Étiquette : métaux lourds

Impact de la Pollution Environnementale sur le Vieillissement et la Santé

Le vieillissement primaire est lié à des mécanismes biologiques intrinsèques, tels que les processus de dégradation identifiés dans le cadre de la stratégie SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence). En revanche, le vieillissement secondaire est influencé par des choix de mode de vie, comme l’alimentation et l’exercice, ainsi que par des expositions environnementales, notamment la pollution de l’air ou des infections virales persistantes. Ces facteurs nuisibles interagissent avec les mécanismes de vieillissement primaire, accélérant la perte de fonction, l’apparition de maladies liées à l’âge et la mortalité. Des études épidémiologiques montrent que de nombreuses personnes perdent des années de vie en raison de choix inappropriés ou de circonstances défavorables. Un article récent en accès libre examine les catégories majeures de pollution environnementale. Bien que des données abondantes indiquent que la pollution de l’air est nocive et augmente l’incidence des maladies liées à l’âge, il existe un manque de données sur d’autres domaines potentiellement préoccupants, comme l’exposition aux microplastiques et aux nanoparticules, qui pourraient s’avérer aussi nuisibles que la pollution de l’air. Les études existantes ne permettent pas encore de conclure avec certitude. La santé environnementale est souvent négligée dans la recherche sur la longévité. Les polluants environnementaux, tels que les métaux lourds, les particules et les produits chimiques perturbateurs endocriniens, induisent un stress oxydatif par diverses voies, perturbent l’équilibre redox, altèrent la fonction mitochondriale et endommagent des biomolécules essentielles, affectant ainsi le vieillissement épigénétique. Les preuves épidémiologiques lient l’exposition aux polluants à des résultats cardiovasculaires, neurodégénératifs et oncologiques, soulignant l’importance de la santé environnementale dans le processus de vieillissement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les facteurs environnementaux représentent environ 25 % de la charge totale de morbidité dans le monde, entraînant une perte significative d’années de vie en bonne santé au niveau populationnel. En France, environ 1,7 million d’années de vie ajustées en fonction de l’incapacité (DALYs) sont perdues chaque année en raison de ces facteurs environnementaux. En divisant ce chiffre par la population française d’environ 66 millions, on estime que chaque individu perd en moyenne environ 9,4 jours de vie en bonne santé par an. Sur une durée de vie moyenne de 80 ans, cette perte annuelle s’accumule à près de 2,1 années de vie en bonne santé perdues par personne en raison des expositions environnementales, avec des estimations pouvant atteindre 3 à 4 ans dans les pays les plus pollués comme la Chine. Ces calculs ne tiennent pas compte des variations interindividuelles et il est probable que ceux qui subissent des niveaux de pollution beaucoup plus élevés souffrent proportionnellement davantage. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/05/a-high-level-tour-of-environmental-contributions-to-aging/