Étiquette : neurodégénérescence

Le Rôle des Lipides dans la Maladie d’Alzheimer : État des Lieux et Perspectives

Le cerveau est un organe relativement gras, ayant un métabolisme lipidique complexe. Des preuves suggèrent que des changements néfastes dans ce métabolisme lipidique accompagnent le vieillissement et les conditions neurodégénératives. Des avancées ont été réalisées pour relier des mécanismes lipidiques spécifiques à des aspects particuliers de la neurodégénérescence, comme l’augmentation de l’activité inflammatoire des microglies. Les chercheurs examinent le rôle des lipides dans les pathologies des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Bien que des connaissances aient été acquises, beaucoup de choses restent à comprendre, et ce qui est actuellement connu représente seulement un petit pas dans un vaste domaine encore obscur. L’homéostasie lipidique est essentielle pour le fonctionnement physiologique des organismes et, dans le système nerveux central, des altérations de cette homéostasie lipidique ainsi que des voies de signalisation lipidique perturbées sont souvent observées lors du vieillissement et de la neurodégénérescence. De nombreuses études d’association à l’échelle du génome (GWAS) ont identifié des variantes génétiques impliquées dans des processus modifiant les lipides, tels que le transport, la synthèse et la conversion, suggérant que des métabolismes lipidiques altérés peuvent être des moteurs clés de la maladie d’Alzheimer d’apparition tardive (LOAD). Cependant, la diversité chimique et l’hétérogénéité fonctionnelle des lipides ont longtemps posé des défis pour caractériser les altérations lipidiques et comprendre leurs implications biologiques dans la maladie d’Alzheimer. Cette revue propose un aperçu des avancées récentes dans les techniques de lipidomique et leurs applications dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer. Les résultats actuels soutiennent fortement l’implication de classes lipidiques spécifiques, notamment les sphingolipides, le cholestérol et les phospholipides, dans la pathologie de la maladie d’Alzheimer. Cela est renforcé par de nombreuses études qui éclairent les mécanismes moléculaires par lesquels les lipides influencent plusieurs aspects pathologiques de la maladie d’Alzheimer. Ces connaissances ouvrent la voie à l’identification de biomarqueurs lipidiques diagnostiques et au développement de thérapies liées aux lipides. L’interaction entre les lipides et les pathologies de la maladie d’Alzheimer, telles que l’amyloïde-β, la protéine tau et la neuroinflammation, joue un rôle significatif dans la modulation de la neurodégénérescence. En tant que molécules bioactives intracellulaires essentielles et composants clés des membranes cellulaires, les lipides influencent également les fonctions cellulaires en participant aux réponses au stress oxydatif et en médiant les activités synaptiques, entre autres mécanismes. Une compréhension plus approfondie de ces connexions guidera l’utilisation des informations lipidomiques lors de thérapies ciblées contre ces mécanismes pathologiques. De plus, l’intégration de la lipidomique dans l’évaluation de l’efficacité diagnostique et thérapeutique élargira les options pour le développement de stratégies de traitement personnalisées et l’identification de nouveaux biomarqueurs pour la maladie d’Alzheimer. Les recherches continues visant à découvrir de nouveaux mécanismes d’implication des lipides dans la maladie d’Alzheimer promettent d’apporter des éclairages précieux qui orienteront les futures investigations cliniques basées sur les données. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/disrupted-lipid-metabolism-in-alzheimers-disease/

Réévaluation de l’hypothèse de la cascade amyloïde dans la maladie d’Alzheimer et exploration de nouvelles thérapies

Depuis plusieurs décennies, les chercheurs tentent de comprendre l’hypothèse de la cascade amyloïde, qui soutient qu’une accumulation de protéines amyloïdes-β (Aβ) déclenche une série d’événements entraînant la neurodégénérescence et la démence. Malgré les avancées dans la compréhension des mutations menant à l’agrégation de l’Aβ, des incertitudes subsistent quant à l’assemblage des protéines Aβ neurotoxiques. De plus, les essais cliniques des traitements ciblant la protéine Aβ ou ses agrégats se sont révélés seulement modérément efficaces, ce qui incite à réévaluer le rôle de l’Aβ en tant que principal moteur du processus de la maladie d’Alzheimer.

Les thérapies immunitaires récentes, bien qu’efficaces pour éliminer la plupart des formes d’amyloïde du cerveau, produisent peu de bénéfices pour les patients aux stades avancés de la maladie d’Alzheimer. Cela pourrait indiquer que l’hypothèse de la cascade amyloïde doit être interprétée différemment, suggérant que l’amyloïde-β ne joue pas un rôle crucial dans la pathologie des stades avancés, mais qu’elle prépare le terrain pour la neuroinflammation et l’agrégation de la tau, qui sont les véritables mécanismes de destruction cérébrale.

Les résultats décevants des thérapies immunitaires techniques suscitent un intérêt croissant pour d’autres mécanismes au sein de la communauté de recherche, poursuivant une tendance née de la frustration face à la lente progression vers un nettoyage efficace de l’amyloïde. De nombreux programmes, hypothèses et cibles mécaniques sont en quête de soutien pour le développement de nouvelles thérapies potentielles, notamment en réinterprétant le rôle de la γ-sécrétase dans la production d’amyloïde-β comme élément clé de la progression de la maladie.

Un changement d’accent est également observé sur la production de l’Aβ, un processus appelé protéolyse, où une protéine précurseur, appelée protéine précurseur amyloïde (APP), est coupée par une enzyme appelée γ-sécrétase. Des mutations dans la γ-sécrétase empêchent son action efficace sur l’APP, entraînant une accumulation de formes intermédiaires de l’APP et de l’Aβ. Des études récentes ont montré que ces mutations augmentent la stabilité des complexes enzyme-substrat, suggérant que le processus protéolytique est entravé, ce qui pourrait déclencher la neurodégénérescence même en l’absence de production de protéine amyloïde-β.

Les chercheurs proposent que des activateurs de la γ-sécrétase capables de relancer la protéolyse arrêtée pourraient compléter les traitements ciblant d’autres voies associées à la maladie d’Alzheimer. Cette approche pourrait offrir une nouvelle voie prometteuse pour aborder la maladie, en mettant l’accent sur la nécessité de développer des thérapies qui s’attaquent à ces complexes enzymatiques stagnants. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/stalled-amyloid-%ce%b2-production-as-a-contributing-cause-of-alzheimers-disease/

Amélioration de la résilience neuronale grâce à la stimulation sensorielle : Une étude du MIT

L’Institut Corundum Convergence (CCI), une organisation à but non lucratif axée sur la santé, a accordé une subvention de recherche au Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour étudier la dynamique du liquide céphalorachidien (LCR) dans les cerveaux vieillissants. Ce projet, dirigé par la professeur Laura Lewis à l’Institut d’ingénierie médicale et des sciences du MIT (IMES), vise à développer des solutions algorithmiques qui exploitent la stimulation sensorielle dépendante du sommeil pour améliorer le flux de LCR, essentiel à l’élimination des déchets métaboliques du cerveau. L’étude se concentre sur des interventions non invasives qui pourraient réduire la neurodégénérescence avant l’apparition des symptômes, offrant ainsi une nouvelle approche pour préserver la santé cognitive. Le but est d’optimiser les techniques de stimulation sensorielle pour améliorer le mouvement du LCR à différentes étapes de la vie, créant ainsi une base pour des stratégies thérapeutiques personnalisées qui ralentissent ou préviennent les processus neurodégénératifs. Dr Josh Schulman, du CCI, souligne que cette étude représente un changement de paradigme dans la compréhension et la modulation de l’environnement cérébral pour promouvoir la résilience neuronale. Les perturbations de la circulation du LCR sont liées à des maladies neurodégénératives comme Alzheimer, où l’élimination des protéines toxiques est compromise. La circulation du LCR augmente de manière significative pendant certaines phases de sommeil, jouant un rôle fondamental dans le maintien du cerveau. L’étude utilise un algorithme de stimulation sensorielle en boucle fermée pour augmenter le flux de LCR pendant le sommeil, car les troubles du sommeil à l’âge moyen pourraient contribuer aux conditions neurodégénératives. En optimisant la circulation du LCR, la recherche pourrait réduire l’accumulation de déchets métaboliques nocifs et soutenir la résilience neuronale au fil du temps. La professeur Lewis, spécialisée dans l’étude de la dynamique du LCR et de ses liens avec la neurodégénérescence, a déjà développé des algorithmes pour améliorer le flux de LCR chez les jeunes adultes, et cette étude étendra ces résultats aux populations âgées. Le CCI se concentre sur les avancées à l’intersection des neurosciences, de la biologie des systèmes et de l’IA pour soutenir les percées scientifiques qui pourraient transformer les soins de santé. Le président du CCI, Dr Caleb Bell, souligne l’importance de cette recherche pour mieux comprendre le vieillissement du cerveau et la neurodégénérescence, tout en ouvrant la voie à des interventions innovantes. Source : https://longevity.technology/news/mit-sensory-stimulation-project-aims-to-improve-sleep-and-preserve-cognitive-health/

L’avenir de la santé : Opportunités d’investissement dans la santé et la longévité

Le 4 et 5 février, plus de 2 500 participants et 175 conférenciers se réuniront à Riyad, en Arabie Saoudite, pour le deuxième Sommet Mondial sur la Santé (GHS) de la Hevolution Foundation. Cet événement se concentrera sur les voies et cadres nécessaires pour stimuler et accélérer les progrès dans l’écosystème de la santé. Le GHS 2025 mettra en avant des discussions sur la recherche et les technologies redéfinissant le domaine de la santé, ainsi que sur le paysage d’investissement et les opportunités de financement. La Hevolution Foundation publiera également la deuxième édition de son Rapport Mondial sur la Santé, qui est une publication de référence sur l’état de la science, de la technologie, des investissements et des politiques dans le domaine de la santé. Le rapport examinera l’état actuel et les perspectives futures de la santé, mettant en lumière les développements clés et les actions que le secteur peut entreprendre pour faire progresser la santé. Jorge Conde, partenaire général chez Andreessen Horowitz (a16z) Bio + Health, a partagé ses réflexions sur les opportunités d’investissement dans le domaine de la santé. Il souligne les progrès significatifs réalisés dans la lutte contre des maladies comme la neurodégénérescence et la santé cardiovasculaire, tout en exprimant une approche pragmatique face aux défis du secteur, étant donné la complexité de la biologie. Conde insiste sur la nécessité pour les entreprises en phase de démarrage de démontrer des impacts mesurables sur la morbidité dans des délais pragmatiques. Il met également en avant l’importance des nouvelles modalités thérapeutiques susceptibles d’inverser les maladies en agissant sur leur pathologie sous-jacente. En outre, il évoque le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour comprendre les complexités de la santé et déceler des relations causales inattendues, ce qui pourrait ouvrir la voie à des opportunités significatives dans les cinq prochaines années. La compréhension des données à résolution unique et multi-omique est également mise en avant comme une zone d’investissement prometteuse, permettant une vue plus précise de la biologie sous-jacente. À l’avenir, Conde prévoit que la découverte de relations causales inattendues sera cruciale pour le développement de nouveaux traitements, notamment en raison des avancées dans des domaines tels que les GLP-1s, qui ont démontré des bénéfices de santé variés. Si des cibles aussi attrayantes que les GLP-1s sont identifiées, cela pourrait entraîner une course mondiale pour développer des thérapies contre celles-ci. Source : https://longevity.technology/news/investing-in-the-global-race-to-develop-healthspan-therapeutics/

Les mécanismes de l’ARN dans les maladies neurodégénératives : Perspectives et thérapies

L’assemblage, le traitement et les activités des molécules d’ARN dans la cellule constituent un vaste sujet, particulièrement pertinent dans le contexte des maladies neurodégénératives. La transcription des gènes pour produire des molécules d’ARN représente la première étape de l’expression génique, et des changements significatifs dans cette expression surviennent avec l’âge. Les cellules, en tant que machines d’état, voient leur état déterminé par la production d’ARN et de protéines, influençant ainsi la fonction des tissus. Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et d’autres maladies rares, sont des conditions courantes liées à l’âge. Ces maladies partagent des mécanismes pathologiques sous-jacents similaires, notamment la présence d’inclusions pathologiques et de mutations causales dans les protéines liant l’ARN (RBP). Des expansions répétées de séquences d’ARN ont été observées dans des maladies telles que la SLA, la démence frontotemporale et la maladie de Huntington, potentiellement responsables de neurotoxicité. Dans l’ère post-génomique, divers chemins de traitement de l’ARN et des types émergents d’ARN codants et non codants sont identifiés dans le cadre des maladies, avec des contributions potentielles à la neurodégénérescence. Des stratégies thérapeutiques ciblant l’ARN, modifiant les gènes associés aux maladies, montrent des succès significatifs. Cet article se concentre sur les mécanismes pathogènes liés à l’ARN dans les maladies neurodégénératives et les approches thérapeutiques prometteuses visant l’ARN. Il commence par explorer les différentes voies de traitement de l’ARN et les exemples de leur dérégulation dans ces maladies. Il aborde ensuite les mécanismes conduisant à la dysfonction des RBP, entraînant des dérégulations du traitement de l’ARN. Enfin, il examine les progrès réalisés dans les thérapies ciblant l’ARN. Les différentes voies de traitement de l’ARN sont souvent interconnectées, et la plupart des RBP jouent des rôles multifonctionnels à travers plusieurs étapes de traitement de l’ARN, créant des interactions significatives entre elles. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/rna-dysregulation-in-neurodegenerative-conditions/

Amélioration des horloges épigénétiques : vers une évaluation plus précise de l’âge biologique

Les horloges épigénétiques sont des outils prometteurs pour évaluer l’âge biologique en s’appuyant sur des données provenant d’un ensemble de cellules hétérogènes dérivées de tissus. Ce mélange de différents types de cellules peut influencer les changements liés à l’âge, ce qui soulève des questions sur la précision des évaluations d’âge biologique. Des études antérieures ont examiné cette problématique, notamment en se concentrant sur les globules blancs dans des échantillons de sang. Les chercheurs ont observé que la séparation des types cellulaires pourrait améliorer la précision des horloges épigénétiques et des évaluations d’âge dans divers tissus. Actuellement, il est reconnu que la capacité à quantifier avec précision l’âge biologique pourrait contribuer à la surveillance et au contrôle du vieillissement en bonne santé. Cependant, les horloges épigénétiques existantes, développées à partir de tissus hétérogènes, reflètent deux processus de vieillissement : les changements de composition des types cellulaires et le vieillissement individuel de chaque type cellulaire. L’objectif est donc de disséquer et de quantifier ces deux composantes des horloges épigénétiques afin de développer des horloges qui fournissent des estimations d’âge biologique à la résolution du type cellulaire. Dans le sang et le cerveau, environ 39 % et 12 % de l’exactitude d’une horloge épigénétique est influencée par les variations sous-jacentes des sous-ensembles de lymphocytes et de neurones, respectivement. En utilisant des tissus cérébraux et hépatiques comme prototypes, les chercheurs ont développé et validé des horloges de méthylation de l’ADN spécifiques aux neurones et aux hépatocytes. Ces horloges spécifiques au type cellulaire fournissent des estimations améliorées de l’âge chronologique pour les types de cellules et de tissus correspondants. Des résultats ont montré que les horloges spécifiques aux neurones et aux cellules gliales affichent une accélération de l’âge biologique dans le cas de la maladie d’Alzheimer, l’effet étant plus marqué pour les cellules gliales situées dans le lobe temporal. De plus, les sites CpG issus de ces horloges présentent un chevauchement significatif, bien que faible, avec l’horloge DamAge, qui est liée à des gènes clés impliqués dans la neurodégénérescence. L’horloge hépatocytaire est également accélérée dans le foie sous diverses conditions pathologiques. En revanche, les horloges non spécifiques aux types cellulaires ne montrent pas d’accélération significative de l’âge biologique, ou seulement de manière marginale. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/considering-shifts-in-cell-types-in-bulk-tissue-samples-assessed-for-epigenetic-age/

L’impact de la fonction mitochondriale musculaire sur le vieillissement cérébral

Les mitochondries sont souvent qualifiées de centrales énergétiques de la cellule, produisant des molécules d’énergie chimique essentielles pour les activités cellulaires. Les tissus ayant des besoins énergétiques élevés, comme les muscles et le cerveau, sont particulièrement sensibles aux variations de la fonction mitochondriale. Une étude menée sur des populations humaines a révélé qu’une meilleure fonction mitochondriale dans les tissus musculaires est corrélée à un vieillissement cérébral plus lent. Cette relation persiste indépendamment de la condition physique, bien qu’il soit vrai qu’un individu donné peut améliorer sa fonction mitochondriale en atteignant un meilleur niveau de forme physique. La condition physique présente de nombreux avantages, mais c’est l’amélioration de la fonction mitochondriale qui est déterminante dans la relation avec le vieillissement cérébral, et non la condition physique elle-même.

Cette étude longitudinale démontre un lien significatif entre la capacité oxidative mitochondriale du muscle squelettique et les changements structurels du cerveau sur une période dépassant une décennie, soulignant ainsi la forte connexion entre la santé mitochondriale et le vieillissement cérébral, ainsi que la neurodégénérescence. En utilisant deux modalités d’imagerie cérébrale différentes, l’étude a identifié des régions cérébrales spécifiques et des voies connectives en relation avec la capacité oxidative mitochondriale évaluée dans le muscle squelettique. Ces résultats longitudinaux offrent des perspectives mécanistiques sur la connexion entre la bioénergétique musculaire et le vieillissement cérébral, et posent des bases pour des recherches futures sur la bioénergétique mitochondriale dans le cerveau.

Un mécanisme potentiel pourrait être que la fonction mitochondriale musculaire indique la santé mitochondriale générale et que les mitochondries musculaires peuvent être considérées comme un indicateur de la santé mitochondriale à travers plusieurs tissus, y compris le cerveau. Une autre possibilité est que la mesure de la capacité oxidative saisit la santé musculaire générale et que des signaux positifs à travers des molécules solubles ou des microvésicules pourraient jouer un rôle dans les signaux neurotrophiques qui favorisent la santé cérébrale. Bien que la capacité oxidative du muscle squelettique soit liée à la condition physique, les associations longitudinales entre la capacité oxidative du muscle squelettique et l’atrophie cérébrale étaient indépendantes des niveaux de condition physique au moment de l’évaluation. Les associations longitudinales avec le changement microstructural ont persisté après ajustement pour la mesure de la condition physique du temps de marche de 400 mètres, mais ont été atténuées après ajustement pour le VO2 max. Cette atténuation n’est pas surprenante, car la condition physique et les facteurs vasculaires sont fortement associés à la microstructure de la matière blanche.

Étant donné la nature observationnelle de cette étude, les associations longitudinales détectées peuvent éclairer mais ne prouvent pas une relation causale. De plus, nous ne pouvons pas exclure que la capacité oxidative plus élevée du muscle squelettique reflète en partie l’historique d’exercice et d’activité physique au cours de la vie, ce qui peut affecter plusieurs aspects de la santé cérébrale, mais qui peut ne pas être entièrement capturé par l’évaluation des niveaux de condition physique actuels. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/better-muscle-mitochondrial-function-correlates-with-slower-brain-aging/

Le rôle du nucléole dans l’homéostasie protéique et le vieillissement cellulaire

Le nucléole, une structure essentielle de la cellule, est principalement connu pour sa fonction dans la construction des ribosomes. Cependant, il joue également un rôle clé dans divers mécanismes liés à la réponse au stress, au contrôle de la qualité et à la réparation des dommages cellulaires. Ces processus sont tous liés au rythme du vieillissement, bien que les relations qui les unissent ne soient pas encore totalement comprises en détail. La recherche se concentre actuellement sur la manière d’ajuster le fonctionnement nucléolaire pour ralentir le vieillissement, en utilisant des organismes modèles tels que la levure et les nématodes. La toxicité protéique, une préoccupation majeure, est combattue par des mécanismes de contrôle de la qualité des protéines qui supervisent l’intégrité des protéines naissantes et matures, et dirigent les protéines gravement endommagées vers la dégradation. Au début de la vie, ce réseau d’homéostasie protéique maintient efficacement l’intégrité du protéome. Cependant, avec l’âge, des protéines mal repliées s’accumulent et forment des agrégats, ce qui met à l’épreuve ce réseau et est souvent à l’origine de maladies connues sous le nom de protéinopathies, y compris les conditions neurodégénératives. Par conséquent, maintenir l’homéostasie protéique durant les dernières étapes de la vie promet de retarder l’émergence de ces maladies dévastatrices. L’identification des régulateurs de l’homéostasie protéique est cruciale pour évaluer la faisabilité de cette approche. Des recherches récentes ont montré que la réduction de l’activité du complexe nucléolaire FIB-1-NOL-56 protège les nématodes modèles de la toxicité protéique causée par le peptide amyloïde-β, lié à la maladie d’Alzheimer, ainsi que par des séquences de polyglutamine anormalement longues. Ce mécanisme favorise l’homéostasie protéique à travers les tissus en modulant l’activité de la signalisation TGFβ et en améliorant l’activité du protéasome. Ces découvertes ouvrent de nouvelles voies de recherche vers le développement de thérapies promouvant l’homéostasie protéique pour les maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/the-nucleolus-as-a-factor-in-age-related-loss-of-proteostasis/

Vesper Bio : Étude clinique sur un traitement prometteur pour la démence frontotemporale

Vesper Bio, une entreprise biopharmaceutique danoise, a lancé une étude clinique de phase 1b/2a pour évaluer un médicament expérimental, VES001, destiné aux personnes asymptomatiques ayant des mutations génétiques liées à la démence frontotemporale (DFT). Cette étude, nommée SORT-IN-2, se concentre sur les individus porteurs de mutations du gène progranuline (GRN), un facteur causal de la DFT, une forme mortelle de maladie neurodégénérative. La DFT affecte les lobes frontal et temporal du cerveau, altérant le comportement, le jugement et la communication, et elle est souvent confondue avec la maladie d’Alzheimer. Les patients présentant des mutations GRN souffrent d’une carence en progranuline, une protéine essentielle pour la croissance, la survie et la réparation des cellules, ce qui entraîne une dysfonction cellulaire et une neurodégénérescence. VES001 est conçu pour inhiber la sortiline, un récepteur neuronal qui dégrade la progranuline. En empêchant la sortiline de lier et d’internaliser la progranuline, VES001 vise à préserver et normaliser les niveaux de cette protéine, ce qui pourrait ralentir ou arrêter la progression de la DFT. Mads Fuglsang Kjølby, co-fondateur de Vesper, souligne que les niveaux de progranuline chez les individus asymptomatiques avec mutations GRN sont généralement réduits de moitié par rapport à ceux sans mutations. L’étude SORT-IN-2 se déroule à l’Erasmus University Medical Centre à Rotterdam et au Leonard Wolfson Experimental Neurology Centre à l’University College London. Elle a pour objectif d’évaluer la sécurité, la tolérabilité et la capacité de VES001 à augmenter les niveaux de progranuline dans le liquide céphalorachidien et le plasma. Après avoir obtenu l’autorisation des autorités réglementaires des Pays-Bas et du Royaume-Uni, Vesper a commencé l’administration du traitement et prévoit de la terminer d’ici mi-2025. Paul Little, PDG de Vesper, a déclaré que cette avancée rapide vers la phase suivante du procès est une réalisation incroyable et qu’ils s’engagent à offrir cette option de traitement orale aux familles touchées par la DFT, pour laquelle aucun traitement approuvé n’est disponible actuellement. Cette décision fait suite à des résultats encourageants d’une étude de phase 1a qui a montré que VES001 était efficacement distribué dans le plasma et le système nerveux central, augmentant les niveaux de progranuline sans événements indésirables graves. Source : https://longevity.technology/news/vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd

Vesper Bio lance une étude clinique sur un traitement potentiel de la démence frontotemporale

Vesper Bio, une entreprise biotechnologique danoise, a lancé une de phase 1b/2a visant à évaluer un expérimental à petite molécule pour des patients porteurs de associées à la démence frontotemporale (DFT). L’essai clinique, nommé SORT-IN-2, se concentre sur des individus asymptomatiques présentant des mutations du gène progranuline (GRN), qui est un facteur causal de cette forme mortelle de la maladie neurodégénérative. La DFT est une affection dégénérative qui touche les lobes frontal et temporal du cerveau, affectant le comportement, le jugement et la communication. Elle est la principale cause de démence chez les personnes de moins de 60 ans et est souvent confondue avec la maladie d’Alzheimer. Les cas de DFT liés à GRN se caractérisent par une carence en progranuline, une protéine essentielle au maintien de la croissance, de la survie et de la réparation cellulaire. L’absence de cette protéine contribue à la dysfonction cellulaire et à la neurodégénérescence. Le composé principal de Vesper, le VES001, est un médicament administré par voie orale qui pénètre dans le cerveau et est conçu pour inhiber la sortiline, un récepteur neuronal responsable de la dégradation de la progranuline. En empêchant la sortiline de se lier et d’internaliser la progranuline, le VES001 vise à préserver et normaliser les niveaux de progranuline, ralentissant ainsi la progression de la DFT liée à GRN. Ce traitement aborde la cause sous-jacente de la maladie plutôt que de se contenter de gérer les symptômes. Selon Mads Fuglsang Kjølby, co-fondateur de Vesper, la progranuline est vitale pour maintenir la santé neuronale, mais les niveaux de cette protéine chez les personnes asymptomatiques avec des mutations GRN sont généralement réduits de moitié par rapport à ceux qui n’ont pas ces mutations. La société croit que le VES001 peut normaliser les niveaux de progranuline et a donc un grand potentiel pour ralentir ou même arrêter la progression de la DFT. L’étude SORT-IN-2 est un essai ouvert mené à l’Erasmus University Medical Centre à Rotterdam et au Leonard Wolfson Experimental Neurology Centre à l’University College London. L’étude cible des individus asymptomatiques porteurs de mutations GRN, cherchant à évaluer la sécurité, la tolérabilité et la capacité du VES001 à élever les niveaux de progranuline dans le liquide céphalorachidien et le plasma. Vesper a commencé l’administration du médicament après avoir reçu l’autorisation de l’essai clinique des autorités réglementaires aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, et prévoit de terminer l’administration d’ici la mi-2025. Le PDG de Vesper, Paul Little, a déclaré que c’était un accomplissement incroyable pour l’équipe de Vesper d’avoir pu faire progresser aussi rapidement le VES001 vers cette nouvelle phase d’essai clinique. L’entreprise s’engage à offrir cette nouvelle option de traitement oral aux familles vivant avec la DFT, où il n’existe actuellement aucun traitement approuvé. La décision d’avancer à cette phase suit des résultats encourageants d’une étude de phase 1a du VES001 chez des volontaires en bonne santé. Dans l’essai, le VES001 a été efficacement distribué à la fois dans le plasma et le système nerveux central, entraînant une augmentation des niveaux de progranuline sans événements indésirables graves. Source : https://longevity.technology/news/vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=vesper-bio-kicks-off-clinical-trial-in-patients-with-gene-mutations-that-cause-ftd