Étiquette : perte de vision

L’escargot pommier : Une clé pour la régénération oculaire

La recherche sur l’escargot pommier, ou Pomacea canaliculata, a révélé des capacités de régénération oculaire remarquables qui soulèvent des questions fascinantes sur la régénération des yeux chez les humains. Cet escargot d’eau douce, souvent considéré comme envahissant, est maintenant le sujet d’une étude publiée dans Nature Communications, où il est démontré qu’il peut régénérer un œil complet, comprenant la lentille, la rétine, le nerf optique et la cornée, en seulement quatre semaines après une amputation totale. Cette découverte est cruciale, car la perte de vision est l’un des aspects les plus redoutés du vieillissement humain, et la capacité de l’escargot à restaurer des structures oculaires pourrait éclairer les raisons pour lesquelles les yeux humains ne peuvent pas se réparer de manière similaire. Les chercheurs du Stowers Institute for Medical Research, dirigés par le Dr Alejandro Sánchez Alvarado, ont identifié que Pomacea canaliculata possède un génome diploïde et une fertilité tout au long de l’année, ce qui en fait un modèle intéressant pour l’étude de la régénération. De plus, les techniques d’édition génétique comme CRISPR ont été appliquées avec succès à cet organisme, permettant ainsi d’explorer les gènes impliqués dans la régénération oculaire. Contrairement à d’autres modèles comme les poissons-zèbres ou les salamandres, qui peuvent régénérer certaines parties de l’œil, l’escargot pommier est capable de régénérer l’œil entier, ce qui en fait un modèle unique. Les recherches ont également révélé que le processus de régénération se décompose en quatre étapes distinctes, suggérant que la régénération pourrait imiter certaines voies embryologiques. Les implications de cette recherche sont vastes, notamment pour les populations vieillissantes souffrant de pertes de vision liées à l’âge. Les auteurs soulignent que l’utilisation de modèles non conventionnels comme Pomacea est essentielle pour élargir notre compréhension de la biologie régénérative. Bien que l’avenir de cet escargot en tant que modèle standard reste incertain, ses contributions actuelles à la science de la régénération sont déjà significatives. En fin de compte, cette recherche pourrait ouvrir de nouvelles voies pour le traitement des maladies oculaires et des blessures, et démontre que la nature peut offrir des solutions efficaces aux défis biologiques que nous rencontrons. Source : https://longevity.technology/news/more-than-a-snails-pace-toward-eye-regeneration/

Essai clinique du PST-611 : une avancée prometteuse pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge

PulseSight Therapeutics, une biotech française spécialisée en ophtalmologie, a lancé le premier essai clinique chez l’homme de son candidat thérapeutique, le PST-611, pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge sèche (DMA) et sa forme avancée, l’atrophie géographique (AG). Ce traitement vise à répondre à un besoin médical non satisfait, car la DMA est la principale cause de perte de vision centrale chez les personnes âgées, se développant progressivement et menant à une perte de vision irréversible. Le PST-611 est une thérapie génique non virale qui cible la dérégulation du fer, un facteur clé de la dégénérescence rétinienne, en régulant les niveaux de fer dans l’œil grâce à la transferrine humaine. Un excès de fer peut devenir toxique, entraînant une inflammation et la mort cellulaire. En rétablissant l’équilibre du fer, PST-611 vise à réduire les dommages rétiniens et à préserver la vision. La plateforme de livraison électro-transfection de PulseSight introduit l’ADN thérapeutique dans le muscle ciliaire, permettant une production continue de protéines thérapeutiques. L’essai de Phase 1 en cours à Paris et à Grenoble recrute entre six et douze patients pour déterminer la sécurité et le dosage maximal toléré du PST-611, ouvrant la voie à une étude de Phase 2 pour évaluer l’efficacité du traitement. La PDG Judith Greciet et la fondatrice scientifique Francine Behar-Cohen soulignent le potentiel du PST-611 pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de DMA et AG, en offrant une alternative moins invasive aux injections intraoculaires fréquentes, avec un intervalle potentiel de traitement de quatre à six mois. Les résultats de l’étude sont attendus pour début 2026. Source : https://longevity.technology/news/pulsesight-launches-first-in-human-trial-of-amd-gene-therapy/

Mécanismes de protection des cellules rétiniennes contre le vieillissement et le glaucome

Des chercheurs ont découvert un mécanisme de protection qui aide les cellules rétiniennes à résister aux stress, ce qui ralentit le développement de conditions telles que le glaucome et les déclins fonctionnels liés à l’âge. Bien que ce mécanisme puisse offrir une base pour la production de thérapies utiles, il est essentiel de se concentrer sur la réparation des dommages plutôt que sur le simple ralentissement des conséquences. La rétine, un tissu fondamental pour la transmission des signaux visuels au cerveau, est organisée par divers types cellulaires. Les dégénérescences de la rétine liée à l’âge sont associées à des maladies comme la dégénérescence maculaire et la dégénérescence des cellules ganglionnaires rétiniennes (CGR) dans le glaucome. Les changements structurels et physiologiques, tels que le rétrécissement des dendrites des CGR et la dégénérescence de l’épithélium pigmentaire rétinien, contribuent également à la perte de vision. Une étude antérieure a révélé que le lecteur m6A YTHDF2 régule négativement le développement des dendrites et les blessures des CGR. L’ablation conditionnelle de Ythdf2 protège la rétine du rétrécissement des dendrites et de la perte de vision chez les souris âgées. Les chercheurs ont identifié Hspa12a et Islr2 comme cibles potentielles du YTHDF2, révélant ainsi que ce lecteur m6A régule la dégénérescence rétinienne causée par le vieillissement. Ces résultats suggèrent un potentiel thérapeutique important pour développer de nouveaux traitements contre la perte de vision liée à l’âge. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/ythdf2-downregulation-is-protective-in-the-aging-retinas-of-mice/