Étiquette : microbiote intestinal

Analyse Causale entre Microbes Intestinaux, Indicateurs de Vieillissement et Maladies Liées à l’Âge

Ce texte aborde la relation entre les microbiotes intestinaux et le vieillissement, ainsi que leur rôle potentiel dans le développement de maladies liées à l’âge. Les données épidémiologiques humaines permettent souvent d’établir des corrélations, mais la recherche sur les causes nécessite des études sur des modèles animaux. Pour pallier cette limitation, la communauté scientifique a développé des stratégies comme la randomisation mendélienne et la régression des scores de déséquilibre de liaison. Ces méthodes visent à établir des relations de causalité à partir de données humaines, en utilisant des variantes génétiques qui influencent des biomarqueurs spécifiques. Ce travail cherche à mieux comprendre comment le microbiote intestinal affecte le vieillissement et les maladies liées à l’âge. Les études antérieures sur des animaux ont montré que la restauration d’une composition jeune du microbiote intestinal peut améliorer la santé et prolonger la vie. Cependant, les chercheurs souhaitent maintenant obtenir des données humaines pour corroborer ces résultats. L’article en question utilise les méthodes de randomisation mendélienne et de régression des scores de déséquilibre pour explorer les associations entre le microbiote intestinal, des indicateurs de vieillissement et 14 maladies liées à l’âge. Les résultats indiquent que le microbiote intestinal est un facteur de risque potentiel pour ces maladies. Des effets causaux ont été observés, notamment pour des maladies comme la maladie rénale chronique, la cirrhose et l’insuffisance cardiaque, médiés en partie par des indicateurs de vieillissement. En outre, les méthodes utilisées révèlent que le microbiote intestinal présente des propriétés de biomarqueur pour la prédiction des maladies. L’étude démontre l’importance de l’analyse de la corrélation génétique et de la causalité dans la découverte de biomarqueurs, ce qui pourrait conduire à de nouvelles approches pour la détection et l’intervention en matière de vieillissement en bonne santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/evidence-of-causation-in-human-data-on-the-gut-microbiome-and-age-related-conditions/

Les déterminants de la longévité humaine : Analyse des individus vivant longtemps

Au cours des 20 dernières années, une grande quantité de données a été générée concernant la génétique, l’épigénétique, la transcriptomique, la protéomique et divers aspects du métabolisme des individus vivant longtemps. Malgré cela, très peu de variantes génétiques associées à la longévité ont été identifiées, et la plupart des études produisent des associations qui échouent souvent à se reproduire. Les rares associations génétiques qui semblent solides sont de petite taille d’effet. En revanche, le métabolisme et la fonction immunitaire des individus âgés sont plus intéressants. Ces individus vivent longtemps en raison d’un métabolisme et d’un système immunitaire moins dégradés et plus fonctionnels. Cependant, il n’est pas clair si les données abondantes sur ces fonctions moins altérées fourniront des réponses utiles à la question de pourquoi certaines personnes atteignent cet objectif alors que d’autres ne le font pas. Bien que le mode de vie soit important, il existe une variation considérable des résultats entre les individus ayant des modes de vie similaires. Cette variation pourrait être due à des milliers de contributions individuelles, ce qui compliquerait la recherche de bases biochimiques pour créer des thérapies ralentissant le vieillissement.

Les individus vivant longtemps (IVL), définis comme des personnes survivant au-delà de 90 ans, présentent des caractéristiques distinctives telles qu’une morbidité réduite, un retard dans l’apparition de maladies chroniques et des fonctions physiologiques préservées. Les variants nucléaires génomiques clés incluent APOE ε2, protecteur contre les maladies cardiovasculaires et la maladie d’Alzheimer, FOXO3A, lié à la résistance au stress oxydatif et à la réparation de l’ADN, et SIRT6, impliqué dans le maintien du génome. Les haplogroupes mitochondriaux, tels que J et D, sont associés à une réduction du stress oxydatif, tandis que les gènes d’entretien des télomères assurent la stabilité chromosomique. Les études d’association génomique (GWAS) mettent en avant APOE et FOXO3A comme les gènes les plus régulièrement associés à la longévité, soulignant leur rôle essentiel.

Les mécanismes épigénétiques font le lien entre la génétique et l’environnement. Les modèles de méthylation de l’ADN chez les IVL montrent une perte de méthylation liée à l’âge retardée, en particulier dans les régions d’hétérochromatine, ce qui pourrait stabiliser l’intégrité du génome. Les ARN non codants, comme miR-363* et les lncARN, régulent la sénescence cellulaire et l’expression génique, contribuant ainsi à un vieillissement sain. Ces signatures épigénétiques sont corrélées à un âge biologique plus jeune et à un risque de maladie réduit chez les IVL et leur descendance.

Les profils métaboliques chez les IVL sont caractérisés par un métabolisme lipidique favorable, une résistance à l’insuline réduite et une capacité antioxydante améliorée. Des facteurs endocriniens, tels que des niveaux bas d’hormones thyroïdiennes et la préservation des hormones sexuelles, jouent également des rôles protecteurs. Les altérations du système immunitaire chez les IVL incluent une inflammation chronique réduite et une préservation de la fonction des cellules immunitaires. Les centenaires présentent des niveaux d’IL-6 plus bas, des niveaux élevés de TGF-β et d’IL-10 (cytokines anti-inflammatoires), ainsi qu’une prolifération de cellules T maintenue. L’équilibre entre les cellules Th17 pro-inflammatoires et les cellules T régulatrices se déplace vers des états anti-inflammatoires, contribuant à la résistance aux maladies. Les facteurs environnementaux et de mode de vie sont également cruciaux. Le microbiote intestinal des IVL présente une diversité accrue et une richesse en taxa favorables à la santé, qui améliorent la fonction de barrière intestinale et produisent des métabolites anti-vieillissement.

La quête pour déchiffrer les déterminants de la longévité humaine s’est intensifiée avec l’augmentation de l’espérance de vie mondiale. Les IVL, qui dépassent l’espérance de vie moyenne tout en retardant les maladies liées à l’âge, servent de modèle unique pour étudier le vieillissement sain et la longévité. La longévité est un phénotype complexe influencé par des facteurs génétiques et non génétiques. Cet article de revue explore les facteurs génétiques, épigénétiques, métaboliques, immunitaires et environnementaux qui sous-tendent le phénomène de la longévité humaine, avec un accent particulier sur les IVL, tels que les centenaires. En intégrant les résultats des études sur la longévité humaine, cet article met en évidence une grande diversité de facteurs influençant la longévité, allant des polymorphismes génétiques et des modifications épigénétiques aux impacts de l’alimentation et de l’activité physique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-high-level-tour-of-the-metabolism-of-long-lived-individuals/

Avancées et Défis dans la Lutte Contre le Vieillissement et les Maladies Associées

Fight Aging! est une plateforme dédiée à la publication de nouvelles et de commentaires sur les avancées médicales visant à éradiquer les maladies liées à l’âge. Son fondateur, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs intéressés par l’industrie de la longévité. Dans le cadre de cette mission, plusieurs articles traitent des mécanismes de l’âge et de leurs implications pour la santé. Parmi les sujets abordés, on trouve le vieillissement testiculaire, la régulation de l’autophagie par SQSTM1, et la compétition XPRIZE sur la longévité, qui encourage le développement de thérapies visant à améliorer la santé des personnes âgées. Les chercheurs explorent également le rôle des cellules T γδ dans l’élimination des cellules sénescentes, la relation complexe entre les éléments transposables et le vieillissement, ainsi que les effets de la perte auditive sur le déclin cognitif. D’autres articles abordent les implications de la protéine p53 sur la longévité, l’inflammation dans les maladies vasculaires cérébrales, et le potentiel des composés mimétiques de restriction en méthionine. L’utilisation de l’apprentissage automatique dans la polypharmacologie pour ralentir le vieillissement est également discutée, ainsi que les hypothèses sur la propagation synaptique et la vulnérabilité sélective dans les maladies neurodégénératives. Enfin, des approches innovantes pour prévenir l’agrégation de l’amyloïde-β et étudier les effets des acides produits par le microbiote intestinal sur l’endothélium vasculaire sont mises en lumière. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/fight-aging-newsletter-may-26th-2025/

Lutte contre le Vieillissement : Mécanismes, Biomarqueurs et Thérapies Innovantes

Fight Aging! est une publication qui se concentre sur la lutte contre les maladies liées à l’âge, en utilisant les avancées de la médecine moderne pour contrôler les mécanismes du vieillissement. Le bulletin hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés. Le fondateur, Reason, propose également des services de consultation stratégique dans le secteur de la longévité, visant à éclairer les investisseurs et les entrepreneurs sur les complexités de ce domaine. Les articles au sein de la publication traitent divers sujets tels que le vieillissement ovarien, les biomarqueurs fluides pour les maladies neurodégénératives, et l’impact de la sénescence cellulaire sur la santé. Par exemple, la recherche sur le vieillissement ovarien examine comment la sénescence cellulaire peut influencer la fertilité et la menopause, et propose des thérapies potentielles pour inverser ces effets. D’autres articles explorent l’utilisation de biomarqueurs dans le diagnostic précoce des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, mettant l’accent sur l’importance de tests sanguins non invasifs. De plus, des études montrent comment les vésicules extracellulaires du cerveau peuvent favoriser la régénération cutanée sans cicatrices, ainsi que le rôle de l’expression de l’IGF-1 dans la perte de cheveux liée à l’âge. Les recherches sur la structure de l’ADN entre différentes espèces de rats révèlent des différences qui pourraient expliquer leur longévité. Des thérapies basées sur la régulation de la SIRT6, un gène lié à la longévité, sont en cours de développement, tout comme l’exploration de la relation entre le microbiote intestinal et les maladies neurodégénératives. Les études montrent également que la vaccination contre le zona est corrélée à un risque réduit de démence, soulignant l’importance des vaccins dans la santé des personnes âgées. Enfin, des interventions telles que la restriction calorique et des médicaments mimétiques de la restriction calorique montrent des promesses pour restaurer des métabolismes lipidiques plus jeunes. Ces recherches mettent en lumière l’importance de comprendre les mécanismes du vieillissement afin de développer des traitements efficaces pour améliorer la longévité et la qualité de vie des individus vieillissants. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/fight-aging-newsletter-april-14th-2025/

L’inflammaging : Comprendre l’inflammation chronique liée au vieillissement

L’inflammation à court terme est nécessaire pour répondre aux infections ou aux blessures, mais lorsque cette inflammation devient chronique, elle peut nuire aux tissus et à leur fonctionnement normal. Cette inflammation chronique, également connue sous le nom d’inflammaging, est un aspect du vieillissement et contribue à l’apparition et à la progression des maladies liées à l’âge. Il semble difficile d’éviter cette inflammation chronique liée à l’âge, à moins de traiter les dommages cellulaires et tissulaires qui en sont la cause. En effet, bien que l’on puisse atténuer certains signaux inflammatoires, cela pourrait également réduire l’inflammation à court terme qui est essentielle pour la défense contre les infections et la régénération des blessures. Le lien entre le vieillissement et l’inflammation périphérique est complexe et multifactoriel, impliquant de nombreux mécanismes moléculaires qui entraînent un état d’inflammation chronique de faible intensité. Contrairement à l’inflammation aiguë, qui est une réponse temporaire, l’inflammaging est un état persistant qui résulte de l’accumulation de facteurs internes et externes au cours de la vie. Ce processus est marqué par une activation soutenue des voies immunitaires, une production accrue de cytokines pro-inflammatoires et une déséquilibre de l’homéostasie immunitaire, contribuant à un déclin fonctionnel progressif lié à l’âge. Le vieillissement impacte plusieurs organes périphériques tels que le foie, les tissus adipeux, les muscles squelettiques et le tractus gastro-intestinal, qui jouent tous un rôle essentiel dans la modulation de l’inflammation systémique. La dysfonction progressive de ces organes avec l’âge est principalement causée par des altérations moléculaires et cellulaires, y compris le stress oxydatif, l’instabilité génomique, les changements épigénétiques, le dysfonctionnement mitochondrial et la sénescence cellulaire. Tous ces facteurs créent un microenvironnement inflammatoire qui entraîne des dommages tissulaires, contribuant ainsi à l’apparition et à la progression de nombreuses maladies liées à l’âge, telles que les troubles cardiovasculaires, les conditions neurodégénératives et le cancer. Au niveau moléculaire, l’inflammaging implique un réseau complexe de médiateurs inflammatoires, y compris les cytokines, les protéines de phase aiguë et les motifs moléculaires associés aux dommages (DAMPs), activant diverses voies de signalisation intracellulaire. Une caractéristique fondamentale de l’inflammaging est le phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP). Avec le vieillissement, les cellules sénescentes s’accumulent dans plusieurs tissus, favorisant un environnement pro-inflammatoire qui active le système immunitaire et entraîne un remodelage des tissus. Un autre facteur dans l’inflammaging est la dysbiose du microbiote intestinal, qui est de plus en plus reconnue comme un régulateur significatif de l’inflammation systémique chez les individus âgés. Les altérations liées à l’âge de la composition du microbiote intestinal peuvent entraîner une augmentation de la perméabilité intestinale, facilitant la translocation des endotoxines bactériennes, telles que le lipopolysaccharide (LPS), dans la circulation. Ce processus déclenche une activation soutenue des cellules immunitaires, renforçant encore l’inflammation systémique. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/chronic-inflammation-is-central-to-aging/

Lutte contre le vieillissement : Avancées scientifiques et défis

Fight Aging! est une publication qui se consacre à la lutte contre les maladies liées à l’âge en mettant en lumière les mécanismes du vieillissement et en proposant des solutions médicales modernes pour y remédier. La newsletter hebdomadaire est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par le sujet. Le fondateur de Fight Aging!, Reason, offre également des services de consultation stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Un aperçu des articles récents inclut des études sur la thérapie génique avec VEGF-C, montrant son potentiel pour restaurer le drainage lymphatique du liquide céphalorachidien chez les souris âgées, contribuant à la fonction cognitive. D’autres recherches révèlent que la fonction glymphatique humaine diminue avec l’âge, corrélant avec un déclin cognitif. De plus, l’examen du rôle du gène Klotho dans le vieillissement et les maladies rénales met en avant son importance pour la santé cognitive et physique. Une étude récente met en évidence une inflammation accrue chez les patients atteints d’Alzheimer, soulignant la nécessité d’identifier des moyens de réduire l’inflammation chronique liée à l’âge. Les cellules sénescentes, qui sécrètent des signaux inflammatoires, sont également un sujet d’intérêt, avec des recherches montrant qu’elles peuvent être ciblées pour traiter diverses conditions liées à l’âge. La sévérité de la sarcopénie, une perte de masse musculaire liée à l’âge, est corrélée à la rigidité artérielle et à l’hypertension, tandis que des études explorent l’impact des microplastiques sur la santé. Un autre sujet abordé est l’absence d’un régime alimentaire optimal pour une bonne santé à long terme, mettant en avant l’importance d’une alimentation variée. La transplantation de microbiote fécal de jeunes souris à des rats âgés a montré des effets bénéfiques sur la santé cardiaque, soulignant le rôle de la flore intestinale dans le vieillissement. Les recherches sur le métabolisme du cholestérol et son lien avec la maladie d’Alzheimer ajoutent une perspective supplémentaire sur les facteurs de risque liés à l’âge. Enfin, des essais cliniques sur des thérapies sénolytiques pour traiter des conditions telles que l’œdème maculaire montrent des résultats prometteurs, bien que des défis restent à surmonter dans le domaine de la sénothérapie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/fight-aging-newsletter-april-7th-2025/

L’Endothélium et son Rôle dans la Santé Cardiovasculaire : Comprendre la Dysfonction Endothéliale et le Vieillissement Vasculaire

L’endothélium est la couche interne des vaisseaux sanguins et joue un rôle crucial dans plusieurs fonctions vitales du système vasculaire, allant de la régulation sélective du passage des molécules à la contraction et dilatation appropriées des vaisseaux sanguins. Les dommages localisés et l’inflammation de l’endothélium constituent une étape précoce dans la formation d’une plaque athéroscléreuse. Cet article se concentre spécifiquement sur l’endothélium de la microvasculature, les plus petits vaisseaux sanguins, où des problèmes similaires se posent et peuvent contribuer, au fil du temps, à la diminution de la densité microvasculaire, à mesure que les mécanismes nécessaires à l’entretien de ces vaisseaux, comme l’angiogenèse, s’altèrent.

La maladie cardiovasculaire (MCV) est la principale cause de morbidité et de mortalité chez les adultes et les personnes âgées, avec une prévalence croissante dans le monde. Une quantité croissante de recherches s’est concentrée sur le stade précoce du déclin vasculaire, à savoir la dysfonction endothéliale (DE), qui, au niveau microvasculaire, peut anticiper le diagnostic de MCV de plusieurs décennies. Cet article de revue vise à fournir un aperçu de la littérature concernant le développement de la DE en tant que caractéristique indissociable du vieillissement du système cardiovasculaire, en mettant en lumière le rôle de l’inflammation dans ce processus.

Le vieillissement vasculaire se compose d’un continuum de toute une vie, qui commence avec la respiration cellulaire et la production inhérente d’espèces réactives de l’oxygène. Ce déséquilibre moléculaire est suivi de changements épigénétiques cellulaires, qui modulent les cellules immunitaires, telles que les sous-types de macrophages et de lymphocytes. Ces mécanismes sont influencés par les habitudes de vie, qui affectent les points chauds de l’inflammation dans l’organisme, comme la graisse viscérale et le microbiote intestinal. Ce processus peut finalement mener à un environnement propice à la perte des fonctions physiologiques des cellules endothéliales. En outre, l’article aborde les changements de mode de vie ciblant la connexion entre l’inflammation liée à l’âge et la dysfonction vasculaire. Traiter la DE microvasculaire représente un enjeu critique pour prévenir ou retarder le vieillissement vasculaire et les maladies associées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/endothelial-dysfunction-of-microvessels-in-the-aging-of-the-vasculature/

Lutte contre le vieillissement : Avancées et Perspectives

Fight Aging! est une publication qui se consacre à la lutte contre les maladies liées à l’âge, en mettant en lumière les avancées de la médecine moderne dans le contrôle des mécanismes du vieillissement. Le bulletin hebdomadaire de Fight Aging! est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés par ces thématiques. Le fondateur de Fight Aging!, Reason, propose également des services de conseil stratégique aux investisseurs et entrepreneurs dans l’industrie de la longévité. Les articles publiés dans cette revue abordent divers sujets, allant de la biologie cellulaire et des mécanismes de vieillissement, aux impacts de l’exercice physique sur le déclin cognitif et aux thérapies potentielles pour améliorer la santé des personnes âgées. Parmi les études notables, certaines mettent en évidence les effets bénéfiques de la déplétion partielle des microglies sur la fonction cognitive chez les souris âgées et l’importance de la reprogrammation cellulaire pour protéger les neurones contre la neurodégénérescence causée par l’inflammation. Les recherches soulignent également le rôle limité des facteurs génétiques dans l’espérance de vie, montrant que le mode de vie et les choix environnementaux ont un impact plus significatif sur la santé et le vieillissement. D’autres articles explorent les mécanismes de la sénescence cellulaire, l’influence de la microbiote intestinale sur la sarcopénie et l’importance de l’activité physique régulière pour réduire le risque de démence. En somme, Fight Aging! est une ressource précieuse pour ceux qui souhaitent comprendre et combattre le vieillissement et ses effets sur la santé. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/fight-aging-newsletter-march-3rd-2025/

Un cocktail probiotique pour protéger contre la maladie d’Alzheimer

Une nouvelle étude examine un cocktail probiotique d’origine humaine destiné à protéger contre la maladie d’Alzheimer. Ce traitement améliore la santé intestinale et réduit l’inflammation chez les souris. Les interventions précoces pour prévenir ou retarder la maladie d’Alzheimer pourraient être plus réalisables qu’une tentative de réversion de la maladie une fois qu’elle est complètement développée. Les auteurs de cette étude ont cherché à créer une telle intervention en se concentrant sur la connexion intestin-cerveau, en se basant sur l’impact des microbes intestinaux sur la progression de la maladie d’Alzheimer. Les microbes vivant dans l’intestin humain, appelés microbiote intestinal, sont essentiels à la santé humaine, y compris à la santé cérébrale. Des recherches antérieures ont montré que la composition du microbiote intestinal chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer diffère de celle des personnes en bonne santé. En outre, il semble que le microbiote intestinal puisse jouer un rôle important dans la progression de la maladie, car la transplantation d’un microbiome intestinal anormal à des rongeurs en bonne santé entraîne le développement de symptômes de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont donc décidé d’examiner l’efficacité des probiotiques comme stratégie thérapeutique. Ils ont utilisé un cocktail de probiotiques d’origine humaine composé de cinq souches de Lactobacillus et de cinq souches d’Enterococcus, qui avaient déjà été liées à une réduction de la perméabilité intestinale et de l’inflammation. Dans l’expérience, des souris APP/PS1, génétiquement modifiées pour exprimer l’amyloïde-β humain, ont reçu le cocktail probiotique pendant 16 semaines. Ce traitement a entraîné une diminution de l’accumulation d’Aβ dans l’hippocampe, la première région touchée par les changements de la maladie d’Alzheimer, et a atténué le déclin cognitif des souris par rapport aux témoins non traités, suggérant ainsi que le traitement protège contre la progression de la maladie. Outre les plaques d’Aβ, la maladie d’Alzheimer est également liée à la neuroinflammation. Des études suggèrent même que l’inflammation systémique à mi-vie peut favoriser le déclin cognitif jusqu’à 20 ans plus tard. L’administration du cocktail probiotique a permis de réduire la neuroinflammation, de diminuer l’activation des cellules immunitaires du cerveau (microglies) et d’améliorer l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Les inflammations systémique et intestinale ont également été réduites par rapport aux témoins, mesurées par des marqueurs inflammatoires dans le sang et l’intestin. Les probiotiques ont eu un impact positif sur la santé intestinale, montrant des améliorations dans la perméabilité intestinale et des améliorations structurelles et fonctionnelles des revêtements des intestins. Bien que le traitement probiotique n’ait pas affecté la diversité microbienne, il a modifié l’abondance des populations microbiennes, augmentant le nombre de microbes bénéfiques. Les chercheurs ont également noté des différences entre les sexes dans les résultats, les mâles montrant des résultats légèrement meilleurs que les femelles. Ils ont observé que, bien que la performance cognitive et la réduction d’Aβ aient été observées dans les deux sexes, les mâles avaient des résultats supérieurs en raison de différences dans certains mécanismes moléculaires. Les chercheurs ont discuté des mécanismes possibles, suggérant qu’un déséquilibre dans les microbes intestinaux, en particulier une augmentation des microbes associés à l’inflammation, conduit à une inflammation intestinale locale qui engendre une perméabilité intestinale. Cette perméabilité permet le passage de molécules pro-inflammatoires dans le sang, provoquant une inflammation systémique qui atteint finalement le cerveau. Cette cascade de l’intestin vers le cerveau contribue à l’accumulation d’Aβ et à la progression de la maladie d’Alzheimer. Bien que cette étude montre un mécanisme possible de connexion entre l’axe intestin-cerveau et la maladie d’Alzheimer, des données supplémentaires sont nécessaires pour prouver que le mécanisme proposé est correct. D’autres expériences et études sur différents modèles de la maladie d’Alzheimer pourraient enrichir ces conclusions, et la sécurité et l’efficacité devraient être examinées chez les humains. Source : https://www.lifespan.io/news/probiotics-slow-down-alzheimers-disease-in-mice/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=probiotics-slow-down-alzheimers-disease-in-mice

L’acide lithocholique : un mimétique de la restriction calorique pour améliorer la longévité

Cette étude récente révèle que l’acide lithocholique, un métabolite présent dans le sérum de souris soumises à une restriction calorique, peut imiter les effets bénéfiques de cette restriction. La restriction calorique, qui améliore la durée de vie et la santé des organismes modèles, y compris les humains, active des voies métaboliques essentielles, notamment la kinase activée par l’AMP (AMPK), un régulateur clé des processus liés au vieillissement. Les chercheurs ont administré à des souris pendant quatre mois une restriction calorique, puis ont traité des lignées cellulaires avec du sérum de ces souris. Cela a activé AMPK dans les cellules, suggérant que le sérum imite les effets de la restriction calorique. Toutefois, l’utilisation de sérum entier n’est pas pratique, car un ou quelques molécules spécifiques en sont probablement responsables. Grâce à la spectrométrie de masse, les chercheurs ont identifié plus de mille métabolites, dont près de sept cents modifiés par la restriction calorique. Ils ont mis en évidence six métabolites actifs, mais seuls l’acide lithocholique (LCA) a montré une activation significative d’AMPK à des concentrations physiologiques. Lors des tests ultérieurs, l’administration de LCA à des souris âgées a entraîné des améliorations notables de la performance physique et des marqueurs moléculaires liés à la santé. Bien que l’effet de LCA sur la durée de vie soit modeste chez les souris, il a montré des prolongements significatifs de la durée de vie chez d’autres organismes modèles comme C. elegans et D. melanogaster. De plus, l’étude souligne le rôle des microbes intestinaux dans le métabolisme du LCA, qui augmentent pendant la restriction calorique, et suggère que le LCA pourrait être un mimétique de la restriction calorique, reproduisant ses effets bénéfiques sur la santé et le vieillissement. Ces résultats ouvrent des perspectives sur l’utilisation de LCA dans la promotion de la longévité et l’amélioration de la santé sans nécessiter de restriction calorique. Source : https://www.lifespan.io/news/receiving-the-benefits-of-caloric-restriction-without-practicing-it/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=receiving-the-benefits-of-caloric-restriction-without-practicing-it