Étiquette : pharmaceutique

Les GLP-1s : Vers une Révolution des Médicaments de Longévité

Lors de la douzième réunion sur la recherche sur le vieillissement et la découverte de médicaments (ARDD) à Copenhague, les leaders de l’industrie pharmaceutique ont redéfini les agonistes du récepteur GLP-1, traditionnellement utilisés pour traiter le diabète et l’obésité, comme des médicaments de longévité. Cette déclaration a marqué un tournant significatif dans la perception de l’industrie vis-à-vis de la biologie du vieillissement, qui avait été largement évitée jusqu’alors. Les intervenants d’Eli Lilly et de Novo Nordisk ont affirmé que les GLP-1s pourraient être les premiers médicaments de longévité, incitant les investisseurs et les décideurs à considérer la santé prolongée comme un objectif légitime. Cette évolution a suscité un grand intérêt au sein de l’industrie pharmaceutique, avec une participation accrue des grandes entreprises comme Novartis et AstraZeneca, et a été saluée comme un moment clé dans l’histoire de l’industrie pharmaceutique moderne. Les discussions ont également mis en lumière le besoin d’options de traitement plus viables, telles que les molécules GLP-1 orales, qui pourraient transformer le paysage des médicaments de longévité. Des essais cliniques innovants, comme ceux visant à prévenir la maladie d’Alzheimer, ont été présentés, reflétant un changement vers des approches plus proactives dans la recherche sur le vieillissement. Bien que la sécurité à long terme des GLP-1s en tant que véritables médicaments de longévité reste à prouver, le simple fait de les désigner comme tels a déjà modifié le débat et pourrait avoir des répercussions sur les investissements, la réglementation et la conception des futurs essais cliniques. L’industrie semble enfin prête à embrasser la biologie du vieillissement comme un domaine d’innovation, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives pour un avenir plus sain et plus long. Source : https://longevity.technology/news/glp-1s-claim-the-longevity-stage-at-ardd/

Les Défis du Financement dans l’Industrie de la Longévité : Entre Promesses et Réalités

Le marché de l’investissement dans les startups en biotechnologie et en pharmacie est particulièrement difficile, notamment en raison de la ‘vallée de la mort’ qui sépare les résultats précliniques prometteurs et les données cliniques humaines initiales. Les équipes exécutives doivent naviguer dans des exigences réglementaires strictes et mettre en place des pratiques de fabrication conformes (GMP), le tout à un coût extrêmement élevé. Peu d’investisseurs sont prêts à soutenir les entreprises en phase préclinique, et lorsque le marché devient défavorable, les financements se tarissent presque complètement. L’industrie de la longévité, qui s’est développée en dehors des circuits traditionnels de capital-risque, a principalement été financée par des bureaux familiaux et des investisseurs privés qui, contrairement aux fonds de capital-risque, investissent généralement une seule fois sans chercher à obtenir une représentation significative au conseil d’administration. Ces derniers temps, le marché de l’investissement en biotechnologie n’a pas été favorable, même pour les entreprises de longévité relativement performantes, qui se voient contraintes d’accepter des conditions défavorables imposées par des investisseurs professionnels en phase avancée pour financer leurs essais cliniques. De nombreux accords d’investissement réalisés cette année dans des entreprises de biotechnologie de longévité affichant des résultats prometteurs ont entraîné une réduction dramatique de la participation des premiers investisseurs, souvent par le biais de mécanismes légaux comme le ‘Pay to Play’. Ces pratiques, qui obligent les investisseurs initiaux à investir à nouveau pour éviter une dilution massive de leurs parts, sont perçues par certains comme une forme d’extorsion. Cela crée une dynamique défavorable où les investisseurs précoces, sans levier, se retrouvent souvent éliminés. Cette approche à court terme nuit aux relations à long terme et pourrait dissuader les investissements précoces, ce qui pose des questions sur le financement futur des travaux précliniques dans l’industrie. Si cette tendance perdure, le flux d’affaires pour les futures entreprises de biotechnologie pourrait se tarir, affectant l’ensemble de l’écosystème. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/later-investors-eliminating-the-ownership-of-early-investors-is-an-ugly-reality-in-longevity-biotech/

Un partenariat norvégien positionne le précurseur du NAD+ comme traitement prometteur pour la maladie de Parkinson

Niagen Bioscience a obtenu les droits exclusifs à l’échelle mondiale pour développer sa molécule brevetée de nicotinamide riboside (NR) comme traitement potentiel pour la maladie de Parkinson. Cet accord, établi avec l’Hôpital Universitaire de Haukeland à Bergen, en Norvège, marque une avancée significative dans le passage de la science des suppléments au développement pharmaceutique régulé. La recherche collaborative et les données issues de plusieurs essais cliniques, dont l’étude NOPARK récemment conclue, soutiennent cette initiative. L’étude NOPARK, un essai randomisé, en double aveugle et contrôlé par placebo, a recruté 400 personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade précoce dans 12 sites en Norvège. Les participants ont reçu 500 mg de NR deux fois par jour ou un placebo pendant 52 semaines, avec pour principal objectif de mesurer l’évolution de la maladie à l’aide de l’échelle MDS-UPDRS, un standard pour évaluer la progression de la maladie. Les résultats de cette étude sont attendus d’ici fin 2025. Le développement de la nicotinamide riboside, utilisé par les biohackers et les passionnés de longévité en tant que stimulateur de NAD+, pourrait représenter un tournant dans le domaine de la longévité, passant des compléments alimentaires à un traitement modifiant la maladie de Parkinson, ce qui pourrait inciter d’autres interventions de longévité à suivre un parcours similaire. L’étude NOPARK, qui est de grande envergure et contrôlée par placebo, reflète également la maturation du domaine, passant d’une optimisme in vitro à des études humaines bien financées. Le fait que ce projet soit issu d’une collaboration entre l’académie et l’industrie lui confère du poids, étant donné que les découvertes précoces ne parviennent souvent pas à se traduire en applications thérapeutiques. Le professeur Charalampos Tzoulis, qui dirige l’étude NOPARK, a souligné que cet accord est une étape importante pour rapprocher un traitement potentiellement modifiant la maladie des patients. Rob Fried, PDG de Niagen Bioscience, a déclaré que ce jalon souligne leur engagement à traduire l’innovation scientifique en solutions thérapeutiques significatives. Si les résultats de l’étude NOPARK sont favorables, Niagen Bioscience prévoit de demander l’approbation réglementaire via des voies telles que l’Autorisation de Mise sur le Marché Conditionnelle et l’Approbation Accélérée selon les directives de l’Agence Européenne des Médicaments. La position exclusive de l’entreprise la place avantageusement dans le secteur des biotechnologies liées à la longévité, attirant potentiellement davantage d’investissements et d’intérêts scientifiques. À mesure que le domaine de la géroscience évolue, la transition de composés comme la nicotinamide riboside, des suppléments à des thérapeutiques régulées, pourrait devenir de plus en plus courante, reflétant un passage vers des approches basées sur des preuves pour un vieillissement en bonne santé. Source : https://longevity.technology/news/niagen-bioscience-secures-exclusive-rights-for-parkinsons-therapy/

Défis du financement et de l’innovation dans le secteur biopharmaceutique

Naviguer dans une startup pharmaceutique ou biotechnologique, depuis la preuve de concept préclinique d’une nouvelle technologie potentiellement utile jusqu’à la phase des essais cliniques, est un défi. Les investisseurs institutionnels, ceux qui ont les moyens de financer les coûts réglementaires énormes liés à la fabrication de médicaments et aux essais cliniques, évitent généralement de financer des directions nouvelles et des thérapies réellement novatrices. Ils préfèrent des ajustements mineurs sur des médicaments existants, ce qui entraîne un surinvestissement dans des stratégies pour réduire le cholestérol LDL, malgré l’inefficacité de ces médicaments à inverser les maladies cardiovasculaires. Le marché pour le développement de médicaments a été morose au cours de la dernière décennie, et de bonnes technologies ont été négligées, comme l’illustre le cas de Covalent Biosciences, qui développe des anticorps catalytiques et qui est maintenant en train de fermer. Les anticorps catalytiques, qui peuvent interagir avec de nombreuses molécules cibles, avaient pour but de traiter des maladies comme l’amyloïdose transthyretin et la maladie d’Alzheimer. Cependant, des thérapies concurrentes ont émergé, rendant difficile l’attraction de fonds nécessaires pour les essais cliniques. Les investisseurs se préoccupent également de la durée de vie restante des brevets, car la valeur élevée d’une entreprise de développement de médicaments dépend de son monopole légal sur sa technologie. Si une entreprise tarde trop à faire le saut vers la clinique, sa valeur potentielle diminue, comme cela a été le cas pour Covalent Biosciences avec des brevets déjà anciens. L’espoir demeure qu’une fois dans le domaine public, la plateforme des anticorps catalytiques puisse être avancée par une nouvelle société, mais cela nécessiterait l’établissement de nouveaux brevets. La situation actuelle montre que des technologies hors brevets ne reçoivent pas d’investissements, bien qu’elles puissent être utiles, comme l’indiquent des traitements potentiels pour éliminer les cellules sénescentes. La question de la manière dont la recherche médicale et le développement devraient être gérés reste d’actualité, car des voix s’élèvent pour revendiquer une approche plus efficace. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/the-catalytic-antibody-work-of-covalent-biosciences-is-headed-for-the-public-domain/