Étiquette : Maladies liées à l’âge

Partenariat entre Chugai Pharmaceutical et Gero pour des thérapies contre le vieillissement

Chugai Pharmaceutical Co., Ltd. et Gero PTE. LTD. ont annoncé un partenariat pour développer des thérapies innovantes contre les maladies liées à l’âge. Chugai, basé à Tokyo et reconnu pour ses capacités de recherche pharmaceutique, utilisera ses technologies d’ingénierie d’anticorps pour créer de nouveaux candidats médicaments, en s’appuyant sur les cibles thérapeutiques identifiées par Gero, une société de biotechnologie basée à Singapour qui utilise une plateforme d’intelligence artificielle. Cet accord confère à Chugai des droits exclusifs pour la recherche et la commercialisation des anticorps ciblant les maladies identifiées, avec un potentiel de paiement pouvant atteindre 250 millions USD si les objectifs de développement et de vente sont atteints. Le partenariat vise à combiner les technologies de découverte de cibles de Gero avec les capacités de découverte de médicaments de Chugai afin d’accélérer l’innovation. Dr. Osamu Okuda, président et PDG de Chugai, souligne l’importance de l’innovation ouverte pour atteindre des objectifs ambitieux de découverte de médicaments. Peter Fedichev, PDG de Gero, précise que leur plateforme AI est conçue pour identifier des cibles thérapeutiques liées à plusieurs maladies liées à l’âge. Alex Kadet, CBO de Gero, exprime son enthousiasme pour cette collaboration, visant à développer des traitements de première classe pour répondre aux besoins non satisfaits des patients. Chugai est un membre important du groupe Roche et est engagé dans la création de produits pharmaceutiques innovants. Gero, en tant que société de biotechnologie en phase préclinique, se concentre sur l’extension de la durée de vie humaine en développant des thérapies qui ciblent les causes profondes du vieillissement. Source : https://www.lifespan.io/news/chugai-and-gero-enter-into-research-and-license-agreement/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=chugai-and-gero-enter-into-research-and-license-agreement

Partenariat Gero-Chugai : une avancée majeure dans la biotechnologie du vieillissement

Gero, une entreprise biopharmaceutique basée à Singapour et axée sur l’intelligence artificielle, a récemment signé un accord de recherche et de licence majeur avec Chugai Pharmaceutical, membre du groupe Roche. Cette collaboration vise à développer des thérapies par anticorps pour les maladies liées à l’âge, en utilisant la plateforme d’IA de Gero, qui est formée sur des ensembles de données humains, pour identifier des cibles de haute valeur. En retour, Chugai apportera ses technologies d’ingénierie d’anticorps. Le contrat, qui pourrait générer jusqu’à 250 millions de dollars en paiements d’étape, inclut également des redevances escaladées qui pourraient atteindre des milliards si les produits atteignent le marché, ce qui souligne l’ambition qui sous-tend ce partenariat. Les deux parties mettent en avant la nature synergique de l’alliance, combinant le moteur de découverte riche en données de Gero avec la capacité d’exécution thérapeutique de Chugai. Ce partenariat est considéré comme un tournant potentiel dans la perception fragile du vieillissement comme un processus modifiable et traitable. Gero a longtemps soutenu que le vieillissement doit être abordé non pas comme un simple arrière-plan des maladies, mais comme un échec systémique quantifiable et intervenable. Cependant, la route vers l’approbation réglementaire reste semée d’embûches, car Gero doit traduire des concepts complexes en résultats cliniques reconnaissables par les régulateurs. Le développement d’anticorps pour des maladies chroniques complexes représente un défi, mais l’ambition de Gero est admirable. L’entreprise se démarque dans un environnement où l’innovation est souvent rebranding sous d’autres formes, en affirmant que le vieillissement est le véritable problème à résoudre. Gero adopte une approche qui se concentre sur les échecs biologiques partagés comme points d’entrée thérapeutiques, permettant le développement de traitements qui pourraient avoir un impact significatif sur plusieurs maladies simultanément. Avec l’essor des agonistes des récepteurs GLP-1, qui ont démontré qu’un seul médicament pouvait influencer plusieurs conditions liées à l’âge, Gero espère que leur collaboration avec Chugai va catalyser le développement de thérapies de première classe qui ciblent le vieillissement à sa source biologique. Chugai s’intéresse non seulement aux cibles novatrices de Gero, mais également à l’opportunité d’intégrer la biologie du vieillissement dans le domaine thérapeutique. La synergie entre les technologies de découverte de cibles de Gero et les capacités d’ingénierie de Chugai vise à créer des innovations qui pourraient transformer le paysage du traitement des maladies liées à l’âge. Le partenariat fournit également une validation précieuse à Gero à un moment où le capital-risque dans la science du vieillissement fait face à des défis. Gero s’engage à maintenir son objectif de développement de traitements contre le vieillissement, tout en accédant aux ressources nécessaires grâce à cette collaboration. L’approche de Gero remet en question la définition des maladies, en se concentrant sur l’échec de la résilience biologique avec l’âge plutôt que sur des maladies isolées comme Alzheimer ou les maladies cardiovasculaires. Si cela réussit, cela pourrait donner naissance à une nouvelle génération de traitements qui traitent non seulement les symptômes, mais modifient également les trajectoires de risque sous-jacentes tout au long de la vie d’une personne. Cependant, cela nécessitera des changements dans les cadres réglementaires et les systèmes de remboursement pour reconnaître le vieillissement comme une architecture de risque modifiable, et non seulement comme un arrière-plan descriptif. Le partenariat entre Chugai et Gero pourrait être l’un des premiers tests réels de cette possibilité de transition vers une approche où les causes communes peuvent être systématiquement ciblées, avec l’âge lui-même intégré dans l’équation thérapeutique. Alors que de nombreux acteurs de l’industrie se demandent si le vieillissement peut être traité, le pari de Gero, soutenu par Chugai, suggère que la question pourrait bientôt évoluer vers comment et dans quel délai. Source : https://longevity.technology/news/ai-driven-aging-model-lands-potential-multibillion-dollar-runway/

L’inflammaging : Comprendre le lien entre inflammation et vieillissement

Le domaine de la longévité a du mal à nommer des concepts, mais l’un des termes notables est « inflammaging », qui désigne l’inflammation chronique de bas grade associée au vieillissement. L’inflammation, réaction omniprésente du système immunitaire face à divers stress, est reconnue comme un moteur majeur de nombreuses maladies liées à l’âge et pourrait être un facteur limitant pour la durée de vie maximale de notre espèce. Le Dr David Furman, spécialiste de l’inflammation à Stanford et au Buck Institute for Research on Aging, est une autorité en la matière. Son équipe a développé une horloge de vieillissement liée à l’inflammation, qu’il espère commercialiser, tout en minimisant les expositions environnementales qui provoquent l’inflammation.

Originaire d’Argentine, son parcours a débuté lorsqu’il a décidé de créer un impact positif sur l’humanité. Après une conversation avec son père, il a choisi d’étudier la biologie et la biochimie, se focalisant sur l’immunologie. Son intérêt pour le lien entre inflammation et maladies liées à l’âge a émergé dans les années 2000. Il a rejoint Stanford en 2008 pour diriger le projet Thousand Immunomes, qui explore le système immunitaire à l’aide d’une approche multi-omique. L’analyse de grandes quantités de données l’a amené à se concentrer sur le vieillissement et la longévité, ce qui l’a conduit à rejoindre le Buck Institute en 2019.

L’importance de l’inflammation dans le vieillissement a été peu reconnue jusqu’à récemment, mais des études montrent que l’inflammation accélère le vieillissement. Par exemple, une étude a montré que des cellules cancéreuses se développent plus rapidement en présence d’interleukine-6. De même, l’inflammation est liée à des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, changeant notre compréhension des maladies liées à l’âge.

Furman insiste sur l’importance d’intervenir précocement pour prévenir les maladies. Sa recherche porte sur l’identification de signes précoces de maladies à partir de changements moléculaires, permettant de prédire la mortalité chez des individus asymptomatiques. Les modifications épigénétiques peuvent également jouer un rôle dans l’inflammaging, avec des impacts potentiels sur les générations futures.

L’horloge de vieillissement qu’il a développée, appelée iAge, utilise des réseaux de protéines pour prédire l’âge immunitaire d’une personne. Les résultats montrent que des individus centenaires présentent un âge inflammatoire beaucoup plus jeune que leur âge chronologique. Cela suggère que les centenaires possèdent des profils immunitaires distincts, leur permettant de mieux gérer l’inflammation.

Furman propose que mimer le système immunitaire des centenaires pourrait contribuer à prolonger la durée de vie en bonne santé. Par ailleurs, il souligne l’importance d’un environnement sain pour contrôler l’inflammation, ayant personnellement modifié son mode de vie pour réduire son propre niveau d’inflammation. Il aborde également le rôle des choix de vie et des environnements dans le développement de l’inflammation, plaidant pour une approche préventive intégrant ces facteurs.

Enfin, il mentionne son entreprise, Edifice Health, qui vise à commercialiser l’horloge iAge, soulignant les inefficacités de la recherche académique et la nécessité de traduire les découvertes scientifiques en solutions concrètes pour améliorer la santé de la population. Source : https://www.lifespan.io/news/dr-david-furman-on-inflammation-and-aging/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=dr-david-furman-on-inflammation-and-aging

Avancées dans la recherche sur le vieillissement et la longévité

Fight Aging! est une plateforme qui publie des nouvelles et des commentaires sur les avancées visant à éliminer les maladies liées à l’âge, en utilisant les mécanismes du vieillissement sous le contrôle de la médecine moderne. Le site propose une newsletter hebdomadaire envoyée à des milliers d’abonnés. L’industrie de la longévité est en pleine expansion, et des services de conseil stratégique sont offerts aux investisseurs et entrepreneurs intéressés par ce domaine complexe. Les articles de la plateforme couvrent divers sujets relatifs au vieillissement et à la santé, y compris la dysfonction mitochondriale, les signaux inflammatoires liés au vieillissement cutané, et des approches innovantes pour stimuler la thermogenèse sans impliquer la protéine découplant 1. Les recherches sur la mutation APOE, son impact sur l’inflammation du cerveau vieillissant, ainsi que l’expression d’ALDH1A2 pour la régénération des tissus, font partie des études notables. Des mécanismes anti-inflammatoires comme la S-sulfhydration et l’utilisation de composés comme la pyrroloquinoline quinone (PQQ) sont explorés comme agents senomorphiques. La recherche sur les vaccins pour les personnes âgées met en lumière les défis liés à l’immunité déclinante avec l’âge. Des études montrent également comment la résistance à l’insuline est liée à la maladie d’Alzheimer, et comment l’activité physique à long terme peut ralentir le déclin cognitif. La recherche suggère que la microglie sénescente pourrait jouer un rôle clé dans la pathologie de la maladie d’Alzheimer, tandis que des traitements comme le delphinidine montrent un potentiel prometteur pour atténuer ces effets. Enfin, des avancées dans l’édition de base de l’ADN mitochondrial et l’importance du facteur HMGB1 dans la transmission de la sénescence cellulaire sont également discutées. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/07/fight-aging-newsletter-july-7th-2025/

Calico et Mabwell : Un partenariat stratégique pour cibler l’interleukine-11 et lutter contre le vieillissement

Calico Life Sciences, une entreprise de biotechnologie d’Alphabet axée sur le vieillissement et les maladies liées à l’âge, a conclu un accord de licence exclusif avec Mabwell Bioscience, une société biotechnologique basée à Shanghai, pour le développement et la commercialisation de thérapeutiques ciblant l’interleukine-11 (IL-11). Cet accord, d’une valeur initiale de 25 millions de dollars, pourrait atteindre jusqu’à 571 millions de dollars en fonction des jalons de développement et de commercialisation. La molécule clé de cet accord est un anticorps monoclonal expérimental, le 9MW3811, qui a montré des promesses dans le traitement de maladies liées à l’âge, notamment la fibrose. L’anticorps inhibe l’IL-11 et ses voies de signalisation en aval, qui sont liées à l’inflammation chronique et aux maladies dégénératives. Des études précliniques ont révélé que ce traitement réduisait le collagène pulmonaire et améliorait la fonction pulmonaire chez les souris atteintes de fibrose, le positionnant comme un agent thérapeutique prometteur pour la fibrose pulmonaire idiopathique. Calico s’intéresse de près à l’IL-11 dans le contexte de l’expansion de son portefeuille de thérapeutiques novatrices, car des études récentes ont renforcé l’idée que cibler l’IL-11 pourrait avoir des bénéfices significatifs pour la longévité et la santé. Par exemple, une étude récente a montré que le blocage de la signalisation de l’IL-11 chez les souris pouvait prolonger leur durée de vie de 25 % tout en améliorant leur fonction musculaire et en réduisant l’accumulation de graisse. Malgré des résultats décevants d’essais cliniques pour un traitement de la SLA en collaboration avec AbbVie, Calico continue de s’engager dans des partenariats stratégiques pour développer des traitements qui pourraient changer le cours du vieillissement. Source : https://longevity.technology/news/calico-inks-596m-deal-for-drugs-targeting-longevity-linked-cytokine/

Vers une Médecine Moderne pour Lutter Contre le Vieillissement et les Maladies Associées

Fight Aging! est un portail d’actualités et de commentaires qui se concentre sur l’objectif d’éliminer toutes les maladies liées à l’âge, en utilisant les mécanismes de vieillissement sous le contrôle de la médecine moderne. La newsletter hebdomadaire de Fight Aging! est envoyée à des milliers d’abonnés intéressés par la longévité. Reason, le fondateur de Fight Aging! et de Repair Biotechnologies, propose des services de conseil stratégique aux investisseurs et entrepreneurs intéressés par les complexités de l’industrie de la longévité. La newsletter offre une série d’articles de recherche et de commentaires. Parmi les sujets abordés, on trouve la dégradation des peroxisomes liée à l’âge, qui a été démontrée comme un facteur de prolongation de la vie chez les nématodes. Une autre étude met en évidence la corrélation entre l’activité physique et la réduction de l’accélération de l’âge épigénétique, montrant que l’exercice contribue à un vieillissement biologique plus sain, et réduisant le fardeau des maladies chroniques. D’autres recherches portent sur le vieillissement de la matrice extracellulaire cardiaque, l’importance de la protéine isomérase de disulfure dans l’accumulation de dommages à l’ADN, et le double tranchant de la sénescence induite par les thérapies dans le traitement du cancer. Une attention particulière est également accordée à la fonction des microglies dans le cadre du vieillissement et à la nécessité de comprendre comment les personnes âgées sont souvent exclues des essais cliniques, ce qui crée un fossé de preuves. Les articles discutent également de l’impact de la signalisation IGF-1 sur la longévité, des thérapies géniques pour réduire la pression oculaire dans le glaucome, et de l’exposome, qui englobe tous les facteurs environnementaux affectant la santé au cours de la vie. La recherche sur la régénération des membres chez les axolotls et la sénescence cellulaire sont également explorées, soulignant les approches thérapeutiques émergentes. Enfin, des études montrent l’importance de l’interaction entre les cellules T et la maladie de Parkinson, ainsi que l’efficacité du rapamycine en tant que mimétique de restriction calorique pour prolonger la durée de vie. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/fight-aging-newsletter-june-30th-2025/

La sénescence induite par thérapie : un enjeu dans le traitement du cancer

La lutte contre le cancer implique des traitements tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, qui visent non seulement à tuer les cellules cancéreuses, mais aussi à induire la sénescence dans celles qui survivent. La sénescence cellulaire, caractérisée par l’incapacité des cellules à se reproduire, est considérée comme un résultat bénéfique, bien qu’une compréhension plus approfondie de son rôle dans le vieillissement et les maladies liées à l’âge ait conduit à une vision nuancée de la sénescence induite par thérapie dans le contexte du cancer. Les cellules sénescentes sécrètent des signaux inflammatoires pour attirer le système immunitaire, mais elles produisent aussi des signaux pro-croissance, jouant un rôle dans la régénération après une blessure. Alors qu’un petit nombre de cellules sénescentes peut stimuler le système immunitaire pour éliminer les cellules cancéreuses, une accumulation excessive peut favoriser la croissance tumorale et perturber le fonctionnement du système immunitaire. Les traitements traditionnels laissent un fardeau de cellules sénescentes chez les survivants du cancer, contribuant à un vieillissement accéléré et à un risque accru de cancers subséquents. L’utilisation de médicaments sénolytiques pour éliminer ces cellules sénescentes est prometteuse, bien que son efficacité durant le traitement du cancer soit encore à déterminer. Actuellement, la sénescence induite par thérapie (TIS) est reconnue comme une réponse commune aux traitements du cancer, mais son impact sur le pronostic à long terme est complexe et dépend de nombreux facteurs. Le microenvironnement tumoral est influencé par la TIS, avec des effets à la fois bénéfiques et nuisibles, en fonction de la nature des cytokines et des facteurs de croissance sécrétés. Une approche thérapeutique combinée, utilisant des médicaments pour induire la sénescence suivis de médicaments sénolytiques pour éliminer les cellules sénescentes, est envisagée comme une stratégie prometteuse pour améliorer les résultats cliniques. Optimiser les effets bénéfiques de la sécrétion associée à la sénescence (SASP) tout en atténuant ses effets néfastes pourrait révolutionner le traitement du cancer à l’avenir. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/the-double-edged-sword-of-therapy-induced-senescence-in-cancer-treatment/

Compréhension des cellules sénescentes et leur impact sur le vieillissement

Les cellules sénescentes jouent un rôle utile dans les premières étapes de la vie, se manifestant temporairement en réponse à des blessures et à des formes de stress et de dommages cellulaires. Normalement, ces cellules sont rapidement éliminées par la mort cellulaire programmée ou par le système immunitaire. Cependant, le vieillissement du système immunitaire et l’augmentation des niveaux de dommages cellulaires et tissulaires entraînent une accumulation de cellules sénescentes avec l’âge. Cette accumulation perturbe la structure et la fonction des tissus en raison de leurs sécrétions inflammatoires. Des études sur des animaux suggèrent que cette accumulation contribue de manière significative à l’âge dégénératif. Par exemple, chez les souris, l’élimination des cellules sénescentes entraîne un rajeunissement rapide de nombreux aspects du vieillissement et inverse de nombreuses maladies liées à l’âge. La sénescence cellulaire se produit à tous les stades de la vie et est un mécanisme physiologique essentiel pour le remodelage des tissus pendant l’embryogenèse, la protection antitumorale et la cicatrisation des plaies. Toutefois, le nombre croissant de cellules sénescentes dans les tissus est lié au vieillissement de l’organisme et à la progression des maladies chroniques liées à l’âge. Les dommages macromoléculaires s’accumulant dans les cellules sénescentes entraînent une dysfonction des organelles, une perturbation de l’activité sécrétoire de la cellule avec le développement du phénotype sécrétoire associé à la sénescence (SASP) et des modifications structurelles au sein des cellules. Les facteurs SASP induisent à leur tour la sénescence des cellules du microenvironnement via des voies paracrines et endocrines. Étant donné qu’il est bien établi que l’accumulation de cellules sénescentes est associée au vieillissement et au développement de maladies liées à l’âge, cibler ces cellules est désormais considéré comme une stratégie prometteuse pour les interventions de longévité. Les préparations géroprotectrices comprennent des composés de petite taille ayant une cytotoxicité envers les cellules sénescentes (sénolytiques) et des traitements inhibant le stress oxydatif et les effets nocifs du SASP (sénomorphiques). Les nouvelles approches anti-vieillissement incluent l’immunothérapie dirigée vers des antigènes de surface spécifiquement surexprimés dans les cellules sénescentes, notamment les thérapies par récepteur antigénique chimérique (CAR) et les vaccins sénolytiques. Les cellules sénescentes présentent une hétérogénéité considérable, ce qui complique le développement et la mise en œuvre de thérapies géroprotectrices. Les caractéristiques des cellules sénescentes dépendent du type de tissu et du phénotype des cellules sénescentes. Toutefois, parmi la variété de substances bioactives, de voies de signalisation et de réarrangements structurels associés au vieillissement cellulaire, il est difficile d’identifier un marqueur universel des cellules sénescentes. Étant donné la complexité de la détection des cellules sénescentes, des études supplémentaires devraient être menées pour révéler les caractéristiques du vieillissement cellulaire à l’aide de méthodes modernes basées sur les technologies omiques et l’analyse de données bioinformatiques afin de développer des modèles pertinents pour l’évaluation de la sénescence cellulaire. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/a-short-review-of-senescent-cells-and-senotherapeutic-strategies/

L’impact de la signalisation IGF-1 et de la fonction mitochondriale sur le vieillissement

Les activités et les interactions de l’insuline, de l’hormone de croissance et du facteur de croissance analogue à l’insuline 1 (IGF-1) sont parmi les influences les mieux étudiées sur le rythme du vieillissement chez les modèles animaux. Il a été démontré que la signalisation IGF-1 altérée ralentit le vieillissement et prolonge la vie, en affectant des voies connues pour être impliquées dans la réponse à la restriction calorique, telles que celles impliquant mTOR. Saboter la signalisation de l’hormone de croissance a des effets encore plus dramatiques. Les chercheurs ont établi un lien entre ces bénéfices et la qualité mitochondriale en montrant que les souris dont la fonction mitochondriale est altérée en raison de mutations excessives de l’ADN mitochondrial ne bénéficient pas d’une signalisation IGF-1 réduite. Les influences positives sur le rythme du vieillissement dérivant d’une signalisation IGF-1 réduite nécessitent des mitochondries intactes et fonctionnelles. Étant donné que les mitochondries deviennent endommagées et dysfonctionnelles avec l’âge, cette découverte est intéressante. Un large éventail de preuves soutient l’idée que l’instabilité du génome mitochondrial (ADNmt) entraîne une dégradation progressive de la fonction mitochondriale, ce qui accélère le processus de vieillissement naturel et contribue à une grande variété de maladies liées à l’âge, y compris la sarcopénie, la neurodégénérescence et l’insuffisance cardiaque. Un corpus de travaux similaire décrit le rôle de la signalisation IGF-1 dans le processus de vieillissement. L’IGF-1 régule la croissance et le métabolisme des tissus humains, et une signalisation IGF-1 réduite peut non seulement prolonger la durée de vie des mammifères, mais aussi conférer une résistance à diverses maladies liées à l’âge, y compris la neurodégénérescence, le déclin métabolique et les maladies cardiovasculaires. Cependant, la manière dont la mutagénèse mitochondriale et la signalisation IGF-1 interagissent pour façonner la durée de vie des mammifères reste floue. Nous avons constaté que la réduction de la signalisation IGF-1 ne prolonge pas la durée de vie des souris mutatrices mitochondriales. Par conséquent, la plupart des voies de longévité qui sont normalement initiées par la suppression de l’IGF-1 étaient soit bloquées soit atténuées chez les souris mutatrices. Ces observations suggèrent que les effets pro-longevité de la suppression de l’IGF-1 dépendent de manière critique de l’intégrité du génome mitochondrial et que les mutations mitochondriales peuvent imposer une limite stricte à la durée de vie des mammifères. Ensemble, ces découvertes approfondissent notre compréhension des interactions entre les caractéristiques du vieillissement et soulignent la nécessité d’interventions visant à préserver l’intégrité du génome mitochondrial. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/reduced-igf-1-signaling-fails-to-extend-life-in-mitochondrial-mutator-mice/

L’exclusion des personnes âgées dans les essais cliniques : un vide de preuves dans la médecine moderne

Les essais cliniques destinés au traitement des maladies liées à l’âge ont pour objectif de minimiser l’inclusion de personnes âgées. Cela est principalement dû aux pressions exercées par les régulateurs et les investisseurs, qui cherchent à éviter les problèmes médicaux et les décès non liés au traitement étudié. Cependant, cette approche crée un paradoxe, car les personnes âgées, qui sont souvent les plus en besoin de traitements rajeunissants, sont systématiquement sous-représentées dans les essais cliniques. Cette exclusion engendre un vide de preuves crucial dans la médecine moderne, obligeant les cliniciens à prendre des décisions de traitement basées sur des données provenant majoritairement de populations plus jeunes et en meilleure santé. Ce manque de représentativité peut mener à des recommandations cliniques inadéquates et à des normes de soins sous-optimales, compromettant ainsi la qualité des soins et la sécurité des patients les plus vulnérables. Même lorsque les essais cliniques incluent des personnes âgées, les critères d’éligibilité restrictifs excluent souvent ceux souffrant de conditions gériatriques courantes, comme le diabète ou la démence. Par exemple, dans l’essai SPRINT, bien que des participants âgés de 75 ans et plus aient été inclus, les individus atteints de maladies prévalentes parmi les personnes âgées ont été écartés, rendant les résultats moins applicables à la réalité des patients âgés. En conséquence, la validité externe des conclusions tirées de ces études est compromise, rendant difficile l’extrapolation des résultats à la population âgée dans son ensemble. Source : https://www.fightaging.org/archives/2025/06/older-people-are-systematically-excluded-from-clinical-trials/