Le vieillissement est le résultat d’une accumulation de dommages, avec les maladies liées à l’âge étant les dysfonctionnements les plus visibles de cette dégradation. Au fil du temps, l’une de ces dysfonctions devient suffisamment grave pour entraîner la mort. Pour vivre plus longtemps, il est essentiel de réduire la charge de dommages subis par l’organisme, ce qui permet d’afficher des degrés de dysfonction moindre. Des études montrent que les centenaires développent moins de conditions liées à l’âge et celles-ci sont généralement moins sévères comparativement aux personnes qui vivent moins longtemps. L’observation la plus intéressante est que les centenaires présentent une incidence relativement plus élevée de cancers par rapport à l’ensemble des conditions. Cette situation pourrait être expliquée par le fait que leurs cellules réalisent un plus grand nombre d’activités de maintenance dans un environnement tissulaire endommagé par l’âge. Le cancer étant une question de chiffres, plus il y a de réplications cellulaires, en particulier dans les cellules souches, plus les probabilités d’apparition d’un cancer augmentent. Des recherches antérieures suggèrent que les centenaires atteignent des âges exceptionnels en évitant principalement les maladies majeures plutôt qu’en les survivant. Toutefois, les mécanismes par lesquels ils gèrent plusieurs conditions tout au long de leur vie restent moins bien compris. Une étude prospective historique nationale a été réalisée, incluant tous les individus nés en Suède entre 1920 et 1922, soit un total de 274 108 personnes, en suivant leur santé à partir de 70 ans pendant jusqu’à 30 ans. Les trajectoires de maladies des centenaires ont été comparées à celles de leurs pairs ayant une espérance de vie plus courte, en utilisant des registres de santé nationaux. Les résultats ont révélé que les centenaires avaient moins de conditions diagnostiquées et accumulaient des maladies à un rythme plus lent que les non-centenaires. Les maladies cardiovasculaires étaient les diagnostics les plus fréquents dans tous les groupes d’âge, mais contribuaient moins à la charge globale des maladies parmi les centenaires. En revanche, les malignités représentaient une part relativement plus importante de leur profil de maladie. Les conditions neuropsychiatriques étaient systématiquement moins courantes chez les centenaires, montrant la plus grande différence relative entre tous les âges. De plus, les centenaires avaient moins de maladies co-occurrences et étaient plus susceptibles d’avoir des conditions confinées à un seul groupe de maladies. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/08/the-characteristics-of-age-related-disease-in-very-long-lived-individuals/
Analyse des caractéristiques de santé des centenaires : un regard sur le vieillissement et les maladies liées à l’âge
