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Le Rôle de l’α-Klotho dans la Régulation de la Fonte Musculaire et du Vieillissement

Le Klotho, en particulier l’α-klotho soluble, joue un rôle essentiel dans la régulation du vieillissement et de la santé musculaire. Des études sur des animaux ont montré que des niveaux élevés d’α-klotho ralentissent le processus de vieillissement et prolongent la vie, tandis que des niveaux faibles accélèrent le vieillissement et raccourcissent la vie. Chez les humains, des niveaux circulants plus élevés d’α-klotho sont corrélés à un risque réduit de maladies liées à l’âge et à une espérance de vie plus longue. Cependant, les mécanismes par lesquels l’α-klotho influence le vieillissement, notamment dans le tissu musculaire, sont encore en cours d’étude. La fonte musculaire et la faiblesse sont des problèmes cliniques majeurs qui affectent la qualité de vie, la mobilité et l’indépendance, augmentant ainsi le risque de handicap physique. L’expression du Klotho est réduite dans des conditions liées à la fonte musculaire, y compris le vieillissement et certaines maladies chroniques. Cette étude vise à examiner le rôle mécaniste du Klotho dans la régulation de la fonte musculaire. Les souris déficientes en Klotho ont montré une réduction de la masse corporelle, de la masse maigre et de la masse musculaire. Dans le muscle tibial antérieur des souris nulles pour Klotho, des fibres myofibrillaires de type IIa ont résisté aux changements de taille, alors que la composition musculaire a montré une concentration plus élevée de fibres de type IIb, au détriment des fibres de type IIx. De plus, l’activité enzymatique glycolytique a augmenté. En revanche, la composition du muscle soléaire est restée inchangée. La fonction contractile musculaire a également diminué chez les souris déficientes en Klotho, comme en témoigne la réduction de la contraction et de la relaxation musculaire. L’analyse de séquençage d’ARN a révélé une augmentation de l’expression transcriptionnelle des gènes synaptiques et des gènes sarcomériques fœtaux. La déficience en Klotho a entraîné des remodelages morphologiques de la jonction neuromusculaire, une dénervation des myofibres et une perte fonctionnelle des unités motrices. La perte des unités motrices a été corrélée avec le couple absolu. Collectivement, ces résultats mettent en lumière un nouveau mécanisme par lequel la déficience en Klotho entraîne des modifications de la synapse musculaire, affectant la connectivité des unités motrices et influençant probablement la fonte musculaire et la faiblesse. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/an-example-of-the-harms-done-by-too-little-circulating-klotho/

Vers une compréhension du vieillissement : le modèle du contrôle des pathogènes

L’aging, ou le vieillissement, demeure un concept mystérieux, même pour les experts, qui offrent des définitions divergentes et n’ont pas encore établi de consensus sur ses mécanismes fondamentaux. Pour véritablement aborder la question du vieillissement, il est essentiel de le comprendre au-delà des symptômes, en identifiant ses causes profondes. Une analogie avec la pandémie de COVID-19 illustre cette nécessité : il est impossible de développer un traitement efficace sans comprendre la maladie sous-jacente. Les chercheurs doivent donc établir un modèle scientifique solide concernant le vieillissement. Beaucoup s’efforcent d’expliquer le vieillissement par des mécanismes cellulaires et moléculaires, mais les systèmes biologiques sont si complexes qu’il est facile de construire des modèles contradictoires. Une approche plus rigoureuse consisterait à comprendre le vieillissement comme un phénomène écologique, en tenant compte de son évolution et des modèles existants. Les chercheurs de ce domaine ont mis en évidence que la plupart des modèles actuels sont défaillants, ne tenant pas compte de facteurs évolutifs cruciaux. Deux types de modèles s’affrontent : ceux axés sur les dommages accumulés et ceux centrés sur un programme génétique qui induit le vieillissement. Choisir le bon modèle est crucial pour orienter les recherches sur les interventions anti-vieillissement. Actuellement, le consensus penche vers le vieillissement comme un processus de cumul de dommages, mais cela reste à prouver expérimentalement. Un modèle alternatif, la « théorie du contrôle des pathogènes », propose que le vieillissement soit une adaptation évolutive destinée à éliminer les individus porteurs de maladies chroniques, permettant ainsi une meilleure survie de l’espèce. Ce modèle pourrait expliquer pourquoi les mutants non vieillissants sont si rares et pourquoi certaines espèces montrent des variations dans le vieillissement en fonction de leur environnement. Si ce modèle est correct, il implique que la recherche sur le vieillissement devrait se concentrer sur les aspects immunitaires et que le rajeunissement du système immunitaire devrait devenir une priorité dans la lutte contre le vieillissement et la mort. En somme, une meilleure compréhension de l’évolution du vieillissement pourrait déboucher sur des approches thérapeutiques novatrices et efficaces. Source : https://www.lifespan.io/news/is-aging-part-of-the-immune-system/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=is-aging-part-of-the-immune-system

Impact de la fibrillation auriculaire sur le risque de démence : Une étude longitudinale

Les chercheurs examinent la nature liée à l’âge de la corrélation entre la fibrillation auriculaire et le risque de démence. Plus la fibrillation auriculaire est diagnostiquée tôt dans la vie, plus le risque de démence ultérieure est élevé. La question intéressante est de savoir quels mécanismes sont les plus importants dans cette relation. La fibrillation auriculaire et la démence pourraient découler des mêmes causes sous-jacentes, la première étant un signe précoce de ces causes. Elle est associée à un excès de poids et à l’hypertension, tous deux nuisibles au cerveau à long terme. Dans une nouvelle étude réalisée en Catalogne, Espagne, les chercheurs ont évalué l’association indépendante entre la fibrillation auriculaire (FA) et la démence. L’étude, observationnelle et basée sur la population, a inclus des individus âgés d’au moins 45 ans sans antécédents de démence en 2007, totalisant 2 520 839 personnes avec un suivi moyen de 13 ans. Au départ, 79 820 patients (3,25 %) avaient un diagnostic de FA. Dans les analyses multivariables ajustées pour les facteurs de confusion potentiels, la FA était un prédicteur statistiquement significatif mais faible de démence, associé à un risque accru de 4 %. Cependant, l’âge a un impact significatif sur cette association. Dans les analyses stratifiées par âge, la force de l’association s’affaiblit progressivement avec l’âge : chez les patients de 45 à 50 ans, ceux ayant une FA étaient 3,3 fois plus susceptibles de développer une démence que ceux sans FA. En revanche, chez les patients de plus de 70 ans, aucune association n’a été trouvée, et l’association a perdu sa signification statistique à partir de 70 ans. Pour les patients diagnostiqués avec une FA avant 70 ans, la condition augmentait indépendamment le risque de démence de 21 %, avec un effet encore plus fort observé pour la démence précoce diagnostiquée avant 65 ans, où la FA augmentait le risque de 36 %. Des analyses de sensibilité, retirant les cas d’accidents vasculaires cérébraux antérieurs, ont montré des résultats similaires : la FA était associée à une augmentation modeste (6 %) du risque de démence dans l’ensemble de la population, une association plus forte (23 % de risque accru) chez ceux diagnostiqués avec une FA à l’âge moyen et le plus grand effet pour la démence précoce (52 % de risque accru). Ainsi, les patients avec FA sans antécédent d’accident vasculaire cérébral présentent toujours un risque accru de démence, le plus grand risque étant observé pour la démence précoce. L’observation selon laquelle l’association entre FA et démence reste inchangée après exclusion des patients ayant eu un AVC antérieur indique que d’autres mécanismes doivent être impliqués dans l’augmentation du risque de démence chez les patients ayant une FA. Ces mécanismes peuvent inclure des AVC silencieux, des microinfarctus et des micro-saignements. Les changements hémodynamiques, impliquant des modifications du flux et de la pression sanguins causées par la FA, ainsi qu’une dysrégulation autonome, qui se réfère à un déséquilibre dans la façon dont le corps contrôle des fonctions automatiques comme le rythme cardiaque, la respiration ou la pression artérielle, pourraient également jouer un rôle dans la maladie des petits vaisseaux sanguins dans le cerveau associée à la démence. De plus, l’inflammation systémique associée à la fibrillation auriculaire peut amplifier ces effets, créant une voie synergique qui augmente encore le risque de démence. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/atrial-fibrillation-correlates-with-increased-risk-of-later-dementia/