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Redirection du système immunitaire pour cibler les cellules indésirables : l’approche Crunch

Les chercheurs ont présenté une approche innovante pour rediriger le système immunitaire afin de détruire les cellules indésirables. Les membranes des cellules mortes possèdent des marqueurs distinctifs que les cellules immunitaires peuvent reconnaître, ce qui est essentiel pour leur fonction d’élimination des cellules mortes et des débris cellulaires, contribuant ainsi à maintenir la fonctionnalité des tissus. En modifiant les capteurs des cellules immunitaires, il est possible de réorienter leur comportement d’engulfement pour cibler des populations de cellules vivantes spécifiques. Cette méthode pourrait avoir des applications dans le traitement de diverses affections liées à l’âge, en ciblant les populations cellulaires défectueuses qui contribuent aux maladies et dysfonctionnements associés au vieillissement. Des moyens efficaces et sûrs pour éliminer ces cellules ouvriraient la voie à une nouvelle classe de thérapies futures. Un mécanisme d’engulfement particulier a été mis en évidence, où la phosphatidylsérine est exposée sur la surface des cellules mortes et reconnue par la protéine S (ProS), un facteur secreté qui interagit avec le récepteur MerTK des phagocytes. Malgré son efficacité, ce mécanisme n’avait pas encore été exploité à des fins thérapeutiques. Les chercheurs ont développé une protéine synthétique nommée Crunch, qui modifie ProS en intégrant un nanobody ou un fragment variable à chaîne unique pour cibler des protéines de surface sur des cellules spécifiques. Par exemple, Crunch conjugué à un nanobody de protéine fluorescente verte a prouvé son efficacité à éliminer les cellules de mélanome exprimant cette protéine dans des modèles murins. De plus, les cellules B CD19+ ont été éliminées grâce à Crunch conjugué à un fragment variable anti-CD19, ayant un effet thérapeutique sur le lupus érythémateux disséminé. Les versions murines et humaines de Crunch se sont révélées efficaces, établissant ce ligand synthétique comme un outil prometteur pour l’élimination ciblée de cellules. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/09/repurposing-the-normal-clearance-of-dead-cells-to-target-unwanted-live-cells/

Nouveaux Horizons dans la Thérapie Immunitaire du Cancer : Au-delà des Mutations

Les scientifiques ont découvert que seulement 1 % des antigènes tumoraux présentés proviennent de mutations oncogéniques, tandis que les 99 % restants, souvent négligés, pourraient constituer de meilleures cibles de traitement. Le cancer résulte d’une série de mutations entraînant des comportements cellulaires anormaux, notamment une prolifération incontrôlée. Ces cellules cancéreuses affichent des peptides anormaux à leur surface, détectés et ciblés par le système immunitaire via des protéines du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) de classe I. Les vaccins anti-cancer, qui visent ces antigènes spécifiques aux mutations tumorales (mTSA), doivent être adaptés à chaque patient, ce qui les rend coûteux et peu efficaces. Cependant, de nouvelles techniques permettent d’identifier des antigènes réellement présents sur les cellules cancéreuses. Une étude récente a catalogué les antigènes tumoraux dans des échantillons de mélanome et de cancer du poumon, révélant que 99 % des antigènes provenaient de parties non mutées du génome, souvent issues de séquences normalement silencieuses dans les tissus sains. Ces antigènes peuvent être classés en trois groupes : 1) antigènes tumoraux spécifiques aberramment exprimés (aeTSA), 2) antigènes associés aux tumeurs (TAA), et 3) antigènes spécifiques à la lignée (LSA). Les aeTSA, en particulier, sont souvent partagés entre patients, ce qui permettrait de développer des vaccins ou des thérapies cellulaires à usage général. L’étude souligne que, bien que les mutations initient le cancer, les protéines mutées ne sont pas toujours des cibles pertinentes pour le système immunitaire, tandis que d’autres protéines aberrantes, essentielles au maintien du comportement cancéreux, pourraient être de meilleures cibles pour les immunothérapies. Une étude complémentaire a confirmé que la plupart des antigènes présentés dans le cancer du pancréas proviennent de sources non canonique, renforçant l’idée que des peptides aberramment exprimés, absents des tissus normaux, peuvent représenter des cibles puissantes pour l’immunothérapie. Ces découvertes ouvrent des voies prometteuses pour le développement de traitements contre divers types de cancer. Source : https://www.lifespan.io/news/new-study-could-pave-the-way-for-better-cancer-vaccines/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=new-study-could-pave-the-way-for-better-cancer-vaccines