Étiquette : pathologies liées à l’âge

Cellules Sénescentes : Mécanismes, Impacts et Perspectives Thérapeutiques

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge dans les tissus de l’organisme, principalement lorsque les cellules atteignent la limite de Hayflick lors de la réplication, mais aussi en raison de dommages ou de stress. Lorsqu’une cellule devient sénescente, elle cesse de se répliquer et subit des changements métaboliques profonds, ce qui l’amène à sécréter un ensemble de signaux pro-inflammatoires et pro-croissance, connu sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Ce mécanisme joue un rôle utile dans le contexte des cellules potentiellement cancéreuses en attirant le système immunitaire pour les détruire, et il aide à la régénération après une blessure. En jeunesse, les cellules sénescentes sont efficacement détruites par le système immunitaire, mais avec l’âge, cette élimination ralentit, entraînant une accumulation de cellules sénescentes. Les signaux inflammatoires qui sont bénéfiques à court terme deviennent de plus en plus nuisibles à long terme. Une approche possible pour traiter le vieillissement consiste à détruire les cellules sénescentes. Bien que cela semble bénéfique chez les souris, prolongeant leur durée de vie et inversant les dysfonctionnements liés à l’âge, certaines préoccupations subsistent quant aux risques potentiels de cette approche. Par exemple, si les cellules sénescentes soutiennent la structure d’une plaque athérosclérotique, leur élimination pourrait augmenter le risque de rupture de la plaque, entraînant une crise cardiaque ou un AVC. Bien que ce point de vue ne soit pas encore soutenu par un corpus important de preuves, il a conduit plusieurs équipes de recherche à explorer des moyens de réduire le SASP plutôt que de détruire les cellules sénescentes. Si une cellule sénescente ne signalait pas, sa contribution au vieillissement dégénératif serait largement éliminée. Par exemple, les cellules sénescentes chez les rats taupes nus, qui montrent un SASP atténué, ne semblent pas contribuer au vieillissement de la même manière que les cellules sénescentes chez les souris. Les chercheurs s’intéressent donc aux mécanismes détaillés par lesquels l’état sénescent déclenche des signaux inflammatoires, cherchant des cibles potentielles pour des thérapies capables d’interférer avec la génération du SASP sans provoquer d’effets secondaires significatifs dans la biochimie des cellules non sénescentes. Les cellules sénescentes représentent une forme stable d’arrêt du cycle cellulaire, déclenchée par des stress tels que des dommages à l’ADN, l’activation d’oncogènes et le raccourcissement des télomères. Ces cellules accumulent et contribuent à l’inflammation chronique, au dysfonctionnement tissulaire et aux pathologies liées à l’âge en sécrétant des cytokines pro-inflammatoires, des chimiokines et des gènes stimulés par l’interféron, collectivement appelés SASP. La signalisation persistante des dommages à l’ADN dans les cellules sénescentes favorise la formation de fragments de chromatine cytoplasmique et l’activation de la voie cGAS-STING, qui soutient le SASP et l’inflammation systémique. Identifier les moteurs moléculaires qui maintiennent cet état inflammatoire chronique est essentiel pour comprendre et cibler les dysfonctionnements liés à l’âge. Cyclin D1, traditionnellement défini comme un régulateur de la progression de G1 par l’activation de CDK4/CDK6, est paradoxalement élevé dans la sénescence malgré l’arrêt prolifératif. L’importance fonctionnelle de l’augmentation de CCND1 dans les cellules sénescentes non proliférantes reste floue. De plus, il n’a pas été exploré si l’accumulation atypique de CCND1 contribue de manière causale à la signalisation persistante des dommages à l’ADN, au stress de la chromatine cytosolique ou à l’expression des gènes inflammatoires. Cette étude enquête sur le rôle de CCND1 et de sa kinase associée CDK6 dans le maintien des dommages à l’ADN, l’accumulation de chromatine cytosolique et la signalisation inflammatoire en sénescence. Grâce à des modèles in vitro et in vivo, nous révélons un rôle essentiel du complexe CCND1-CDK6 dans la promotion des dommages à l’ADN persistants, la formation de CCF et l’inflammation induite par cGAS-STING. Nous identifions également des interactions jusqu’alors non reconnues entre CCND1 et des protéines kinésines associées à la chromatine, qui ont été impliquées dans l’architecture de la chromatine et la réparation de l’ADN. Enfin, nous montrons que l’ablation génétique de CCND1 dans des hépatocytes âgés ou l’inhibition pharmacologique de CDK4/6 atténue de manière significative la signalisation inflammatoire chronique et améliore le déclin fonctionnel associé à l’âge, suggérant de larges implications thérapeutiques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/the-ccnd1-cdk6-complex-as-a-target-for-senotherapeutics/

L’Inflammaging : Comprendre le Rôle des Inflammasomes dans le Vieillissement

L’inflammaging est un phénomène lié au vieillissement, caractérisé par une signalisation inflammatoire constante et non résolue, survenant sans les provocations habituelles d’infection ou de blessure. Bien que l’inflammation à court terme soit nécessaire, une inflammation de longue durée s’avère nuisible, perturbant la structure et la fonction des tissus. Elle modifie négativement le comportement cellulaire, entrave les processus normaux de maintenance des tissus, réduit l’efficacité du système immunitaire, favorise la croissance des cancers et contribue à l’apparition et à la progression des maladies mortelles liées à l’âge. Les inflammasomes, complexes protéiques réagissant à des dommages moléculaires dans les cellules vieillissantes, jouent un rôle central dans cette inflammation indésirable. Ils s’activent en réponse à des motifs moléculaires associés aux agents infectieux et, malheureusement, également à des dysfonctionnements cellulaires liés à l’âge. Les chercheurs s’intéressent à la possibilité de cibler les inflammasomes pour prévenir cette inflammation dans les tissus âgés, bien que la distinction entre activation indésirable et activation souhaitable soit délicate. Les efforts pour supprimer la signalisation inflammatoire pourraient également nuire à l’inflammation à court terme, nécessaire pour le bon fonctionnement immunitaire. Des voies potentielles pour surmonter ce problème ont été explorées récemment, mais leur efficacité reste incertaine. L’inflammaging influence divers états pathologiques, tels que les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, et est associé à une expression accrue de cytokines liées aux inflammasomes. L’activation des inflammasomes implique des capteurs variés et conduit à la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, ainsi qu’à des formes de mort cellulaire comme la pyroptose. Bien que les inflammasomes soient essentiels pour renforcer l’immunité innée et la réparation tissulaire, une activation excessive peut aggraver les conditions inflammatoires. Une régulation précise de l’activité des inflammasomes est donc cruciale. Le ciblage de ces complexes protéiques représente une avenue prometteuse pour atténuer l’inflammaging et les maladies liées à l’âge. Le développement d’inhibiteurs d’inflammasomes, à la fois sélectifs et à large spectre, est nécessaire, car une stratégie à cible unique pourrait ne pas suffire à réduire pleinement l’inflammation chronique. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour explorer l’impact du ciblage simultané de plusieurs inflammasomes sur le processus d’inflammaging et déterminer si une inhibition multi-inflammasome peut offrir des avantages synergétiques sans compromettre la surveillance immunitaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/reviewing-the-role-of-inflammasomes-in-aging/

Exploration des cellules sénescentes et des thérapies sénomorphiques : vers une protection contre le vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent dans le corps vieillissant, générant un mélange puissant de signaux pro-inflammatoires connu sous le nom de phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), qui perturbe la structure et la fonction des tissus. Au cours de la dernière décennie, les chercheurs ont consacré de plus en plus de temps et d’efforts à la compréhension de ces cellules et à la recherche de moyens potentiels pour réduire leur contribution aux maladies liées à l’âge et à la mortalité. Bien que la plupart des efforts soient dirigés vers la destruction sélective des cellules sénescentes par le biais de thérapies sénolytiques, un nombre croissant de projets identifient des thérapies sénomorphiques qui pourraient réduire le SASP et, par conséquent, atténuer l’impact néfaste des cellules sénescentes persistantes. Ces thérapies devraient être administrées en continu, contrairement à l’utilisation intermittente des sénolytiques, mais des travaux récents font régulièrement surface. La sénescence cellulaire est un mécanisme lié au vieillissement caractérisé par l’arrêt du cycle cellulaire, des altérations macromoléculaires et un phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Des essais précliniques récents ont établi que les médicaments sénolytiques, qui ciblent les mécanismes de survie des cellules sénescentes, peuvent intervenir efficacement dans les pathologies liées à l’âge. En revanche, les agents sénomorphiques qui inhibent l’expression du SASP tout en préservant la survie des cellules sénescentes ont reçu relativement moins d’attention, bien que leurs bénéfices potentiels soient encore inexplorés. En revisitant une bibliothèque de produits naturels précédemment examinés, qui a permis la découverte de procyanidine C1 (PCC1), nous avons remarqué que la pyrroloquinoline quinone (PQQ), un cofacteur redox, présentait un potentiel remarquable en tant qu’agent sénomorphique. Les données in vitro ont suggéré que la PQQ réduisait l’expression complète du SASP, une capacité observée dans plusieurs lignées cellulaires stromales. Les données de protéomique ont montré que la PQQ cible directement la protéine intracellulaire HSPA8, dont l’interférence perturbe le signalement et l’expression en aval du SASP. La PQQ limite la malignité des cellules cancéreuses conférées par les cellules stromales sénescentes en culture tout en réduisant la résistance aux médicaments lorsqu’elle est combinée à des chimiothérapies dans les régimes anticancéreux. Lors d’essais précliniques, la PQQ soulage les symptômes pathologiques en empêchant la dégénérescence des organes chez des souris vieillissantes tout en préservant les cellules sénescentes dans le microenvironnement tissulaire. Ensemble, notre étude soutient la faisabilité d’exploiter une molécule de quinone active en redox ayant une capacité sénomorphique pour obtenir des effets géroprotecteurs en modulant le SASP, fournissant ainsi des preuves de concept pour une exploration future des agents antioxydants naturels afin de retarder le vieillissement et d’améliorer les conditions liées à l’âge. Des efforts futurs sont nécessaires pour déterminer les résultats à long terme et le potentiel de la PQQ pour l’intervention dans les syndromes gériatriques en milieu clinique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/pyrroloquinoline-quinone-as-a-senomorphic-agent/

Inversion de la sénescence cellulaire : Vers une prolongation de la vie en bonne santé

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick ou en réponse à des dommages ou du stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se diviser, ce qui représente un changement irréversible. Bien que quelques méthodes aient été démontrées pour inverser cet état sénescent, la question de savoir si cela est bénéfique reste ouverte. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et il a été suggéré que certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, notamment en raison de dommages potentiellement cancéreux. Permettre à ces cellules de se multiplier à nouveau pourrait donc poser des problèmes. Cependant, des recherches récentes ont exploré l’inversion de la sénescence. Une étude a révélé que chez des souris, l’inversion de la sénescence pourrait être bénéfique : ces souris vivaient plus longtemps, avaient une amélioration de leur fonction et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes chez les animaux âgés ne sont pas sénescentes pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables. Une approche pourrait consister à théoriser que l’augmentation du risque de cancer due à l’activation de cellules problématiques est compensée par les améliorations de la fonction immunitaire. Les cellules sénescentes sécrètent le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise une seconde sénescence et perturbe les fonctions normales des tissus. Cibler les cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux catégories principales : l’élimination des cellules sénescentes (sénolytiques) et la suppression du signalement pathologique du SASP (sénomorphiques). Ces stratégies ont montré des avantages thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, y compris l’extension de la durée de vie, l’atténuation de l’inflammation et l’amélioration de la cognition. Cependant, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie sénolytique peut être efficace pour éliminer les cellules sénescentes lorsqu’elles sont rares, mais leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages considérables aux tissus et compromettre la fonction normale des organes. Bien que la suppression du SASP ait des effets rajeunissants, elle peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Il est donc crucial de développer de nouvelles stratégies de rajeunissement ciblant les cellules sénescentes pour relever ces défis. Dans cette étude, nous avons démontré que les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) inversaient la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoigne la durée de vie prolongée, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié le miR-302b enrichi dans les hESC-Exos, qui ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel d’inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Inversion de la sénescence cellulaire : un espoir pour le vieillissement et les pathologies associées

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Lorsqu’une cellule atteint la limite de Hayflick ou subit des dommages, elle devient sénescente, un état irréversible dans lequel elle cesse de se diviser. Bien que certaines approches aient montré qu’il est possible d’inverser cet état, la question de savoir si cela est bénéfique reste ouverte. En effet, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et certaines d’entre elles le deviennent pour de bonnes raisons, comme en cas de dommages potentiellement cancéreux. La réplication de ces cellules pourrait engendrer des complications. Cependant, des recherches récentes suggèrent que l’inversion de la sénescence pourrait avoir des effets bénéfiques, comme l’indiquent des études sur des souris qui ont montré une augmentation de la longévité et une amélioration des fonctions sans augmentation de l’incidence du cancer. Il semble que beaucoup de cellules sénescentes chez les animaux âgés ne soient pas en fait sénescentes pour des raisons valables, et que leurs dommages à l’ADN soient soit innocents, soit réparables après la sortie de l’état sénescent. Des thérapies ciblant les cellules sénescentes, telles que les stratégies sénolytiques (élimination des cellules sénescentes) et sénomorphiques (suppression de la sécrétion pathologique), ont montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies associées, bien qu’elles aient leurs limites. Par exemple, l’élimination des cellules sénescentes peut entraîner des dommages tissulaires considérables à mesure que leur prévalence augmente avec l’âge, ce qui compromet la fonction organique normale. En parallèle, la suppression de la sécrétion SASP, bien qu’elle ait des effets rajeunissants, peut entraver la surveillance immunitaire. Une étude récente a montré que des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) peuvent inverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes. Ce traitement a conduit à un rajeunissement chez des souris âgées, avec une longévité prolongée et une amélioration des performances physiques. L’analyse a révélé que le miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, ciblait spécifiquement des inhibiteurs du cycle cellulaire, permettant ainsi de renverser l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent le potentiel du miR-302b exosomal pour inverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Inversion de la sénescence cellulaire : Vers une nouvelle approche du vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick sur la réplication ou en réponse à des dommages ou du stress. Normalement, une cellule sénescente cesse de se répliquer, entraînant un changement irréversible. Des approches ont été explorées pour inverser cet état sénescent, soulevant la question de leur pertinence. En effet, certaines cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN, et leur réactivation pourrait engendrer des risques, notamment ceux liés au cancer. Cependant, des recherches récentes ont montré que des souris traitées pour inverser la sénescence vivaient plus longtemps, fonctionnaient mieux et n’avaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cette découverte suggère que la majorité des cellules sénescentes présentes chez un animal âgé ne sont peut-être pas sénescentes pour de bonnes raisons et que de nombreux dommages à l’ADN pourraient être réparables. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes, comme les stratégies sénolytiques et sénomorphiques, ont montré des bénéfices thérapeutiques, tels que l’extension de la durée de vie et l’amélioration de la cognition. Toutefois, elles présentent également des limitations, notamment le risque de dommages aux tissus lors de l’élimination de ces cellules. Dans cette étude, des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines ont montré un potentiel pour inverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes, conduisant à un rajeunissement des souris âgées. Le traitement a été associé à une prolongation de la durée de vie, une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement, grâce à une molécule spécifique, le miR-302b, qui cible des inhibiteurs du cycle cellulaire. Ces résultats ouvrent la voie à de nouvelles stratégies de rajeunissement pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Reverser la Sénescence Cellulaire : Une Stratégie Prometteuse pour le Vieillissement

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Lorsqu’une cellule atteint la limite de Hayflick ou subit des dommages, elle devient sénescente, ce qui entraîne une cessation irréversible de sa réplication. Bien que certaines approches aient démontré qu’il est possible de renverser cet état sénescent, la question de la pertinence de cette inversion se pose. En effet, les cellules sénescentes peuvent accumuler des dommages à l’ADN, et certaines d’entre elles deviennent sénescentes pour des raisons justifiées, comme des dommages potentiellement cancéreux. Par conséquent, permettre à ces cellules de répliquer à nouveau pourrait poser des problèmes de santé. Cependant, des recherches récentes, notamment une étude sur des souris, ont montré que le renversement de la sénescence pourrait être bénéfique, car les souris traitées vivaient plus longtemps, avaient de meilleures fonctions et ne présentaient pas d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela suggère que la majorité des cellules sénescentes présentes chez les animaux âgés ne sont pas nécessairement sénescentes pour de bonnes raisons, et que de nombreux dommages à l’ADN pourraient être inoffensifs ou réparables lors de la sortie de l’état sénescent. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes, qu’il s’agisse de leur élimination ou de la suppression de leur signalisation pathologique, représentent une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Cependant, ces approches présentent des limitations. L’élimination des cellules sénescentes peut entraîner des dommages tissulaires importants, compromettant ainsi la fonction normale des organes. De plus, la suppression de la signalisation SASP pourrait nuire à la surveillance immunitaire contre les pathogènes et les cellules cancéreuses. Dans cette étude, des exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines ont été utilisés pour inverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Chez des souris vieillissantes, le traitement par exosomes a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, conduisant à un rajeunissement, comme en témoignent une durée de vie prolongée, une amélioration des performances physiques et une réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié que le miR-302b, enrichi dans les exosomes, ciblait spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire, permettant ainsi de renverser l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que le miR-302b exosomal a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/

Reverser la sénescence cellulaire : Une étude sur les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines

Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge et contribuent à la dysfonction liée au vieillissement par leurs sécrétions inflammatoires. Une cellule devient sénescente lorsqu’elle atteint la limite de Hayflick en termes de réplication ou en réponse à des dommages ou à un stress. Dans des conditions normales, une cellule sénescente cesse de se répliquer, ce qui est un changement irréversible. Cependant, quelques approches ont montré qu’il est possible de renverser cet état sénescent. La question qui se pose est de savoir si cela vaut la peine. Par exemple, les cellules sénescentes accumulent des dommages à l’ADN à leur entrée dans cet état. Certaines cellules sénescentes le sont pour de bonnes raisons, comme des dommages à l’ADN potentiellement cancérigènes. Permettre à ces cellules de se répliquer à nouveau pourrait poser des problèmes. Malgré cela, certains chercheurs ont exploré le renversement de la sénescence, et une étude récente a montré des résultats prometteurs : les souris impliquées dans l’étude ont vécu plus longtemps, ont montré une amélioration de leur fonction et n’ont pas présenté d’augmentation de l’incidence du cancer. Cela soulève l’hypothèse que la majorité des cellules sénescentes présentes chez un animal âgé ne le sont pas pour de bonnes raisons, et que beaucoup de leurs dommages à l’ADN sont inoffensifs ou peuvent être réparés à la sortie de l’état sénescent. De plus, des thérapies comme la thérapie génique par télomérase pourraient augmenter le risque de cancer en permettant l’activité de cellules problématiques, mais les améliorations de la fonction immunitaire pourraient compenser ce risque. Les cellules sénescentes secrètent également le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP), ce qui favorise la sénescence secondaire et perturbe les fonctions tissulaires normales. Cibler ces cellules sénescentes est donc devenu une stratégie prometteuse pour prolonger la durée de vie en bonne santé et retarder l’apparition des maladies liées à l’âge. Les thérapies ciblant les cellules sénescentes se divisent en deux grandes catégories : l’élimination des cellules sénescentes (senolytiques) et la suppression de la signalisation pathologique du SASP (sénomorphiques). Bien que ces stratégies aient montré des bénéfices thérapeutiques dans le vieillissement et les maladies connexes, elles présentent également certaines limites. Par exemple, la stratégie senolytique peut éliminer efficacement les cellules sénescentes lorsque leur nombre est faible, mais leur prévalence dans les tissus augmente avec l’âge, ce qui peut entraîner des dommages tissulaires importants. La suppression du SASP, bien qu’elle ait des effets rajeunissants, peut également entraver la surveillance immunitaire des pathogènes et des cellules cancéreuses. Dans cette étude, les exosomes dérivés de cellules souches embryonnaires humaines (hESC-Exos) ont montré la capacité de renverser la sénescence en restaurant la capacité proliférative des cellules sénescentes in vitro. Dans des souris âgées, le traitement par hESC-Exos a remodelé le paysage prolifératif des cellules sénescentes, entraînant un rajeunissement, comme en témoignent l’augmentation de la durée de vie, l’amélioration des performances physiques et la réduction des marqueurs de vieillissement. L’analyse a identifié miR-302b, enrichi dans les hESC-Exos, qui cible spécifiquement les inhibiteurs du cycle cellulaire. De plus, le traitement par miR-302b a inversé l’arrêt prolifératif des cellules sénescentes in vivo, entraînant un rajeunissement sans préoccupations de sécurité sur une période d’observation de 24 mois. Ces résultats démontrent que l’exosomal miR-302b a le potentiel de renverser la sénescence cellulaire, offrant une approche prometteuse pour atténuer les pathologies liées à la sénescence et au vieillissement. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mir-302b-rejuvenates-mice-by-allowing-senescent-cells-to-replicate-once-more/