Étiquette : Maladies neurodégénératives

Lutte contre le Vieillissement : Mécanismes, Biomarqueurs et Thérapies Innovantes

Fight Aging! est une publication qui se concentre sur la lutte contre les maladies liées à l’âge, en utilisant les avancées de la médecine moderne pour contrôler les mécanismes du vieillissement. Le bulletin hebdomadaire est envoyé à des milliers d’abonnés. Le fondateur, Reason, propose également des services de consultation stratégique dans le secteur de la longévité, visant à éclairer les investisseurs et les entrepreneurs sur les complexités de ce domaine. Les articles au sein de la publication traitent divers sujets tels que le vieillissement ovarien, les biomarqueurs fluides pour les maladies neurodégénératives, et l’impact de la sénescence cellulaire sur la santé. Par exemple, la recherche sur le vieillissement ovarien examine comment la sénescence cellulaire peut influencer la fertilité et la menopause, et propose des thérapies potentielles pour inverser ces effets. D’autres articles explorent l’utilisation de biomarqueurs dans le diagnostic précoce des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, mettant l’accent sur l’importance de tests sanguins non invasifs. De plus, des études montrent comment les vésicules extracellulaires du cerveau peuvent favoriser la régénération cutanée sans cicatrices, ainsi que le rôle de l’expression de l’IGF-1 dans la perte de cheveux liée à l’âge. Les recherches sur la structure de l’ADN entre différentes espèces de rats révèlent des différences qui pourraient expliquer leur longévité. Des thérapies basées sur la régulation de la SIRT6, un gène lié à la longévité, sont en cours de développement, tout comme l’exploration de la relation entre le microbiote intestinal et les maladies neurodégénératives. Les études montrent également que la vaccination contre le zona est corrélée à un risque réduit de démence, soulignant l’importance des vaccins dans la santé des personnes âgées. Enfin, des interventions telles que la restriction calorique et des médicaments mimétiques de la restriction calorique montrent des promesses pour restaurer des métabolismes lipidiques plus jeunes. Ces recherches mettent en lumière l’importance de comprendre les mécanismes du vieillissement afin de développer des traitements efficaces pour améliorer la longévité et la qualité de vie des individus vieillissants. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/fight-aging-newsletter-april-14th-2025/

TMEM65 : Une protéine clé pour la régulation du calcium mitochondrial et ses implications thérapeutiques

Une équipe de scientifiques a identifié une protéine de membrane mitochondriale, TMEM65, comme un élément clé dans le maintien de l’équilibre calcique cellulaire, avec des implications potentielles pour le traitement des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Les résultats, publiés dans la revue Nature Metabolism, montrent comment TMEM65 régule NCLX, l’échangeur sodium-calcium mitochondrial, offrant un nouvel éclairage sur la façon dont les perturbations dans la gestion du calcium contribuent à la pathologie liée à l’âge. Les mitochondries jouent un rôle central dans la production d’énergie et la survie cellulaire, mais leur fonction peut être gravement compromise lorsque le calcium s’accumule à des niveaux pathologiques. NCLX est essentiel pour maintenir l’homéostasie calcique au sein des mitochondries en extrudant les ions calcium en échange de sodium; cependant, peu d’informations étaient disponibles sur la régulation de cet échangeur. Selon l’équipe de recherche, la complexité de la structure de NCLX a historiquement entravé les efforts pour disséquer sa régulation. Dr John W. Elrod, auteur principal et professeur au Lewis Katz School of Medicine de l’Université Temple à Philadelphie, a déclaré que leur étude a adopté une approche différente, utilisant le marquage à la biotine, ce qui leur a permis de suivre les interactions de NCLX avec d’autres protéines dans des cellules intactes. Cette étude éclaire un mécanisme longtemps insaisissable régulant l’efflux calcique mitochondrial, un point de contrôle émergent dans la biologie du vieillissement. En identifiant TMEM65 comme un activateur direct de NCLX, l’étude offre une image plus claire de la façon dont la dysrégulation calcique contribue à la dysfonction liée à l’âge dans le cœur, le cerveau et le muscle squelettique. Les implications pour la géroscience sont claires : la surexpression de TMEM65 protège contre la mort cellulaire induite par le calcium, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour éviter l’effondrement mitochondrial dans les tissus vieillissants. Bien que les résultats soient précliniques et axés sur des modèles murins, ils marquent une avancée stratégiquement importante. L’application du marquage de proximité pour cartographier l’interactome de NCLX représente une plateforme puissante pour de futures interventions spécifiques aux tissus. Cependant, une prudence est de mise. La complexité de la dynamique calcique mitochondriale – et leur enchevêtrement avec d’autres caractéristiques du vieillissement – signifie que la modulation de TMEM65 doit être étudiée attentivement dans divers contextes, y compris des modèles humains. À mesure que les chercheurs travaillent à la modulation sûre et ciblée de cette voie, TMEM65 pourrait émerger comme un levier prometteur pour changer la trajectoire du vieillissement à son cœur métabolique. L’équipe a employé la biotinylation de proximité – une technique protéomique avancée qui permet d’identifier les protéines à proximité d’une protéine cible dans des cellules vivantes – pour rechercher des régulateurs de NCLX. Parmi les protéines interagissantes découvertes, TMEM65 s’est démarqué. Bien que précédemment non caractérisé, TMEM65 est intégré dans la membrane mitochondriale et a émergé comme un interacteur direct et fonctionnellement significatif de NCLX. Cette connexion clinique a poussé les chercheurs à mener des investigations plus approfondies; en utilisant des modèles génétiques chez la souris, ils ont démontré qu’une carence en TMEM65 entraînait un surcroît de calcium mitochondrial, une mort cellulaire, une dysfonction neuromusculaire et des signes de vieillissement prématuré. En revanche, la surexpression de TMEM65 était protectrice – préservant l’intégrité mitochondriale et la fonction cellulaire dans des conditions de stress calcique. Ces découvertes suggèrent que le complexe TMEM65-NCLX joue un rôle central dans la protection de la fonction mitochondriale pendant le vieillissement et les maladies. Étant donné que les tissus cardiaques et neuronaux dépendent fortement de l’efficacité mitochondriale, le potentiel thérapeutique de cibler ce complexe pourrait s’étendre à plusieurs conditions associées à l’âge. TMEM65 est considéré comme une cible thérapeutique prometteuse. Comprendre comment augmenter ou modifier son interaction avec NCLX pourrait offrir une option de traitement importante pour les patients touchés par des maladies impliquant une accumulation de calcium pathologique dans les mitochondries. La recherche a une pertinence particulière pour des conditions telles que l’insuffisance cardiaque et la maladie d’Alzheimer, qui sont toutes deux connues pour impliquer une dysfonction mitochondriale et une gestion calcique altérée. Dans des modèles murins, des modifications de l’expression de TMEM65 ont eu un impact sur les marqueurs de la fonction cardiaque et de la neurodégénération, soulignant davantage sa pertinence systémique. Amy J. Goldberg, MD, FACS, doyenne du Lewis Katz School of Medicine, a souligné l’importance plus large des résultats. Cette découverte illustre la science transformative qui se déroule au Lewis Katz School of Medicine. En approfondissant notre compréhension de la fonction mitochondriale, nos chercheurs ouvrent la voie à des traitements innovants qui pourraient avoir un impact profond sur les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, de la maladie d’Alzheimer et au-delà. Bien que l’étude offre une base mécanistique claire, d’autres recherches sont nécessaires pour évaluer la sécurité et l’efficacité des thérapies basées sur TMEM65. Des questions demeurent sur la façon dont cette voie se comporte à travers différents tissus et états pathologiques chez les humains, et comment la modulation pharmacologique pourrait être réalisée sans perturber les gradients d’ions essentiels. Néanmoins, l’identification de TMEM65 comme régulateur de l’efflux calcique mitochondrial représente une avancée significative dans l’élucidation de l’architecture moléculaire du vieillissement et des maladies. À mesure que les chercheurs continuent de déchiffrer la chorégraphie cellulaire de la régulation du calcium, cette découverte pourrait aider à informer une nouvelle classe d’interventions ciblant la résilience mitochondriale face au stress lié à l’âge. Source : https://longevity.technology/news/new-mitochondrial-regulator-may-aid-aging-disease-therapies/

Avancées des biomarqueurs fluides pour les maladies neurodégénératives

Les maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la sclérose en plaques (SEP), se caractérisent par des mécanismes pathologiques variés, notamment l’accumulation de protéines mal repliées, le stress oxydatif, la neuroinflammation et des perturbations dans la signalisation neuronale. Par exemple, la maladie d’Alzheimer est principalement associée à la déposition de plaques d’amyloïde-beta (Aβ) et à l’hyperphosphorylation de la protéine tau, entraînant la formation de dégénérescences neurofibrillaires, tandis que la maladie de Parkinson se manifeste par l’accumulation d’alpha-synuclein agrégée formant des corps de Lewy. Malgré les variations pathologiques, ces maladies partagent des caractéristiques communes, telles que la perte progressive de neurones, un manque de traitements modifiant l’évolution de la maladie et la nécessité d’un diagnostic précoce pour atténuer la progression de la maladie. Actuellement, les outils de diagnostic tels que les évaluations cognitives et l’imagerie neuroanatomique (comme l’IRM et la TEP) sont largement utilisés, mais ils ne sont souvent valables que lorsque la maladie a atteint des stades avancés. Cela crée un besoin d’outils diagnostiques et pronostiques novateurs capables de détecter et de classifier ces maladies à leurs stades précliniques. Les biomarqueurs liquides, qui peuvent être obtenus à partir de fluides corporels comme le liquide céphalorachidien (LCR), le sang, la salive et l’urine, offrent un moyen non invasif et potentiellement plus sensible de détecter les maladies neurodégénératives. Les biomarqueurs sont des molécules qui pourraient refléter les changements pathologiques sous-jacents dans le corps, tels que le repliement anormal des protéines, les lésions neuronales et la neuroinflammation, parfois même avant l’apparition des symptômes cliniques. La détection précoce de ces changements grâce aux biomarqueurs liquides pourrait permettre l’essai opportun d’interventions susceptibles de ralentir ou de prévenir la progression de la maladie. Bien que le LCR ait été une source traditionnelle pour détecter les biomarqueurs des maladies neurodégénératives, son accès invasif limite son utilisation routinière dans la pratique clinique. Récemment, des avancées dans la recherche sur les biomarqueurs fluides se sont étendues au sang et à la salive, qui sont plus accessibles et moins invasifs. Les biomarqueurs sanguins ont suscité une attention particulière, car ils permettent des mesures répétées dans le temps et sont adaptés au dépistage à grande échelle. Les ratios Aβ42/40 dans le plasma, diverses espèces de p-tau et la chaîne légère de neurofilament (NfL) ont montré une promesse pour détecter la pathologie d’Alzheimer avec une précision comparable aux biomarqueurs du LCR. Dans la maladie de Parkinson, la détection de l’alpha-synuclein dans le sang a également démontré un potentiel diagnostique précoce. De plus, des niveaux élevés de NfL dans le sang et le LCR ont été observés dans la SLA et la SEP, en faisant un marqueur précieux pour les lésions neuroaxionales dans plusieurs maladies neurodégénératives. Les niveaux salivaires d’alpha-synuclein ont été étudiés comme un marqueur potentiel pour la maladie de Parkinson, tandis que les protéines Aβ42 et tau dans la salive montrent un potentiel pour le diagnostic d’Alzheimer. Bien que les concentrations de ces biomarqueurs soient plus faibles dans la salive comparativement au sang ou au LCR, les avancées dans la technologie de détection améliorent la sensibilité des biomarqueurs salivaires, en faisant un outil potentiel pour le dépistage à grande échelle. Les biomarqueurs urinaires sont également en cours d’investigation, avec des études préliminaires identifiant des changements dans les niveaux de protéines comme Aβ, tau et des marqueurs de stress oxydatif dans l’urine de patients atteints de maladies neurodégénératives. Bien que les biomarqueurs urinaires soient encore au stade de recherche précoce, ils offrent une autre méthode non invasive pour détecter les changements liés à la maladie, particulièrement dans les milieux cliniques à ressources limitées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/04/reviewing-the-state-of-fluid-biomarker-assays-for-neurodegenerative-conditions/

FibroBiologics : Une avancée majeure dans la remyélinisation des fibres nerveuses

La société de biotechnologie FibroBiologics a annoncé une avancée dans le domaine de la recherche sur les maladies neurodégénératives, en démontrant que l’administration intraveineuse de fibroblastes peut favoriser la remyélinisation dans le cerveau des souris. La myéline est une couche isolante essentielle qui entoure les fibres nerveuses, permettant une communication efficace entre les neurones. Les dommages à la gaine de myéline sont caractéristiques de la sclérose en plaques et d’autres maladies neurodégénératives, entraînant une altération de la fonction nerveuse et une dégradation des capacités cognitives et motrices. La capacité à restaurer cette couche protectrice a des implications pour l’amélioration de la fonction neurologique et le ralentissement de la progression de la maladie. La remyélinisation est un mécanisme de réparation naturel qui, lorsqu’il fonctionne de manière optimale, peut aider à contrer les effets de la démyélinisation. Cependant, son efficacité diminue avec l’âge, rendant son échec un facteur majeur dans des conditions telles que la sclérose en plaques. Des recherches ont également démontré que la démyélinisation peut entraîner des déficits cognitifs et des changements structurels dans le cerveau similaires à ceux observés dans la maladie d’Alzheimer. FibroBiologics possède un large portefeuille de brevets concernant des thérapies pour les maladies chroniques basées sur les fibroblastes. La société a mené des études sur le modèle animal de cuprizone, qui permet d’étudier les mécanismes de démyélinisation et de remyélinisation. Les résultats ont montré une augmentation « statistiquement significative » de l’expression de myéline dans les semaines suivant les traitements aux fibroblastes. Le Dr Hamid Khoja, directeur scientifique de FibroBiologics, a déclaré que cette confirmation démontre que les fibroblastes peuvent soutenir la régénération de la gaine de myéline, marquant une avancée potentiellement significative dans l’utilisation d’une thérapie cellulaire en médecine régénérative. Au lieu de se concentrer sur des thérapies basées sur des cellules souches, FibroBiologics exploite le potentiel régénérateur des fibroblastes, qui sont des cellules de tissu conjonctif responsables de diverses fonctions biologiques. La société vise à optimiser le potentiel thérapeutique des traitements basés sur les fibroblastes pour les maladies chroniques et les conditions liées à l’âge. Le PDG de FibroBiologics, Pete O’Heeron, a ajouté que la confirmation de la remyélinisation dans un second modèle animal validé est une étape importante dans leurs efforts de recherche et développement, offrant un nouvel espoir aux patients atteints de maladies démyélinisantes. En plus de ses recherches sur la remyélinisation, FibroBiologics explore les implications plus larges de la thérapie par fibroblastes sur la modulation immunitaire et la longévité, notamment son rôle potentiel dans l’atténuation de l’involution thymique, le déclin lié à l’âge de la glande thymus. Le Dr Khoja a souligné que le vieillissement est caractérisé par une inflammation systémique et chronique, accompagnée de sénescence cellulaire et immunitaire, conduisant à un éventail d’autres maladies chroniques au cours de la vie. L’objectif de FibroBiologics est d’utiliser les caractéristiques clés des fibroblastes pour développer des produits qui pourraient potentiellement aider à guérir ou traiter des maladies chroniques liées à l’âge. Source : https://longevity.technology/news/fibrobiologics-hails-brain-tissue-repair-breakthrough/

Augustine Therapeutics lève 84,8 millions de dollars pour développer des inhibiteurs HDAC6 contre les maladies chroniques

Augustine Therapeutics, une biotech belge, a récemment levé 84,8 millions de dollars lors d’un tour de financement de Série A, sursouscrit, pour faire avancer son pipeline d’inhibiteurs HDAC6 ciblant les maladies neurodégénératives et cardio-métaboliques. Les inhibiteurs HDAC6 jouent un rôle essentiel dans la régulation cytoplasmique et sont impliqués dans des processus cellulaires clés liés à la neurodégénérescence et au vieillissement des tissus. Bien que leur potentiel thérapeutique ait été largement validé dans des études de recherche et précliniques, l’entreprise souligne que ces inhibiteurs ont historiquement rencontré des problèmes d’effets hors cible et de risques de toxicité. Augustine affirme avoir surmonté ces défis en développant une nouvelle classe d’inhibiteurs sélectifs destinés au traitement des maladies chroniques. Cette nouvelle approche utilise un chimotype « non-hydroxamate, non-hydrazide », garantissant une inhibition sélective tout en préservant les fonctions non catalytiques bénéfiques de HDAC6. Les fonds levés soutiendront un essai clinique de phase 1/2 pour AGT-100216, le principal candidat d’Augustine pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT), un trouble héréditaire du système nerveux périphérique. L’entreprise progresse également avec deux programmes en phase de découverte ciblant des inhibiteurs HDAC6 capables de traverser la barrière hémato-encéphalique pour d’autres indications neurodégénératives et cardio-métaboliques. L’objectif est de maximiser le potentiel thérapeutique de l’inhibition de HDAC6 à travers une gamme de maladies chroniques. Augustine Therapeutics a été fondée sur la recherche du professeur Ludo Van Den Bosch du VIB-KU Leuven Center for Brain and Disease Research, qui a identifié l’inhibition de HDAC6 comme une stratégie prometteuse pour traiter la CMT et les neuropathies connexes. Le PDG d’Augustine, Dr Gerhard Koenig, a exprimé sa confiance dans le potentiel thérapeutique des inhibiteurs HDAC6, soulignant que les approches médicamenteuses antérieures n’étaient pas optimales, en particulier pour les maladies chroniques. Avec cette levée de fonds, Augustine prévoit d’accélérer les essais cliniques pour le traitement de la CMT tout en élargissant les opportunités pour ses candidats de transformer les paradigmes de traitement des maladies neurologiques et cardio-métaboliques. La levée de fonds a été co-dirigée par Novo Holdings, la branche d’investissement du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, et Jeito Capital, avec le soutien supplémentaire d’Asabys Partners, d’Eli Lilly et d’autres investisseurs. Des membres de Novo et Jeito rejoindront le conseil d’administration d’Augustine. Coutanceau de Novo a exprimé sa confiance dans l’approche innovante et rigoureuse d’Augustine en chimie médicinale, soulignant que les molécules développées ont le potentiel d’être parmi les meilleures de leur catégorie. De plus, Augustine prévoit d’étendre ses activités au Danemark afin d’accéder à un écosystème et à un vivier de talents uniques pour explorer l’inhibition de HDAC6 dans les maladies cardio-métaboliques. Source : https://longevity.technology/news/augustine-therapeutics-lands-85m-to-advance-hdac6-inhibitors-for-chronic-diseases/

Modulo Bio : Une Startup Innovante dans le Traitement de la Démence Frontotemporale

Modulo Bio est une startup biotechnologique basée à San Diego, axée sur le développement de traitements pour les maladies neurodégénératives, notamment la démence frontotemporale (FTD) et la sclérose latérale amyotrophique (ALS). Récemment, elle a obtenu un investissement stratégique de 4,8 millions de dollars de la Alzheimer’s Drug Discovery Foundation (ADDF) pour faire avancer son candidat médicament, MOD 001. Ce médicament est conçu pour cibler le récepteur CSF1R, essentiel au développement et à l’activation des microglies, les cellules immunitaires du cerveau. Ces dernières jouent un rôle crucial dans la protection et la réparation des neurones, mais peuvent également contribuer à la dégénérescence neuronale si elles deviennent nuisibles. Le modèle de Modulo vise à reprogrammer ces microglies vers un état protecteur, ce qui pourrait potentiellement arrêter ou inverser la progression de la maladie. Le financement reçu permettra à Modulo de mener des études précliniques et de préparer des essais cliniques pour tester MOD 001 sur des humains. Le PDG de Modulo, Michael Horowitz, souligne que l’approbation de l’ADDF valide leur approche axée sur la neuroinflammation dans les troubles cérébraux dégénératifs. L’ADDF, qui soutient l’accélération du développement de traitements contre Alzheimer et des démences associées, voit également un potentiel dans l’approche innovante de Modulo. En intégrant des cellules dérivées de patients atteints de maladies neurodégénératives dans des modèles expérimentaux, Modulo utilise une technologie de cellules souches avancée pour étudier le comportement des microglies. Une partie essentielle de leur plateforme est la capacité de générer un ’empreinte neuroimmune’ dérivée de l’IA de la maladie, permettant d’identifier des motifs dans le comportement des microglies en relation avec la progression de la maladie. Grâce à des capacités d’apprentissage automatique, la startup analyse des ensembles de données complexes afin de déterminer comment différents états de microglies influencent la santé cérébrale. Le processus de découverte de médicaments de Modulo se concentre sur l’identification de composés capables d’améliorer la neuroprotection des microglies, avec l’objectif de développer des médicaments qui les incitent à adopter un état protecteur. Source : https://longevity.technology/news/modulo-bio-lands-4-8m-addf-investment-to-advance-innovative-dementia-drug/

Impact de la santé cardiovasculaire sur les biomarqueurs de neurodégénérescence chez les personnes âgées

À ce stade, il est bien établi que le vieillissement cardiovasculaire est corrélé avec les maladies neurodégénératives. En mettant de côté le fait que diverses maladies liées à l’âge découlent de formes communes de dommages sous-jacents et tendent donc à être vaguement corrélées entre elles, il convient de noter que le cerveau a des exigences énergétiques élevées. Toute réduction soutenue de l’apport en oxygène et en nutriments au tissu cérébral via le flux sanguin cérébral, résultant de la perte de densité capillaire, d’autres aspects de la maladie cérébrovasculaire et de l’insuffisance cardiaque, par exemple, contribuera à aggraver les problèmes existants. Les chercheurs ajoutent ici à la preuve existante, démontrant que les mesures de la santé cardiovasculaire sont corrélées avec des niveaux accrus de biomarqueurs établis de neurodégénérescence. L’American Heart Association a développé un outil en 7 éléments, Life’s Simple 7, pour promouvoir la santé cardiovasculaire (CVH) dans la population générale. Life’s Simple 7 comprend des facteurs de risque liés au mode de vie et aux vaisseaux, y compris le fait de ne pas fumer, de maintenir un indice de masse corporelle (IMC) normal, de pratiquer une activité physique régulière, de consommer une alimentation saine et de gérer la dyslipidémie, le diabète et l’hypertension. Une CVH optimale, caractérisée par un score plus élevé de Life’s Simple 7, est associée à un risque réduit de maladie cardiovasculaire (MCV). La santé cardiovasculaire (CVH) a été associée à un faible risque de maladie d’Alzheimer et à moins de démence vasculaire. Cependant, l’association entre la CVH et les biomarqueurs de neurodégénérescence reste moins bien comprise. Cette étude investigate l’association entre la CVH, évaluée par le score de Life’s Simple 7, et les biomarqueurs sériques de neurodégénérescence, y compris la chaîne légère de neurofilament (NfL) et la protéine tau totale (t-tau). Cette étude de cohorte a été menée dans le cadre du Chicago Health and Aging Project (CHAP) auprès d’adultes âgés de 65 ans ou plus entre 1993 et 2012. Les participants qui avaient des niveaux mesurés de NfL et de t-tau dans le sérum ainsi que des données sur tous les composants du score de CVH ont été inclus. Au total, 1 018 participants du CHAP ont été inclus dans l’analyse (âge moyen, 73,1 ± 6,1 ans). Comparativement aux participants ayant des scores de CVH faibles (0-6 points), ceux ayant des scores de CVH élevés (10-14 points) avaient des niveaux sériques de NfL significativement plus bas (différence relative, -18,9 %). Un score de CVH plus élevé était associé à une augmentation annuelle plus lente des niveaux de NfL à mesure que les participants vieillissaient (différence relative dans le taux, -1,7 %). La santé cardiovasculaire n’était pas associée aux niveaux sériques de t-tau. Ces résultats suggèrent que la promotion de la CVH chez les adultes plus âgés pourrait aider à alléger le fardeau des maladies neurodégénératives. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/worse-cardiovascular-health-correlates-with-raised-biomarkers-of-neurodegeneration/

Le rôle des macrophages SPP1+ dans l’inflammation chronique liée au vieillissement

Les macrophages, cellules essentielles du système immunitaire inné, sont présents dans tout le corps, excepté dans le cerveau où des cellules analogues, les microglies, se trouvent. Une population de monocytes réside dans la rate et circule dans le sang, capable de se différencier en macrophages et d’entrer dans les tissus selon les besoins. Les macrophages, qui incluent des macrophages résidents dans les tissus, jouent plusieurs rôles cruciaux, tels que la destruction des agents pathogènes, des cellules sénescentes et cancéreuses, la coordination de la régénération tissulaire après une blessure, et l’élimination des déchets métaboliques. Leur diversité leur permet d’adopter différents comportements en réponse à leur environnement. Cependant, avec l’âge, certains de ces comportements peuvent devenir inadaptés, particulièrement dans un environnement tissulaire endommagé.

Un des aspects discutés dans l’article concerne les macrophages SPP1+, une sous-population spécifique de macrophages qui sont préoccupés par la signalisation inflammatoire au cours du vieillissement. L’inflammation chronique est une caractéristique du vieillissement, causée par divers facteurs, et lorsque cette inflammation devient persistante, elle perturbe la structure et la fonction des tissus, contribuant à l’apparition de maladies liées à l’âge. Pour résoudre ce problème, il semble que la solution la plus efficace soit de retirer les dommages moléculaires qui provoquent l’inflammation et de modifier les populations de cellules immunitaires qui génèrent le plus de signaux inflammatoires.

Les macrophages SPP1+, qui expriment un niveau élevé d’ostéopontine, ont été initialement identifiés dans le contexte des tumeurs, mais sont maintenant reconnus pour leur rôle dans diverses conditions pathologiques, y compris les troubles inflammatoires chroniques, les maladies neurodégénératives et le remodelage tissulaire. Des études de séquençage d’ARN à cellule unique ont montré leur abondance dans le muscle squelettique de souris âgées, où ils présentent des caractéristiques de sénescence et d’activité métabolique lipidique accrue. De plus, dans la maladie d’Alzheimer, une augmentation des microglies positives au SPP1 est corrélée à l’inflammation et à la perte synaptique, suggérant que les macrophages SPP1+ peuvent influencer à la fois l’inflammation et la neurodégénérescence.

Ces cellules sont également impliquées dans la promotion de la fibrose, le remodelage de la matrice extracellulaire et la modulation des réponses immunitaires, ce qui les place au centre des états inflammatoires chroniques et des dysfonctionnements tissulaires. Leur présence est souvent associée à de mauvais résultats cliniques, mettant en évidence leur potentiel en tant que cibles thérapeutiques. Bien que les macrophages SPP1+ partagent des caractéristiques fonctionnelles à travers différents contextes pathologiques, leur capacité d’adaptabilité soulève des questions sur leur classification. L’article propose donc de reconsidérer leur classification en tant que sous-type distinct de macrophages, et non pas spécifiquement lié aux tumeurs, ce qui pourrait améliorer notre compréhension de la biologie des macrophages et ouvrir de nouvelles voies pour des interventions thérapeutiques ciblées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/03/spp1-macrophages-are-implicated-in-numerous-age-related-conditions/

Trimtech lève 31 millions de dollars pour combattre les maladies neurodégénératives avec la dégradation ciblée des protéines

Trimtech Therapeutics, une biotech britannique, a récemment levé 31 millions de dollars en financement de démarrage pour développer des thérapies ciblées de dégradation des protéines destinées aux maladies neurodégénératives et inflammatoires. Cet investissement permettra à Trimtech de perfectionner ses dégradants sélectifs des agrégats, une classe de thérapeutiques capables de pénétrer le système nerveux central (CNS) et de traiter des maladies telles qu’Alzheimer et Huntington. L’entreprise se concentre sur l’exploitation des propriétés uniques de TRIM21, une ligase ubiquitine E3 exprimée dans la plupart des tissus, pour dégrader sélectivement les agrégats de protéines responsables de maladies tout en préservant les formes fonctionnelles natives de ces protéines. Ce mécanisme vise à surmonter les limites des technologies existantes de dégradation ciblée des protéines, qui peinent souvent à faire la différence entre les agrégats nocifs et les monomères essentiels. L’activation de TRIM21 est déclenchée par le regroupement induit par le substrat, ce qui signifie qu’il ne devient actif qu’en présence de cibles multimériques telles que les oligomères et les agrégats. Une fois engagé, TRIM21 marque ces cibles pour leur dégradation via le système ubiquitine-protéasome. Trimtech a conçu deux plateformes de dégradants, TRIMTACs et TRIMGLUEs, qui exploitent ce mécanisme. Les TRIMTACs sont des molécules bispécifiques qui recrutent directement TRIM21 vers une protéine cible spécifique pour sa dégradation, tandis que les TRIMGLUEs facilitent l’interaction entre TRIM21 et sa cible en exploitant des interactions de liaison mutuelle cryptiques, utiles dans les cas où aucun ligand connu n’existe pour la protéine cible. Le tour de financement a été dirigé par Cambridge Innovation Capital et le Dementia Discovery Fund de SV Health Investors, auxquels se sont joints d’autres investisseurs comme Eli Lilly et Company et Pfizer Ventures. Le PDG de Trimtech, Nicola Thompson, a salué cet investissement comme une validation de l’approche unique de l’entreprise pour cibler l’élimination sélective des protéines agrégées, qui sont à l’origine de nombreuses maladies du SNC. Avec plus de 55 millions de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer et des millions d’autres souffrant de troubles neurodégénératifs, cette innovation pourrait transformer le traitement de ces patients. Source : https://longevity.technology/news/trimtech-lands-31m-to-combat-neurodegenerative-diseases-with-targeted-protein-degradation/

Influence génétique sur le vieillissement rétinien et la santé cérébrale

Une étude récemment publiée dans ‘Molecular Neurodegeneration’ a mis en lumière l’influence significative du facteur génétique sur le vieillissement et la dégénérescence de la rétine, offrant des implications potentielles pour la compréhension de la santé cérébrale et des maladies neurodégénératives. Réalisée au Jackson Laboratory, la recherche a étudié des signatures moléculaires de vieillissement à travers différentes souches de souris génétiquement distinctes, identifiant des déterminants génétiques clés de la susceptibilité à la dégénérescence rétinienne liée à l’âge. Les résultats suggèrent que la diversité génétique façonne le vieillissement de la rétine, un modèle précieux pour étudier la neurodégénérescence en raison de ses nombreuses similitudes biologiques avec le cerveau. L’analyse a révélé que deux souches spécifiques, WSB/EiJ et NZO/HlLtJ, montrent une dégénérescence rétinienne prononcée liée à l’âge, avec des dysfonctionnements des photorécepteurs et des changements vasculaires et neuronaux pertinents pour des pathologies humaines telles que la rétinite pigmentaire et la rétinopathie diabétique. Cette recherche souligne l’importance de la diversité génétique dans l’étude du vieillissement et des maladies neurodégénératives, suggérant que des approches personnalisées pourraient être développées pour traiter ces conditions, en se basant sur la susceptibilité génétique individuelle. Les découvertes ont également des implications pour la santé cérébrale, car le vieillissement de la rétine est souvent associé à des conditions neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Les chercheurs proposent que les études sur la rétine puissent éclairer des stratégies pour identifier des biomarqueurs et des cibles thérapeutiques pour la neurodégénérescence dans le cerveau. L’étude met en lumière comment le contexte génétique influence le vieillissement de la rétine, offrant des perspectives pour la recherche future sur les maladies liées à l’âge et la neurodégénérescence. Source : https://longevity.technology/news/research-reveals-genetic-influence-on-retinal-aging-and-brain-health/