Étiquette : médecine régénérative

Tune Therapeutics : Une approche ciblée d’édition épigénétique pour la santé humaine

Tune Therapeutics est une entreprise qui se concentre sur des thérapies d’édition épigénétique ciblées pour améliorer la santé humaine. Avec 175 millions de dollars de financement, l’entreprise s’engage à utiliser l’édition épigénétique pour traiter des maladies chroniques, en se distinguant par son approche innovante. Alors que les changements épigénétiques, qui régulent l’expression des gènes, s’accumulent avec l’âge et contribuent à des maladies, Tune Therapeutics propose une technologie qui offre un contrôle précis de l’expression génique. Leur plateforme, Tempo, permet de moduler l’expression des gènes de manière ciblée, en évitant les problèmes de sécurité associés à d’autres méthodes d’édition génétique. Tune est déjà engagée dans un essai clinique de phase pour traiter l’hépatite B chronique, exploitant la capacité de leur technologie à désactiver le virus. L’approche de Tune combine des éléments de l’édition génétique et de la reprogrammation épigénétique, en utilisant une protéine CRISPR-Cas ‘décatalytique’ pour modifier les marques épigénétiques sans altérer la séquence d’ADN. En plus de l’hépatite B, l’entreprise envisage des applications dans la médecine régénérative et le contrôle du cholestérol, avec des résultats prometteurs démontrés chez des primates non humains. Le potentiel de cette technologie est jugé presque illimité, avec des aspirations d’étendre ses applications à d’autres aspects du vieillissement et de la santé humaine. Source : https://longevity.technology/news/turn-on-tune-in-bringing-precision-to-epigenetic-reprogramming/

Healthspan Capital : À la pointe de la biotechnologie de la longévité

Dans les dernières années, le domaine de la biotechnologie de la longévité a pris un essor considérable, avec de nombreuses startups cherchant à développer des thérapies visant à prolonger la durée de vie humaine en bonne santé. Healthspan Capital, une société de capital-risque, est à l’avant-garde de ce mouvement, se consacrant à investir dans des startups en biotechnologie de longévité et en médecine régénérative. Fondée en 2021 par Sebastian Brunemeier, Nathan Cheng et Dr Michael Chinen, la société se distingue par son approche d’investissement diversifiée et son expertise approfondie dans le domaine. En trois ans, Healthspan Capital a réalisé 32 investissements, soutenant des entreprises qui développent des thérapeutiques ciblant le vieillissement et visant à prolonger la durée de vie en bonne santé. La société joue un rôle clé dans l’accélération de l’innovation en fournissant non seulement des fonds, mais aussi en mobilisant son réseau d’experts scientifiques et d’entrepreneurs pour façonner l’avenir de la biotech de longévité. Brunemeier souligne qu’il existe un écart entre l’excitation du marché de la longévité et la rapidité avec laquelle les nouvelles thérapies sont traduites en médicaments cliniques. Ce manque d’investissement opportun est perçu comme une opportunité pour les investisseurs, semblable à être en avance sur des tendances telles que Bitcoin ou l’Internet. Les entreprises de biotechnologie traditionnelles rencontrent une baisse de l’efficacité de la recherche et développement, ce qui ouvre la voie à de nouvelles approches, notamment la thérapie génique et cellulaire. Healthspan Capital mise sur l’utilisation de modèles animaux naturels pour tester l’efficacité des médicaments, ce qui pourrait améliorer les taux de réussite des essais cliniques. Bien que le marché ait connu des difficultés ces dernières années, l’intérêt pour la longévité ne faiblit pas, en raison de la crise démographique mondiale liée au vieillissement. Brunemeier et ses partenaires sont motivés par la volonté d’étendre la durée de vie en bonne santé, un objectif qui nécessite l’apport de capitaux et de talents dans le domaine. Healthspan Capital vient de publier un rapport sur les entreprises de biotech de longévité, soulignant les tendances et les opportunités dans ce secteur en pleine croissance. Source : https://longevity.technology/news/longevity-biotech-is-the-apotheosis-of-medicine/

Analyse approfondie du secteur des biotechnologies de longévité : Rapport LongBio 2025

Le rapport LongBio 2025, publié par Healthspan Capital, une société de capital-risque axée sur les startups en biotechnologie de longévité et en médecine régénérative, propose une analyse approfondie des entreprises leaders du secteur. Ce document met en lumière les tendances clés, les innovations technologiques et les opportunités d’investissement dans un domaine en pleine expansion, qui vise à prolonger la durée de vie en bonne santé des individus. Les auteurs, Alexander Tchernev, Nathan Cheng, Sebastian Brunemeier et Michael Chinen, soulignent que les maladies liées à l’âge sont responsables d’une part significative des décès mondiaux, représentant un marché colossal avec un potentiel total évalué à plusieurs billions de dollars. Ils insistent sur l’importance de différencier les véritables avancées scientifiques des produits souvent non prouvés commercialisés comme « anti-âge ». Le rapport examine en détail 46 startups, leur pipeline, leurs investisseurs et leurs approches technologiques, qui incluent des stratégies comme la modulation de la sénescence et la reprogrammation cellulaire. Les entreprises sont classées selon leur méthode technologique, permettant ainsi une compréhension claire des différentes voies de développement au sein du secteur. Malgré l’intérêt croissant pour la longévité, les investissements réels restent limités, ce qui offre une opportunité unique pour les fonds dédiés. Le rapport appelle à un investissement accru dans le secteur, soulignant que des approches novatrices comme le transfert mitochondrial et la correction des mutations somatiques ouvrent des voies prometteuses pour le futur de la santé humaine. En fournissant une vue d’ensemble des tendances de financement et des activités d’investissement, le rapport sert également de ressource stratégique pour les entreprises cherchant à établir des collaborations ou à identifier des cibles potentielles d’acquisition. Les auteurs concluent que l’avenir du secteur de la longévité dépendra de l’engagement des gouvernements, des investisseurs et de l’industrie pharmaceutique à investir dans des solutions qui s’attaquent aux causes fondamentales du vieillissement. Le rapport LongBio 2025 est un outil essentiel pour les investisseurs et les innovateurs, leur permettant de naviguer dans un paysage en évolution rapide et de maximiser les opportunités dans le domaine de la longévité. Source : https://longevity.technology/news/healthspan-capital-unveils-detailed-report-on-longevity-biotechs/

Vers une Médecine de la Longévité : Innovations et Défis

Le site Fight Aging! se consacre à la publication de nouvelles et de commentaires sur l’objectif d’éradiquer toutes les maladies liées à l’âge, en mettant les mécanismes du vieillissement sous le contrôle de la médecine moderne. Le bulletin d’information hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés intéressés. Le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies, Reason, propose également des services de conseil stratégique pour les investisseurs et les entrepreneurs intéressés par l’industrie de la longévité et ses complexités. Le texte aborde plusieurs sujets liés à la biotechnologie du vieillissement, y compris les approches pour traiter l’inflammation chronique liée à l’âge, la sénescence cellulaire, la régénération du thymus, et l’importance de l’activité physique dans la réduction de la mortalité liée à l’âge. Il souligne également la nécessité d’initiatives visant à réparer la matrice extracellulaire vieillissante, à améliorer l’efficacité des essais cliniques, et à optimiser les interventions de style de vie. De plus, des recherches récentes explorent les liens entre le microbiome intestinal et des conditions telles que la sarcopénie, ainsi que l’utilisation d’approches innovantes comme l’ultrason pour éliminer les cellules sénescentes. En outre, des thérapies à base d’exosomes sont mises en avant comme pouvant restaurer certaines fonctions ovariennes perdues avec l’âge. Dans l’ensemble, le texte met en lumière les défis et les opportunités dans la recherche sur le vieillissement, tout en appelant à une collaboration accrue pour surmonter les obstacles réglementaires et financiers qui entravent le développement de nouvelles thérapies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/fight-aging-newsletter-february-10th-2025/

Le Sommet Mondial sur la Durée de Vie en Santé : Stratégies d’Investissement et Innovations Émergentes

Le Global Healthspan Summit 2025, qui se déroule à Riyadh, rassemble des experts, investisseurs et innovateurs pour discuter de l’avenir de la science de la santé et de l’investissement. Avec les avancées rapides dans les domaines de la biotechnologie, de la médecine régénérative et des interventions contre les maladies liées à l’âge, le financement stratégique est crucial pour transformer la recherche en impact tangible. Cet événement vise à explorer les dernières innovations, à favoriser la collaboration entre les secteurs et à identifier des opportunités pour améliorer la longévité en bonne santé à l’échelle mondiale. L’une des discussions clés du sommet, animée par le Chief Investment Officer de Hevolution Foundation, Dr William Greene, a porté sur l’évolution de l’investissement dans le domaine de la santé. Greene a souligné l’intérêt croissant des investisseurs pour le ‘healthspan’, en mettant en avant le potentiel économique d’ajouter une année de vie saine, évalué à 40 trillions de dollars. Il a exprimé son optimisme quant à l’augmentation du nombre et de la qualité des investisseurs et entrepreneurs dans ce secteur. Cependant, il a également noté un certain scepticisme quant à la facilité d’augmenter la durée de vie en bonne santé, soulignant la nécessité d’exemples concrets de sociétés développant des médicaments efficaces. Greene a insisté sur l’importance de réduire les risques associés à ce secteur, en investissant tout au long de la chaîne de valeur, depuis l’idée jusqu’aux essais cliniques. Il a évoqué la ‘vallée de la mort’ dans le développement de médicaments, expliquant que Hevolution s’engage à identifier des idées scientifiques prometteuses et à les transformer en entreprises viables. En rassemblant des fonds pour des projets à fort potentiel et en investissant dans des idées audacieuses, Hevolution espère établir un écosystème propice à l’innovation dans le domaine de la santé. Le sommet se conclut en encourageant les parties intéressées à suivre les débats en direct et à participer au développement de solutions innovantes pour une meilleure longévité. Source : https://longevity.technology/news/new-investor-perspectives-take-center-stage-at-ghs2025/

Investissements et Défis Réglementaires : Perspectives des Leaders au Global Healthspan Summit 2025

Le Global Healthspan Summit 2025, qui a lieu à Riyadh, se concentre sur l’avenir des sciences de la longévité et des investissements. La session phare du sommet, intitulée ‘Investment Focus – What Now, What Next’, a présenté des intervenants de premier plan, dont le Dr William Greene de la Hevolution Foundation, qui ont discuté des implications des décisions d’investissement actuelles sur les avancées en matière de santé. Les investisseurs ont exploré le paysage d’investissement en évolution, mettant en lumière les opportunités et défis liés aux financements stratégiques dans le secteur des biotechnologies et de la médecine régénérative. Des intervenants tels que HRH Prince Khaled bin Alwaleed bin Talal AlSaud et Dr Greg Bailey ont souligné l’importance d’éliminer les obstacles réglementaires pour permettre l’investissement dans des idées audacieuses, appelées ‘moonshot’. Ils ont également abordé le besoin d’un portefeuille différencié pour atténuer les risques associés à la recherche de solutions aux maladies liées à l’âge. Dr Bailey a avancé que le marché des médicaments anti-âge pourrait atteindre des ventes annuelles de 100 à 150 milliards de dollars, avec des chances de succès variant de 22 à 54% pour les essais cliniques. En outre, le Dr Werner Lanthaler a mis en avant les défis de la reproduction des données dans le développement de médicaments, tandis que Dr Helmut M. Schuehsler a souligné l’importance de traduire la science en réalités pratiques, tout en plaidant pour un changement de mentalité vers la prévention des maladies. Jim Scopa a également mentionné comment les résultats des essais cliniques peuvent influencer les décisions réglementaires. Le sommet a ainsi mis en évidence la nécessité d’une collaboration étroite entre les investisseurs, les scientifiques et les régulateurs pour favoriser l’innovation dans le domaine de la longévité. Source : https://longevity.technology/news/global-investment-leaders-weigh-in-on-the-future-of-healthspan/

Rubedo : Une Révolution dans le Traitement des Cellules Sénescentes

L’interview avec le fondateur de Rubedo, une entreprise de découverte de médicaments sénolytiques, met en lumière les avancées de la société dans le domaine des médicaments ciblant les cellules sénescentes. Rubedo, co-fondateur de Turn Bio, est à la pointe de la recherche sur les médicaments qui ciblent spécifiquement les cellules sénescentes, qui sont des cellules âgées devenues dysfonctionnelles. La société a récemment annoncé son programme phare et son ciblage du GPX4, un modulateur capable de cibler les vulnérabilités des cellules sénescentes tout en épargnant les cellules saines. Cette recherche se distingue par son approche du ferroptose, un type de mort cellulaire différent de l’apoptose, et qui s’avère prometteur dans le traitement de diverses conditions. Bien que le GPX4 ait été principalement étudié dans le contexte de l’oncologie, Rubedo élargit son étude aux maladies cardiovasculaires, à l’inflammation et à la fibrose, avec une attention particulière sur les maladies pulmonaires. Leurs recherches préliminaires suggèrent que la modulation du GPX4 peut également avoir des effets bénéfiques sur la longévité, en augmentant la durée de vie des souris de 7 à 10 % tout en réduisant la formation de tumeurs. La flexibilité de leur approche thérapeutique permet de traiter progressivement les cellules sénescentes sans nécessiter une élimination instantanée, ce qui pourrait révolutionner le traitement des maladies liées à l’âge et offrir de nouvelles perspectives pour la médecine régénérative. Les prochaines étapes pour Rubedo incluent le ciblage systémique des maladies inflammatoires et métaboliques, tout en continuant d’explorer d’autres indications cliniques. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/02/details-on-rubedos-lead-senolytic-program/

Vers une Universalité de la Santé : Défis et Innovations au Global Healthspan Summit

Le Global Healthspan Summit (GHS) 2025, organisé par la Hevolution Foundation, se tiendra à Riyad, en Arabie Saoudite, les 4 et 5 février, rassemblant plus de 2 500 participants et 175 conférenciers pour explorer les avancées et les défis liés à la science de la santé et au vieillissement. La Hevolution Foundation, en seulement trois ans, est devenue le plus grand bailleur de fonds philanthropique dans le domaine de la biologie du vieillissement, avec un engagement de plus de 400 millions de dollars. Le sommet mettra en lumière les recherches et technologies innovantes qui transforment le paysage de la santé, tout en fournissant des opportunités d’investissement cruciales. Lors de cet événement, la fondation publiera également la deuxième édition de son Global Healthspan Report, qui analysera l’état actuel et les perspectives futures de la science de la santé. Dr Peter Diamandis, entrepreneur et futuriste, a partagé ses réflexions sur les progrès réalisés dans le domaine de la santé, mettant en avant trois développements majeurs : la reprogrammation épigénétique, la découverte de médicaments assistée par l’IA et les thérapies cellulaires visant à éliminer les cellules sénescentes. Au cours de la prochaine décennie, des technologies révolutionnaires telles que l’édition génique, les diagnostics alimentés par l’IA et la médecine régénérative devraient transformer notre approche du vieillissement. Diamandis a également identifié des entreprises pionnières comme Fountain Life et Altos Labs, qui innovent dans le domaine de la santé. Selon lui, l’IA jouera un rôle clé dans l’accélération des progrès de la santé en améliorant le diagnostic et le traitement préventif. Sur le plan des investissements, il encourage le soutien à des entreprises qui démocratisent l’accès à la science de la santé et favorisent des solutions abordables, tout en plaidant pour un accès équitable aux technologies de santé. Enfin, il souligne les défis majeurs à relever, notamment les coûts élevés des thérapies, la lenteur des régulations et le manque de sensibilisation du public. La nécessité d’un leadership fort, issu d’une coalition d’entrepreneurs, de scientifiques et de décideurs, est essentielle pour concrétiser une vision audacieuse pour l’avenir de la santé. Diamandis conclut en affirmant que la santé ne devrait pas être un privilège, mais un droit universel. Source : https://longevity.technology/news/healthspan-must-not-remain-a-privilege-of-the-wealthy-it-should-become-a-universal-right/

Le rôle de GATA4 dans la sénescence des cellules souches mésenchymateuses : Implications pour la médecine régénérative

Au cours des dernières années, le facteur de transcription GATA4 a été associé à divers problèmes liés à l’âge, notamment le phénomène de cicatrisation dans le tissu cardiaque. Plus généralement, GATA4 est lié à la sénescence cellulaire, un problème majeur du vieillissement. Les cellules sénescentes s’accumulent avec l’âge, perturbant la structure et la fonction des tissus par le biais de signaux pro-inflammatoires. La sénescence dans des populations cellulaires spécifiques, telles que les cellules souches, compromet leur capacité à soutenir et à maintenir les tissus. Dans ce contexte, des chercheurs examinent le rôle de GATA4 dans la sénescence des cellules souches mésenchymateuses (CSM) de manière spécifique. Les CSM sont des cellules progénitrices multipotentes avec un potentiel de différenciation vers diverses lignées cellulaires, ce qui les rend attrayantes pour la médecine régénérative. Un des facteurs majeurs contribuant à la dysfonction des CSM liée à l’âge est la sénescence cellulaire, caractérisée par un arrêt de croissance relativement irréversible et des changements dans les propriétés fonctionnelles. GATA4 est identifié comme un régulateur critique dans la biologie des CSM. Initialement reconnu comme un régulateur clé du développement cardiaque, GATA4 a été lié à plusieurs aspects des processus cellulaires, y compris la prolifération et la différenciation des cellules souches. Les preuves accumulées suggèrent que le signal nucléaire de GATA4 dans le processus de traits liés à la sénescence des CSM pourrait contribuer aux altérations induites par l’âge dans le comportement des CSM. L’expression de GATA4 diminue avec l’âge dans les CSM, ce qui est associé à une augmentation des niveaux d’expression des marqueurs de sénescence et à un potentiel régénératif altéré. Au niveau mécanistique, GATA4 régule l’expression des gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, la réparation de l’ADN et la réponse au stress oxydatif, influençant ainsi le phénotype de sénescence dans les CSM. Ces découvertes soulignent la fonction critique de GATA4 dans l’homéostasie des CSM et suggèrent une cible prometteuse pour restaurer la fonction des cellules souches lors du vieillissement et des maladies. Une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires sous-jacents à la modulation de la sénescence des CSM par GATA4 offrirait une opportunité de développer de nouvelles thérapies pour revitaliser les CSM âgées, augmentant ainsi leur fonction régénérative à des fins thérapeutiques en médecine régénérative. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/01/gata4-in-mesenchymal-stem-cell-senescence/

Avancées dans la bioprinting 3D : Vers des traitements innovants pour les maladies cardiaques

Des chercheurs de l’Université de Galway ont réalisé une avancée significative dans le domaine de la bioprinting 3D en fabriquant avec succès des tissus cardiaques humains fonctionnels. Leur étude, publiée dans ‘Advanced Functional Materials’, décrit le développement d’hydrogels bioprintés qui imitent l’environnement mécanique, électrique et biochimique du cœur, une étape essentielle pour créer des tissus viables pour des applications régénératives et le développement de médicaments. La maladie cardiaque reste l’une des principales causes de mortalité dans le monde, et avec une pénurie significative de cœurs donneurs, la création de tissus cardiaques fonctionnels pourrait répondre à ce besoin pressant, tout en avançant dans la recherche sur les pathologies cardiaques et en offrant une future source d’options thérapeutiques. L’approche de l’équipe reposait sur l’utilisation de techniques de bioprinting par extrusion pour créer des hydrogels structurés favorisant la croissance des cellules cardiaques. Les bioinks utilisés imitaient de près les propriétés de la matrice extracellulaire, permettant la création de constructions tissulaires démontrant à la fois intégrité mécanique et fonction biologique. Les tissus bioprintés ont montré des contractions synchronisées ainsi qu’une compatibilité avec la survie cellulaire à long terme, suggérant que la bioprinting pourrait éventuellement mener à des thérapies spécifiques aux patients pour les maladies cardiovasculaires. Le véritable exploit réside non seulement dans la capacité à reproduire les structures tissulaires du cœur, mais aussi dans l’assurance de leur fonctionnalité. Les approches conventionnelles de bioprinting se concentrent souvent sur la reproduction de la forme finale des organes, sans tenir compte des transformations dynamiques qui se produisent lors du développement embryonnaire. Par exemple, alors que le cœur commence comme un simple tube, au fil du temps, il se plie et se tord pour devenir une structure complexe à quatre chambres, ces changements de forme dynamiques jouant un rôle crucial dans la croissance et la spécialisation des cellules cardiaques. Pour améliorer les méthodes existantes, les chercheurs de Galway ont introduit une méthode de bioprinting innovante qui incorpore ces comportements essentiels de changement de forme. La Pr. Ankita Pramanick, auteur principal de l’étude et candidate au doctorat à CÚRAM, a déclaré que leur travail introduit une nouvelle plateforme, utilisant le bioprinting intégré pour bioprinter des tissus subissant des changements de forme programmables et prévisibles en 4D, entraînés par des forces générées par les cellules. Grâce à ce nouveau processus, ils ont constaté que le morphing de forme améliorait la maturité structurelle et fonctionnelle des tissus cardiaques bioprintés. Les constructions bioprintées ont été évaluées pour leur comportement contractile, leur viabilité cellulaire et leur expression moléculaire ; les résultats ont démontré que les constructions tissulaires pouvaient se contracter de manière synchrone, un signe distinctif du tissu cardiaque fonctionnel, et cette capacité est essentielle pour des applications en médecine régénérative et pour créer des modèles précis pour étudier des maladies comme les cardiomyopathies. L’étude a également montré que les forces générées par les cellules pouvaient entraîner le morphing des tissus bioprintés, l’étendue de ces transformations de forme étant influencée par des facteurs tels que la géométrie d’impression initiale et la rigidité du bioink. De plus, l’équipe de recherche a créé un modèle computationnel capable de prédire le comportement de morphing des tissus. Le Pr. Andrew Daly, professeur associé en ingénierie biomédicale et chercheur financé par CÚRAM, a déclaré que leurs recherches montrent qu’en permettant aux tissus cardiaques bioprintés de subir des changements de forme, ils commencent à battre plus fort et plus vite. La maturité limitée des tissus bioprintés a été un défi majeur dans le domaine, donc c’était un résultat passionnant pour eux. Cela leur permet de créer des tissus cardiaques bioprintés plus avancés, avec la capacité de mûrir dans un environnement de laboratoire, reproduisant mieux la structure du cœur humain adulte. Ils sont impatients de développer cette approche de morphing de forme dans leur projet de recherche en cours financé par le Conseil européen de la recherche, qui se concentre sur le bioprinting inspiré du développement. Une des applications immédiates du tissu cardiaque bioprinté est son potentiel d’utilisation dans le dépistage de médicaments. Les modèles actuels pour tester les médicaments cardiaques reposent souvent sur des tissus animaux, qui ne reproduisent pas complètement la biologie cardiaque humaine ; la capacité de produire des constructions tissulaires humaines offre une alternative plus précise et éthique, permettant aux entreprises pharmaceutiques de tester la sécurité et l’efficacité des traitements avec une plus grande précision. À long terme, cette technologie pourrait contribuer à résoudre la crise de pénurie d’organes. Bien que la bioprinting d’organes entiers reste un objectif lointain, les avancées dans la fabrication de tissus fonctionnels comme ceux-ci sont un précurseur vital. Les chercheurs soulignent que l’évolutivité et la reproductibilité seront des défis clés à mesure qu’ils avanceront, en particulier dans l’adaptation de la technologie aux applications cliniques. Malgré les résultats prometteurs, il reste des obstacles importants à surmonter avant que les tissus cardiaques bioprintés puissent être utilisés dans un cadre thérapeutique. Garantir l’intégration des constructions bioprintées avec les tissus natifs, augmenter la production pour répondre à la demande clinique et surmonter les obstacles réglementaires nécessiteront toutes des recherches et un développement supplémentaires. Le Pr. Daly a déclaré qu’ils sont encore loin de bioprinter des tissus fonctionnels qui pourraient être implantés chez l’humain, et que des travaux futurs devront explorer comment ils peuvent adapter leur approche de bioprinting à des cœurs de taille humaine. Ils devront intégrer des vaisseaux sanguins pour maintenir en vie de telles constructions larges dans le laboratoire, mais en fin de compte, cette percée les rapproche de la génération d’organes bioprintés fonctionnels, qui auraient des applications larges en médecine cardiovasculaire. En plus de développer une nouvelle plateforme de bioprinting, l’équipe a pu simuler des comportements de changement de forme à la fois au niveau cellulaire et tissulaire en utilisant des modèles qui imitent comment les fibres au sein du tissu se réarrangent. Cette capacité à concevoir, prédire et programmer le morphing de forme en 4D dans les tissus bioprintés a le potentiel de transformer l’ingénierie des organes. Au lieu de se concentrer uniquement sur la recréation de la forme finale d’un organe, cette approche met l’accent sur l’imitation des processus de développement naturel qui guident sa forme, sa structure et sa fonction. Ce changement ouvre de nouvelles possibilités passionnantes dans le bioprinting d’organes. Bien que cette étude se concentre sur le tissu cardiaque, les techniques développées ont des implications plus larges pour le domaine de la médecine régénérative. Des approches similaires pourraient être appliquées pour créer des tissus fonctionnels pour d’autres organes, ouvrant la voie à des avancées dans le traitement de maladies allant de l’insuffisance hépatique au diabète. La nature interdisciplinaire de ce travail, combinant des matériaux de pointe et des sciences biologiques, souligne le potentiel du bioprinting 3D en tant que technologie transformative dans le domaine médical. Source : https://longevity.technology/news/researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=researchers-achieve-bioprinting-milestone-with-functional-human-heart-tissue