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Évolution des Plaques Athéromateuses et Risque de Rupture

La rupture des plaques athéromateuses qui se forment dans les artères est responsable de la mort de plus d’un quart de l’humanité, causant des infarctus et des AVC. Ces plaques, accumulations de graisses, de cholestérol et d’autres substances, constituent la principale cause de mortalité humaine. Bien que les méthodes d’imagerie pour caractériser la taille et la composition des plaques aient considérablement progressé ces vingt dernières années, leur coût reste élevé, ce qui limite leur utilisation clinique. Les individus âgés, notamment dans les régions plus riches du monde, peuvent être conscients de la présence de plaques, mais ne suivent pas nécessairement leur évolution. Les chercheurs soulignent que ces plaques ne se contentent pas de croître, mais changent également de composition, formant des structures instables plus dangereuses. La calcification des plaques, longtemps considérée comme un facteur stabilisant, a été remise en question, car ces plaques calcifiées présentent un risque d’hémorragie intraplaque, une cause majeure de rupture et d’AVC. Dans le cadre d’une étude menée sur 802 patients de l’étude de Rotterdam, âgés de 45 ans et plus, les chercheurs ont observé que les plaques devenaient plus complexes au fil du temps, développant des composants multiples tels que la calcification, des saignements et des dépôts graisseux. Ces changements étaient plus fréquents chez les hommes que chez les femmes. Les résultats ont montré que les plaques déjà calcifiées avaient deux fois plus de chances de développer des saignements internes, un indicateur clé de leur vulnérabilité. Une simulation a prédit qu’au-delà de six ans, plus de la moitié des participants présentant des plaques à un seul composant évolueraient vers des plaques complexes d’ici l’âge de 70 ans. Même en l’absence de symptômes, des signes précoces de plaques dans les artères carotides peuvent devenir plus dangereux avec le temps. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/atherosclerosis-remains-the-silent-killer/

Le rôle de la protéine CAP1 dans la sénescence endothéliale et l’athérosclérose

Les cellules sénescentes génèrent un signal inflammatoire qui, lorsqu’il est maintenu à long terme, peut être nuisible, et leur nombre augmente avec l’âge. Une grande partie de ce signal est transportée par des vésicules extracellulaires, et des recherches récentes ont identifié la protéine CAP1 comme un élément important dans ces vésicules, favorisant la dysfonction et augmentant le fardeau de la sénescence cellulaire dans l’endothélium, la couche de cellules qui tapisse les vaisseaux sanguins. La sénescence des cellules endothéliales est un facteur de contribution significatif dans la formation et la croissance des plaques athéromateuses. La sénescence endothéliale (SE) contribue aux troubles liés à l’âge et déclenche un phénotype sécréteur associé à la sénescence (SASP), libérant des vésicules extracellulaires (VE), ce qui peut avoir un impact sur l’athérosclérose. Des études ont utilisé des VE provenant de souris ApoE knock-out jeunes (8 semaines) et âgées (24 mois) pour détecter la SE dans des cellules endothéliales aortiques humaines (HAEC) et des cellules endothéliales coronaires (CAEC). L’athérosclérose liée à l’âge a été confirmée par une augmentation de la formation de plaques athéromateuses chez les souris ApoE knock-out âgées par rapport à celles jeunes, nourries avec un régime riche en graisses. L’impact des VE provenant des souris âgées sur la SE a été démontré par un essai de sénescence réplicative dans des HAEC et CAEC cultivées, en commençant par la promotion de la SE. Une analyse protéomique a révélé que la protéine CAP1, associée à PCSK9, était un composant des VE provenant des animaux âgés et était fortement exprimée dans les plaques d’endarterectomie de souris et d’humains. Le silençage génique de CAP1 a inhibé la SE dans les HAEC et CAEC, tandis que la surexpression de CAP1 dans ces cellules a restauré le phénotype sénescent. La contribution in vivo de CAP1 a été évaluée en injectant des VE contenant CAP1, isolés de souris ApoE knock-out âgées, dans des souris sauvages (WT) nourries avec un régime régulier ou riche en graisses. Comparées aux VE provenant de jeunes souris, les VE contenant CAP1 ont entraîné une SE prononcée ainsi que la formation de plaques athéromateuses intraluminales. De la même manière, des jeunes souris ApoE knock-out ont développé des plaques athéromateuses épaissies et calcifiées, accompagnées d’une augmentation de la coloration aortique positive à ß-Gal lorsqu’elles ont été injectées avec des VE isolés de souris ApoE knock-out âgées, semblables aux plaques athéromateuses observées chez les animaux ApoE knock-out âgés. En conclusion, les cibles moléculaires précoces de la SE pourraient contribuer à une meilleure gestion de l’athérosclérose, et cette étude a révélé CAP1 comme une nouvelle cible moléculaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/senescent-endothelial-cells-contribute-to-atherosclerosis-via-cap1-signaling/