Étiquette : neurotoxique

Nanostructures Ingénierées pour Prévenir la Toxicité des Protéines Amyloïdes dans la Maladie d’Alzheimer

Des scientifiques ont créé des nanostructures conçues qui se lient aux monomères et oligomères de la protéine amyloïde bêta (Aβ), empêchant leur entrée dans les neurones et augmentant considérablement la survie cellulaire in vitro. Les protéines mal repliées sont considérées comme responsables de maladies telles que la maladie d’Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). La maladie d’Alzheimer est caractérisée par l’agrégation de plaques amyloïdes entre les cellules cérébrales, mais l’élimination de ces plaques a un impact limité sur la maladie. Des recherches récentes indiquent que les fibrilles et oligomères solubles de l’Aβ, qui peuvent entrer dans les cellules, sont plus dommageables que les plaques et sont plus étroitement liés au déclin cognitif. Les scientifiques cherchent des outils chimiques meilleurs pour cibler ces protéines nuisibles, et une étude de l’Université Northwestern propose l’utilisation d’amphiphiles peptidiques (TPA) qui s’auto-assemblent en longues nanofibres. Les chercheurs ont combiné plusieurs éléments pour créer des fibres personnalisées destinées à se lier à l’Aβ, y compris des chaînes courtes d’acides aminés et un sucre naturel appelé tréhalose, connu pour sa capacité à stabiliser les protéines mal repliées. Malgré des attentes initiales, le tréhalose a en fait destabilisé les nanofibres, rendant ces assemblages plus réactifs et capables de piéger les peptides Aβ42, une sous-catégorie particulièrement nocive. En co-culture avec des neurones humains dérivés de cellules souches pluripotentes induites (iPSCs), les chercheurs ont observé que, en présence de TPA, l’Aβ42 ne s’accumulait pas dans les lysosomes neuronaux, ce qui a amélioré la survie des neurones. Leur étude met en lumière le potentiel des nanomatériaux conçus pour traiter les causes sous-jacentes des maladies neurodégénératives. Cependant, des questions subsistent, telles que la possibilité de livrer les structures TPA au système nerveux central et si le nettoyage des conjugats TPA-Aβ42 serait nécessaire. Ces résultats ouvrent la voie à une révolution potentielle dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, en particulier à un stade précoce. Source : https://www.lifespan.io/news/nanostructures-trap-amyloid-beta-rescuing-neurons/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=nanostructures-trap-amyloid-beta-rescuing-neurons

Rôle des Astrocytes dans le Vieillissement Cérébral et l’Inflammation Chronique

Les astrocytes sont des cellules gliales de soutien présentes dans le cerveau, jouant un rôle crucial dans le maintien du métabolisme et de la structure des tissus cérébraux. Une part importante du cerveau est constituée d’astrocytes. En réponse à des facteurs de stress, des infections ou des blessures, les astrocytes adoptent un état réactif. Bien que cette réaction soit bénéfique à court terme, elle peut contribuer à une inflammation chronique et à une perte de fonction cérébrale à long terme, ce qui est associé au vieillissement. Au fur et à mesure que les individus vieillissent, il y a une diminution de l’homéostasie dans les tissus, ce qui affecte la régulation des fonctions des organites et la réponse aux dommages. Dans le système nerveux central, de nombreuses fonctions régulatrices sont attribuées aux astrocytes dans des conditions homéostatiques, permettant un fonctionnement neuronal efficace. Les astrocytes jouent un rôle clé dans le métabolisme et la génération d’énergie et sont également impliqués dans la détection et la gestion des dommages. Ils sont nécessaires au maintien et à la régulation de la stabilité des synapses et de l’activité neuronale, qui peuvent être perturbées lors du vieillissement avancé. Les neurones délèguent également à ces cellules des espèces endommagées, comme des organites dysfonctionnels et des lipides affectés par des espèces réactives de l’oxygène, pour leur dégradation. Comprendre comment les astrocytes régulent ces processus en conditions homéostatiques et comment leurs fonctions normales déclinent avec l’âge est crucial pour analyser les phénotypes de vieillissement cérébral et la dégénérescence. Les astrocytes jouent un rôle essentiel en réponse à des agressions telles que les maladies, les infections/inflammations, les traumatismes neuronaux et les perturbations du métabolisme de l’organisme. En plus de leurs nombreuses fonctions en conditions normales, les astrocytes réagissent à des circonstances uniques en mettant en œuvre des réponses spécifiques en état de stress. Ces astrocytes réactifs peuvent perdre leurs capacités homéostatiques et/ou acquérir des fonctions supplémentaires, comme la prolifération, la formation de cicatrices, la neurotoxicité ou la régulation des cellules immunitaires. La nature contextuelle et multifacette de la réactivité des astrocytes suggère que les états de ces cellules au cours du vieillissement normal dépendent probablement de signaux extrinsèques qui s’accumulent au cours de la vie. Par exemple, le vieillissement est associé à une inflammation et à des infections accrues, ainsi qu’à la sénescence et aux maladies métaboliques. Comment les astrocytes synthétisent ces signaux pendant le vieillissement et modifient leurs états de base reste largement inconnu. Les changements spécifiques observés chez les astrocytes âgés, tant intrinsèques qu’en lien avec leurs interactions cellulaires à long terme, sont mal compris et ont été difficiles à explorer avec une grande fidélité. De nouveaux outils analytiques en développement, tels que le séquençage unicellulaire et les stratégies de caractérisation multi-omiques, ont commencé à décrire les astrocytes âgés, mais davantage de travaux sont nécessaires pour comprendre pleinement les conséquences fonctionnelles de ces altérations et comment elles se produisent dans différents contextes et conditions pathologiques. Une meilleure caractérisation fonctionnelle des astrocytes âgés fournira probablement des informations sur les mécanismes des maladies liées au vieillissement et proposera des voies pour aborder les phénotypes cérébraux liés à l’âge à l’avenir. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/the-contribution-of-aging-astrocytes-to-brain-inflammation-and-disease/