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Thérapie par exosomes dérivés du liquide folliculaire et prévention du vieillissement ovarien

Les thérapies par cellules souches produisent des effets bénéfiques principalement grâce à la signalisation générée par les cellules transplantées pendant la courte période où elles survivent. Une grande partie de cette signalisation est transportée entre les cellules par des vésicules extracellulaires, comme les exosomes. Ces derniers peuvent être récoltés à partir de cellules en culture, ce qui constitue une approche moins coûteuse et logiquement plus simple pour la production de thérapies. Des recherches montrent que les exosomes provenant des cellules du follicule ovarien peuvent être utilisés pour restaurer certaines fonctions ovariennes perdues avec l’âge, du moins chez les souris. Le vieillissement ovarien est principalement caractérisé par un déclin progressif de la quantité et de la qualité des ovocytes, ce qui conduit finalement à l’infertilité féminine. Différentes thérapies ont été établies pour faire face au vieillissement ovarien, parmi lesquelles la thérapie par exosomes est considérée comme une stratégie prometteuse qui peut bénéficier aux fonctions ovariennes via plusieurs voies. Dans cette étude, les chercheurs ont isolé et caractérisé les exosomes dérivés du liquide folliculaire ovarien et ont profilé les modèles d’expression différentielle des ARN non codants exosomiques chez les femmes jeunes et âgées. Le traitement avec des exosomes dérivés de souris jeunes a efficacement restauré la fonction ovarienne chez des souris âgées. Les exosomes du liquide folliculaire provenant de souris jeunes et le miR-320-3p peuvent également promouvoir la prolifération des cellules granulosa ovariennes et améliorer la fonction mitochondriale chez des souris âgées in vitro. Le mécanisme pourrait impliquer que les exosomes transfèrent le miR-320-3p aux cellules granulosa et inhibent l’expression de FOXQ1. Les exosomes peuvent également augmenter le nombre de follicules primordiaux et en croissance, et améliorer la capacité de développement des ovocytes chez les souris âgées in vivo. De plus, hnRNPA2B1 contrôle l’entrée de miR-320-3p dans les exosomes. Ce travail fournit des informations sur le potentiel anti-âge des exosomes dérivés du liquide folliculaire et sur les mécanismes moléculaires sous-jacents, ce qui pourrait faciliter la prévention du vieillissement ovarien et l’amélioration de la fertilité féminine. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/exosome-therapy-restores-some-lost-ovarian-function-in-aged-mice/

Vieillissement ovarien : Rôle des mitochondries et stratégies de préservation

L’âge ovarien est un sujet de préoccupation majeure pour la santé des femmes, car il est associé à une réduction de la durée de vie en bonne santé et à la longévité. La dysfonction mitochondriale est considérée comme l’une des caractéristiques de l’âge ovarien. Les mitochondries jouent un rôle essentiel en fournissant l’énergie optimale aux ovocytes, tout en participant à des processus épigénétiques par le biais de co-substrats. Des études ont montré que les altérations épigénétiques, tant au niveau nucléaire qu’au niveau mitochondrial, contribuent au vieillissement ovarien. Les génomes nucléaire et mitochondrial interagissent entre eux, ce qui entraîne une réponse orchestrée en deux phases, anterograde et rétrograde, impliquant des modifications épigénétiques dans les compartiments nucléaires et mitochondriaux.

Les modifications épigénétiques qui provoquent des changements dans le métabolisme impactent directement la fonction ovarienne. Les co-substrats mitochondriaux clés incluent l’acétyl-CoA, le NAD+, l’ATP et l’acide α-cétoglutarique. Par conséquent, améliorer la fonction mitochondriale dans les ovaires vieillissants pourrait préserver la fonction ovarienne, mener à une longévité ovarienne et à de meilleurs résultats en matière de santé et de reproduction pour les femmes. Cet article décrit le rôle des épigénétiques dirigées par les mitochondries dans le vieillissement ovarien et discute des stratégies pour restaurer le reprogrammation épigénétique dans les ovocytes en préservant, protégeant ou promouvant la fonction mitochondriale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/mitochondrial-dysfunction-and-ovarian-aging/

La protection de l’ADN mitochondrial dans les ovocytes et son impact sur le vieillissement

Les mitochondries sont essentielles pour le fonctionnement cellulaire, agissant comme des centrales énergétiques. Elles sont issues de bactéries symbiotiques qui ont fusionné avec les premières formes de vie cellulaire, donnant naissance aux . Chaque contient des mitochondries qui peuvent se multiplier, fusionner et échanger des composants. Chaque mitochondrie possède son propre mitochondrial, qui, bien qu’il soit crucial pour la fonction mitochondriale, est plus susceptible aux et moins apte à se réparer que l’. L’ dans l’ADN mitochondrial est liée au vieillissement et à la perte de fonction mitochondriale, bien que des processus comme la , qui recycle les mitochondries endommagées, interviennent dans la gestion de cette situation.

D’autre part, les ovocytes, germinales féminines, semblent avoir développé des mécanismes pour protéger leur ADN nucléaire des dommages, mais la mitochondrial dans les ovocytes reste moins bien comprise. Il est possible qu’ils aient évolué pour minimiser les dommages à l’ADN mitochondrial, en particulier chez les espèces à longue durée de vie comme l’Homme. La se concentre sur l’identification de ces mécanismes de protection et sur leur application potentielle à d’autres cellules du corps.

Des études récentes montrent que les mutations de l’ADN mitochondrial sont présentes dans les tissus somatiques humains, mais leur étude dans les ovocytes a été limitée par des défis méthodologiques. En utilisant une méthode de séquençage duplex de faible erreur, les chercheurs ont montré que les mutations augmentent avec l’âge dans les ovocytes de souris et de macaques, mais il n’est pas encore établi si cela est vrai pour les ovocytes humains. Des analyses ont été menées sur des ovocytes, du sang et de la salive de femmes âgées de 20 à 42 ans. Les résultats indiquent que les mutations augmentent avec l’âge dans le sang et la salive, mais pas dans les ovocytes. De plus, les mutations dans les ovocytes semblent être protégées contre l’accumulation de mutations ayant des conséquences fonctionnelles avec le vieillissement. Ces conclusions sont particulièrement pertinentes dans le contexte moderne où les humains ont tendance à se reproduire plus tard dans la vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/why-do-oocytes-not-accumulate-mitochondrial-dna-mutations/