podocytes, cellules spécialisées des corpuscules rénaux, sont cruciaux pour la fonction de filtration des reins. Les résultats ont montré que les patients hypertendus avaient une densité de podocytes réduite par rapport aux témoins sains, et que leurs noyaux cellulaires étaient agrandis. Ces modifications se sont produites indépendamment d’un diagnostic de diabète de type 2 et indiquent un premier pas vers une fonction rénale altérée. Les auteurs de l’étude estiment que l’hypertension peut causer des dommages structurels aux reins à un stade précoce, avant même l’apparition des symptômes cliniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/hypertension-damages-the-kidney-long-before-symptoms-arise/

Impact du jeûne et de la restriction calorique sur l’hypertension liée à l’âge

La pression artérielle élevée associée à l’hypertension liée à l’âge représente un problème complexe qui engendre des dommages considérables aux tissus et diverses dysfonctionnalités. Les mécanismes régulant la pression artérielle sont bien compris, offrant plusieurs approches pour réduire cette pression sans aborder directement les dommages cellulaires et tissulaires sous-jacents à l’origine du vieillissement. Des études montrent que le contrôle de l’hypertension à l’aide de traitements pharmaceutiques peut réduire de manière significative le risque de maladies liées à l’âge. La pression artérielle dépend d’un ensemble de facteurs, notamment le rythme cardiaque, la constriction des vaisseaux sanguins et la régulation du contenu en eau du sang par les reins. Des boucles de rétroaction complexes permettent de maintenir la pression artérielle à un niveau donné, tandis que les médicaments sont utilisés pour influencer ces systèmes de signalisation. Une recherche récente a révélé que la restriction calorique, en tant qu’intervention, aide à réduire l’augmentation de la pression artérielle chez des rats âgés, en agissant via le système rénine-angiotensine des reins, une composante essentielle dans la régulation de la pression artérielle et du volume sanguin. La restriction calorique prévient certains des déséquilibres liés à l’âge dans ce système régulateur, diminuant ainsi l’hypertension. L’article souligne également que le vieillissement est associé à des déséquilibres dans les processus hormonaux et métaboliques, affectant l’homéostasie. Le système rénine-angiotensine subit des modifications durant le vieillissement, entraînant une activation excessive de l’angiotensine II, qui contribue à divers problèmes de santé comme l’hypertension et les maladies rénales chroniques. Des études ont montré les effets bénéfiques des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et des bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine sur le vieillissement, avec un impact positif sur l’expression de la klotho et des sirtuines, comparables à ceux de la restriction calorique. Les résultats d’une étude sur les rats ont révélé que des périodes de jeûne, soit un jour de jeûne par semaine ou un jeûne alterné, ont eu un impact significatif sur les composants du système rénine-angiotensine rénal et la pression artérielle. Les changements dans la pression artérielle et le système RAS n’étaient pas significatifs jusqu’à un âge moyen, mais la sénescence a montré une augmentation significative de la pression artérielle et une diminution des protéines AT2R dans les reins. Le jeûne alterné a permis de rétablir les paramètres de pression artérielle et de RAS chez les rats âgés à des niveaux comparables à ceux des jeunes animaux, avec une augmentation significative de la protéine ACE2 par rapport aux jeunes rats. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/fasting-reduces-age-related-hypertension-in-rats/