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Impact de la Pollution de l’Air par les Particules Fines sur la Fibrose Myocardique : Une Étude Rétrospective

L’exposition à la pollution de l’air par les particules fines, notamment les particules PM2.5, est bien établie comme un facteur augmentant la mortalité et le risque de conditions liées à l’âge. Le principal mécanisme sous-jacent serait l’inflammation chronique, qui découle des interactions entre les particules inhalées et les cellules des tissus épithéliaux, entraînant des conséquences telles que la fibrose. Cette fibrose, qui est une dysfonction dans l’entretien normal des tissus, se caractérise par la formation d’une matrice extracellulaire excessive, créant des structures semblables à des cicatrices qui altèrent le fonctionnement des tissus. Dans ce contexte, des chercheurs ont corrélé l’augmentation de la fibrose dans le tissu cardiaque avec une exposition prolongée aux particules, ce qui n’est pas surprenant compte tenu des données épidémiologiques établissant un lien entre les maladies cardiovasculaires et l’exposition aux particules. Les particules PM2.5, qui ont un diamètre aérodynamique de 2,5 µm ou moins, sont les composants les plus étudiés de la pollution de l’air. Elles sont associées à un risque accru de maladies cardiovasculaires, telles que l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque et les AVC, et favorisent le développement de facteurs de risque cardiovasculaires comme l’hypertension et le diabète. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 31 % des maladies cardiovasculaires sont attribuables à des facteurs environnementaux. Cependant, les mécanismes physiopathologiques sous-jacents à l’exposition aux PM2.5 menant à des résultats cardiovasculaires défavorables ne sont pas encore clairs. Les mécanismes hypothétiques incluent le stress oxydatif, l’inflammation et la stimulation autonome, qui pourraient entraîner l’activation des fibroblastes cardiaques et une augmentation du dépôt de protéines de la matrice extracellulaire. Étant donné son rôle dans le remodelage ventriculaire maladaptatif, la fibrose myocardique pourrait potentiellement médiatiser les effets cardiovasculaires défavorables de la pollution de l’air par les particules et aider à expliquer certaines des variations dans la progression de l’insuffisance cardiaque et d’autres événements cardiaques indésirables non expliqués par les facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels. Cette étude rétrospective visait à déterminer la relation entre l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant par les PM2.5 et l’étendue de la fibrose myocardique diffuse quantifiée par IRM cardiaque. Des patients atteints de cardiomyopathie dilatée (DCM) ou des témoins avec des résultats normaux à l’IRM cardiaque ont été inclus. La fibrose myocardique diffuse a été quantifiée à l’aide de scores z de cartographie T1 native par IRM cardiaque. Au total, 694 patients (âge moyen de 47 ans) ont été inclus. Dans des modèles multivariés, chaque augmentation de 1 µg/m3 de l’exposition moyenne annuelle aux PM2.5 était associée à une augmentation de 0,30 du score z T1 natif chez les patients atteints de DCM et à une augmentation de 0,27 chez les témoins. En conclusion, une exposition à long terme plus élevée à la pollution de l’air par des particules fines ambiantes est associée à une fibrose myocardique diffuse plus importante. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/long-term-exposure-to-particulate-air-pollution-correlates-with-greater-fibrosis-in-heart-tissue/

Impact de la Pollution de l’Air sur la Fragilité et le Vieillissement

Les preuves d’une exposition à long terme aux formes de pollution de l’air augmentant le risque de maladies liées à l’âge et de mortalité sont convaincantes. De grandes études sur des populations similaires ayant des niveaux d’exposition différents montrent que l’inflammation chronique, résultant des interactions entre les tissus du système respiratoire et les particules et produits chimiques de la pollution industrielle, est un mécanisme sous-jacent important. Cette inflammation constante, non résolue, entraîne des dysfonctionnements dans le corps et le cerveau vieillissants, contribuant à l’apparition et à la progression de conditions liées à l’âge. L’association longitudinale entre plusieurs polluants de l’air et le risque de fragilité reste inexplorée, et il n’est pas clair quels facteurs peuvent modifier cette relation. En utilisant les données de 10 584 adultes chinois âgés de 45 ans et plus, issues des vagues 2011-2020 de l’étude longitudinale sur la santé et la retraite en Chine (CHARLS), une étude a été menée pour examiner si l’exposition aux particules PM1, PM2.5, PM10, à l’ozone (O3) et au dioxyde d’azote (NO2) affecte la fragilité sur une période médiane de suivi de sept ans. Les données sur les polluants de l’air ont été obtenues à partir du jeu de données China High Air Pollutants (CHAP), et la fragilité a été évaluée à l’aide d’un indice de fragilité de 44 items. Les modèles de risques proportionnels de Cox, ajustés pour des facteurs démographiques, socio-économiques et comportementaux, ont indiqué qu’une augmentation de 10 μg/m³ de PM1, PM2.5, PM10 et NO2 correspondait respectivement à des augmentations de 7,8 %, 4,2 %, 3,8 % et 12,9 % du risque de fragilité. En revanche, l’ozone n’a montré aucune association significative. Les individus suffisamment actifs semblaient moins affectés par la pollution, tandis que ceux sans éducation formelle étaient plus vulnérables. La mise en œuvre de politiques et d’interventions futures visant à réduire la pollution de l’air pourrait potentiellement diminuer le risque de fragilité et promouvoir un vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/exposure-to-air-pollution-increases-frailty-risk/

L’Impact de la Pollution de l’Air Particulaire sur la Fonction Cognitive et le Vieillissement

Un corpus de preuves considérable indique que l’exposition à la pollution de l’air par des particules est corrélée à un risque accru de conditions neurodégénératives et de déclin cognitif avec l’âge. Les explications biologiques les plus plausibles se concentrent sur les effets néfastes de l’inflammation accrue résultant de l’interaction des particules avec les cellules du système respiratoire. Une inflammation prolongée, même à des niveaux relativement bas, perturbe la fonction des cellules et des tissus, contribuant à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Par ailleurs, des études récentes montrent que l’exposition aux particules fines (PM) est associée à une fonction cognitive altérée, bien que peu d’études aient spécifiquement examiné la relation entre l’exposition aux PM et la fonction cognitive selon les domaines. Une étude impliquant 2 668 participantes féminines a évalué la fonction cognitive globale à l’aide d’un score composite dérivé de quatre tests : le Test d’Apprentissage Verbal Auditif (AVLT), le Test de Fluidité Verbale (VFT), le Test de Substitution de Symboles Chiffrés (DSST) et le Test de Trail Making-B (TMT-B). Les résultats montrent qu’après ajustement pour des facteurs sociodémographiques de base, une augmentation de 10 mg/m3 de l’exposition sur trois ans aux PM10 était significativement associée à un score DSST moins bon de -0,05 et à un score TMT-B moins bon de 0,05. Lorsque des ajustements supplémentaires pour les polluants gazeux ont été pris en compte, des associations encore plus fortes ont été observées entre l’exposition aux PM2.5 ou PM10 et la performance dans les domaines cognitifs globaux et spécifiques. Des analyses stratifiées par âge ont également révélé que les participants plus âgés étaient systématiquement plus vulnérables à l’exposition aux PM. Notamment, une exposition de trois ans aux PM2.5 et PM10 était liée à des déclins des scores DSST chez les groupes d’âge moyen et plus âgés. Cela souligne l’importance de contrôler l’inflammation sans supprimer la réponse inflammatoire nécessaire aux infections et aux blessures, ce qui pourrait être bénéfique pour réduire les contributions au vieillissement et aux maladies liées à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/particular-air-pollution-exposure-correlates-with-worse-cognitive-function/