Étiquette : pollution de l’air

Impact de la Pollution de l’Air sur les Maladies Cardiovasculaires : Tendances et Prévisions

Cette étude examine les tendances mondiales et le fardeau projeté des maladies cardiovasculaires (MCV) attribuables à la pollution par les particules (PM). Elle s’appuie sur des données du Global Burden of Disease (GBD) 2021, visant à évaluer les tendances spatiotemporelles, les variations sociodémographiques et les différences entre les sexes, tout en prévoyant le fardeau futur. Les chercheurs ont analysé les taux de mortalité standardisés par âge (ASMR) et les années de vie ajustées sur l’incapacité (DALY) pour les MCV dus à la pollution par PM entre 1990 et 2021. En utilisant des modèles d’âge-période-cohorte et une analyse de régression Joinpoint, les résultats montrent une augmentation de 91,68 % des décès et de 78,89 % des DALY pour les MCV attribués aux PM au cours de cette période. Malgré cette tendance à la hausse, les taux d’ASMR et de DALY standardisés par âge ont considérablement diminué, en particulier chez les femmes. Les résultats révèlent que le fardeau de la pollution par PM affecte de manière disproportionnée les régions à faible et moyen indice de développement socioculturel (SDI), avec des différences significatives entre les sexes et les âges. La population âgée et les régions à faible SDI supporteront la plus grande part du fardeau. Les prévisions indiquent qu’à l’horizon 2045, le nombre de décès et de DALY augmentera d’environ trois fois, avec une hausse plus marquée chez les femmes. Cette étude souligne l’importance de la pollution de l’air sur la santé publique et l’urgence d’adresser ces enjeux, notamment dans les populations vulnérables. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/estimating-the-cardiovascular-disease-burden-resulting-from-particular-matter-pollution/

Impact des combustibles solides sur le vieillissement réussi : Analyse des données épidémiologiques en Chine

L’utilisation de combustibles solides, tels que le bois et le charbon, pour le chauffage et la cuisson à domicile est une source majeure de pollution de l’air par les particules, surtout dans les populations pauvres. Cette situation est préoccupante car l’exposition à ces particules est liée à une progression accélérée des maladies liées à l’âge et à une mortalité accrue. Les données épidémiologiques provenant des populations chinoises révèlent que les personnes utilisant des combustibles solides ont une probabilité de 30% à 40% inférieure de vieillir sans développer de maladies chroniques ou de perte notable de fonctions cognitives. Moins d’un individu sur dix dans cette population atteint ses 60 ans sans souffrir de maladies liées à l’âge, ce qui souligne l’urgence de développer des thérapies de rajeunissement. Une étude a inclus 4 047 participants âgés en moyenne de 67 ans, montrant que ceux utilisant des combustibles solides avaient moins de chances de connaître un vieillissement réussi par rapport à ceux utilisant des combustibles propres. Lors du suivi, seulement 6,95% des participants ont réussi à vieillir avec succès. Les analyses longitudinales ont confirmé que l’utilisation de combustibles solides pour la cuisson était associée à un ratio de vieillissement réussi de 0,66, tandis que pour le chauffage, ce ratio était de 0,59. De plus, un changement auto-déclaré de l’utilisation de combustibles solides à des combustibles propres était significativement associé à un vieillissement réussi. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/household-use-of-solid-fuel-correlates-with-a-sizable-increase-in-age-related-disease/

Impact de la Pollution de l’Air sur la Santé Cérébrale et les Maladies Neurodégénératives

La pollution de l’air est largement reconnue comme un facteur augmentant la mortalité tardive, principalement en raison d’une augmentation de l’inflammation chronique dans les tissus pulmonaires exposés. Des chercheurs ont proposé que l’absorption de fer provenant des particules en suspension inhalées pourrait contribuer à l’augmentation liée à l’âge de la concentration de fer dans le cerveau, entraînant ainsi des pathologies. Bien que des études sur des souris aient montré que le fer provenant des polluants atmosphériques peut atteindre le cerveau, la question demeure de savoir si chez les humains, l’effet est suffisamment important par rapport aux conséquences inflammatoires de la pollution de l’air. L’excès de fer dans le cerveau et l’exposition à la pollution de l’air sont tous deux associés à un risque accru de troubles neurodégénératifs. Le fer est un métal actif en redox, présent en grande quantité dans la pollution de l’air, notamment dans les systèmes de métro aux États-Unis. Les expositions à la pollution de l’air et aux contaminants associés, comme le fer, sont continues tout au long de la vie et pourraient donc contribuer à l’élévation du fer cérébral observée dans les maladies neurodégénératives, principalement par l’absorption olfactive de particules ultrafines. Les chercheurs ont testé l’hypothèse selon laquelle des nanoparticules d’oxyde de fer pourraient atteindre le cerveau après inhalation et produire des effets neurotoxiques similaires à ceux des maladies neurodégénératives. Dans leurs expériences, des souris C57/Bl6J exposées à des nanoparticules de fer à des concentrations similaires à celles trouvées dans les systèmes de métro ont montré des signes de toxicité. Les nanoparticules inhalées ont semblé conduire à une absorption au niveau du bulbe olfactif. Chez les femelles exposées au fer, des caractéristiques similaires à celles de la maladie d’Alzheimer ont été observées, notamment une diffusivité accrue du bulbe olfactif, une mémoire altérée et une accumulation accrue de tau, cette accumulation étant corrélée à des erreurs lors de tests cognitifs. Les mâles exposés ont montré une augmentation du volume de la substantia nigra pars compacta, une région clé des troubles moteurs associés à la maladie de Parkinson, avec une réduction du volume d’autres nerfs liés à la vision et à la perception. Ces résultats soulignent l’importance d’étudier l’impact de la pollution de l’air sur la santé cérébrale et les troubles neurodégénératifs. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/does-air-pollution-contribute-meaningfully-to-iron-accumulation-in-the-aging-brain/

Impact de la Pollution Environnementale sur le Vieillissement et la Santé

Le vieillissement primaire est lié à des mécanismes biologiques intrinsèques, tels que les processus de dégradation identifiés dans le cadre de la stratégie SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence). En revanche, le vieillissement secondaire est influencé par des choix de mode de vie, comme l’alimentation et l’exercice, ainsi que par des expositions environnementales, notamment la pollution de l’air ou des infections virales persistantes. Ces facteurs nuisibles interagissent avec les mécanismes de vieillissement primaire, accélérant la perte de fonction, l’apparition de maladies liées à l’âge et la mortalité. Des études épidémiologiques montrent que de nombreuses personnes perdent des années de vie en raison de choix inappropriés ou de circonstances défavorables. Un article récent en accès libre examine les catégories majeures de pollution environnementale. Bien que des données abondantes indiquent que la pollution de l’air est nocive et augmente l’incidence des maladies liées à l’âge, il existe un manque de données sur d’autres domaines potentiellement préoccupants, comme l’exposition aux microplastiques et aux nanoparticules, qui pourraient s’avérer aussi nuisibles que la pollution de l’air. Les études existantes ne permettent pas encore de conclure avec certitude. La santé environnementale est souvent négligée dans la recherche sur la longévité. Les polluants environnementaux, tels que les métaux lourds, les particules et les produits chimiques perturbateurs endocriniens, induisent un stress oxydatif par diverses voies, perturbent l’équilibre redox, altèrent la fonction mitochondriale et endommagent des biomolécules essentielles, affectant ainsi le vieillissement épigénétique. Les preuves épidémiologiques lient l’exposition aux polluants à des résultats cardiovasculaires, neurodégénératifs et oncologiques, soulignant l’importance de la santé environnementale dans le processus de vieillissement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les facteurs environnementaux représentent environ 25 % de la charge totale de morbidité dans le monde, entraînant une perte significative d’années de vie en bonne santé au niveau populationnel. En France, environ 1,7 million d’années de vie ajustées en fonction de l’incapacité (DALYs) sont perdues chaque année en raison de ces facteurs environnementaux. En divisant ce chiffre par la population française d’environ 66 millions, on estime que chaque individu perd en moyenne environ 9,4 jours de vie en bonne santé par an. Sur une durée de vie moyenne de 80 ans, cette perte annuelle s’accumule à près de 2,1 années de vie en bonne santé perdues par personne en raison des expositions environnementales, avec des estimations pouvant atteindre 3 à 4 ans dans les pays les plus pollués comme la Chine. Ces calculs ne tiennent pas compte des variations interindividuelles et il est probable que ceux qui subissent des niveaux de pollution beaucoup plus élevés souffrent proportionnellement davantage. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-high-level-tour-of-environmental-contributions-to-aging/

Impact de la Pollution de l’Air sur la Fragilité et le Vieillissement

Les preuves d’une exposition à long terme aux formes de pollution de l’air augmentant le risque de maladies liées à l’âge et de mortalité sont convaincantes. De grandes études sur des populations similaires ayant des niveaux d’exposition différents montrent que l’inflammation chronique, résultant des interactions entre les tissus du système respiratoire et les particules et produits chimiques de la pollution industrielle, est un mécanisme sous-jacent important. Cette inflammation constante, non résolue, entraîne des dysfonctionnements dans le corps et le cerveau vieillissants, contribuant à l’apparition et à la progression de conditions liées à l’âge. L’association longitudinale entre plusieurs polluants de l’air et le risque de fragilité reste inexplorée, et il n’est pas clair quels facteurs peuvent modifier cette relation. En utilisant les données de 10 584 adultes chinois âgés de 45 ans et plus, issues des vagues 2011-2020 de l’étude longitudinale sur la santé et la retraite en Chine (CHARLS), une étude a été menée pour examiner si l’exposition aux particules PM1, PM2.5, PM10, à l’ozone (O3) et au dioxyde d’azote (NO2) affecte la fragilité sur une période médiane de suivi de sept ans. Les données sur les polluants de l’air ont été obtenues à partir du jeu de données China High Air Pollutants (CHAP), et la fragilité a été évaluée à l’aide d’un indice de fragilité de 44 items. Les modèles de risques proportionnels de Cox, ajustés pour des facteurs démographiques, socio-économiques et comportementaux, ont indiqué qu’une augmentation de 10 μg/m³ de PM1, PM2.5, PM10 et NO2 correspondait respectivement à des augmentations de 7,8 %, 4,2 %, 3,8 % et 12,9 % du risque de fragilité. En revanche, l’ozone n’a montré aucune association significative. Les individus suffisamment actifs semblaient moins affectés par la pollution, tandis que ceux sans éducation formelle étaient plus vulnérables. La mise en œuvre de politiques et d’interventions futures visant à réduire la pollution de l’air pourrait potentiellement diminuer le risque de fragilité et promouvoir un vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/exposure-to-air-pollution-increases-frailty-risk/

L’Impact de la Pollution de l’Air Particulaire sur la Fonction Cognitive et le Vieillissement

Un corpus de preuves considérable indique que l’exposition à la pollution de l’air par des particules est corrélée à un risque accru de conditions neurodégénératives et de déclin cognitif avec l’âge. Les explications biologiques les plus plausibles se concentrent sur les effets néfastes de l’inflammation accrue résultant de l’interaction des particules avec les cellules du système respiratoire. Une inflammation prolongée, même à des niveaux relativement bas, perturbe la fonction des cellules et des tissus, contribuant à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Par ailleurs, des études récentes montrent que l’exposition aux particules fines (PM) est associée à une fonction cognitive altérée, bien que peu d’études aient spécifiquement examiné la relation entre l’exposition aux PM et la fonction cognitive selon les domaines. Une étude impliquant 2 668 participantes féminines a évalué la fonction cognitive globale à l’aide d’un score composite dérivé de quatre tests : le Test d’Apprentissage Verbal Auditif (AVLT), le Test de Fluidité Verbale (VFT), le Test de Substitution de Symboles Chiffrés (DSST) et le Test de Trail Making-B (TMT-B). Les résultats montrent qu’après ajustement pour des facteurs sociodémographiques de base, une augmentation de 10 mg/m3 de l’exposition sur trois ans aux PM10 était significativement associée à un score DSST moins bon de -0,05 et à un score TMT-B moins bon de 0,05. Lorsque des ajustements supplémentaires pour les polluants gazeux ont été pris en compte, des associations encore plus fortes ont été observées entre l’exposition aux PM2.5 ou PM10 et la performance dans les domaines cognitifs globaux et spécifiques. Des analyses stratifiées par âge ont également révélé que les participants plus âgés étaient systématiquement plus vulnérables à l’exposition aux PM. Notamment, une exposition de trois ans aux PM2.5 et PM10 était liée à des déclins des scores DSST chez les groupes d’âge moyen et plus âgés. Cela souligne l’importance de contrôler l’inflammation sans supprimer la réponse inflammatoire nécessaire aux infections et aux blessures, ce qui pourrait être bénéfique pour réduire les contributions au vieillissement et aux maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/particular-air-pollution-exposure-correlates-with-worse-cognitive-function/